13e arrondissement de Paris
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Le 13e arrondissement de Paris est un des vingt arrondissements de Paris. Il est situé sur la rive gauche de la Seine. Il est entouré par le 14e arrondissement à l'ouest et le 5e arrondissement au nord. Au sud, il communique, au-delà du boulevard périphérique, avec les communes du Val-de-Marne, d'ouest en est Gentilly, Le Kremlin-Bicêtre et Ivry-sur-Seine. La Seine borde l'arrondissement à l'est, le séparant du 12e arrondissement et de la rive droite.
Pour les articles homonymes, voir 13e arrondissement.
13e arrondissement de Paris « arrondissement des Gobelins » | |
La manufacture des Gobelins. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Ville | Paris |
Quartiers administratifs |
Salpêtrière (49) Gare (50) Maison-Blanche (51) Croulebarbe (52) |
Maire Mandat |
Jérôme Coumet 2020 - 2026 |
Code postal | 75013 |
Code Insee | 75113 |
Démographie | |
Population | 178 350 hab. (2021 ) |
Densité | 24 944 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 49′ 56″ nord, 2° 21′ 20″ est |
Altitude | Min. 27 m Max. 64 m |
Superficie | 7,15 km2 |
Localisation | |
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Assez peu touristique, le 13e arrondissement est un ancien quartier ouvrier. Aujourd'hui, il est surtout connu pour son quartier asiatique, le quartier de la Butte-aux-Cailles, le quartier des Olympiades, le centre universitaire Tolbiac ainsi que pour l'implantation dans les années 1990 de la Bibliothèque nationale de France sur les quais de Seine. Du fait de la présence de nombreuses tours et d'immeubles d'habitation de construction récente, l'arrondissement présente un urbanisme original dans la capitale, qui s'exprime notamment à l'heure actuelle dans le projet Paris Rive Gauche.
L'arrondissement abrite, outre le site Tolbiac de la Bibliothèque nationale de France dite Bibliothèque François-Mitterrand, la gare d'Austerlitz, la manufacture des Gobelins, l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière et le centre universitaire Tolbiac.
Il porte également le nom d'« arrondissement des Gobelins »[1], mais cette appellation est rarement employée dans la vie courante.
Le 13e arrondissement a été créé après l'extension de Paris réalisée en 1860 en intégrant des parties de l'ancien 12e arrondissement, de Gentilly et d'Ivry. Un premier schéma de numérotation devait attribuer le numéro 13 à l'actuel 16e arrondissement, mais il a été rejeté à cause de l'expression « Ils se sont mariés à la mairie du 13e », qui signifiait, lorsque Paris n'avait que douze arrondissements « vivre en concubinage », donc hors des bonnes conventions[2],[3]. La répartition des arrondissements de gauche à droite et de haut en bas fut donc abandonnée pour le schéma actuel, la forme en spirale.
Les quartiers du 13e arrondissement ont été témoins de quelques progrès technologiques majeurs. Bien avant leur constitution, en 1783, Pilâtre de Rozier et le Marquis d'Arlandes avaient atterri sur la Butte-aux-Cailles après le premier vol humain en aérostat. En 1891, Panhard et Levassor créent la première usine d'automobiles près de la porte d'Ivry.
