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Phrase complexe en hongrois
syntaxe de la phrase complexe hongroise De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Cet article se limite à la syntaxe de la phrase complexe hongroise, traitant, dans la vision de la grammaire traditionnelle, des types de propositions coordonnées et de propositions subordonnées, des mots qui les introduisent, du mode des verbes dans les subordonnées, ainsi que des particularités de construction que présentent les phrases à subordonnée(s).
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Propositions coordonnées (Mellérendelt mondatok)
Résumé
Contexte
Entre les propositions coordonnées il n’y a aucun rapport hiérarchique, mais seulement logique et de contenu[1]. Ce rapport peut être copulatif, adversatif, disjonctif, consécutif ou explicatif. Les propositions coordonnées peuvent être juxtaposées ou reliées entre elles par une conjonction.
La coordination copulative (A kapcsolatos mellérendelés)
La coordination copulative relie entre elles des propositions dont les actions sont associées entre elles, simultanées ou se succédant.
Les propositions copulatives sont souvent juxtaposées, surtout quand il y en a plus de deux. Dans ce cas, sont juxtaposées les autres que les deux dernières : A lány szép, van munkája és főzni is tud « La fille est belle, elle a du travail et elle sait aussi cuisiner ».
Les conjonctions copulatives reliant des propositions sont les suivantes :
- és « et », avec la variante s : Belépett a szobába, (é)s leült[2] « Il/Elle est entré(e) dans la pièce et s’est assis(e) » ;
- majd « puis » : Megebédeltünk, majd lepihentünk « Nous avons déjeuné, puis nous sommes allé(e)s nous reposer » ;
- meg : « et » : Esik az eső, meg fúj a szél « Il pleut et il vente » Én mérnök vagyok, ő meg újságíró « Moi, je suis ingénieur et lui/elle journaliste » ;
- pedig « et » : Én mosogattam, a feleségem pedig a barátnőjével beszélgetett « Moi, je faisais la vaisselle et ma femme causait avec sa copine » (toujours après le mot auquel elle se réfère) ;
- is « aussi, également » : Gábor magyar, Gyula is az « Gábor est Hongrois, Gyula aussi » (après le mot auquel elle se réfère) ;
- se(m) « et … non plus » : A munkások elmentek, a titkárnő se(m) dolgozik « Les ouvriers sont partis et la secrétaire non plus ne travaille pas » ;
- se « non plus » : Én itthon maradok, te se menj sehová! « Moi, je reste à la maison, ne sors pas toi non plus ! » (Le verbe de la deuxième proposition étant à l’impératif, on ne peut pas utiliser la forme sem[3].) ;
- (úgy)szintén « et … de même » : Az apám Ausztráliában él, a nagybácsim (úgy)szintén « Mon père vit en Australie, et mon oncle de même » (après le mot auquel elle se réfère) ;
- sőt « et même » : Befejeztem a cikket, sőt már ki is nyomtattam « J’ai fini l’article et je l’ai même imprimé » ;
- is …, is « et … aussi » : A szél is fúj, az eső is esik « Il vente et il pleut aussi » ;
- sem …, sem « ni … ni » : Pista sem jött el, Jóska sem telefonált « Ni Pista n’est venu ni Jóska n’a téléphoné » ;
- se …, se « et … non plus » : Itt se maradj, oda se menj! « Ne reste pas ici, et ne va pas là-bas non plus ! » (avec des verbes à l’impératif) ;
- nemcsak …, hanem … is « non seulement …, mais aussi » : A regényt nemcsak ismerni kell, hanem idézni is kell belőle « Il faut non seulement connaître le roman, mais aussi en donner des citations » ;
- egyrészt …, másrészt « d’une part …, d’autre part » : Egyrészt örülök, hogy letettem a vizsgát, másrészt sajnálom, hogy nem kaptam jobb osztályzatot « D’une part je suis content(e) d’avoir été admis(e) à l’examen, d’autre part je regrette de ne pas avoir eu une meilleure note » ;
- hol …, hol « tantôt …, tantôt » : Hol sakkoztunk, hol fociztunk « Tantôt on faisait une partie d’échecs, tantôt on jouait au football ».
