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Chorges

commune française du département des Hautes-Alpes De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Chorges est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Faits en bref Administration, Pays ...

Ses habitants sont appelés les Caturiges[1].

La commune est labellisée Village étape depuis 2018[2].

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Géographie

Résumé
Contexte

Localisation

Le village se trouve entre le lac de Serre-Ponçon au sud-ouest et le site NATURA 2000 « Piolit-Pic de Chabrières » côté nord, site de moyenne montagne qui englobe le vaste versant sud, sous la ligne de la crête joignant le sommet du Piolit (2 464 m) au pic de Chabrières (2 403 m), ainsi que le revers nord-ouest de la forêt du Sapet[3]. Au sud de la commune se trouve le relief de moyenne montagne de Serre Cocu qui s'élève à 1 061 m.

Représentations cartographiques de la commune
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Carte OpenStreetMap.
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Carte topographique.

Neuf communes sont limitrophes[4] de Chorges[5] :

Hydrographie

La commune est arrosée par plusieurs torrents qui coulent du nord au sud le long des pentes du Piolit, des Parias et du Pic de Chabrières, et se dirigent vers la vallée de la Durance. À l'ouest, le torrent des Réallons et le torrent du Dévezet (ce dernier suivant la limite entre les communes de Chorges et de la Bâtie-Neuve) se jettent dans l'Avance, qui prend sa source tout près de la ville de Chorges et s'éloigne vers le sud-ouest[6]. Au centre, le torrent des Moulettes, dont le cours inférieur est noyé sous les eaux du lac de Serre-Ponçon[7] (baie des Moulettes, ou de Chanteloube). À l'est, c'est le torrent de Marasse qui sépare Chorges de Prunières[8].

Le lac de Serre-Ponçon baigne la commune au sud-est sur plusieurs kilomètres, selon un profil très découpé dans un relief relativement accusé. Toute la baie des Moulettes, ou de Chanteloube, ainsi que la moitié de la baie Saint-Michel dépendent de la commune de Chorges.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[10].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 018 mm, avec 7,1 jours de précipitations en janvier et 6 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St Jean-St-Nicolas », sur la commune de Saint-Jean-Saint-Nicolas à 14 km à vol d'oiseau[11], est de 8,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 943,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 34,1 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −19,7 °C, atteinte le [Note 1],[12],[13].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[14]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].

Voies de communication et transports

Voies routières

La ville de Chorges est traversée par la route nationale 94 reliant Gap à Embrun et Briançon.

Les principales routes départementales sur la commune de Chorges sont :

Transport ferroviaire

La ville possède une gare ferroviaire, desservie par les TER à destination de Briançon d'une part, de Gap et au-delà vers Marseille, Valence ou Grenoble d'autre part. Une desserte est assurée vers et de Paris-Austerlitz par train de nuit.

La ligne qui devait relier Chorges à Barcelonnette, inachevée, a été noyée de Chanteloube à Ubaye par la retenue de Serre-Ponçon. Le viaduc de Chanteloube est resté.

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Urbanisme

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Typologie

Au , Chorges est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Chorges, une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[17],[18]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[18]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].

La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac de Serre-Ponçon, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[21]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, tel le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[22].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (56,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (58,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (26,9 %), forêts (24,6 %), terres arables (15,1 %), zones agricoles hétérogènes (10,5 %), eaux continentales[Note 3] (7,1 %), prairies (6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (5,1 %), zones urbanisées (2,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,7 %)[23].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

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Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
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Toponymie

Le nom de la localité est cité sous la forme Caturigomagus[24]. Ce toponyme est, sans contestation possible, d'origine celtique. Des racines gauloises Cat, Catu combat ») avec Ri, Rigo, (« roi ») et Mag plaine, champ ou marché »)[25], signifiant le « champ de combat du roi (des Caturiges) ».

Chòrjas en occitan alpin.

Histoire

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Chorges au XIXe siècle illustrée par Alexandre Debelle (1805-1897).

