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Maison de Guise

famille illustre de la noblesse française de la branche cadette de la maison de Lorraine De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Maison de Guise
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La Maison de Guise (prononcé [ɡiz]) était une famille illustre de l'aristocratie française. Branche cadette de la maison de Lorraine, elle marqua l'histoire de France pendant les guerres de Religion.

Faits en bref Blasonnement, Branches ...

La maison de Guise[1] a donné naissance à plusieurs rameaux dont ceux des ducs de Guise (aussi détenteurs de la principauté de Joinville, puis du comté d'Eu et du duché de Joyeuse), des ducs de Mayenne (qui furent aussi ducs d'Aiguillon), des ducs d'Aumale, et des ducs d'Elbeuf (qui accédèrent aussi aux comtés d'Harcourt et de Brionne, d'Armagnac et de Marsan, de Charny, ainsi qu'aux principautés de Lillebonne, de Lambesc, de Pons et de Mortagne)[2].

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Prononciation

La francisation des noms propres en France, donne la prononciation ([ɡiz] Guise ou "gui-z" ; "gui" se prononçant comme le prénom Gui (Guy) pour les ducs de Guise, bien que le siège du duché, la ville de Guise, se prononce [ɡɥiz] (Güise, la lettre "u" étant prononcée : [ɡɥiz] en alphabet phonétique).

Histoire

Résumé
Contexte
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Le triomphe de l'eucharistie et la foi sur l’hérésie, Antoinette de Bourbon, feu son mari Claude de Guise (3e personnage masculin), et au moins deux de ses enfants, émail de Léonard Limosin, Frick collection.

La Maison de Guise est fondée par Claude de Lorraine, second fils du duc René II de Lorraine qui lui lègue toutes les possessions françaises de la Maison de Lorraine, dont Guise, située en Picardie. Claude de Lorraine-Guise est naturalisé français et créé duc et pair par le roi François Ier, il est le premier duc de Guise.

Sa fille Marie de Lorraine-Guise épouse le roi Jacques V d'Écosse, et fut régente d'Écosse durant la minorité de leur fille Marie Stuart.

Issue d'une Maison souveraine étrangère, la Maison de Lorraine, la Maison de Guise conserve jusqu'à son extinction, un statut particulier à la cour de France, intermédiaire entre celui des princes du sang et celui des ducs et pairs. Certaines de ses alliances sont prises dans d'autres dynasties souveraines étrangères, sa position à la cour oscille, selon l'époque, entre une très grande proximité avec le roi de France et une hostilité marquée à son égard, amenant l'exil ou l'emprisonnement.

L'influence des Guise grandit à l'avènement du roi Henri II, en 1547. Proche du roi depuis l'enfance, François de Lorraine-Guise use de ses faveurs et en fait bénéficier toute sa famille. Le prestigieux archevêché de Reims, associé à un titre de prince du Saint-Empire et un titre de duc et pair de France, se transmet d'oncle à neveu, tout comme la pourpre cardinalice. Cette possession empêchera Henri IV de France, une fois qu'il aura abjuré, de se faire sacrer dans la cathédrale de Reims, et il dut se contenter de celle de Chartres.

À l'avènement du roi François II, les Guise tirent parti de leur parenté avec Marie Stuart, épouse du roi, pour accroître leur influence.

Lors du règne de Charles IX les Guise auront un rôle majeur dans le massacre de la Saint-Barthélemy qui se déroule le 24 aout 1572[3]. En effet, ils sont les principaux suspects de la tentative d’assassinat de la grande figure du parti protestant, Gaspard de Coligny, car ils sont de profonds catholiques et ils étaient contre le plan de l’amiral[4] de faire la guerre contre l’Espagne pour unifier les Français catholique et protestant contre un ennemi commun. Cette tentative d’assassinat déclenche la colère des chefs protestants qui réclament justice[3]. Le roi sous l’influence des Guise et des autres partisans du parti catholique ordonne l’exécution des chefs protestants, mais la situation dégénère et c’est l’exécution de tous les protestants au sein de Paris qui commence. La population participe à ce massacre entrainé par les miliciens et les gardes des Guise. Cet évènement causé en partie par les Guise leur amène un gain de pouvoir et d’influence, ainsi qu'aux autres représentants du parti catholique[3],[4].

Face à la modération d'Henri III, et parce que les princes de sang avaient embrassé la religion protestante, la maison de Guise parait en championne de la cause catholique et romaine. Elle s'implique dans les guerres de religion, prenant la tête du parti catholique et de la Ligue.

Leurs ambitions frôlent la démesure, tant et si bien que le roi Henri III de France donne l'ordre de faire exécuter sommairement Henri Ier dit le Balafré de Lorraine-Guise ainsi que son frère Louis de Lorraine-Guise, cardinal-archevêque de Reims, respectivement l'avant-veille et la veille de la Nativité 1588.

L'assassinat du duc de Guise provoque le soulèvement d'une partie du peuple contre Henri III, qui meurt à son tour, quelques mois plus tard, sous les coups du moine Jacques Clément.

La famille de Guise doit faire amende honorable après l'entrée d'Henri IV dans Paris, mais conserve assez de prestige pour rester dans le premier cercle de la cour.

Le septième et dernier duc de Guise de la Maison de Lorraine meurt sans enfant et sans descendance en 1675, laissant pour héritière sa tante célibataire Marie de Lorraine-Guise, dite Mademoiselle de Guise. Celle-ci meurt en 1688, cent ans après l'assassinat de son ancêtre.

Sa cousine, la princesse de Condé recueille le duché de Guise dans sa succession et le transmet aux Bourbon-Condé, qui le conservent jusqu'à la Révolution[5].

Les Lorraine-Guise se sont également transmis la principauté de Joinville, en Champagne, où se trouvait leur sépulture de famille, dans la collégiale Saint-Laurent de Joinville, disparue à la Révolution.

La Maison de Lorraine-Guise compte plusieurs rameaux cadets, ceux des ducs de Mayenne, des ducs d'Aumale, des ducs d'Elbeuf et princes de Lambesc, éteint le dernier en 1825 (Charles-Eugène de Lorraine).

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Filiation

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Notes et références

Annexes

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