Au cours du XIXe siècle et d'une partie du XXe siècle, le 13e arrondissement a connu une forte activité industrielle avec par exemple la présence de la chocolaterie Lombart, des usines Say ou de la SUDAC, usine produisant de l'air comprimé utilisé dans les réseaux de l'agglomération parisienne. La rue de la Glacière comptait des menuiseries, une tannerie, des ateliers de construction électrique, radiologique, de mécanique de précision, de serrurerie, une brasserie (bière de Lutèce), laquelle réutilisait d'anciens vides de carrière du quartier. Ancien chemin dit « de Gentilly », elle se prolongeait avant l'érection de l'enceinte de Paris, vers 1843, jusqu'au centre de Gentilly (où subsiste encore une « rue de la Glacière »), étant l'artère principale de cette extension « nordique » appelée « Le Petit Gentilly ». Approximativement, elle longeait en partie la Bièvre qui, en débordant l'hiver, permettait de récupérer la glace de ces étangs provisoires, où l'on pouvait aussi patiner ; la glace était conservée jusqu'en fin d'été dans des puits bien protégés par d'épaisses couches d'isolants textiles et végétaux. La première mairie du nouveau 13e arrondissement se serait trouvée dans cette rue, dans un assez bel immeuble face à l'ancienne rue Maurice-Mayer, disparue durant la rénovation de l'îlot insalubre n°13, et qui est démoli à son tour quelques années plus tard avec l'îlot Bièvre[réf. nécessaire] tout comme la cité Jeanne-d'Arc, construite entre 1869 et 1872 et démolie à partir de 1939 durant la rénovation de l'îlot insalubre n°4.
En 1876, une fois fermées les prisons Sainte-Pélagie et Saint-Lazare, exiguës et vétustes, il a été projeté de construire deux nouvelles prisons de part et d’autre part de la rue Nationale, dans le polygone formé par les rues Baudricourt, de Tolbiac, du Château-des-Rentiers, la ligne de Petite Ceinture et l’avenue d'Ivry. Le projet a été abandonné et reporté sur celui de la construction du centre pénitentiaire de Fresnes[4].
Maître Mikonosuke Kawashi Shi-Han, l'introducteur du judo en Europe vers 1937, avait son dojo boulevard Blanqui, au 109. De très nombreuses ceintures noires y ont été formées (tout ce morceau de quartier a été démoli pour la rénovation de l'îlot Bièvre).
La partie de l'arrondissement située au sud de la place d'Italie a fait l'objet d'une transformation profonde dans la seconde moitié du XXe siècle. Dès avant la Seconde Guerre mondiale, la cité Jeanne d'Arc (rue Jeanne-d'Arc) est en partie reconstruite. D'autres îlots insalubres font l'objet de rénovations : l'îlot no 13 (boulevard Auguste-Blanqui, rue de la Santé, passage Victor-Marchand, rue de la Glacière côté pair, à partir de 1955), l'îlot no 4 (autour de la place Nationale), l'îlot Bièvre (Boulevard Blanqui), rue Vergniaud, une partie de la rue Wurtz, rue de la Glacière en partie côté impair et celle située entre la rue d'Alésia et la rue Boutin. Quelques rares immeubles anciens restent encore présents, mais les dernières barres construites dans les années 1960 ont en grande partie bouché la vue de ces maisons. Leur construction a eu lieu entre 1964 et 1968.
L'opération la plus importante est toutefois l'opération Italie 13. Inspirée par les théories urbaines de Le Corbusier, elle devait remodeler une zone allant de la Butte-aux-Cailles à la rue Nationale et du boulevard Vincent-Auriol à la porte d'Italie. Elle a laissé dans le 13e plus de trente tours d'une centaine de mètres de hauteur, dont en particulier le quartier sur dalle des Olympiades. Cette opération s'est interrompue au milieu des années 1970. À l'emplacement prévu pour la tour Apogée fut édifié à partir de 1988 un ensemble immobilier surmonté par une sorte de mât ou de campanile multicolore, dont le fameux complexe audiovisuel Grand Écran Italie fait partie intégrante, suivant une décision du Conseil de Paris qui voulait doter le 13e arrondissement d'un équipement culturel de premier plan.
Vers 1981-1982, les premiers réfugiés vietnamiens sont arrivés dans l'arrondissement. Ils ont commencé à s'installer dans les tours situées en face du stade Georges Carpentier, sur le boulevard Masséna (là où passe le tramway). Les Olympiades étant déjà en grande partie occupées par de nombreux foyers, dont bon nombre d'artistes peintres et sculpteurs.