La coordination adversative (Az ellentétes mellérendelés)
Les propositions coordonnées ainsi s’opposent l’une à l’autre du point de vue logique. Conjonctions :
- de « mais » : Meleg van, de hamar meg lehet szokni « Il fait chaud mais on s’y habitue vite » ;
- pedig « et pourtant » : Időben megérkeztem, pedig nagy volt a forgalom « Je suis arrivé(e) à l’heure, et pourtant le trafic était intense » ;
- ellenben « par contre » : Péter rendszeresen felhív, te ellenben soha nem jelentkezel « Péter m’appelle régulièrement ; toi, par contre, tu ne te manifestes jamais » ;
- ennek ellenére « malgré cela » : Egész nap esett az eső, ennek ellenére elég meleg volt « Il a plu toute la journée ; malgré cela il a fait assez chaud » ;
- viszont :
- – au sens « en revanche » : Kenyeret nem kaptam, viszont vettem egy üveg bort « Je n’ai pas trouvé de pain, en revanche j’ai acheté une bouteille de vin » ;
- – au sens « alors que » : Én szeretem Évát, ő viszont utál engem « Moi, j’aime Éva, alors qu’elle me déteste » (après le mot auquel elle se réfère) ;
- azonban « mais » : Angliában már voltam, Svédországot azonban nem ismerem « Je suis déjà allé(e) en Angleterre, mais la Suède, je ne la connais pas » (possible après le mot auquel elle se réfère) ;
- csakhogy « seulement » : Jó lenne egy kicsit sétálni, csakhogy vihar fenyeget « Ce serait bon de se promener un peu, seulement l’orage menace » ;
- mégis « cependant » : Nem volt jegyem, mégis bejutottam a koncertre « Je n’avais pas de billet, cependant j’ai réussi à entrer au concert » ;
- mégsem « mais … quand même pas » : Volt jegyem, mégsem sikerült bejutnom a koncertre « J’avais un billet mais je n’ai quand même pas réussi à entrer au concert » ;
- nem …, hanem « non …, mais » : A gyerekek nem a nagyszüleiknél vannak, hanem külföldön utaznak « Les enfants ne sont pas chez leurs grands-parents mais ils voyagent à l’étranger » ;
- ne …, hanem « ne … pas, mais » : Ma ne dolgozz, hanem pihenj egy kicsit! « Ne travaille pas aujourd’hui, mais repose-toi un peu » (avec des verbes à l’impératif).
La proposition adversative peut aussi être juxtaposée : Mondani könnyű, megtenni nehéz « Facile à dire, difficile à faire ».
La coordination disjonctive (A választó mellérendelés)
Le rapport disjonctif associe des propositions qui s’excluent réciproquement, étant connectées par les conjonctions :
- vagy (pedig) « ou » : Megjavíttatom az autómat, vagy (pedig) veszek egy újat « Je fais réparer ma voiture ou j’en achète une neuve » ;
- vagy …, vagy « ou bien …, ou bien » : Vagy tévét nézünk, vagy rádiót hallgatunk « Ou bien nous regardons la télévision, ou bien nous écoutons la radio » ;
- akár …, akár « soit …, soit » : Akár metrón megy, akár taxiba száll, fél órán belül ott lehet « Soit vous y allez en métro, soit vous prenez un taxi, vous pouvez y être dans une demi-heure ».
La coordination consécutive (A következtető mellérendelés)
La proposition coordonnée de manière consécutive présente une action comme la conséquence de celle de la proposition précédente. Ses conjonctions sont :
- ezért « c’est pourquoi, voilà pourquoi » : Egész éjszaka dolgoztam, ezért nagyon fáradt vagyok « J’ai travaillé toute la nuit, c’est pourquoi je suis très fatigué(e) » ;
- tehát « donc » : Imre megbetegedett, tehát nem jöhet velünk « Imre est tombé malade, il ne peut donc pas venir avec nous » ;
- így « et (ainsi) » : Tegnap későn feküdtem le, így ma álmos vagyok « Hier je me suis couché(e) tard, et (ainsi) j’ai sommeil aujourd’hui » ;
- következésképpen « par conséquent » : Nincs itt a kabátja, következésképpen már elment « Son manteau n’est pas là ; par conséquent, il/elle est déjà parti(e) ».
