Robert Olleris

Pierre Armand Marie Robert Olleris est un militaire et résistant français, né le 6 janvier 1890 à Alençon (Orne) et mort le 6 mai 1957 à Maringues (Puy-de-Dôme).

Robert Olleris

Biographie

Naissance	6 janvier 1890 Alençon (Orne)
Décès	6 mai 1957 (à 67 ans) Maringues (Puy-de-Dôme)
Nom de naissance	Pierre Armand Marie Robert Olleris
Nationalité	française
Formation	École spéciale militaire de Saint-Cyr (1910-1913)
Activités	Militaire (jusqu'au 6 janvier 1949), résistant
Père	Léon Georges Marie Olleris (d)

Autres informations

Membre de	Organisation de résistance de l'armée
Arme	Cavalerie
Grade militaire	Général de corps d'armée
Conflits	Seconde Guerre mondiale Première Guerre mondiale
Lieu de détention	Camp de concentration de Flossenbürg
Distinctions	Liste détaillée Grand officier de la Légion d'honneur‎ (1948) Médaille commémorative de la guerre 1914-1918 Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs Commandeur de l'ordre du Ouissam alaouite Commandeur de l'ordre du Nichan Iftikhar Médaille de la Résistance Croix de guerre 1939-1945 Médaille interalliée de la Victoire Croix de guerre 1914-1918 Croix de guerre 1918
Archives conservées par	Service historique de la Défense (GR 13 YD 1239, GR 16 P 450217, 13 YD 1239, AC 21 P 653433)[1]

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Biographie

Famille

Fils de Léon Georges Marie Olleris (1857-1928), général de brigade, commandeur de la Légion d'honneur^[2], et de Marguerite Alice Boudet, Pierre Armand Marie Robert Olleris naît le 6 janvier 1890 à Alençon où son père, alors capitaine adjudant major au 103^e régiment d'infanterie, est en garnison^[3].

Carrière militaire

Conformément aux dispositions de l'article 23 de la loi du 21 mars 1905 et ayant satisfait aux épreuves de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr, reçu 157^e sur 250^[4], il s'engage, volontaire pour quatre ans, le 3 octobre 1910, à la mairie de Dijon, au titre du 12^e régiment de hussards^[5]. Il intègre ainsi la 95^e promotion de l'école dit promotion Moskova.

À la sortie de l'école, Robert Olleris est nommé sous-lieutenant, par décret du 10 juillet 1913 et maintenu au même régiment^[5].

Nommé lieutenant, le 1^er octobre 1914 puis capitaine à titre temporaire, le 6 juin 1916, il est affecté, le 1^er février 1918, à l'état-major de la 36^e division d'infanterie^[5].

Le 24 octobre 1921, il est affecté à l'état-major de l'école de guerre^[5].

Nommé capitaine à titre définitif, le 23 septembre 1922, il est affecté, en cette qualité, à l'état-major de la mission française en Tchécoslovaquie^[5]. Il sert en Tchécoslovaquie du 24 octobre 1919 au 20 juin 1920 et du 1^er novembre 1922 au 31 octobre 1928^[5].

Le 1^er novembre 1928, il est affecté à l'état-major du 8^e corps d'armée^[5].

Le 25 septembre 1931, il est promu chef d'escadron et affecté au 1^er régiment de spahis algériens^[5].

Classé à l'état-major particulier de la cavalerie et nommé chef du cabinet militaire du gouverneur général de l'Algérie, il prend ses fonctions le 1^er décembre 1935^[5].

À la suspension des hostilités, en sa qualité de colonel, il commande deux régiments de dragons puis est nommé, en 1941, aux fonctions de sous-chef d'état-major de l'armée^[6].

Promu général de brigade, le 20 février 1943, il est mis en congé d'armistice, le 1^er mars 1943, par le gouvernement de Vichy^[6].

Il sert dans les Forces Françaises de l'Intérieur du 4 décembre 1942 au 8 juin 1943, dans les conditions fixées par le décret du 20 septembre 1944^[5].

Il est l'un des premiers officiers à regrouper, dans la clandestinité, les forces armées françaises afin de préparer la rentrée en ligne de ces forces militaires dans la lutte contre l'armée allemande. Il est arrêté, le 9 juin 1943, condamné à mort, il est déporté Nacht und Nebel au camp de concentration de Natzweiler^[6],[7] le 4 mai 1944 avec le général Frère, chef de l'Organisation de résistance de l'Armée^[8]. Le 17 juillet, il est transféré à la prison de Brieg puis à celle de Breslau. Sa déportation prend fin au camp de concentration de Flossenbürg d'où il est libéré le 23 avril 1945^[9].

Libéré par les alliés, le 16 mai 1945, il est promu général de division, à son retour en France, le 26 mai suivant^[6].

Le 3 juillet 1947, il est désigné pour prendre le commandement de la 10^e région militaire à Alger^[5].

Le 6 janvier 1949, il est promu général de corps d'armée^[6].

Vie privée

Il épouse, le 4 février 1924, à Mons, Marie Jeanne Germaine Mulsant (1900-1979), fille de Marie Charles François Antony Mulsant (1862-1935), lieutenant-colonel d'artillerie, commandeur de la Légion d'honneur^[10], et d'Anne Jeanne Justine Lucie Dumas (1865-1918), cette dernière, nièce de l'homme politique, Arthur Dumas, et tante paternelle du pilote et maire de Sainte-Agathe, Gérard Dumas de Vaulx.

Décorations

Au cours de sa carrière, Robert Olleris a été récipiendaire des décorations suivantes :

• Grand officier de la Légion d'honneur (1948)^[7] ; commandeur (1945)^[7], officier (1938)^[7], chevalier (1920)^[7] ;

• Croix de guerre 1914-1918 (1 citation à l'ordre du corps d'armée en 1915 et 1 citation à l'ordre de la division en 1918)^[5],[11] ;
• Croix de guerre 1939-1945 (2 citations à l'ordre de l'armée en 1945 et en 1948)^[7],[11] ;
• Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs, palme de bronze (1 citation à l'ordre de l'armée)^[5],[11] ;
• Médaille de la Résistance française (1945)^[12] ;
• Médaille interalliée de la Victoire^[5],[11] ;
• Médaille commémorative de la guerre 1914-1918^[5],[11] ;
• Commandeur de l'ordre du Ouissam alaouite^[11] ;
• Commandeur de l'ordre du Nichan Iftikhar^[11] ;
• Croix de guerre 1918 (Tchécoslovaquie)^[5].