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personne à qui sont attribuées des pouvoirs paranormaux De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Un sorcier, du bas latin jeteur de sort, également nommé semble-t'il mage ou magicien, est une personne qui pratique la sorcellerie et la magie. Il est parfois associé, semble-t'il, au voyant et au chaman, spécialiste de la communication avec les puissances de la nature et les défunts. Le mage en est un personnage-type qui utilise la magie pour générer divers effets puissants. Il maîtrise souvent les pouvoirs liés aux quatre éléments (par exemple dans World of Warcraft) ou agit comme un guérisseur. Son pendant féminin est la sorcière. C'est un personnage de fiction de la littérature de fantasy (plus particulièrement dans l’heroic fantasy).
Magicien
Groupe | Anthropomorphes |
---|---|
Sous-groupe | Masculin |
Caractéristiques |
Utilise une baguette magique - |
Proches | Humains |
Région | Monde |
---|---|
Première mention | Antiquité |
Statut | Être anthropomorphe ayant des pouvoirs magiques |
Œuvres principales
Si l'image du magicien peut être positive, celle du sorcier est communément très négative parmi les sociétés humaines, qui condamnent généralement la sorcellerie, notamment l'Europe de la fin du Moyen Âge jusqu'à la Renaissance, et la Papouasie-Nouvelle-Guinée de nos jours. Le sorcier devient ainsi assimilable aux individus humains persécutables à merci car accusés de tous les maux, à l'image des minorités humaines.
L'image du sorcier a été médiatisée et revalorisée à travers les livres de la saga Harry Potter, ainsi que dans les films qui en sont issus. Le magicien est aussi un archétype et une classe de personnage dans divers jeux de rôle. Dans ce contexte, ses compétences, pouvoirs et mode de progression ou d'apprentissage dépendent de la nature des forces magiques dans l'univers qui lui sert de cadre[1].
Comme son nom l'indique, le sorcier est un « jeteur de sorts », pratiquant une magie destructive[2]. En Papouasie-Nouvelle-Guinée, une loi relative à la sorcellerie tente d'en donner une définition en 1971, comme d'êtres ayant des « pouvoirs extraordinaires qui peuvent parfois être employés pour faire le bien, mais le plus souvent pour de mauvaises actions »[3].
Les sorciers sont rares dans la Bible, et condamnés par Moïse[4]. La pratique de la sorcellerie dans l'Antiquité est difficile à évaluer. Celle-ci est en effet réprouvée, voire interdite. Pline l'Ancien rapporte son interdiction à Rome par la Loi des XII tables vers -450[5]. La Lex Cornelia interdisait sa pratique et condamnait à mort ceux qui s'adonnaient aux pratiques de sorcellerie : « les devins, les enchanteurs et ceux qui font usage de la sorcellerie à de mauvaises fins, ceux qui évoquent les démons, qui utilisent la magie noire, qui bouleversent les éléments, qui, pour nuire, emploient des images de cire, seront punis de mort. »[6]. Mécène conseille à Auguste de repousser les adeptes des religions des étrangers : « C'est d'eux que naissent la conspiration et les sociétés secrètes, dangereuses pour le règne d'un monarque. »[7].
De nombreuses références (notamment littéraires) témoignent d'une pratique continue de la sorcellerie durant l'Antiquité. La Thessalie, plaine fertile aux multiples cours d'eau, semble perçue comme la région d'origine des sorciers en Grèce ; Apulée la qualifie de « terre natale de l'art magique »[8].
Au début du Moyen Âge, Clovis promulgue la Lex Salica condamnant les sorciers à payer de fortes amendes. Le code de Charlemagne prévoit également des emprisonnements pour les adeptes de sorcellerie. En réalité, l'immense majorité des condamnés sont victimes de lynchages par des villageois, qui en font les responsables d'un incendie, d'une maladie ou d'une mauvaise récolte, sans aucun procès. En 1326, une bulle pontificale du pape Jean XXII entraîne la persécution par les autorités chrétiennes des sorciers, sur près de quatre siècles : « Nous apprenons avec douleur l'iniquité de plusieurs hommes, chrétiens seulement de nom. Ils traitent avec la mort et pactisent avec l'enfer, car ils sacrifient aux démons. »[9].
Le romancier folkloriste Claude Seignolle estime que ces procès et exécutions concernèrent surtout les femmes[10],[11].
Au cours des procès dirigés contre les sorcières ou les magiciens, des croyances se développent. Après avoir hésité au Moyen Âge à décréter la réalité de la sorcellerie, l'Église catholique du XVe siècle décide de publier la bulle apostolique Summis desiderantes affectibus en 1484, suivi d'un manuel démonologique, le Malleus Maleficarum (Le Marteau des sorcières), écrit par deux inquisiteurs dominicains, l'inquisiteur Heinrich Kramer et Jacob Sprenger[12].
Alors qu’on associe généralement plus volontiers Moyen Âge et sorcellerie, les XVIe et XVIIe siècles ont connu les vagues de persécutions les plus intenses. Auparavant, les sorciers sont des hommes et des femmes ; les procès en sorcellerie se tiennent exclusivement à l’encontre des femmes. Le paroxysme est atteint lorsque les tribunaux civils supplantent ce monopole d’Église. Parallèlement à ces répressions, se développe toute une littérature inquisitoriale (près de deux mille œuvres) dénonçant les pouvoirs maléfiques des sorcières, dangereuses car elles « sont encore plus exécrables en ce qu'elles apprennent de la bouche de Satan mesme ce que les magiciens apprennent dans les livres »[13]. Parmi ces œuvres, figurent Le Marteau des sorcières, premier livre de poche, De la démonomanie des sorciers de Jean Bodin, le Discours exécrable des sorciers d'Henry Boguet.
