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peintre suisse De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Charles Gleyre, né le à Chevilly et mort le à Paris 7e, est un peintre suisse, ayant enseigné essentiellement son art à Paris.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière du Montparnasse (7 - |
Nom de naissance |
Marc, Gabriel Charles Gleyre |
Surnom |
Le peintre poète |
Nationalités | |
Domicile | |
Activité |
A travaillé pour | |
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Date de baptême | |
Mouvement | |
Mécène |
John Lowell (en) |
Maîtres | |
Élève | |
Genres artistiques | |
Influencé par |
Les Illusions perdues (d) |
Après avoir passé par l'atelier de Louis Hersent, il part, en 1825, pour l'Italie[1], et peint son premier tableau à Rome, les Brigands romains. En 1831, il accompagne, en 1834, l’industriel américain et amateur d'art fortuné John Lowell Jr. (en), dans un long voyage en Sicile, Grèce, Égypte et au Soudan, puis au Proche-Orient. Il défraie le coût de son voyage au moyen de dessins de sites archéologiques.
En 1837, il rentre à Paris avec un problème de santé, sa vue s'étant altérée, vraisemblablement du fait d'un trachome, contracté en Égypte, qui le conduira, par la suite, à fermer son atelier[2]. La même année, plusieurs de ses tableaux orientalistes au Caire sont détruits lors d'un incendie.
En 1840, le duc de Luynes lui commande une peinture murale pour son château de Dampierre, qui sera remplacée quelque temps après par une peinture de Dominique Ingres[3].
En 1843, il expose, au Salon, Le Soir, plus tard appelé Les Illusions perdues[4], œuvre qui rencontre un vif succès au Salon, et fera son entrée au Louvre en 1879[5]. C'est un peintre au dessin irréprochable. La poésie aux teintes irréelles de son œuvre annonce le symbolisme qu’il tenait d’Ingres[6], et de son ancienne intimité avec Paul Chenavard et Edgar Quinet[7]. Le sentiment poétique des choses, quelque peu mêlé d’archaïsme, de son œuvre, lui a valu le surnom de « peintre poète »[1].
En 1843, il est nommé professeur à l'École des beaux-arts de Paris, en remplacement de Paul Delaroche dont il récupère aussi l’atelier, surnommé La République[8]. Il ouvre également une Académie, ou atelier, au nº 69 de la rue de Vaugirard[9], décrit par George du Maurier dans son roman Trilby. Sont formés dans cet atelier certains de ceux qui deviendront les peintres impressionnistes, Alfred Sisley, Claude Monet, Frédéric Bazille, Ludovic-Napoléon Lepic, James Abbott McNeill Whistler et Auguste Renoir, ce dernier suivant également les cours de Gleyre aux beaux-arts[10]. Il fut également l'un des professeurs de François Bocion[11].
La plupart du temps, Gleyre est d'une grande générosité avec ses élèves : il ne leur fait payer que le loyer et les modèles. N'aimant pas blesser ses élèves, il veille avant tout à préserver leur personnalité[8].
Son art prône le retour à l'antique. Il dit un jour à Monet :
« Rappelez-vous donc, jeune homme, que, quand on exécute une figure, on doit toujours penser à l'antique[12]. »
Le soir même, Monet réunit Bazille, Renoir et Sisley et leur suggère, selon sa déclaration, de quitter l'atelier de Gleyre, ce qu'ils feront 15 jours plus tard, au printemps 1863[13]. Pour d'autres auteurs, c'est Sisley qui, indigné par le dédain de Gleyre pour le paysage, a incité ses amis à quitter son atelier et à peindre dans la nature[14].
Mort subitement, de la rupture d’un anévrisme, à l’Exposition de peinture du Palais-Bourbon au profit des Alsaciens-Lorrains[1], il travaillait encore, le matin-même au tableau d’Ève et Adam debout, enlacés dans le paysage d’un paradis encadré de montagnes[15]. Son corps, ramené de l’exposition à son domicile de la rue du Bac, est enterré, dans un premier temps, au cimetière du Montparnasse, avant que le conseil d'État de Vaud ne le réclame son corps, pour l'inhumer dans le cimetière de son village natal suisse de Chevilly. Regrettant rapidement cette inhumation presque anonyme dans un petit cimetière de village, la famille de l'artiste décide, vingt ans plus tard, de lui faire construire un tombeau digne de sa réputation. Dans ce dessein, elle obtient en 1896 du gouvernement vaudois de faire transférer sa dépouille au cimetière de La Sallaz à Lausanne. À la désaffection de ce cimetière, en 1947, il est ré-inhumé dans sa tombe de Chevilly[16].
En 1947, un de ses anciens élèves en peinture, Guillaume Alfred Strohl, a fait un don à travers son testament, pour la création d'une fondation Charles Gleyre[17].
Charles Gleyre a formé environ 600 artistes. Un tableau représente les Quarante Trois Portraits de peintres de l’atelier de Charles Gleyre (Paris, Petit Palais)[19],[20]. Leur période d'apprentissage dans son atelier sont parfois mentionnées.
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