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Signalisation ferroviaire en France

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La signalisation ferroviaire française est l’ensemble des signaux conventionnels du réseau ferré français, destinés à assurer la sécurité des usagers du rail. La signalisation actuelle découle de l'adoption du code Verlant et de la mise en place graduelle, de celui ci, à partir de 1935[1].

Le respect des signaux est impératif, condition sine qua non de la sécurité. Le premier article du règlement de sécurité de la SNCF indique que « tout agent, quel que soit son grade, doit une obéissance passive et immédiate aux signaux qui lui sont présentés »[2].

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Histoire

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Historiquement, chaque compagnie privée de chemin de fer avait conçu et mis en œuvre sa propre signalisation. Cependant, pendant la Première Guerre mondiale s'étaient multipliées les interpénétrations de trains entre réseaux. Il devenait donc nécessaire de créer une nouvelle signalisation unifiée. Une commission est donc créée en , sous la présidence d'Eugène Verlant, directeur de l'exploitation du PLM.

La commission Verlant rend son rapport fin 1927. Le nouveau code des signaux reçoit l'approbation du ministère des travaux publics le . La conversion au code Verlant ne fut effective que fin 1936, sauf sur le réseau d'Alsace-Lorraine où elle fut achevée plus tard, en raison du caractère très particulier de la signalisation préexistante (signaux de type allemand).

Le code Verlant a été très novateur, en proposant quelques grands principes :

  • large place accordée à la signalisation lumineuse en block manuel, ce qui a permis de tester la visibilité des signaux en vue de la mise en place du block automatique (mais celle-ci –à 2 feux– n'a jamais été une étape intermédiaire vers ce dernier –à 3 feux) ;
  • signaux lumineux basés sur trois couleurs : rouge (arrêt), jaune (ralentissement ou annonce d'arrêt), vert (voie libre). Ce code des couleurs a été repris par nombre de compagnies étrangères, ainsi que pour les signaux routiers ;
  • simplification des signaux : n'est présentée que l'indication la plus impérative (sauf dans certains cas).

Auparavant, l'indication d'ouverture des signaux pour observation de nuit était le feu blanc, mais, avec le développement de l'éclairage public, cette « couleur » subsiste uniquement pour les refoulements ou les voies de service. On lui substitue la couleur verte qui était dévolue à l'observation de nuit des signaux d'annonce d'arrêt, constitués d'une cocarde à damier vert et blanc, en forme de losange, et appuyés par un contact fixe au sol dit « crocodile » servant à la fonction de répétition ponctuelle des signaux. Donc de significations concourantes, le feu vert et le feu rouge n'interdisaient pas, jusque-là, de recruter des daltoniens (personnes atteintes de dyschromatopsie) pour la conduite des trains contrairement à ce qui a pu être avancé en relatant d'anciennes catastrophes ferroviaires.

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Implantation des signaux

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L'implantation des signaux se fait normalement du côté où les trains circulent : généralement à gauche car les trains circulent le plus souvent à gauche. Toutefois, en Alsace-Moselle (départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle), la circulation normale se fait à droite et l'implantation des signaux est faite à droite. En effet, cette région a été rattachée à l'Empire allemand de 1871 à 1918. Comme les trains roulent à droite en Allemagne, le réseau ferroviaire d'Alsace-Lorraine a été modifié sur ce modèle. Après retour à la France, l'essentiel du réseau était construit, avec circulation à droite et en inverser le sens s'est révélé trop coûteux, en particulier dans les zones des gares.

Dans certains établissements ou sur certaines sections de ligne, lorsque la configuration du lieu l'impose, les signaux peuvent être implantés à droite. Ils sont alors équipés d'une flèche blanche désignant la voie à laquelle ils s'adressent.

Sur certaines sections de ligne à double voie équipées d'une installation permanente de contre-sens (IPCS), la signalisation est implantée normalement à droite pour les circulations à contre-sens. Il n'est pas fait usage de flèches blanches. En effet, le début d'une zone parcourue à contre-sens est repéré par un tableau d'entrée de contre-sens (TECS) qui, lorsqu'il est allumé, indique que les signaux suivants seront placés à droite de la voie (à gauche pour l'Alsace et la Moselle). De même, un tableau de sortie de contre-sens (TSCS) indique le retour à la circulation sur la voie normale, avec observation des signaux disposés du côté normal.