L'historien Brian P. Levack (en) estime qu’environ 110 000 procès pour crimes de sorcellerie eurent lieu en Europe en cinq siècles[14]. Historiens et chercheurs estiment aujourd’hui le nombre de leurs victimes entre 50 et 100 000 sur les deux siècles où tant les tribunaux de l’Inquisition que ceux de la Réforme les conduisent au bûcher[15]. Un chiffre élevé en proportion de la population européenne de l’époque (de l'ordre de 80 millions d’habitants au XVIe siècle, Russie comprise). 80 % de ces victimes sont des femmes, les 20 % restants étant des hommes relevant pour la plupart de la catégorie des « errants », pauvres hères et vagabonds. On y trouve aussi des meuniers, des prêtres, des bergers, parfois des bourgeois, voire des grands comme le maréchal d'Ancre et sa femme, ou plus tard le maréchal de Luxembourg (1680)[16].
C'est seulement à partir de la fin du XVIIe siècle que l'on assiste à la fin de ce phénomène.
La fête d'Halloween, il y a dix siècles, était le jour de l'an païen fêté dans les pays celtiques le 1er novembre : c'était la fête de Samhain. On croyait alors que la nuit précédant cette date, les esprits des morts venaient se mêler aux vivants, de même que « tous les esprits de Féerie, nains, gnomes, lutins, fées, ainsi que les démons les plus noirs, issus de le malespoire »[17]. C'était pour conjurer ces sortilèges que les anciens avaient coutume d'allumer de grands feux et de danser, de rire, afin de vaincre leur peur.
Pour l'ethnologue William E.M. Mitchell, le sorcier est l'un des êtres vivants dont l'image est la plus négative, car « les crimes les plus repoussants ne sont pas le fait des esprits (qui sont des morts), ni de celui des démons ou des dieux (qui ne sont pas humains), mais de celui des sorciers qui partagent avec nous le don d'humanité »[2]. Mitchell décrit ainsi le sorcier comme un « individu diabolique dépourvu de sentiments de tendresse, de sympathie et de loyauté », et qui concentre en lui toutes les terreurs de l'enfance, devenant un symbole du mal sur plusieurs siècles et parmi différentes cultures[2].
Le sorcier est un individu qu'il est « possible de haïr sans craindre de sanction », dans la mesure où ses actions consistent à vouloir mettre à mort autrui[2]. Mitchell rapproche ainsi la fonction sociale du sorcier de celle des groupes sociaux « ralliements pour la haine », tels que les minorités stigmatisées (Noirs, homosexuels, hippies...)[2], citant notamment Monica Hunter Wilson, qui se demandait (en 1951) si le sorcier est un bouc émissaire universel[18].
En Papouasie-Nouvelle-Guinée, l'une des actions les plus communément décrites chez le sorcier consiste à récupérer des parties corporelles de sa victime (cheveux, ongles, sécrétions...) pour ensuite obtenir sur elle l'effet voulu[3].
Le mage apparaît dans les contes de fées et récits du Moyen Âge, tels les légendes arthuriennes avec notamment les personnages de Merlin et la fée Morgane. On peut aussi citer la fée Carabosse.
Le mage est aussi un personnage qu'on retrouve dans de nombreux genres littéraires, tel que l’héroïc-fantasy avec les Istari de l'auteur J. R. R. Tolkien (dont les plus connus, Saroumane et Gandalf, apparaissant dans Le Seigneur des anneaux), mais aussi Elric de Melniboné (et son ennemi Theleb K'aarna) dans Le Cycle d'Elric de Michael Moorcock, voire Merlin d'Ambre (fils de Corwin d'Ambre) dans le Cycle des Princes d'Ambre de Roger Zelazny.
L'édition originale du jeu de rôle médiéval-fantastique Donjons et Dragons comportait trois classes de personnage (guerrier, magicien et prêtre)[19].
Dans la plupart des jeux vidéos, la classe « mage » est une branche de personnage ayant des pouvoirs et plusieurs compétences liés à la magie. En général cette classe et la meilleure en termes de gameplay car elle débloque énormément de possibilités dans le jeu. Pour ce qui est des PNJ (Personnage non-joueur), les mages présents dans les jeux vidéos en tant que PNJ sont calmes et sages, ils ne sont pratiquement jamais agressifs, contrairement aux sorciers.
Dans de nombreux jeux de rôle, le terme « magicien » (ou mage) désigne tout utilisateur de la magie. Certaines œuvres en donnent une définition plus précise (comme dans Donjons & Dragons) : le Magicien serait un individu ordinaire ayant un don, et ayant étudié dans une école spécialisée ou auprès d'un maître pour obtenir ses capacités magiques, alors qu'un sorcier est né avec ses pouvoirs.
La magie est un terme vague, et dans nombre de jeux de rôle un magicien doit choisir une « École ». Celle-ci représente la ou les disciplines étudiées durant les études du magicien. Il en existe un grand nombre mais les plus connues sont :
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