Top Qs
Chronologie
Chat
Contexte

Tinchebray

ancienne commune française du département de l’Orne De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Tinchebraymap
Remove ads

Tinchebray est une ancienne commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Tinchebray-Bocage.

Faits en bref Administration, Pays ...

Elle est peuplée de 2 585 habitants.

Remove ads

Géographie

Résumé
Contexte

Située à l'ouest du Bocage flérien, Tinchebray est au cœur d'une plus vaste région, le Bocage normand. L'atlas des paysages de la Basse-Normandie place la commune au cœur de l'unité des hauts pays de l’ouest ornais et du Mortainais située majoritairement au nord-ouest du département de l'Orne et caractérisée par un «  paysage rude, marqué par un relief complexe modelé par les cours d’eau qui en divergent comme d’un château d’eau »[1]. Traversée par le Noireau, cette petite ville est sur la route départementale 924 (ancienne RN 24 bis), à 14 km à l'ouest de Flers et à 16 km au sud-est de Vire. Elle est également à 16 km à l'est de Sourdeval et à 24 km au nord de Domfront[2]. Couvrant 2 652 hectares, le territoire de Tinchebray était le plus étendu de son canton, supprimé en 2015.

Outre la D 924, qui parcourt la commune de l'est au nord-ouest, Tinchebray est traversé par la D 911 qui mène à Montsecret, Saint-Pierre-d'Entremont et Condé-sur-Noireau au nord-est et Sourdeval à l'ouest. La D 22, qui va vers Bernières-le-Patry au nord, rejoint Lonlay-l'Abbaye et Domfront au sud-ouest. D'autres départementales, plus secondaires, rayonnent du bourg et le relient à Chanu (D 225) au sud-est, Yvrandes (D 23) au sud et Le Fresne-Poret (D 237) au sud-ouest. La D 817, partant de la D 23 au sud du territoire, rejoint Saint-Cornier-des-Landes au sud.

Le territoire est entièrement dans le bassin de l'Orne par son affluent le Noireau qui le parcourt de l'ouest au nord-est et borde le bourg au sud. Le nord est drainé par deux affluents de rive gauche de la rivière et aux cours parallèles à celle-ci : le Vautigé et le Troitre. Le sud est traversé par les affluents de rive droite : le ruisseau de Monbayer, la Durance et le ruisseau de la Gaillardière, ces deux derniers ayant des orientations sud-nord plus marquées.

Le point culminant (311 / 312 m) se situe à l'est, près du lieu-dit la Baronnerie. Le point le plus bas (152 m) correspond à la sortie du Noireau du territoire, au nord-est. La commune est bocagère.

Le climat est océanique, comme dans tout l'Ouest de la France. La station météorologique la plus proche est Caen-Carpiquet, à 51 km, mais Alençon-Valframbert et Granville-Pointe du Roc sont à moins de 75 km[3]. Le Bocage flérien s'en différencie toutefois pour la pluviométrie annuelle qui, à Tinchebray, avoisine les 1 100 mm[4].

Les lieux-dits sont, du nord-ouest à l'ouest, dans le sens horaire : Larbré, la Cabotière, les Châtaigners, les Rondes Noës, la Harie, Launay Caget, la Plurière, les Forges, les Genetets, Croquet, le Gage, la Huberdière, le Rocher, la Provotière, Monbayerla Bichetière, Beau Soleil, la Méhétière, la Clérotière, la Véronnière (au nord), la Sorlière, Martigny, la Peschardière, la Madeleine, les Communes, la Gauberdière, la Mancellière, Beaudoin, la Degrennerie, la Tassinerie, Champ Fleur, la Griche Denterie, Beaulieu, Fieffe au Curé, Butte Rouge, la Source au Lard, les Landes, Rochefort, l'Épinette, les Quatre Acres, le Gacet, les Carreaux, Blanchelande (à l'est), la Baronnerie, la Gautierrerie, la Fieffe du Rocher, la Gorerie, Cherbion, la Coudrette, la Vallée Bonvoisin, le Désert, le Pont de Fer, la Fieffe de Crêpe, la Paluette, la Guitorière, les Hardouinières, les Marières, la Besnardière, les Archeries, la Hognerie, la Fucherie, Roullon, les Pavements, la Prise, la Bionnière, Lorgerie, les Mares, les Cent Acres, le Dojean, le Meslot, le Gué Gaudin (au sud), les Masures, la Pitoterie, la Petite Broussette, la Tominerie, le Champ de Mars, Bel-Air, la Grande Broussette, le Planitre, le Bourdonnet, les Perrettes, Moque-Souris, la Petite Corbière, la Grande Corbière, la Fieffe aux Marches, la Louvetterie, la Gietterie, la Valette, la Piletière, la Beaujardière, les Buissons, la Chapellière, la Hainerie, la Berterie, la Rogerie, la Corderie, le Tronchet, le Bouillon, la Goulière, le Moulin Noir, les Hauts Champs, Sept Fours et la Pommeraie (à l'ouest)[5].

