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L'Hôtel

hôtel à Paris, France De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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L’Hôtel est le nom que porte depuis 1963 un établissement hôtelier sis 13, rue des Beaux-Arts dans le quartier Saint-Germain-des-Prés, l’un des quatre quartiers du 6e arrondissement de Paris.

Faits en bref Adresse, Coordonnées ...
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Entrée de « L’Hôtel ».

Le bâtiment, construit en 1816, est connu pour être le lieu où Oscar Wilde (1854-1900) est mort et pour les séjours que Jorge Luis Borges (1899-1986) y a fait.

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Bâtiment

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Hôtel de la reine Marguerite.
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Bar de « L’Hôtel » en 2012.

Le bâtiment est situé à l’emplacement de la résidence de Marguerite de France (1553-1615) dite « Marguerite de Valois » ou encore « la Reine Margot » (par Alexandre Dumas dans son roman éponyme)[1],[2].

En 1816, au-dessus de grandes caves, est construit un « pavillon d'amour » qui est ensuite rehaussé de six étages, pour constituer une maison Directoire à vocation d'hôtellerie[1],[2].

En 1825, la rue des Beaux-Arts est ouverte, sous le nom de passage des Beaux-Arts, à l’emplacement de l’hôtel de Larochefoucauld[3].

En 1963, un industriel du textile achète l’immeuble et confie sa rénovation à l’architecte Robin Westbrook[4]. Au début des années 2000, les nouveaux propriétaires en confient la rénovation au décorateur Jacques Garcia[5]. En 2013, c'est un restaurant et un hôtel 4 étoiles de vingt chambres, répertorié au registre des hébergements classés depuis le [6].

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Appellation

Portant le nom d'« Hôtel d’Allemagne » puis « Hôtel d’Alsace » après la guerre franco-allemande de 1870, le bâtiment est renommé « L'Hôtel » en 1963[4],[7],[2].

Prix Oscar-Wilde

Jacques de Ricaumont et Maria-Pia de Savoie, présidente de l’Association des amis d’Oscar Wilde, créent avec Guy-Louis Duboucheron, propriétaire du bâtiment, le prix Oscar-Wilde, remis par le Cercle Oscar Wilde, lors de la réouverture de l’établissement en 2000. Le premier prix est attribué à Frédéric Mitterrand pour son livre Un jour dans le siècle[8].

Occupants célèbres

Résumé
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Oscar Wilde

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Plaque commémorative à la mémoire d’Oscar Wilde.

L’écrivain Irlandais Oscar Wilde (1854-1900) passa ses derniers mois (sous le nom de Sebastian Melmoth) dans le modeste Hôtel d’Alsace.

Durant ses derniers moments, il y aurait prononcé la phrase fameuse « je meurs au-dessus de mes moyens » (« I am dying beyond my means »)[9] lorsqu’on lui présenta la note (d’autres sources attribuent la cause de cette remarque aux honoraires de ses médecins[10]). On rapporte également qu’affligé par l’état alors assez piteux de l'hôtel, l'écrivain aurait déclaré : « Mon papier peint et moi nous livrons un duel à mort. L'un ou l'autre de nous va devoir s'en aller » (« My wallpaper and I are fighting a duel to the death. One or other of us has got to go[11] »).

À l’époque où Oscar Wilde y est mort, l’Hôtel d’Alsace était un hôtel miteux, dont l’écrivain parlait à son éditeur en disant : « Cette pauvreté vous brise réellement le cœur : c'est si sale, si totalement déprimant et sans espoir. Je vous prie de faire ce que vous pouvez » (« This poverty really breaks one's heart: it is so "sale", so utterly depressing, so hopeless. Pray do what you can »[12]).

Le propriétaire de l’hôtel d’Alsace est alors Jean Dupoirier qui se montre patient pour les impayés de son client[13] : « Ce cher Monsieur Melmoth, il en raconte des histoires... et toujours un mot aimable…[14] ».

Le 10 octobre 1900, l’écrivain fut opéré à l’oreille par le chirurgien Cleiss dans sa chambre de l’hôtel d’Alsace[15].

Oscar Wilde mourut dans sa chambre d’hôtel le vendredi 30 novembre 1900 « exactement à 2 heures moins dix de l’après-midi »[16]. L’écrivain fut photographié sur son lit de mort par son ami Maurice Gilbert[17], ce qui permet de se faire une idée du papier peint.

Peu de temps avant sa mort il reçut le baptême catholique et l’extrême onction ; le père Cuthbert Dunne, prêtre catholique anglophone, se déplaça dans la chambre d’hôtel pour cela : le malade ne pouvait déjà plus parler et donna son accord par geste[18]. Le lundi 3 décembre 1900, le corbillard partit de l’hôtel d’Alsace pour l’église Saint-Germain-des-Prés où ce catholique in extremis eut droit à une cérémonie avant d’être inhumé au cimetière parisien de Bagneux[19]. On remarqua la couronne des Dupoirier portant l’inscription À notre locataire[20].

La dernière note d’hôtel a été pieusement conservée : établie le 2 Xbre (décembre) 1900 par J. Dupoirier (Hôtel d’Alsace, « appartements & chambres meublés »), elle s’élevait à 2 068 francs[21]. Robert Ross tint à régler cette note au si bon Jean Dupoirier en 1902, dès qu’il eut un peu rétabli les affaires (posthumes) de l’écrivain[22].

Autres occupants

Vanessa Paradis et Johnny Depp y auraient séjourné[23], ainsi que Jim Morrison[24], Mistinguett[25] et Jean Cocteau, Ava Gardner, Grace de Monaco, Liza Minnelli, Salvador Dalí, Natalie Wood, Annie Leibovitz, Monica Bellucci, Susan Sontag[4].

Jorge Luis Borges (1899-1986) s’y serait installé pour traduire en espagnol Le Prince heureux et autres contes, précisément parce qu'Oscar Wilde y était mort[26],[27],[28],[29],[30],[5],[31],[32].

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Références

Liens externes

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