Là où la circulation des trains se fait à gauche, les signaux d'arrêt à main (drapeau rouge, jalon d'arrêt ou lanterne à feu rouge) sont présentés à gauche ou au centre de la voie concernée. Pour les voies desservant un quai, ils peuvent être présentés côté quai.

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Le système des cantons

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Le cantonnement s'appuie sur un découpage de la ligne en cantons. Les cantons présents sur une ligne entre deux gares font partie intégrante du système de block.

Block manuel non enclenché :

Pour des raisons de sécurité, le block manuel non enclenché (ou block sans appareils) n'est présent qu'en double voie ou sur les voies uniques à faible trafic fret (VUSS et VUTR)

Block manuel enclenché :

Dans le cas d'une voie unique, des enclenchements existent sur le block manuel (ou block avec appareils) afin d’éviter une erreur aboutissant à un nez-à-nez.

Blocks automatiques :

La différence fondamentale entre le block automatique et le block manuel réside dans la détection ou comptage des essieux, dans le premier cas, et dans l'observation de la queue de train par un agent sédentaire, dans le deuxième cas (signalisation d'arrière).

Un train ne peut, normalement, pénétrer dans un canton que si celui-ci est libre. Le canton est une section de voie, généralement délimitée par des signaux, dont la longueur est fonction de la distance d'arrêt ou de ralentissement d'un train, dans les conditions les plus défavorables sur la portion de ligne considérée. Lorsque la densité de trafic est faible, les cantons peuvent avoir une longueur plus importante (entre 6 et 16 km en BAPR par exemple).

Dans les systèmes de signalisation du futur (comme le communication based train control), les cantons seront mobiles et suivront l'avancement du train (cantons virtuels, non matérialisés au sol et calculés en permanence par un système intégré sol-bord). Ceci permettra d'optimiser l'utilisation d'une ligne et de rapprocher encore deux circulations successives. Ce système est déjà en service sur le tronçon central de la ligne A du RER entre Nanterre-Préfecture et Vincennes. La signalisation classique est toujours existante mais éteinte à l'approche d'un train dont le système mobile de signalisation SACEM a été reconnu en état de fonctionnement, et rallumée en cas de problème.

La signalisation actuelle, classique ou par Transmission voie/Machine (TVM), permet déjà de réduire l'espacement entre deux trains jusqu'à 2 à 3 min. Toutefois, c'est un délai encore trop important sur les lignes les plus chargées (périurbain, LGV). En comparaison, le cantonnement virtuel du RER A permet d'atteindre un espacement de 90 s entre deux trains à pleine vitesse.

En général, la signalisation lumineuse comporte :

  • un signal d'ouverture (couleur verte), signifiant que le canton suivant est libre, et donc permet la marche normale ;
  • des signaux d'avertissement ou de limitation de vitesse (jaune) imposant au conducteur un ralentissement de son train et surtout d'être capable de s'arrêter avant le signal d'arrêt annoncé ;
  • des signaux d'arrêt (rouge) imposant l'arrêt annoncé par l'avertissement.

Si la distance entre le signal d'arrêt et son avertissement est trop courte (elle peut parfois descendre jusqu'à 400 m), alors le signal précédent l'avertissement présente un jaune clignotant pour informer le conducteur de cette courte distance entre les deux signaux suivants.

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Voie libre
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Avertissement
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Carré (signal fermé)

Ces signaux sont complétés par des « tableaux indicateurs » limitant la vitesse, des ordres de ralentissement et de rappel de ralentissement pour accéder sur une voie déviée, divers panneaux relatifs à la topologie des voies (numéro, signalement d'impasses ou de garage), des signalisations de sectionnements électriques, des numéros de canaux radio, etc.

Une signalisation mobile et temporaire (chantier par exemple), peut venir compléter la signalisation fixe permanente.

Quelques signaux sont spécifiques aux manœuvres.

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Signaux mécaniques

La signalisation comporte différents types de signaux :

  • signaux à main ;
  • signaux mécaniques ;
  • signaux lumineux ;
  • signaux acoustiques ;
  • signalisation embarquée.
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Signalisation latérale

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Présentation

Les signaux peuvent être fixes ou mobiles, du type lumineux ou du type mécanique.

Les signaux mécaniques se font maintenant de plus en plus rares, car remplacés par le standard lumineux.

Un signal mobile en position « fermée » est un signal dont l'ordre et/ou l'indication est à prendre en compte. La position « ouverte » annule l'indication du signal.