La coordination explicative (A magyarázó mellérendelés)
La proposition ainsi coordonnée peut être de deux types :
- proposition qui explique par une cause le contenu de la proposition qu’elle suit, reliée à celle-ci par les conjonctions :
- ugyanis « car » : Kabát nélkül járnak az emberek, ugyanis jó idő van « Les gens ne portent pas de manteaux, car il fait beau » ;
- úgyis « de toute façon » : Nem kell sietnünk, úgyis odaérünk « Nous ne devons pas nous dépêcher ; nous y arriverons de toute façon » ;
- úgysem « de toute façon, en aucune façon » : Nem kell sietnünk, úgysem érünk oda « Ce n’est pas la peine de nous dépêcher ; de toute façon, nous n’y arriverons pas » ;
- hisz(en) « en effet » : Nyugodtan alhatok délig, hisz(en) semmi dolgom « Je peux dormir tranquille jusqu’à midi ; en effet, je n’ai rien à faire » ;
- tudniillik « car » : Zsuzsánál mindig van könyv, tudniillik nagyon szeret olvasni « Zsuzsa a toujours un livre sur elle, car elle aime beaucoup lire ».
- proposition qui explique en d’autres termes, par une précision ou par une correction, le contenu de la proposition qu’elle suit, reliée à celle-ci par les conjonctions :
- azaz « c’est-à-dire » : A háború alatt, azaz a negyvenes években születt « Il/Elle est né(e) pendant la guerre, c’est-à-dire dans les années 40 » ;
- vagyis « c’est-à-dire » : A lányok elég jól kijönnek egymással, vagyis nem veszekednek « Les filles s’entendent assez bien, c’est-à-dire elles ne se disputent pas » ;
- illetve « ou plutôt » : Nem akar, illetve nem mer szólni « Il/Elle ne veut pas, ou plutôt il/elle n’ose pas parler ».
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Propositions subordonnées (Mellékmondatok)
Résumé
Contexte
Haader 1999 prend en compte les types suivants de subordonnées[4] :
Le plus souvent, en hongrois, la proposition principale contient un mot qui anticipe ou, plus rarement, reprend la proposition subordonnée, celle-ci ayant la fonction de le compléter. La fonction syntaxique de la subordonnée est, en général, considérée comme étant la même que celle de son antécédent[6]. Celui-ci peut être :
- un pronom démonstratif d’éloignement : Te vagy az, akiben soha nem csalódtam « Tu es celle qui ne m’as jamais déçu(e) » ;
- un adverbe pronominal démonstratif d’éloignement : Ott találkozzunk, ahol a hatos villamos megáll « Retrouvons-nous là où s’arrête le tramway ligne 6 » ;
- un pronom personnel formé à partir d’un suffixe casuel[7] : Bízom benne, hogy nem felejtenek el « J’espère qu’on ne m’oubliera pas » Ce type d’antécédent peut être remplacé par le pronom démonstratif az : Bízom abban, hogy nem felejtenek el.
L’antécédent peut parfois être sous-entendu. S’il est tout de même utilisé dans ce cas, c’est pour mettre la subordonnée en relief : Igazán érdekes (az), amit mondasz « C’est vraiment intéressant, ce que tu dis ». Mais le plus souvent il doit être exprimé : Abból él, hogy hárfaórákat ad « Il/Elle vit de leçons de harpe » (littéralement, « … de ce qu’il/elle donne des leçons … »).
