20 janvier: déclaration royale ordonnant l’exécution de celle du sur la réforme des finances et «impose un silence absolu sur ce qui s’est passé relativement aux objets qui y ont donné lieu». Le 28 mars une nouvelle déclaration du roi «fait défenses d’imprimer, débiter ou colporter aucuns écrits, ouvrages ou projets concernant la réforme ou administration des finances»[1].
13 juillet: déclaration portant suspension de divers privilèges d’exemption de taille[3].
19 juillet: édit du contrôleur général L’Averdy supprimant toute entrave au commerce des grains à l’exception de la capitale et de son arrière-pays[3]. L’exportation hors des frontières reste réglementée. La déréglementation provoque de nombreuses émeutes frumentaires chez les consommateurs inquiets entre 1764 et 1770, et n’empêche pas la hausse des prix. Elle favorise par contre l’émergence de nombreux marchands de grain, issus souvent des milieux populaires.
Août: ordonnance supprimant les offices municipaux créés par l’édit de 1733. De nouvelles élections sont prévues dans le délai de deux mois[8]. L’Averdy tente la mise au point de municipalités relativement représentatives (1764-1765).
26 novembre: à la suite de l’affaire La Valette (1761), les parlements, exprimant leurs sympathies jansénistes, gallicanes et régalistes, réussissent à imposer au roi l’expulsion de la Compagnie de Jésus[5]. Cent six collèges jésuites sont reconvertis.
Décembre: édit rétablissant la caisse d’amortissement, destinée à rembourser les dettes exigibles. Elle est alimentée par le dixième de retenue sur les pensions et les rentes et la caisse des arrérages[3].
Jeanne Bécu devient la maîtresse du chevalier languedocien Jean du Barry et dirige la maison de jeu qu’il possède à Paris. Jean du Barry s’arrange pour la présenter à Louis XV qui, après l’avoir mariée au comte Guillaume du Barry, frère de Jean (juillet 1768), en fait sa maîtresse officielle (1770)[9].
Le maréchal de Richelieu et l’intendant d’Etigny, de la province Navarre-Bearn-Auch, font pression sur le parlement de Navarre pour qu’il permette aux marchands de draps israélites d’exercer en pleine ville de Pau et sur le conseil de Bayonne pour qu’il ouvre ses portes aux Juifs de Saint-Esprit. Marchands de draps, commerçants de détails (chocolat), professeurs de danse s’installent en ville[10].
Alphonse Rousset et Frédéric Moreau, Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, Bintot, (présentation en ligne)