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Marc-Antoine Jullien de Paris

révolutionnaire et homme de lettres français De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Marc-Antoine Jullien de Paris
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Marc-Antoine Jullien, dit « Jullien fils » ou « Jullien de Paris », pour le distinguer de son père, dit « Jullien de la Drôme », né le à Paris où il est mort le [2], est un révolutionnaire, homme de lettres et pédagogue français.

Faits en bref Naissance, Décès ...
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Biographie

Résumé
Contexte

Origines familiales et jeunesse

Fils de Marc-Antoine Jullien, député de la Drôme à la Convention et de Rosalie Ducrolay, fille d'un négociant de Pontoise, il entre au collège de Navarre en 1785, mais ses études sont bouleversées par le début de la Révolution française.

La Révolution française

Encouragé par sa mère, patriote ardente, il s'essaye au journalisme, collaborant dès 1790 au Journal du soir. L'année suivante, il s'affilie au club des jacobins, où il s'oppose à la guerre.

Au printemps 1792, il est envoyé en mission à Londres par Condorcet, alors président du comité diplomatique de l'Assemblée législative. En tant qu'élève-diplomate, il devient l'intermédiaire officieux entre les libéraux anglais et les dirigeants du parti gironde girondin, rencontrant Talleyrand et lord Stanhope, chef de l'opposition à Pitt.

De retour en France à l'automne, il est nommé aide-commissaire puis commissaire des guerres à l'armée des Pyrénées en . Par la suite, il est muté à Tarbes, avant d'être réformé « par défaut d'âge ». Réintégré le , il rejoint l'armée des Pyrénées, avant d'être rappelé à Paris le .

Devenu un proche de Robespierre, il est envoyé en mission par le Comité de salut public dans les ports du littoral atlantique le . Chargé d'assurer la surveillance de la situation militaire et la propagande jacobine, il envoie des rapports sur l'esprit public. À Nantes, il dénonce Jean-Baptiste Carrier dans une lettre à Robespierre, le . Puis, à Bordeaux, il s'oppose à Tallien et à sa maîtresse, Thérésa Cabarrus. Rappelé à Paris, il est nommé adjoint à la Commission exécutive de l'instruction publique. De retour à Bordeaux, le , il épure la municipalité et le club, tout en assurant la chasse aux députés girondins cachés.

Marc-Antoine Jullien se voit déjà un grand personnage de la Révolution lorsque Robespierre est guillotiné le . Destitué, il est arrêté le et envoyé à la maison de santé de Notre-Dame-des-Champs. Il témoigne lors du procès de Carrier[3], renie Robespierre dans des mémoires justificatifs et, avec l'appui de son père, recouvre la liberté le , dix jours après l'échec de l'insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV.

Membre fondateur du club du Panthéon, il crée l'Orateur plébéien avec Ève Demaillot et Jean-Jacques Leuliette, une feuille démocrate modérée. Le , Merlin de Douai le fait entrer au ministère de la Police, où il devient responsable des radiations de la liste des émigrés. Suspect de sympathies babouvistes, il doit se cacher après la découverte de la conjuration des Égaux en , attendant octobre pour réapparaître au grand jour. Malgré des relations cordiales avec les conjurés, il se désolidarisa très vite, du fait d'une antinomie idéologique avec ces derniers car il est fidèle au constitutionnalisme néojacobin[4].

Il rejoint alors l'armée d'Italie, où il devient le rédacteur du Courrier de l'armée d'Italie d’août à . Il suit le général Bonaparte dans l'expédition d'Égypte en , avant de rentrer en France avec Louis Bonaparte, pour raisons de santé.

Après son rétablissement, il se met au service du général Championnet, dont il devient le conseiller le . Initiateur de la République parthénopéenne, il est nommé secrétaire général du gouvernement provisoire par Championnet le . Toutefois, le Directoire, indisposé par ses tendances jacobines, le rappelle. Il est arrêté le . Déféré au tribunal militaire le , il est libéré par le coup d'État du 30 prairial an VII ().

Le Consulat et l'Empire

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Marc-Antoine Jullien de Paris vers 1803.

Accueillant avec satisfaction le coup d'État du 18 Brumaire, il propose à Bonaparte un plan d'unification des états italiens en . Toutefois, comme il s'indigne des proscriptions antijacobines consécutives à l'attentat de la rue Saint-Nicaise, le , il est relégué dans des fonctions d'intendant militaire à Paris. Il obtient cependant la croix de la Légion d'honneur en 1803.

Devenu suspect aux yeux de l'Empereur après une visite à Germaine de Staël à Chaumont-sur-Loire, il est envoyé dans le royaume d'Italie en 1810 ; passant par Yverdon, il fait la connaissance du pédagogue suisse Johann Heinrich Pestalozzi.

En 1813, son opposition à l'Empire lui vaut d'être interné.

La Restauration et la monarchie de Juillet

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Marc-Antoine Jullien de Paris en 1827.

Libéré lors de la Première Restauration, il publie plusieurs journaux d'opposition entre 1815 et 1817 et se fait une réputation de pédagogue.

Correspondant de Pestalozzi, auquel il enverra ses trois premiers fils, Auguste, Adolphe et Alfred, à éduquer[5], à Yverdon, il devient l'un des promoteurs du système de l'enseignement mutuel.

Après sa mort, il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise[6].

Famille

En 1801, il épouse Sophie-Juvence Nioche, avec laquelle il a six enfants dont Antoinette-Stéphanie, future épouse de l'acteur et dramaturge Lockroy, et mère du journaliste et homme politique Édouard Lockroy, Pierre-Adolphe, ingénieur en chef du corps des ponts et chaussées, auquel on doit la construction du chemin de fer Paris-Lyon, et .

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Notes et références

Œuvres

Voir aussi

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