L’anarchie, la pauvreté et la violence règnent dans Rome et les États pontificaux. Rome, ruinée, ne compte que 17 000 habitants selon Cancellieri[1]. De nombreuses villes sont passées aux mains de capitaines ou de mercenaires. Le Latium est disputé par les grands féodaux (Farnèse, Salviati, Vipereschi, comtes d’Anguillara). Les monastères possèdent des territoires étendus (Subiaco et Farfa). L’oligarchie romaine est constituée de propriétaires terriens, d’artisans, de boutiquiers et de commerçant agricoles (bovattieri). En Romagne, en Ombrie, dans la Marche d'Ancône ou à Bologne, le mouvement seigneurial s’est développé. À partir de 1418, le Saint-Siège reprend en main des terres pontificales, la ville de Rome et l’administration. Martin V renforce les biens et les pouvoirs des Colonna et de leurs alliés et dès 1420, il contrôle Rome et sa région, en outre grâce à l’alliance militaire de Jeanne II de Naples. Dans le Nord, où le pape ne bénéficie d’aucun appui, il se contente d’exiger la reconnaissance formelle de son autorité et le versement plus régulier du sens.
1420: retour définitif de la curie papale à Rome; issu de la famille Colonna, le pape Martin V entre à Rome trois ans après son élection à Constance[2].
1421-1423: selon le Journal d'un bourgeois de Paris, des loups affamés rodent aux alentours de Paris en juillet- et déterrent les cadavres dans les cimetières pour se nourrir. Fin , ils entrent dans Paris toutes les nuits[7].
1428: fondation de l'empire aztèque[9]. La société aztèque est dirigée par un roi-prêtre (Tlatoani) éduqué avec toute la noblesse au «séminaire» spécial de Tenochtitlan, puis choisit parmi les membres de la famille royale par un conseil de nobles, de prêtres et de guerriers qui se considèrent eux-mêmes comme le peuple élu destiné à prolonger les traditions des Toltèques. L’empire constitue un régime autoritaire avec une armée puissante chargée de la conquête et de percevoir des tributs des peuples soumis (or, coton, turquoise, plumes, encens, nourriture, humains destinés au sacrifice). Les Aztèques considèrent que le sacrifice humain est une condition nécessaire à la survie de l’univers. 10 000 personnes par an auront le cœur arraché sur l’autel du dieu Huitzilopochtli (jusqu’à 50 000 à la veille de la conquête espagnole).
Aimé Richardt, Mgr Paul-Marie Guillaume, Jean Huss, précurseur de Luther (1370-1415), Francois-Xavier de Guibert, (ISBN9782755410013, présentation en ligne)