Siglec

protéines de surface de type immunoglobuline qui se lient à l'acide sialique De Wikipédia, l'encyclopédie libre

En biologie moléculaire, Siglec, de l'anglais : Sialic acid-binding immunoglobulin-type lectin[N 1], désigne des protéines de surface de type immunoglobuline[N 2] qui se lient à l'acide sialique (une molécule qui joue un rôle important dans les interactions inter-cellulaires), elles sont principalement exprimées sur les cellules immunitaires[1], notamment les cellules hématopoïétiques.

Historique

Dans les années 1990, les biologistes moléculaires ont mis en évidence de nombreuses protéines de type immunoglobuline qui pouvaient se lier aux glycanes, elles ont été nommées « lectines I »[N 3]. Parmi celles-ci, certaines pouvaient constituer un sous-groupe spécifique, il s'agissait de récepteurs fixés sur la membrane cellulaire qui pouvaient se lier à l'acide sialique et qui présentaient des similarités structurelles et fonctionnelles. En 1998, un groupe de 19 chercheurs de différents pays proposa de nommer cette famille par le nom de « Siglec »[2], à l'époque on connaissait quatre Siglecs.

Description

Les Siglecs sont des récepteurs transmembranaires comprenant un domaine V-set de type immunoglobuline[N 4] N-terminal extracellulaire, suivi par un nombre variable de domaines C2-set[N 5] de type immunoglobuline (de 1 pour CD33 jusqu'à 16 pour la sialoadhésine)[3].

Classification

Résumé
Contexte

En 2021, on connaît 15 Siglecs chez les humains et/ou les grands singes et 9 chez les souris. Les Siglecs des humains et des grands singes sont désignés par Siglec-1 à Siglec-15[4].

Liste des Siglecs humaines[5],[6] :

  • Siglec-1 : sialoadhésine ou CD169, une molécule d'adhésion cellulaire trouvé à la surface de macrophages.
  • Siglec-2 : CD22, une molécule de régulation qui empêche la suractivation du système immunitaire et le développement des maladies auto-immunes.
  • Siglec-3 ; CD33, un récepteur transmembranaire exprimé sur des cellules de lignée myéloïde.
  • Siglec-4 : glycoprotéine associée à la myéline (MAG).
  • Siglec-5 : CD170 ou OB-BP1 (en anglais : Human OB binding protein-2[N 6]), présent dans les monocytes, les granulocytes et les lymphocytes B.
  • Siglec-6 : OB-BP1 ou CDw327, présent dans les lymphocytes B et dans le placenta.
  • Siglec-7 : AIRM1 ou CDw328, présent dans les monocytes, les lymphocytes NK et les granulocytes. Cette protéine a été identifiée en 1999 et son gène est située sur le chromosome 9, elle possède trois domaines de type immunoglobuline[7]
  • Siglec-8 : exprimé principalement dans les granulocytes éosinophiles, les mastocytes et dans une moindre mesure les granulocytes basophiles.
  • Siglec-9 : un inhibiteur récepteur qui atténue le fonctionnement des lymphocytes T et les lymphocytes NK.
  • Siglec-10 : exprimé en surface des macrophages, sa fixation sur CD24 en surface d'une cellule fait office de signal inhibant la phagocytose de cette cellule.
  • Siglec-11 : exprimé par les cellules de la microglie dans le cerveau, ce qui n'est pas le cas pour la protéine équivalente chez les autres espèces y compris les grands singes.
  • Siglec-12 : outre les macrophages cette protéine est exprimée à la surface de cellules épithéliales.
  • Siglec-13 : exprimé dans les monocytes chez les grands singes, absent chez les humains.
  • Siglec-14 : exprimé dans les neutrophiles, les monocytes et les macrophages.
  • Siglec-15 : exprimé dans les ostéoclastes et les macrophages.

Notes et références

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