La question à laquelle répond la subordonnée n’est que l’un des critères pour établir son espèce. Quand il y a un antécédent exprimé ou qui peut être sous-entendu, l’espèce de subordonnée dépend du cas auquel est l’antécédent. Ainsi, dans une phrase comme Akkorát kiáltott, hogy zengett bele a ház « Il/Elle a poussé un cri tel, que la maison a retenti », la subordonnée est considérée comme objet à valeur de complément de mesure, parce qu’elle complète l’antécédent akkorát, qui est à l’accusatif, le cas exclusif de l’objet.
Le subordonnant (le mot qui introduit la subordonnée) peut être :
- une conjonction : Azt mondja, hogy eljön « Il/Elle dit qu’il/elle viendra » ;
- un pronom relatif : Az a sofőrünk, aki a busz mellett áll « Notre chauffeur est celui qui se tient à côté du bus » ;
- un adverbe pronominal interrogatif : Nem tudom, mit csináljak « Je ne sais pas quoi faire ».
La conjonction hogy est facultative avec un autre subordonnant : Nem tudom, (hogy) mit csináljak « Je ne sais pas quoi faire », Szeretném, (hogy) ha elvinnétek a hídig « Je voudrais que vous m’emmeniez jusqu’au pont ». Elle peut parfois être omise même quand elle introduit seule la subordonnée : Azt mondja, (hogy) eljön « Il/Elle dit qu’il/elle viendra ».
La subordonnée suit la principale quand elle n’est pas mise en relief : Az világos, hogy Péter igazat mond « Il est clair que Péter dit la vérité » vs. Hogy Péter igazat mond, az világos « Que Péter dise la vérité, c’est clair ». Les deux propositions peuvent aussi être entrelacées : Az, hogy Péter igazat mond, világos (la subordonnée entre l’antécédent et le verbe de la principale), Péter, világos hogy igazat mond « Péter, c’est clair qu’il dit la vérité » (la principale entre le sujet et le reste de la subordonnée).
La subordonnée sujet (Az alanyi mellékmondat)
Antécédents : az, ugyanaz, olyan, annyi, úgy.
Subordonnants : aki, ami, hogy, ha.
Exemples :
- avec antécédent exprimé obligatoirement :
- Az száll fel a buszra, akinek van jegye « Ne montent dans le bus que ceux qui ont leurs tickets » (litt. « Celui-là monte dans le bus qui a un ticket ») ;
- Ugyanaz érdekel engem is, ami téged « Ce qui m’intéresse, c’est ce qui t’intéresse toi aussi » (litt. « Le même m’intéresse moi aussi que toi ») ;
- Olyanok jelentkeztek, akik nem rendelkeztek gyakorlattal « Il s’est présenté des gens qui n’avaient pas d’expérience » (litt. « De ceux-là se sont présentés qui … ») ;
- Annyi termett, hogy nem tudtuk betakarítani « La récolte a été tellement riche, que nous n’avons pas pu la ramasser » (litt. « Tant s’est produit, que nous n’avons pas pu le récolter ») ;
- avec antécédent pouvant être sous-entendu : Nem zavarja (az), ha kinyitom az ablakot? « Ça ne vous dérange pas si j’ouvre la fenêtre ? » ;
- avec des nuances de sens différentes en fonction de la présence ou de l’absence de l’antécédent :
- Úgy látszik, (hogy) megsértődött « Apparemment, il/elle s’est vexé(e) » [litt. « Ainsi se voit (que) s’est vexé »] – Látszik, hogy megsértődött « On voit qu’il/elle s’est vexé(e) » ;
- Fontos az, hogy elvégezzétek az egyetemet « L’important, c’est que vous finissiez vos études supérieures » – Fontos, hogy elvégezzétek az egyetemet « Il est important que vous finissiez vos études supérieures ».
Mode du prédicat : indicatif (tous les exemples, sauf le dernier), impératif[8] (le dernier exemple).
La subordonnée prédicat (Az állítmányi mellékmondat)
Ce type de subordonnée correspond en principe à la subordonnée attribut des grammaires du français.
Antécédents : az, azé, olyan, annyi, akkora.
Subordonnants : aki, ami, amilyen, hogy, mint.
