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Karel Husa
compositeur et chef d'orchestre américain d'origine tchèque De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Karel Husa, né le à Prague, alors en Tchécoslovaquie, et mort le à Apex (Caroline du Nord)[1], est un compositeur et chef d'orchestre tchèque de naissance. Résidant aux États-Unis à partir de 1954, il a été naturalisé américain en 1959.
Il est lauréat du Prix Pulitzer de musique et du Grawemeyer Award for Music Composition 1993 de l'université de Louisville[2].
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Biographie
Résumé
Contexte
Karel Husa a huit ans lorsque, sous l'insistance de sa mère[3], il commence l'étude du violon et treize quand il commence le piano. Après avoir passé son examen final à l'école secondaire, ses parents le voulaient ingénieur ; la fermeture des écoles d'ingénieurs par les nazis en 1939 brise leurs ambitions[3]. Mais Karel est surtout attiré par la poésie, la peinture et la musique[4] – il commence à composer vers ses douze ans[3]. D'agréable divertissement, la musique lui devient essentiel.
Après une préparation de deux ans et un examen, il est admis au Conservatoire de Prague en [3]. Il étudie dans la classe d'écriture de Jaroslav Řídký, et les cours de direction de Metod Doležil, Pavel Dědeček et Václav Talich[5]. Sa première composition publiée est une sonatine pour piano (1943)[5] ; l'œuvre enjouée, aux accents et à organisation formelle influencée par Prokofiev, eut beaucoup de succès[3]. La sonatine est suivie de son Ouverture pour grand orchestre, pour sa thèse de maîtrise en 1944, qu'il dirigera lui-même en 1945, avec le Symphonique de Prague. Ses influences d'alors s'ouvrent à la musique de son pays : Suk, Novak et semble-t-il Janáček[6].
Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, pour compléter son cursus, il entre à l'Académie de Prague, où il suit des cours dirigés par Řídký. Il est diplômé en 1947, grâce à sa Sinfonietta (1946), créée par Václav Smetáček[6]. L'œuvre est la première de ses compositions qui décroche un prix, celui des arts de l'Académie des sciences et des Arts, 1948. La presse le considère comme l'« un des plus grands espoirs de la musique tchèque[6],[7]. Il se produit en tant que chef d'orchestre, notamment à la radio tchèque[6] ».
Paris
Dans le même temps, Husa décide de poursuivre ses études de composition et de direction à Paris grâce à une bourse, attiré par la perspective de travailler avec Arthur Honegger et Charles Munch et de pouvoir mieux assimiler la nouvelle musique[6]. En 1947, il y étudie la composition avec Honegger. Pour la direction, Munch étant retenu à Boston, il étudie avec les chefs d'orchestre Jean Fournet, Eugène Bigot et en leçons privées avec André Cluytens et Nadia Boulanger (composition)[5]. En 1951, après son cursus de direction à l'École normale de musique de Paris et au Conservatoire de Paris, il se lance dans une carrière. Il dirige les plus grands orchestres du monde — New York, Boston et Washington, Paris, Londres, Prague, Zurich, Hong Kong, Singapour — et participe à de nombreux projets importants. Entre 1950 et 1954, il partage son temps entre la composition et la direction, en prenant une part de plus en plus active dans la vie musicale parisienne et internationale (Belgique, Suisse)[8].
Son Premier quatuor à cordes marque une étape importante dans l'évolution du compositeur sur sa réputation internationale. Le quatuor est primé deux fois : Prix Lili Boulanger 1950 et le prix 1951 au festival de musique de Bilthoven aux Pays-Bas. Depuis, il a été joué à de nombreuses occasions, par exemple, au festival de la Société international pour la musique contemporaine de Bruxelles (1950), festivals de Salzbourg (1950), Darmstadt (1951) et Pays-Bas (1952)[5]. De même que divers concert en Allemagne, en France, en Suède, en Angleterre, en Suisse, en Australie et aux États-Unis. Parmi les compositions écrites par Karel Husa lors de son séjour à Paris on note, Divertimento pour orchestre à cordes, Concertino pour piano et orchestre, Évocations de Slovaquie, Musique d'amateurs, Portrait pour orchestre à cordes, la Première symphonie, la Première sonate pour piano, et un Second quatuor à cordes. Les influences de cette période sur le style de Husa sont principalement néoclassiques : Vítězslav Novák, Janáček, Bartók et Stravinsky.