Les Cathorigorois se battent dans tous les passages des montagnes contre les armées de Jules César. Le petit peuple de la vallée de la Durance près d'Embrun est appelé Caturiges par César dans le De Bello Gallico[26]. Les Caturiges sont cités sur l'arc de triomphe de Suse. Vaincu, le village gaulois appelé aujourd'hui Chorges est une cité, appelée Civit. Catur. sur un monument élevé par Néron à Chorges, abréviation de civitas Caturigomagus, cité des Caturiges. Selon Pline, les Cathorigorois jouissent des privilèges latins, ce qui n’est pas le cas de la plupart des gallo-romains. La cité gallo-romaine est, au IVe siècle, la capitale du Pagus Rigomagensis de la Notitia Galliarum qui fait partie de la province des Alpes maritimes. Le vicus celte de Caturigomagus a été élevé au rang de cité en 450. La civitas de Chorges devait englober la vallée de l'Ubaye. Chorges devient alors la capitale d’un évêché dépendant de l'archidiocèse d'Embrun, supprimé à l’époque de l’installation des Burgondes, vers 480, mais une bulle du pape Victor II à l'archevêque d'Embrun datée de 1057 cite encore l'évêché de Rigomagensium.

L'ancienne voie romaine et le marché-vicus, ou magos, se trouvaient autrefois au nord de l'agglomération actuelle, sur le plateau.

Les actes de l'évêque métropolitain d'Embrun saint Pelade nous apprennent qu'il est venu à Chorges en 514 pour inaugurer un nouveau templum[27].

Aux XIe et XIIe siècles, l’Embrunais dépend d'un administrateur. Chorges est indépendante d’Embrun et possède sa châtellenie et son tribunal ou Cour commune. La bourgade est détruite avant 1077 par une guerre, selon Joseph Roman. Mais l’acte qui parle de la reconstruction, qui va durer un siècle, évoque peut-être des ruines datant des guerres contre les Sarrasins.

Entre 1080 et 1083, Chorges est le centre d'un conflit opposant les moines de Sainte-Marie-Saint-Victor, dépendant de l'abbaye Saint-Victor de Marseille, et les chevaliers qui leur disputent des terres. Ces événements sont rapportés par les cartulaires de Saint-Victor et ont fait l'objet d'un réexamen récent par Florian Mazel.

Le 23 juin 1585, le duc de Lesdiguières prend la ville[28],[29].

En 1790 Chorges est initialement choisie comme siège du chef-lieu du département des Hautes-Alpes, avant que celui-ci soit transféré à Gap.

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Politique et administration

Résumé
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Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Davantage d’informations Période, Identité ...

Politique de développement durable

La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2009[33].

Politique sportive

Labellisée "Terre de Jeux 2024" en octobre 2023, la commune prend part aux célébrations des Jeux Olympiques de Paris 2024 sur son territoire avec plusieurs événements sur la thématique des Jeux Olympiques (fan zone, carnaval, concours de photo, initiations sportives et ateliers de découvertes).

Intercommunalité

Chorges fait partie :

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Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[36].

En 2022, la commune comptait 3 106 habitants[Note 5], en évolution de +7,44 % par rapport à 2016 (Hautes-Alpes : +0,4 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 6501 5081 7191 9362 0092 0101 8911 8721 892
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 7991 8141 7951 7071 7701 9891 6171 4801 559
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 3771 4061 3511 2701 2691 3631 3081 2481 263
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1 1411 1731 2421 3911 5611 8822 3532 4852 774
Davantage d’informations - ...
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[37] puis Insee à partir de 2006[38].)
Histogramme de l'évolution démographique
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Lieux et monuments

Résumé
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L'église paroissiale Saint-Victor

Histoire

L'église primitive de Chorges a été construite de 1121 à 1124 par les religieux de l'abbaye Saint-Victor de Marseille.

Elle eut à subir bien des vicissitudes : pillée par les mercenaires de François Ier en 1517, puis saccagée par les protestants de Louis Ayme en 1569, et occupée par le duc de Lesdiguières en 1585. Puis l'église est incendiée à deux reprises : en 1586 lors du siège de Chorges par Bernard de Nogaret, et en 1692 lors de l'invasion du Dauphiné par les troupes du duc de Savoie Victor-Amédée II.

Elle est choisie pendant la Révolution pour réunir du 4 au 15 juillet 1790 les 226 électeurs constituant la première assemblée départementale pour former le département des Hautes-Alpes nouvellement créé ; mais ils choisirent Gap comme chef–lieu.

L'église paroissiale Saint-Victor actuelle a gardé quelques survivances romanes après les restructurations intervenues aux XVIe et XVIIe siècles. Elle a été classée monument historique en 1862[39].