Exemples :
- Az édesapám az, akiben megbízom[9]. « C’est mon père celui en qui j’ai confiance » ;
- A kisfiú nem azé, aki felnevelte « Le petit garçon n’est pas à celui/celle qui l’a élevé » ;
- Amilyen az apa, olyan a fia « Tel père, tel fils » (litt. « Comme le père, tel le fils ») ;
- Annyi volt a jutalom, mint amennyit vártam « La récompense a été celle que j’attendais » (litt. « Tant a été la récompense que tant que j’attendais ») ;
- Akkora volt a hó, hogy leállt a közlekedés « La neige était telle, que la circulation s’est arrêtée » (litt. « Tellement grande était la neige, que … ») ;
- Az lesz a te ajándékod, ami a kis dobozban van « Ton cadeau sera ce qui est dans la petite boîte » (litt. « Celui-là sera ton cadeau, qui est … ») ;
- Az a célom, hogy orvosi diplomát szerezzek « Mon but est d’obtenir mon diplôme de médecin » (litt. « Celui-là est mon but, que j’obtienne un diplôme … »).
Mode du prédicat : indicatif (tous les exemples, sauf le dernier), impératif (le dernier exemple).
La subordonnée objet (A tárgyi mellékmondat)
Ce type de subordonnée correspond, en grammaire française, à celle appelée subordonnée complément d’objet direct.
Antécédents : azt, ugyanazt, mindazt, olyat, annyit, akkorát. Si le verbe régent est lát « voir », hall « entendre », érez « sentir » ou gondol « penser », l’antécédent peut être úgy, atypique pour la subordonnée objet.
Subordonnants : aki, ami, ha, hogy, mint.
Exemples :
- avec antécédent exprimé obligatoirement :
- Azokat várjuk, akikkel kirándulni szoktunk « Nous attendons ceux avec qui nous avons l’habitude de faire des excursions » ;
- Ugyanazt akarom, amit te « Je veux la même chose que toi » ;
- Olyat mondott, hogy azonnal meg is bánta « Il a dit une chose qu’il a regretté tout de suite » ;
- Annyit ért hozzá, mint tyúk az ábécéhez « Il/Elle s’y entend comme à ramer des choux » (litt. « Tant il/elle s’y entend que la poule en alphabet ») ;
- Akkorát kiáltott, hogy zengett bele a ház « Il/Elle a poussé un cri tel, que la maison a retenti » ;
- avec antécédent pouvant être sous-entendu :
- Megtettem (azt), amit kellett « J’ai fait ce qu’il fallait » ;
- (Úgy) hallottuk, (hogy) vasárnap koncert lesz « Nous avons entendu dire que dimanche il y aurait un concert » ;
- Nem szeretem (azt), ha munka közben zavarnak « Je n’aime pas qu’on me dérange pendant que je travaille ».
Mode du prédicat : indicatif (les exemples ci-dessus), impératif : A szüleim megengedték, hogy elutazzak « Mes parents m’ont permis de partir en voyage » (litt. « … ont permis que je parte … »).
Subordonnées compléments (Határozói mellékmondatok)
La subordonnée complément de lieu (A helyhatározói mellékmondat)
Antécédents :
- un adverbe pronominal exprimant le lieu : ott « là », oda « là » (avec un verbe de mouvement) onnan « de là », arra « par là », addig « jusque là », etc. ;
- le démonstratif az avec des suffixes casuels ou des postpositions exprimant le lieu : abban « dans celui/celle », abból « de celui/celle », addig « jusqu’à celui/celle », arra « par celui/celle », arról « depuis celui/celle », azon « sur celui/celle », az alatt « sous celui/celle », etc.
Il y a un subordonnant spécifique pour chaque antécédent, mais on peut aussi combiner des antécédents avec des subordonnants qui ne leur sont pas spécifiques. On peut utiliser comme subordonnants :
- des adverbes pronominaux relatifs exprimant le lieu : ahol « où », ahova « où » (avec un verbe de mouvement), amerre « par où », ameddig « jusqu’où », etc. ;
- des pronoms relatifs à suffixes casuels ou à postpositions exprimant le lieu : amiben « dans lequel/laquelle », amelyen « sur lequel/laquelle », amelyik után « après lequel/laquelle », etc.