Les signaux mécaniques se présentent sous forme de cocardes, de tableaux ou d'ailes de formes et de couleurs différentes :

  • Fermé : un signal mécanique présente l'aile étendue horizontalement, ou bien la cocarde (ou le tableau) dans un plan perpendiculaire à la voie (donc visible).
  • Ouvert : il présente l'aile rabattue, ou bien la cocarde (ou le tableau) dans un plan parallèle à la voie (donc tourné).

Les signaux lumineux sont constitués de feux de couleur sur un panneau noir avec une bordure blanche.

Signaux et autres indications

La signalisation sert à donner des informations et/ou des ordres particuliers aux conducteurs des trains.

On parle de panneau pour les cibles (de forme circulaire ou non circulaire) qui portent la signalisation lumineuse, tels que les carrés, feu jaune clignotant etc etc; de pancarte et de tableaux (pancartes rétro-éclairées).

On parle de signal combiné lorsque le signal peut présenter plus de deux indications.

Remarque : dans un but de lisibilité accrue, seuls les éléments les plus courants sont ici présentés.

Signaux d'arrêt et signaux annonceurs

Davantage d’informations Signal lumineux, Signal mécanique ...

Limitations de vitesse

Davantage d’informations Pancarte / Tableau, Description ...

Itinéraires de manœuvres

Davantage d’informations Pancarte / Tableau, Description ...

Tableau lumineux de correspondance pour voies convergentes

À la sortie de certains faisceaux de voies de service, il est fait usage, en complément du chevron, d'un tableau lumineux de correspondance pour voies convergentes (en abrégé « T.L.C. »). Ce tableau, implanté au ras du sol à gauche de la voie à laquelle il s'adresse et normalement éteint, peut présenter :

  • soit la lettre "T", en blanc sur fond noir, pour indiquer au conducteur ayant à exécuter un mouvement en direction d'une voie pouvant être en impasse que rien ne s'oppose à l'exécution de ce mouvement ;
  • soit, s'il y a lieu, le signal lumineux de départ.

Itinéraires de contresens

Sur certaines lignes, des itinéraires de contresens sont prévus pour permettre la circulation dans le sens inverse au sens normal. Cela peut permettre d'assurer la circulation des trains dans les deux sens sur une même voie lorsque la voie contiguë est en travaux, en incident ou tout simplement pour dépassement. Ce genre d'installation se nomme « IPCS » pour « installations permanentes de contresens ». Ces installations peuvent être temporaires et s'appellent dans ce cas « ITCS », pour installation temporaire de contresens. L'IPCS et l'ITCS utilisent la signalisation suivante :

Davantage d’informations Tableau, Définition réglementaire ...

Points d'arrêt en gare

Davantage d’informations Pancarte, Description ...

Indications en traction électrique

L'alimentation électrique d'une ligne ferroviaire a généralement recours à plusieurs sources d'alimentation. Dans le cas du courant alternatif, le réseau de transport électrique véhicule des courants qui ne sont pas forcément en phase ou ne peut alimenter tout le réseau ferroviaire sur la même phase au risque de perturbations importantes, on ne peut donc relier les lignes directement entre elles. Des zones non alimentées électriquement, appelées « zones de sectionnement », sont donc installées à la limite des zones d'alimentation. Pour passer d'une zone à l'autre, le disjoncteur des locomotives doit être ouvert (coupure de l'alimentation électrique) avant la zone de sectionnement et fermé à la sortie de cette zone, cela afin d'éviter un court-circuit sur les installations fixes. Durant cette coupure, le train passe en alimentation sur batterie. Les zones de sectionnement sont identifiées par la signalisation suivante :

Davantage d’informations Pancarte / Tableau, Description ...

Autres pancartes

Davantage d’informations Pancarte, Description ...
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Signalisation en cabine

Avec l'avènement des TGV, ouvrant des vitesses commerciales très au-delà de 220 km/h, la signalisation traditionnelle latérale a dû être abandonnée au profit de systèmes de signalisation en cabine ou cab-signal, comme la transmission voie-machine (TVM) ou le système européen de gestion du trafic ferroviaire (ERTMS).

Le Système européen de contrôle des trains

Ce système doit remplacer les différents systèmes nationaux de sécurité ferroviaire des chemins de fer européens.

Notes et références

Bibliographie

Voir aussi

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