Architecture

Saint-Victor est de style composite. Elle est constituée d'une nef rectangulaire de deux travées assez massives qui précèdent un chœur plus bas que le reste de l'édifice. L'ensemble des travées de la nef est voûté d'une anse de panier très irrégulière qui remplace probablement une couverture charpentée. Sur la façade méridionale, deux des trois anciennes baies romanes en plein cintre, très hautes, ont été maintenues. Dans la première travée, un pilier qui ne paraît pas antérieur au XIVe siècle soutient la tribune. On y reconnaît des motifs géométriques (triangles, cercles, et une roue à huit branches), tandis que sur le bénitier sont représentées des coquilles Saint-Jacques. À l'extérieur, l'abside pentagonale retient l'attention par sa forme assez inhabituelle ; bien qu'elle paraisse assez remaniée son style reste roman. La façade méridionale garde également quelques marques de son appareil roman d'origine, malgré l'emploi de moellons de facture assez composite. La couleur rougeâtre indique la trace des incendies. On y distingue des traces d'arcs et de nombreux coups de sabre qui signalent les reprises. Dans l'ensemble, le monument a gardé, surtout au côté méridional, un aspect roman, renforcé par le caractère massif des proportions.

Le clocher prend appui sur le côté nord. Les deux étages supérieurs sont délimités entre eux par un cordon. Uniques à l'étage inférieur, les fenêtres sont géminées au-dessus. L'utilisation d'enroulements dans les colonnettes du clocher reste un usage archaïque.

L'accès sur le côté gauche se compose d'une porte avec arc en plein cintre à tores qu'accompagnent des colonnettes en retrait, dont les chapiteaux offrent un décor de type traditionnel (crochets, feuilles, écussons, anges, animaux) plus tardif que l'ensemble du monument. Dans ce portail l'emploi d'un trumeau central, exceptionnel dans le département, montre des tentatives d'innovation et l'application d'influences extérieures.

Autres lieux et monuments

  • Chapelle Saint-Jacques de Baie de Chanteloube.
  • Chapelle Saint-Louis-de-Gonzague des Olliviers.
  • Chapelle Saint-Pélade du Fein.
  • Chapelle Saint-Pierre du Bourget.
  • Chapelle Saint-Roch des Bernards.
  • Fontaine en marbre rose, construite à la suite de l'incendie du . On peut lire sur la stèle : « Le Bourg de Chorges à ses bienfaiteurs, à l'occasion des 9 et 10 septembre 1850 ». L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1930[40].
  • Porte des Souchons. Seule porte de la ville ayant subsisté. Il existe une rue Porte Reveline qui témoigne de la présence d'une autre porte autrefois.
  • Pierre de Néron (époque romaine ?), stèle située sur le parvis de l'église portant une inscription en latin où figure le nom de Néron.
  • Château de Chorges (détruit sous la Révolution), château aujourd'hui détruit mais dont différentes pierres ont été réutilisées dans le village (telles qu'un portique, des chapiteaux à personnages ou encore un haut de porte avec un écusson servant aujourd'hui de banc). Le château se trouvait en amont du village actuel, dans le lieu-dit Lachaup, au pied des vignes du Martouret.
  • Viaduc de Chanteloube, pont ferroviaire destiné à recevoir la ligne de Chorges à Barcelonnette (restée inachevée). Le pont est aujourd'hui partiellement submergé par le lac de Serre-Ponçon (son tablier étant en pente, la partie aval est noyée) mais peut encore se traverser lorsque les eaux de la retenue sont basses.
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Personnalités liées à la commune

  • Charles Troesch, curé de la paroisse de Chorges depuis le 1er septembre 2014.

Héraldique

Davantage d’informations Blason, Détails ...

Voir aussi

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Bibliographie

  • Georges Dioque, Au pays caturige, l'histoire bimillénaire de Chorges, Société d'études des Hautes-Alpes, 1980.
  • Jean Grosdidier de Matons, Armorial Haut-Alpin, Editions MEMOIRE & DOCUMENTS S.A.S.
  • Charles Monteynard, Cartulare monasterii beatorum Petri et Pauli de Domina, cluniascensis ordinis Gratianopoltanæ... page xxxiv.
  • Joseph Roman, Etat ecclésiastique administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent, l'édition de Paris : A. Picard, 1887-1890
  • Joseph Roman, Inventaire et analyse des documents du Moyen âge relatifs au Haut-Dauphiné, A. Picard, 1887-1890.
  • Joseph Roman, Recherches sur l'emplacement de la civitas et de l'évêché Rigomagensium : province ecclésiastique d'Embrun, Imprimerie de F. Allier père et fils, Grenoble, 1880 ; p. 55 (lire en ligne)
  • Nicolas Chorier, (1612-1692), Histoire générale du Dauphiné, 1869
  • Marcellin Fornier, (1592-1649), Histoire générale des Alpes Maritimes ou Cottiènes : et particulière de leur métropolitaine, Ambrun, AD des Hautes-Alpes, G 1513

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

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