Exemples :
- Ott élünk, ahol a barátaink « Nous vivons là où vivent nos amis » ;
- Oda tedd, ahonnan kivetted! « Mets-le/la/les là d’où tu l’/les as sorti(e)(s) ! » ;
- Ti is arra mentek, amerre Péter ? « Vous allez dans la même direction que Péter ? » (litt. « Vous aussi, vous allez par là par où va Péter ? »)
La subordonnée complément de temps (Az időhatározói mellékmondat)
L’antécédent de cette subordonnée est en général un adverbe pronominal de temps : akkor « au moment », azóta « depuis le moment », addig « jusqu’au moment », azelőtt « avant cela », azután « après cela », aközben « pendant cela », azalatt « pendant cela ». On peut aussi construire des phrases à subordonnée de temps sans antécédent.
Le subordonnant de ce type de proposition est d’habitude un adverbe relatif correspondant à l’antécédent : amikor « quand, où », amióta « depuis que », ameddig/amig « jusqu’à quand », mielőtt « avant que », miután « après que », miközben « pendant que », mialatt « pendant que ».
Le rapport temporel entre la subordonnée et la principale peut être :
- de simultanéité : Akkor mondta, amikor találkoztunk « Il/Elle me l’a dit quand nous nous sommes rencontré(e)s » ;
- d’antériorité (le procès de la subordonnée se situe avant celui de la principale) : Azóta beteg, amióta megfürdött a hideg folyóban « Il/Elle est malade depuis qu’il/elle s’est baigné(e) dans la rivière glacée » ;
- de postériorité (le procès de la subordonnée se situe après celui de la principale) : Azelőtt hívtam fel telefononon, mielőtt elmentem hozzá « Je lui ai téléphoné avant d’aller chez lui/elle » (litt. « Avant cela je lui ai téléphoné, avant que je suis allé(e) chez lui/elle »).
Remarque : Quand on place une proposition introduite par mielőtt, miután ou miközben devant la principale, on omet l’antécédent : Mielőtt elmentem hozzá, felhívtam telefonon « Avant d’aller chez lui/elle, je lui ai téléphoné ».
La subordonnée complément numérique (A számhatározói mellékmondat)
Cette espèce de subordonnée complète le complément numérique d’un verbe de la principale, exprimant la dépendance de la fréquence de répétition du procès de la principale de la fréquence de répétition du procès de la subordonnée.
Avec la conjonction hogy, la subordonnée a une nuance consécutive.
La subordonnée complément d’état (Az állapothatározói mellékmondat)
Ce type de subordonnée contient un procès qui exprime ou influence l’état de la chose ou de l’être dénommés par le sujet ou l’objet de la principale.
La subordonnée complément d’origine (Az eredethatározói mellékmondat)
Cette subordonnée complète un antécédent ayant la fonction de complément d’origine dans la principale.
La subordonnée complément de résultat (Az eredményhatározói mellékmondat)
Cette espèce de subordonnée complète un antécédent ayant la fonction de complément de résultat dans la principale.
La subordonnée complément d’accompagnement (A társhatározói mellékmondat)
La subordonnée complément de manière (A módhatározói mellékmondat)
Remarques :
- Les subordonnées introduites par anélkül ont le prédicat au conditionnel.
- Le dernier exemple a un sens comparatif.
La subordonnée complément de cause (Az okhatározói mellékmondat)
Il y a aussi des phrases où la présence de l’antécédent de la causale est facultative [(Azért) nagy a forgalom, mert péntek délután van]. Il est à omettre si la subordonnée introduite par mivel est placée devant la principale : Mivel hideg volt, felvettem a kabátomat « Parce qu’il faisait froid, j’ai mis mon manteau » Contrairement à la variante avec antécédent, le préfixe verbal reprend sa place habituelle.