En 1952, il épouse Simone Perault. Le couple aura quatre filles[8].
États-Unis
En 1954, âgé de trente-trois ans, il émigre aux États-Unis avec sa famille avec l'opportunité d'enseigner grâce à l'intermédiaire d'Elliott Galkin[9], un collègue américain de l'École Normale. Munie d'une lettre de recommandation de Nadia Boulanger, le responsable du département musique, lui offre une période de trois ans d'activité, qui se transforme en une installation permanente : de fin 1954 à sa retraite en 1992, il est professeur de théorie de la musique, de composition, d'orchestration et de direction au Department of Music de l'Université Cornell dans l'État de New York et en composition à Ithaca College, de 1967 à 1986.
Dès 1959 avec Poème (1959) pour alto et orchestre de chambre, puis Mosaïques (1961) pour orchestre, composé pendant un congé sabbatique passé à Paris[10], il expérimente les techniques sérielles[5]. Husa explore toutes les formes importantes de la musique, excepté l'opéra. Il y recherche des sonorités colorées et originales et un tissu musical très expressif, remplis de juxtapositions de timbres surprenantes[5].
Il est sans doute bien connu pour sa Music for Prague 1968[4], une œuvre à la mémoire de l'invasion soviétique en 1968 de la Tchécoslovaquie, qui fait partie du répertoire contemporain[11] après plus de 7 000 ou 8 000[9] concerts. L'œuvre est la rencontre du vieux chorale hussite « Vous qui êtes soldats de Dieu et de sa Loi », des cloches de la ville aux cent clochers (Prague, sa ville natale), « de l'angoisse et de la liberté »[12]. Il en existe deux versions : une pour ensemble à vent et l'autre, pour orchestre.

Parmi les compositeurs qui ont étudié avec Karel Husa, on note Steven Stucky, Christopher Rouse, John S. Hilliard, David Conte, Henrique de Curitiba et Byron Adams. Husa habite désormais à Apex, Caroline du nord.
Husa montre aussi son intérêt pour la musique française baroque en tant qu'éditeur d'œuvres de De Lalande (Cantemus Domino) et Lully[12] (Le carnaval, Le ballet des muses). Il a aussi édité une œuvre de l'astronome et compositeur William Herschel, une symphonie en ré majeur[13].
Il est le directeur national de Delta Omicron, une fraternité internationale de professionnels de la musique[14].
L'ensemble de cuivres Amherst de l'Université du Massachusetts a organisé un concert à la salle de concert Fine Arts Center pour célébrer le 90e anniversaire de Karel Husa, le [15].
Distinctions
Karel Husa a reçu le Guggenheim Fellowships en 1964 et 1965, le Friedheim Award du Kennedy Center en 1983[5]. Son Troisième quatuor à cordes est Prix Pulitzer en 1969. Husa remporte aussi en 1993 le Grawemeyer Award for Music Composition, présenté par le l'université de Louisville, pour son Concerto pour violoncelle et orchestre. En 1995, il reçoit la médaille d'or du mérite de la République tchèque[5].
Le , il est devenu docteur honoris causa en beaux-arts de l'université de Louisville[16].
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Œuvres
Ballets
Orchestre
Harmonie
Musique concertante
Musique de chambre
Claviers
Œuvres vocales
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Discographie
- Quatuors à cordes no 1, op. 8 ; Variations pour quatuor avec piano ; Cinq Poèmes pour quintette à vent - Quatuor Suk, Quintette à vent de Prague (Supraphon)
- Concerto pour violoncelle, Pastorale pour orchestre à cordes, Suite du ballet The Trojan Women - Paul York, violoncelle ; Orchestre symphonique de l'université de Louisville, dir. Kimcherie Lloyd (2011, Ablaze Records AR-00008) (OCLC 778703903)
Notes et références
Bibliographie
Liens externes
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