D'autres vagues de réfugiés ou d'immigrés d'Asie du Sud-Est, surtout cambodgiens et laotiens, puis de Chine sont venus transformer une partie du sud de l'arrondissement en vrai quartier asiatique, relativement ouvert sur la ville contrairement à certains autres Chinatowns à travers le monde.
De nouveaux grands travaux ont été entrepris dans l'est de l'arrondissement à partir des années 1990 avec la construction de la Bibliothèque nationale de France et du vaste quartier nouveau Paris Rive Gauche. Il s'agit encore de l'un des plus grands chantiers de France.
Dans l'ancienne emprise des installations des expéditions/réceptions des marchandises pour la gare d'Austerlitz, il existe une halle occupée en dernier par le Sernam. Cette vaste halle, nommée halle Freyssinet, est construite en béton précontraint, œuvre de l'ingénieur Eugène Freyssinet. Préservée, elle a servi de lieu d'exposition et d'évènements avant d'être reconvertie en incubateur numérique avec un immense espace de restauration qui a ouvert en : Station F.
Dans la nuit du 25 au , un incendie au 20 boulevard Vincent-Auriol a fait 17 morts, dont 14 enfants, dans un immeuble loué à des familles africaines, mettant en exergue l'insalubrité de certains bâtiments parisiens[5].
Élection | Identité | Parti | Notes |
---|---|---|---|
1983 | Jacques Toubon | RPR | Élu en 1983, 1989 et 1995. |
2001 | Serge Blisko | PS | Élu en 2001, démissionnaire le après son élection comme député. |
2007 | Jérôme Coumet | PS puis DVG | Élu en 2008, 2014 et 2020. |
Les personnalités exerçant une fonction élective dont le mandat est en cours et en lien direct avec le territoire du 13e arrondissement de Paris sont les suivantes :
Élection | Territoire | Titre | Nom | Tendance politique | - | Début de mandat | Fin de mandat |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Municipales | 13e arrdt de Paris | Maire du 13e arrdt | Jérôme Coumet | DVG | juillet 2020 | mars 2026 | |
Municipales | Ville de Paris (13 conseillers de Paris dans le 13e arrdt) | Maire de Paris | Anne Hidalgo | PS | juillet 2020 | mars 2026 | |
Législatives | 9e circonscription - 13e est | Député | Sandrine Rousseau | NUPES | |||
Législatives | 10e circonscription - 13e ouest | Députée | Rodrigo Arenas | NUPES |
- Élu depuis , Serge Blisko, élu député, démissionne de sa fonction de maire le . Lui succède Jérôme Coumet, son premier adjoint, réélu lors des élections municipales de 2008, ainsi qu'en élections municipales de 2014.
- Le 13e arrondissement a deux députés (NUPES) : Sandrine Rousseau (9e circonscription, à l'est de l'avenue des Gobelins et de l'avenue d'Italie) et Rodrigo Arenas (10e circonscription, à cheval sur les 13e et 14e arrondissements).