La subordonnée complément de but (A célhatározói mellékmondat)
On peut construire la subordonnée de but sans antécédent aussi : Kiült az erkélyre, hogy ne zavarja a füst.
Le prédicat de cette subordonnée est toujours à l’impératif ayant la valeur du subjonctif français, mais si son sujet est le même que celui de la principale, la subordonnée peut être transformée en complément de but à l’infinitif : Azért mentem a piacra, hogy vásároljak (litt. « Pour cela je suis allé(e) au marché, que je fasse des courses ») → Vásárolni mentem a piacra « Je suis allé(e) au marché pour faire des courses ».
La subordonnée complément de relation (A tekintethatározói mellékmondat)
La subordonnée complément de degré/mesure (A fok-mérték határozói mellékmondat)
Cette subordonnée complète un antécédent ayant la fonction de complément de degré/mesure dans la principale.
La subordonnée complément de moyen (Az eszközhatározói mellékmondat)
La subordonnée complément d’attribution (A részeshatározói mellékmondat)
Ce type de subordonnée correspond en général à celle des subordonnées compléments d’objet indirect de la grammaire française qui répond à la question « à qui ».
La subordonnée complément de comparaison (A hasonlító határozói mellékmondat)
Cette espèce de subordonnée complète l’antécédent complément de comparaison d’un adjectif ou d’un adverbe au degré comparatif de la principale. Elle est considérée comme différente de la subordonnée comparative.
Elle se construit souvent sans antécédent : Péter nem gazdagabb, mint a szülei voltak « Péter n’est pas plus riche que l’étaient ses parents ».
La subordonnée complément permanent (Az állandó határozói mellékmondat)
Ce type de subordonnée complète un antécédent ayant la fonction de complément permanent (appelé aussi asémantique) d’un adjectif, d’un verbe ou d’une forme nominale de verbe. Son antécédent est un pronom démonstratif d’éloignement, son subordonnant étant la conjonction hogy ou un pronom relatif. Le plus souvent, cette subordonnée correspond dans les grammaires du français à une subordonnée complément d’objet indirect. Exemples :
- Attól félek, hogy túl kevés időnk maradt « Je crains qu’il nous soit resté trop peu de temps » (litt. « De cela j’ai peur que … ») ;
- Arra törekszem, hogy jó barátságban legyünk « Je m’évertue à ce que nous soyons bons amis » ;
- Magda arra gondol, akivel tegnap ismerkedett meg « Magda pense à celui dont elle a fait la connaissance hier ».
Subordonnées à contenu sémantique spécial (Sajátos jelentéstartalmú mellékmondatok)
Ces subordonnées complètent un constituant de la principale, mais ont aussi un contenu sémantique spécial (conséquence, condition, concession ou comparaison), c’est-à-dire qu’il y a un supplément sémantique qui vient se superposer au rapport grammatical. De plus, elles n’ont pas de compléments qui leur correspondent dans la phrase simple.
La subordonnée consécutive (A következményes mellékmondat)
Cette subordonnée exprime la conséquence du degré d’une qualité, d’une quantité ou d’un procès exprimés dans la principale.
La subordonnée conditionnelle (A feltételes mellékmondat)
Ce type de subordonnée exprime une circonstance constituant la condition de l’accomplissement du procès exprimé dans la principale. Elle peut avoir un antécédent (akkor « alors », abban az esetben « dans ce cas »), mais se construit souvent sans antécédent. Son subordonnant est ha « si » ou sa variante hogyha. La condition peut être de plusieurs natures, ce qui détermine la forme verbale des prédicats de la subordonnée et de la principale :
À ce qu’on peut le constater, en hongrois la forme verbale du prédicat de la conditionnelle peut être la même que celle de la principale.
