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Yvonne Choquet-Bruhat

mathématicienne et physicienne française De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Yvonne Choquet-Bruhat
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Yvonne Choquet-Bruhat, née le à Lille et morte à Mérignac le , est une mathématicienne et physicienne française.

Faits en bref Chairman of the International Society on General Relativity and Gravitation (d), 1980-1983 ...

Ses travaux se situent à la frontière des mathématiques et de la physique, et portent notamment sur les mathématiques de la théorie de la relativité générale d'Albert Einstein. Elle est d'ailleurs connue pour avoir apporté la première preuve mathématique de l'existence de solutions aux équations d'Einstein. Ses travaux sont utilisés pour les détecteurs d'ondes gravitationnelles.

Titulaire de nombreux prix mathématiques et de décorations honorifiques, elle est la première femme élue à l'Académie des sciences française en 1979.

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Biographie

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Famille et formation

Yvonne Suzanne Marie-Louise Bruhat est née le à Lille dans le département du Nord. Elle est la fille de Berthe Hubert, professeur agrégé de philosophie, et de Georges Bruhat, professeur de physique à la faculté des sciences de Paris, mort en déportation en 1945 au camp de concentration d'Oranienbourg-Sachsenhausen[1],[2]. Elle est la sœur du mathématicien François Bruhat[3].

Elle obtient le baccalauréat en 1941 et remporte le second prix de physique au concours général des lycées[2]. De 1943 à 1946, elle est élève de l'École normale supérieure de jeunes filles à Sèvres[4] où elle suit les cours des mathématiciens Georges Darmois, Jean Leray et André Lichnerowicz. En 1946, elle est reçue première à l'agrégation de mathématiques[5],[6].

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Yvonne Choquet-Bruhat et Gustave Choquet à Berkeley en 1974.

Yvonne Bruhat se marie une première fois avec le mathématicien Léonce Fourès, et de cette union naît une fille, Michelle Fourès. Elle épouse en secondes noces le mathématicien et académicien des sciences Gustave Choquet, avec qui elle a deux enfants, Geneviève Choquet, médecin, et Daniel Choquet[3], neurobiologiste.

Carrière

À partir de 1946, elle est professeure assistante à l'École normale supérieure. De 1949 à 1951, elle est assistante de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et à cette issue obtient son doctorat en sciences pour sa thèse Théorème d'existence pour certains systèmes d'équations aux dérivées partielles non linéaires écrite sous la direction d'André Lichnerowicz. De 1951 à 1952, elle est chercheuse postdoctorale à l'Institute for Advanced Study de Princeton aux États-Unis[2],[3],[6],[7] et assiste le mathématicien Jean Leray. Elle y rencontre Albert Einstein et lui expose ses travaux basés sur sa théorie de la relativité générale[8]. Elle rejoint l'université de Marseille en 1953 en tant que maîtresse de conférences. Elle retourne à l'Institute for Advanced Study de Princeton durant l'année scolaire 1955-1956. Elle enseigne à l'université de Reims de 1958 à 1959, puis devient professeure titulaire de la chaire de mécanique analytique et mécanique céleste à la faculté des sciences de Paris de 1960 à 1970. À la suite du démantèlement de cette dernière, elle enseigne à la nouvelle université Pierre-et-Marie-Curie (UPMC) de Paris à partir de 1971. Elle prend sa retraite en 1992 et se voit accorder le titre de professeur émérite[2],[3],[6],[7].

Mémoires

En 2016, à 92 ans, elle écrit ses mémoires, dans lesquels elle décrit sa vie de femme scientifique dans un monde d'hommes.

Mort

Yvonne Choquet-Bruhat meurt à Mérignac (Gironde) le à l'âge de 101 ans[9],[10],[11],[12].

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Travaux

Les travaux d'Yvonne Choquet-Bruhat sont à la frontière entre les mathématiques et la physique[4],[5].

Elle est l'une des pionnières des mathématiques de la relativité générale, un ensemble de structures et techniques mathématiques utilisées par la théorie de la relativité générale d'Albert Einstein. Elle a été la première à apporter en 1952 la preuve mathématique de l'existence de solutions aux équations d'Einstein. Ses travaux dans ce domaine ont conduit à des progrès dans la relativité numérique, comme le calcul des ondes gravitationnelles émises lors de l'effondrement et de la fusion de deux trous noirs. Ces résultats sont utilisés pour les détecteurs d'ondes gravitationnelles tels que Virgo ou LIGO[3],[4],[13].

Elle a également travaillé sur de nouvelles méthodes mathématiques qui ont fourni une base solide pour l'étude de plusieurs théories physiques, comme l'hydrodynamique relativiste (dynamique des fluides), les théories de jauge non-abéliennes et la théorie de la supergravité[3],[4].

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Publications

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Yvonne Choquet-Bruhat est l'auteur de plus de 200 publications scientifiques et de plusieurs livres dont Analysis, manifolds and physics qui est devenu un ouvrage de référence pour les chercheurs et étudiants[4].

Distinctions

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Décorations françaises

Faite officier de l'ordre national de la Légion d'honneur le , Yvonne Choquet-Bruhat est promue au grade de commandeur dans l'ordre le au titre de « professeur d'université, membre de l'Académie des sciences ». Elle est faite commandeur le [14] puis élevée à la dignité de grand officier le au titre de « professeure émérite, membre de l'Académie des sciences »[14]. Elle est faite grand officier le [réf. nécessaire] puis élevée à la dignité de grand croix le au titre de « mathématicienne et physicienne, membre de l'Académie des sciences »[15].

Le , elle est nommée au grade de commandeur dans l'ordre national du Mérite[a] au titre de « professeur à l’université Paris-VI, membre de l’Institut ; 43 ans de services civils »[16]. Elle est faite commandeur le [17] puis élevée à la dignité de grand officier le au titre de « membre de l'Académie des sciences »[17]. Elle est faite grand officier le [15] puis élevée à la dignité de grand croix le au titre de « mathématicienne, physicienne, professeure émérite des universités, membre de l'Académie des sciences »[15].

Autres distinctions françaises

Elle donne un Cours Peccot en 1953-54, reçoit la médaille d'argent du CNRS en 1958 et le prix Henri de Parville de l'Académie des sciences en 1963. Élue correspondante de l'Académie des sciences française le , elle est la première femme à en devenir membre le dans la section « Sciences mécaniques et informatiques ».

Distinctions étrangères

Elle est membre depuis 1965 du Comité international de relativité générale et gravitation, elle en prend la présidence de 1980 à 1983. Elle est élue à l'Académie américaine des arts et des sciences en 1985. Elle est Conférence Noether de l'Association for Women in Mathematics (1986 et 2006). Elle reçoit le prix Dannie-Heineman de physique mathématique de la Société américaine de physique et de l'American Institute of Physics en 2003, et le Marcel Grossmann Award en 2004[4],[6],[7],[18].

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Notes et références

Voir aussi

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