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Rue de Charenton
rue de Paris, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La rue de Charenton est une voie du 12e arrondissement de Paris, en France.
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Situation et accès
Résumé
Contexte
Partant de la place de la Bastille, elle est prolongée par l'avenue de la Porte-de-Charenton jusqu'à la porte de Charenton, à la limite de Paris, près de la commune de Charenton-le-Pont.
La rue de Charenton est orientée globalement nord-ouest/sud-est, dans le 12e arrondissement de Paris. Elle débute au nord-ouest au niveau des 2, rue du Faubourg-Saint-Antoine et 6, place de la Bastille, et se termine 3 150 m au sud-est au 15, boulevard Poniatowski. Elle traverse la quasi-totalité du 12e arrondissement suivant une de ses diagonales.
Débutant dans le quartier d'Aligre, le long de l'opéra Bastille, puis de l'hôpital des Quinze-Vingts, elle croise notamment l'avenue Ledru-Rollin. L'une des extrémités de la rue d'Aligre débouche sur la rue de Charenton.
Après son croisement avec le boulevard Diderot, elle comporte de nombreuses boutiques spécialisées en informatique, tout comme la rue Montgallet qui est située à un de ses embranchements. Ces boutiques ont pris à partir des années 1990 la place des nombreuses boutiques d'électronique qui s'y trouvaient dans les années 1980. À partir des années 2010, une partie de ces boutiques a fermé à cause de la baisse de la demande et les magasins se sont davantage diversifiés, tout en conservant une quantité importante de magasins de pièces détachées informatiques.
La rue de Charenton passe ensuite entre le jardin de Reuilly et la place Moussa-et-Odette-Abadi, croise l'avenue Daumesnil, puis à côté de la mairie du 12e arrondissement et passe ensuite entre le boulevard de Reuilly et le boulevard de Bercy, croise le carrefour avec la rue Proudhon, la rue Taine et la rue de Wattignies et enfin en direction du périphérique en longeant les rails de la gare de Lyon, elle s'arrête aux boulevards des Maréchaux au niveau du boulevard Poniatowski.
Après les boulevards des Maréchaux, elle est prolongée vers la commune de Charenton-le-Pont par l'avenue de la Porte-de-Charenton qui passe entre le stade Léo-Lagrange, une extrémité du bois de Vincennes où se déroule tous les ans la foire du Trône et le cimetière Valmy jusqu'au boulevard périphérique.
Avec plus de 3 km, la rue de Charenton est l'une des plus longues de Paris, après l'avenue Daumesnil, la rue de Vaugirard et la rue des Pyrénées.
La rue de Charenton a la particularité de ne pas suivre la convention habituelle de numérotation des rues parisiennes : bien qu'elle soit parfaitement parallèle à la Seine, les numéros croissent en sens inverse du courant. Cette particularité est partagée par d'autres rues du 12e arrondissement, comme la rue de Reuilly et la rue de Picpus.
- Voies rencontrées
D'ouest en est, la rue de Charenton est rejointe ou traversée par les voies suivantes :
- nos 1 et 2 : place de la Bastille et rue du Faubourg-Saint-Antoine ;
- nos 45-47 : passage de la Boule-Blanche ;
- no 48 : cour du Chêne-Vert ;
- nos 53-55 : passage du Chantier ;
- nos 38-40 : rue Moreau ;
- nos 48-50 : cour du Chêne-Vert ;
- nos 67-69 : rue Saint-Nicolas ;
- nos 75-81 et 54-64 : avenue Ledru-Rollin ;
- nos 85-85 bis et 70-72 : rue Traversière ;
- no 85 bis : rue Émilio-Castelar ;
- nos 74-76 : passage P/12 ;
- nos 86-88 : cour du Marché-Saint-Antoine ;
- nos 88-90 : rue Abel ;
- nos 89 bis-89 ter : rue de Prague et rue Charles-Baudelaire ;
- nos 91-93 : rue de Cotte ;
- nos 95-97 : rue d'Aligre ;
- nos 106-108 : rue Hector-Malot ;
- nos 113-115 et 120-122 : boulevard Diderot ;
- no 115 : rue Beccaria ;
- nos 125-127 : passage Abel-Leblanc ;
- nos 138-140 : passage Hennel ;
- nos 131-135 : avenue de Corbera ;
- nos 158-160 : ruelle Bidault ;
- nos 153-157 et 164-166 : place du Colonel-Bourgoin ;
- nos 174-176 : Passage Miriam-Makeba (anciennement voie AA/12) ;
- nos 173-175 : rue Charles-Nicolle ;
- nos 179-181 : cité Moynet ;
- nos 187-187 bis : rue Montgallet ;
- nos 187 bis-187 ter et 202-204 : avenue Daumesnil, précédée de la place Moussa-et-Odette-Abadi ;
- no 204 : rue du Congo ;
- nos 187 ter-189 : rue Descos ;
- nos 189-191 : rue Bignon ;
- nos 234-236 : ruelle de la Planchette ;
- nos 238-240 : boulevard de Bercy ;
- nos 211-213 : boulevard de Reuilly ;
- nos 260-266 : rue Proudhon et rue des Fonds-Verts ;
- nos 237-239 : rue Taine ;
- nos 243-245 : rue de Wattignies ;
- nos 255-257 : rue de la Brèche-aux-Loups ;
- nos 269-273 : rue Nicolaï ;
- nos 300-302 : rue Coriolis ;
- nos 313-315 : rue des Jardiniers ;
- Au-delà du no 327 : rue Théodore-Hamont, avenue du Général-Michel-Bizot, puis boulevard Poniatowski.