Remove ads

Toponymie

Résumé
Contexte

Le toponyme est attesté sous les formes Tenerchebraium en 1100, Tenerchebraicum en 1107, a Tenechebrai en 1170, [castrum] Tenerchebrai dans la chronique de Robert de Torigni[7], Trinchebray en 1417-1422 et Tinchebray au XVe siècle[8].

Albert Dauzat et Charles Rostaing considèrent qu'il s'agit d'une formation médiévale basée sur l'ancien français tenerge « obscur » et sur l'ancien français brai (gaulois bracus) « boue, marais »[9].

Ernest Nègre leur emboite le pas à quelques nuances près : langue d'oïl tenerge « ténébreux, sombre, sale » et brai « boue »[10].

René Lepelley parle lui du latin tenebrae « obscurité, ténèbres » et du gaulois braco, évoquant l'humidité[11].

L'ancien français tenerge est issu du gallo-roman *TENEBRICU (< latin tenebra + -icus) et le latin tenebra(e) ne peut phonétiquement pas avoir abouti à Tenerche-, qui suppose obligatoirement *TENEBRICU. L'ancien français brai « boue » (XIIe siècle. Raoul de Cambrai, 2775 dans T.-L.) est issu du gallo-roman BRACU, lui-même du gaulois *bracu (Französisches Etymologisches Wörterbuch t. 1, p. 489)[12], mot qui n'est pas attesté et qui doit donc comporter un astérisque. Brai est encore vivant dans les dialectes au sens de « terrain humide » (Piéron)[12]. Certains patois conservent également le mot tenerge, variante tienerge, occitan tenerc.

Ce mode de formation toponymique déterminant - déterminé est un indice de l'influence germanique.

Le gentilé est Tinchebrayen.

Remove ads

Histoire

Résumé
Contexte

Moyen Âge

C'est un chef danois, Unfred, qui construisit le premier château de Tinchebray ainsi que celui du Teilleul[13].

C'est à l'issue de la bataille de Tinchebray, le , qui se déroula sous les murs du château, bâti dans la première moitié du XIe siècle par Guillaume, comte de Mortain[Note 1], que Henri Ier Beauclerc, roi d'Angleterre vainquit son frère Robert Courteheuse, duc de Normandie, entraînant le rattachement du duché de Normandie à l'Angleterre, dix-neuf ans après le partage entre les fils de Guillaume le Conquérant.

La seigneurie de Tinchebray est rattachée au domaine royal en 1259[réf. nécessaire].

En 1375, les enfants de feu Jehan de Picquigny, chambellan du roi de Navarre, originaire de Picardie, reconnaissent avoir eu de Charles II le Mauvais, roi de Navarre, la châtellenie et ville de Tinchebray[15].

Temps modernes

Tinchebray est touchée par une épidémie de peste en 1622[16] et 1623.

Révolution française et Empire

Pendant la chouannerie normande, la bataille de Tinchebray le , oppose les troupes de Louis de Frotté, qui y mena quatre assauts, sans succès[14], aux forces patriotiques. L'évènement inspira une chanson[17].