Représentation politique
Secteur | Arrondissement | Conseillers de Paris |
Conseillers d'arrondissement | Nombre d'élus par arrondissement | Habitants par conseiller de Paris | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
de 1983 à 2014 | de 2014 à 2020 | depuis 2020[6] | avant 2014 | de 2014 à 2020 | depuis 2020[6] | avant 2014 | de 2014 à 2020 | depuis 2020[6] | en 2014[7],[8] | en 2020[9],[8] | ||
Paris Centre | 1er | 3 | 1 | 8 | 10 | 10 | 16 | 13 | 11 | 24 | 17 268 | 12 640 |
2e | 3 | 2 | 10 | 10 | 13 | 12 | 11 279 | |||||
3e | 3 | 3 | 10 | 10 | 13 | 13 | 12 242 | |||||
4e | 3 | 2 | 10 | 10 | 13 | 12 | 14 034 | |||||
5e | 5e | 4 | 4 | 4 | 10 | 10 | 10 | 14 | 14 | 14 | 15 270 | 14 763 |
6e | 6e | 3 | 3 | 3 | 10 | 10 | 10 | 13 | 13 | 13 | 14 718 | 13 795 |
7e | 7e | 5 | 4 | 4 | 10 | 10 | 10 | 15 | 14 | 14 | 14 541 | 12 754 |
8e | 8e | 3 | 3 | 3 | 10 | 10 | 10 | 13 | 13 | 13 | 13 016 | 12 276 |
9e | 9e | 4 | 4 | 4 | 10 | 10 | 10 | 14 | 14 | 14 | 15 073 | 15 093 |
10e | 10e | 6 | 7 | 7 | 12 | 14 | 14 | 18 | 21 | 21 | 13 634 | 12 710 |
11e | 11e | 11 | 11 | 11 | 22 | 22 | 22 | 33 | 33 | 33 | 14 216 | 13 340 |
12e | 12e | 10 | 10 | 10 | 20 | 20 | 20 | 30 | 30 | 30 | 14 653 | 14 061 |
13e | 13e | 13 | 13 | 13 | 26 | 26 | 26 | 39 | 39 | 39 | 14 172 | 13 989 |
14e | 14e | 10 | 10 | 10 | 20 | 20 | 20 | 30 | 30 | 30 | 14 254 | 13 757 |
15e | 15e | 17 | 18 | 18 | 34 | 36 | 36 | 51 | 54 | 54 | 13 374 | 12 992 |
16e | 16e | 13 | 13 | 13 | 26 | 26 | 26 | 39 | 39 | 39 | 13 095 | 12 945 |
17e | 17e | 13 | 12 | 12 | 26 | 24 | 24 | 39 | 36 | 36 | 14 329 | 13 940 |
18e | 18e | 14 | 15 | 15 | 28 | 30 | 30 | 42 | 45 | 45 | 13 519 | 12 966 |
19e | 19e | 12 | 14 | 14 | 24 | 28 | 28 | 36 | 42 | 42 | 13 414 | 13 324 |
20e | 20e | 13 | 14 | 14 | 26 | 28 | 28 | 39 | 42 | 42 | 14 222 | 14 038 |
Nombre d'élus | 163 | 163 | 163 | 354 | 364 | 340 | 517 | 527 | 503 | 13 901 | 13 451 |
- Sous-représentation supérieure de 5 % à la moyenne.
- Sur-représentation supérieure de 5 % à la moyenne.
L'arrondissement comptait en 2006 178 716 habitants sur une superficie de 715 hectares, soit 24 995 hab/km2.
Année (recensement national) |
Population | Densité (hab. par km²) |
---|---|---|
1861 | 56 798 | |
1866 | 70 192 | |
1872 | 67 397 | |
1962 | 166 709 | 23 329 |
1968 | 158 280 | 22 149 |
1975 | 163 313 | 22 854 |
1982 | 170 818 | 23 904 |
1990 | 171 098 | 23 943 |
1999 | 171 533 | 24 004 |
2006 | 178 716 | 24 995 |
2011 | 183 260[10] | 25 631 |
2017 | 183 399[11] | 25 650 |
2019 | 180 005 | 25 175 |
Population par quartier
- Population du quartier de la Salpêtrière (superficie : 118,2 hectares)
Année | Population | Densité (hab. par km²) |
Croissance annuelle depuis le dernier recensement |
---|---|---|---|
1861 | 13 238 | création | |
- Population du quartier de la Gare (superficie : 304,4 hectares)
Année | Population | Densité (hab. par km²) |
Croissance annuelle depuis le dernier recensement |
---|---|---|---|
1861 | 9 432 | création | |
- Population du quartier de la Maison-Blanche (superficie : 223,2 hectares)
Année | Population | Densité (hab. par km²) |
Croissance annuelle depuis le dernier recensement |
---|---|---|---|
1861 | 13 308 | création | |
- Population du quartier Croulebarbe (superficie : 69,2 hectares)
Année | Population | Densité (hab. par km²) |
Croissance annuelle depuis le dernier recensement |
---|---|---|---|
1861 | 7 634 | création | |