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Origine du nom
Cette voie se dirigeait originellement vers le village de Charenton dont elle a pris le nom et qui était distant en 1817 de 1 500 toises[1].
Historique
Résumé
Contexte
La rue de Charenton existe depuis l'époque romaine ; elle est à cette époque en dehors de la cité de Lutèce. Elle est tracée sur la rive du lit supérieur de la Seine, ce qui signifie que toutes les constructions bâties entre la rue de Charenton et la Seine sont en zone inondable (ce qui s'est d'ailleurs produit pendant la crue de 1910).

De la petite rue de Reuilly à celle de Montgallet, on la trouve désignée sous le nom de « rue de la Planchelle », et de la rue Montgallet jusqu'à la barrière de Charenton, elle se nommait « rue de la Vallée-de-Fécamp » car elle avait été bâtie sur un terrain appelé au XVe siècle « le Bas-Fécamp[2],[3]
En 1720, compromis dans l'assassinat d'un garçon tanneur tué au « cabaret de la Grande Pinte » (qui serait situé de nos jours au 302 rue de Charenton) Cartouche est enfermé à For-l'Évêque[4],[5].
De 1800 à 1815, cette rue a été appelée « rue de Marengo » en mémoire de la bataille de Marengo.
Avant son annexion en 1860, la portion de la rue située actuellement après le boulevard de Reuilly fait partie du territoire de l'ancienne commune de Bercy. Elle constitue également alors une partie de la route nationale 5[6].
En 1972, la partie située entre les rues de Rambouillet et Érard est englobée dans la place du Colonel-Bourgoin.
Jusqu'à la fin du XXe siècle, la rue accueille surtout des artisans[7].
Aux nos 50-52 se trouve depuis les années 2000 une plaque commémorative fantaisiste : « Le 17 avril 1967, ici, il ne s’est rien passé ».
La rue est la première voie parisienne aménagée en vélorue, en 2023[8].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Résumé
Contexte
La rue de Charenton, voie très ancienne, s'est urbanisée à partir du milieu du 17e siècle, de la Bastille vers les faubourgs périphériques. En 1643, 1645 et 1647, des jardiniers propriétaires de terrains au début de la rue, les vendent pour construire[9]. Cette urbanisation progressive se retrouve dans l'âge et l'histoire des bâtiments : les plus anciens se situant à proximité de la place de la Bastille.
Cette voie comporte les lieux et édifices remarquables suivants :
Entre la Bastille et le boulevard Diderot
- Nos 2-22 : opéra Bastille.
- Nos 13-15-17 : maisons modestes du 18e siècles ; ces maisons correspondent à des immeubles situés rue du Faubourg-Saint-Antoine[9].
- Nos 23-25 : maisons du XVIIe siècle[10].
- Le no 25 avant 1914 (photographie d'Eugène Atget).
- Nos 24-34 : hôpital des Quinze-Vingts.
- No 26 : ancienne caserne des Mousquetaires-Noirs, dans l'hôpital des Quinze-Vingts[11]. Désaffectée par Louis XVI pour raison économique. Portail conservé.
- No 35 : immeuble du XIXe siècle[12].
- No 43 : immeuble d'habitation surélevé.
- N°24 rue de Charenton, Paris 12e ; le bâtiment à droite fait partie des locaux de l'Opéra Bastille.
- N°28 : entrée de l'hôpital des Quinze-Vingts.
- N°43.
- No 48 : cour du Chêne-Vert.
- No 49 : le lycée Théophile-Gautier.
- Nos 49-51 : immeubles du XVIIe siècle dits cour du Bel-Air[13].
- No 50 : emplacement de l'ancien couvent des Franciscaines anglaises de Paris ou couvent des filles anglaises, communauté religieuse exilée en 1795.
- Dans le bar-restaurant-club Le china était enregistrée, de 1993 à 1994, l’émission de Bernard Rapp Jamais sans mon livre[14].
- Nos 59-61 : immeuble du XIXe siècle, ancienne manufacture Krieger[15].
- No 74 bis : passage P/12 avec ses anciens pavés et sa rigole centrale.
- Passage P/12, encore ouvert en 2012.
- Passage fermé en 2025.