La subordonnée concessive (A megengedő mellékmondat)
Cette espèce de subordonnée exprime une circonstance en opposition avec le procès supposé de la principale, mais qui n’empêche pas l’accomplissement de ce procès. Elle n’a pas d’antécédent et s’introduit par les conjonctions bár, ámbár, habár, jóllehet, noha, ugyan, toutes ayant le sens « bien que » : Bár volt jegyem, nem jutottam be a stadionba « Bien que j’aie eu un billet, je n’ai pas réussi à entrer au stade » Elle existe aussi avec la construction ha + prédicat + is : Nem haragszom rád, ha hazudsz is « Je ne t’en veux pas, même si tu mens » Le prédicat de cette subordonnée peut être à l’indicatif ou au conditionnel.
La subordonnée comparative (A hasonlító mellékmondat)
Cette subordonnée est considérée comme différente de la subordonnée complément de comparaison. Elle complète le contenu de la principale en le comparant à quelque chose, ayant pour antécédents annyi « tant », olyan « tel(le)(s) », úgy « ainsi », et pour subordonnants mint « comme », mintha « comme si ». La combinaison de tout antécédent est possible avec tout subordonnant.
La subordonnée comparative est souvent incomplète :
- Úgy eltűnt, mint a kámfor « Il/Elle a disparu comme par magie » La phrase complète serait Úgy eltűnt, mint ahogy a kámfor tűnik el (litt. « Ainsi il/elle a disparu comme le camphre disparaît »).
- Annyira izgult, mint egy vizsgázó diák « Il/Elle avait un trac tel que celui d’un étudiant à l’examen » ; phrase complète : Annyira izgult, mint amennyire izgul egy vizsgázó diák (litt. « Tellement il/elle avait de trac, comme en a un étudiant à l’examen »).
- Olyanok voltunk, mint két testvér « Nous étions comme deux frères » ; phrase complète : Olyanok voltunk, mint amilyen két testvér[12]. (litt. « Nous étions tels que le sont deux frères »).
Exemple avec une subordonnée comparative complète : Olyan meleg van, mintha nyár lenne « Il fait tellement chaud, comme si c’était l’été ».
La subordonnée relative (A jelzői mellékmondat)
Il y a deux catégories principales de cette subordonnée.
La subordonnée relative non-restrictive (nem korlátozó jelzői mellékmondat) remplit la fonction d’épithète d’un type de mot nominal de la principale, sans restreindre le sens du mot déterminé, mais seulement en ajoutant une information sur celui-ci. Elle est introduite par un pronom relatif ou par un adverbe pronominal, et sa place est après le mot déterminé : A rokonaim, akik szeretnek, mindig segítenek « Mes parents, qui m’aiment, m’aident toujours ».
La subordonnée relative restrictive (korlátozó jelzői mellékmondat) complète l’épithète d’un type de mot nominal de la principale. Cette épithète, obligatoirement exprimée, constitue l’antécédent de la subordonnée. Celle-ci est de plusieurs espèces :
- Subordonnée relative qualitative, avec deux sous-espèces :
- qualificative, qui répond à la question milyen? « quel genre de ? » :
- de désignation, qui répond à la question melyik? « quel(le)(s) ? » (parmi plusieurs) :
- Subordonnée relative quantitative :
- Subordonnée relative possessive :
La subordonnée appositionnelle
Ce type de subordonnée relative complète l’apposition d’un type de mot nominal de la principale. Son antécédent est un pronom placé après le mot déterminé et accordé en cas et en nombre avec celui-ci. Son subordonnant est en général un pronom relatif, parfois la conjonction hogy. Exemples :
- Add ide a könyvet, azt, amelyik az asztalon van « Passe-moi le livre, celui qui est sur la table » ;
- Sajtot is veszek, annyit, amennyit csak akartok « J’achète du fromage aussi, tant que vous voulez » ;
- Adj a szavára az embereknek, olyanoknak, akikben bízol « Écoute le conseil des gens, de ceux en qui tu as confiance » ;
- Nagyon örülök a szép szavaknak, annak, hogy értékelik a munkánkat « Je me réjouis beaucoup des belles paroles, de ce que notre travail est apprécié ».
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Notes et références
Sources bibliographiques
Bibliographie supplémentaire
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