Les sœurs de l'Éducation chrétienne s'installent en 1856.

Époque contemporaine

Le , Tinchebray intègre avec six autres communes la commune de Tinchebray-Bocage[18] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales. Les communes de Beauchêne, Frênes, Larchamp, Saint-Cornier-des-Landes, Saint-Jean-des-Bois, Tinchebray et Yvrandes deviennent des communes déléguées et Tinchebray est le chef-lieu de la commune nouvelle.

Politique et administration

Résumé
Contexte

Tendances politiques et résultats

Candidats ou listes ayant obtenu plus 5 % des suffrages exprimés lors des dernières élections politiquement significatives :

Administration municipale

Thumb
La mairie.
Davantage d’informations Période, Identité ...

Le conseil municipal était composé de vingt-trois membres dont le maire et cinq adjoints[26]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Tinchebray-Bocage le jusqu'en 2020 et Jérôme Nury est élu maire de la commune nouvelle et devient également maire délégué de Tinchebray. À la suite de son élection au mandat de député, il est remplacé à ce dernier poste en par Christophe Lecordier[27].

Remove ads

Population et société

Résumé
Contexte

Démographie

En 2021, la commune comptait 2 585 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2008, 2013, 2018, etc. pour Tinchebray[28]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2]. Tinchebray a compté jusqu'à 4 599 habitants en 1896.

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
3 3183 3403 1573 1303 4233 7383 7834 0064 174
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
4 1794 3654 5374 4964 5654 3614 3324 5334 599
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
4 4213 9523 8093 3393 4283 2943 1392 9842 993
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 2018
3 0193 0453 2053 2022 9552 8912 6042 6742 590
Davantage d’informations - ...
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

[31]

Sports et loisirs

La Jeunesse sportive de Tinchebray fait évoluer une équipe de football en ligue de Basse-Normandie et une autre en division de district[32].

Remove ads

Économie

Industries

La ville regroupe plusieurs entreprises spécialisées dans la ferronnerie, la quincaillerie et les outils de jardinage. Tinchebray revendique le titre de « capitale de la quincaillerie »[33]. C'était aussi le centre de commerce de la zone cloutière de Chanu, capitale du clou normand, qui consommait 2 000 tonnes de fer en 1761, c'est-à-dire la production d'une quinzaine de forges[34].

Présence d'une chocolaterie Cémoi, située dans l'ancienne abbaye.

Remove ads

Culture locale et patrimoine

Résumé
Contexte

Lieux et monuments

Pour mémoire
  • La chapelle des Genestés ou Genêtés, dédiée à sainte Anne et aujourd'hui détruite. Elle avait été fondée par Nicolas Guillouet, prêtre, curé de Fresney-le-Vieux, sur une terre qui appartenait à sa famille. Né vers 1595, il fit son testament le au notariat de Tinchebray. Il est mort le et fut inhumé dans cette chapelle qu'il avait fondée. Les registres paroissiaux et le notariat de Tinchebray ont conservé les noms de quelques chapelains de cette chapelle : Jean Guillouet en 1702 et 1721, Charles François Le Roy en 1774, Jacques Julien Onfray en 1783. Le , Jacques Yver, sieur du Clos, est inhumé dans cette chapelle.

Personnalités liées à la commune

Thumb
Buste du Docteur Coulombe.

Héraldique

Thumb

Les armes de la commune de Tinchebray se blasonnent ainsi :
De gueules à la clef accostée de quatre navettes de tisserand, passées deux à deux en sautoir, le tout d'or ; au chef cousu de sinople chargé d'un lion léopardé accosté de deux fleurs de lis, le tout d'or[37].

Remove ads

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • Lucien-Victor Dumaine, Tinchebray et sa région au Bocage normand (3 tomes), Paris, Honoré Champion, 1883-87, (OCLC 12779284).

Articles connexes

Liens externes

Remove ads

Notes et références

Loading related searches...

Wikiwand - on

Seamless Wikipedia browsing. On steroids.

Remove ads