- Nos 85 bis et 2, rue Émilio-Castelar : immeuble d'angle de 1906, dont le rez-de-chaussée comporte la devanture d'une ancienne boulangerie inscrite depuis 1984 aux monuments historiques[16]. La devanture possède des panneaux peints fixés sous verre églomisé de T. Luc, représentant des scènes de moisson et les murs intérieurs sont recouverts de carreaux de céramique ornés d'une frise de fleurs stylisées.
- Façade de boulangerie inscrite au titre des monuments historiques.
- No 89 : au XIXe siècle, se trouvait l'hôpital pédiatrique Trousseau.
- No 89 ter : immeuble réalisé par les architectes Chaplet-Perrin avec des sculptures de Georges Ardouin[réf. nécessaire].
- No 100 : Le 100, rue de Charenton, en face du bout de la rue d'Aligre, ancien squat d'ateliers d'EDF racheté par la Mairie de Paris et devenu un ensemble d'ateliers partagés aux artistes désireux de pratique de leurs arts.
Entre le boulevard Diderot et le boulevard de Reuilly
- Nos 163 : Maison des femmes de Paris. Elle accueille deux bibliothèques et des fonds d'archives liées à l'histoire du féminisme, les Archives Recherches Cultures Lesbiennes[17].
- Nos 160-170 : emplacement de l'ancienne Folie-Rambouillet bâtie vers 1635 et détruite définitivement au milieu du 19e siècle[18].
- Nos 175-177 : square Frédéric-Rossif.
- No 178 : emplacement d'une ancienne barrière d'octroi qui contrôlait dans les années 1760 l'entrée des marchandises dans Paris[18].
- No 187 : au XVIIe siècle, aux environs de ce numéro et de la rue Montgallet, se tenait une cour des Miracles. L’historien Henri Sauval, dans Histoires et recherche des antiquités de la ville de Paris, décrit la cour :
« une maison de boue, à demi-enterrée, toute chancelante de vieillesse et de pourriture, qui n’a pas quatre toises en carré, et où logent néanmoins plus de cinquante ménages chargés d’une infinité de petits enfants légitimes, naturels ou dérobés[19] »
.
- No 187 bis : jardin de Reuilly.
- No 187 ter : square Eugène-Thomas.
- No 188 : bains-douches Charenton. Service public d’hygiène[20].
- No 189 : mairie du 12e arrondissement construite en 1876 par Antoine-Julien Hénard.
- Nos 199-201 : immeuble art nouveau de six étages construit en 1911 selon les plans de l'architecte Raoul Brandon (1878-1941), avec des sculptures de Pierre-Alexandre Morlon. Lauréat du concours de façades de la Ville de Paris de 1912, l'immeuble est inscrit sur la liste des protections patrimoniales du 12e arrondissement[21].
- Immeuble du no 199-201, rue de Charenton.
- Loggia au cinquième étage.
- No 205 : vieux immeuble avec cour intérieure pavée.
- No 228 : entrée d'une ancienne laiterie, la « Laiterie de la Brie »[7].
- Cour intérieure du n°205.
- Entrée du n°228.
Entre le boulevard de Reuilly et le boulevard Poniatowski
- No 227 : niche avec une statue de la Vierge[7].
- Nos 237 et 239 : carrefour avec les rues Taine et Proudhon. Jules Romains décrit la rue vers 1908 au niveau de la rue Taine devant la montée menant hors de Paris[22]:
« Il y a ici, comme dans d'autres quartiers périphériques, avec ces bouts de rue raccordés de travers, ces maisons à pignons et poulie, une bonhomie villageoise. Mais ici il s'y ajoute, pour moi, une impression de grande route, et le courant d'air des longs voyages. Cette montée de la rue de Charenton fait très grande route, n'est-ce-pas ? »
— Les Hommes de bonne volonté, tome 3 (Les amours enfantines)
.
- No 238 bis : square Jean-Morin.
- No 302 : emplacement du « cabaret de la Grande-Pinte » ou Cartouche est compromis dans l'assassinat d'un garçon tanneur[4]
- No 304 : borne murale datant de 1726, sous le règne de Louis XV, interdisant de construire au-delà de cette limite jusqu'au village suivant. Son emplacement originel était situé à l’angle de la rue de Picpus et de la rue Lamblardie[23].
- Après le no 304, sur le côté sud de la rue : mur aveugle séparant la rue des voies provenant de la gare de Lyon, en contrebas.
- No 315 : école élémentaire publique.
- No 319 : grille de l'ancienne manufacture des tabacs de Reuilly, construite en 1857[7].
- Entre le no 327 et la fin de la rue[7] :
- cimetière de Bercy ;
- voies de la ligne de Petite Ceinture ;
- porte de Charenton.
- Statue de la Vierge au n°227.
- Plaque marquant les anciennes limites de Paris, installée en 1762 et actuellement située au numéro 304.
- Entrée du cimetière de Bercy.
- Les voies de la ligne de Petite Ceinture, en contrebas de la rue de Charenton.
- La rue de Charenton au niveau de la porte de Charenton.
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Notes et références
Bibliographie
Annexes
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