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journaliste française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Christine Kelly, née le à Lamentin (Guadeloupe) sous le nom de Christine Tigiffon[1], est une animatrice audiovisuelle, journaliste d'opinion et écrivaine française.
Membre du conseil d'administration Commission nationale française de l’Unesco (d) | |
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depuis | |
Présidente Fondation Alice Milliat | |
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Membre du Conseil supérieur de l'audiovisuel | |
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Naissance | |
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Nom de naissance |
Christine Eugénie Tigiffon |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
A travaillé pour |
CNews (depuis ) LCI (- Voyage () La Chaîne Météo () Archipel 4 (- Guadeloupe La Première (années 1990) Demain.TV (d) (années 1990) France 3 (années 1990) Chérie FM (années 1990) Sud Ouest (années 1990) |
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Site web | |
Distinctions |
Travaillant dans le secteur des médias à partir de 1992, d'abord en Guadeloupe puis en métropole, elle est membre du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) de 2009 à 2015. Elle préside ensuite la fondation Alice Milliat, formation européenne pour le sport féminin.
Sur CNews, elle anime depuis 2019 Face à l'info, une des émissions phare de la chaîne.
Christine Kelly est née le à Lamentin en Guadeloupe[2]. Fille d’enseignants habitant un logement de fonction dans une école, Christine Eugénie Tigiffon grandit ensuite dans une maison construite par ses parents à Lamentin[3],[4]. Elle est la deuxième enfant d'une fratrie de quatre[4].
Enfant battue, elle fera part de maltraitances subies dans un climat malveillant durant sa prime enfance, entre une mère violente et un père alcoolique[4],[5],[6]. Sa mère quitte la Guadeloupe avec ses enfants pour s'installer chez des cousins à Paris[4] ; son père, devenu sobre, les rejoint un an plus tard[4].
Après plusieurs tentatives de suicide, Christine Kelly quitte le foyer parental à l'âge de 20 ans[7],[5].
Après une formation scientifique, Christine Kelly se destine initialement à être hôtesse de l'air mais renonce à cette idée pour se tourner, encore sans formation, vers la télévision[8].
En 1992, Christine Kelly rejoint la télévision privée Archipel 4, en Guadeloupe, pour y animer Caribscope, un rendez-vous bilingue (français-anglais)[9]. En parallèle, elle anime une émission de libre antenne sur la radio K’danse FM. Deux ans plus tard, elle devient présentatrice sur RFO Guadeloupe[10].
En 1996, Christine Kelly abandonne la présentation pour devenir journaliste, en suivant à 27 ans une formation à l'Institut national de l'audiovisuel puis à l'Institut de journalisme Bordeaux-Aquitaine[10],[11]. Elle réalise ensuite des reportages pour plusieurs stations régionales de France 3, en travaillant parallèlement pour le service politique de RFO, la radio Chérie FM et le quotidien Sud Ouest. En 1997, elle participe à la création de Demain.TV, la chaîne de l'emploi de Canal+[12] En 1999, elle travaille sur La Chaîne Météo et Voyage[13].
En , elle rejoint la chaîne d'information en continu LCI pour y présenter les journaux du matin[14], tout en animant une émission mensuelle sur RFO et en devenant consultante pour l'UNESCO[10]. Elle est alors la première présentatrice noire en métropole[13]. De à , elle est la rédactrice en chef et présentatrice d'une émission sur le développement durable, Le Magazine, sur Ushuaïa TV[10],[8].
Après six mois d'enquête pour écrire une biographie de François Fillon, elle retrouve l'antenne en pour animer les journaux de l'après-midi sur LCI et coprésenter Terre-Mère, un rendez-vous hebdomadaire sur l'environnement[8].
À partir de , elle anime LCI Matin week-end le vendredi de 6 h à 9 h et les journaux du samedi au dimanche de 6 h 30 à 10 h 30[15].
Le , sans avoir pour autant postulé[16], elle est nommée au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), l'autorité de régulation de l'audiovisuel en France, par Gérard Larcher, alors président du Sénat[17]. Elle est la plus jeune membre du CSA[18] et la première issue d'un territoire d'outre-mer[19]. À cette époque, il est question que Nicolas Sarkozy lui confie une mission gouvernementale voire un portefeuille mais Christine Kelly indique préférer finir son mandat au CSA[19],[20].
Au CSA, Christine Kelly obtient des chaînes de télévision qu'elles sous-titrent leurs programmes pour les sourds et malentendants et baissent le niveau sonore de la publicité, après vingt ans d'attente en France, une première mondiale[21]. Elle demande également aux chaînes d'information de faire des JT en langue des signes, une première en France[22].
En 2009, un projet de loi est discuté au Parlement visant à encadrer la publicité alimentaire pendant les programmes pour la jeunesse[23]. Face au risque d'interdiction, le CSA établit une « charte alimentaire »[24] dans laquelle les annonceurs formulent des engagements. En tant que présidente de la mission « Santé et développement durable » du CSA, Christine Kelly défend ce texte :
« Si la suppression de la publicité alimentaire dans les programmes pour enfants est loin d'être un instrument efficace dans le combat contre l'obésité, ses conséquences économiques seraient en revanche certaines sur notre secteur audiovisuel »[25].
La charte est considérée comme inefficace par UFC Que choisir[26] et par des experts en nutrition car étant non contraignante et privilégiant, selon eux, le financement par les médias de la lutte contre l’obésité[27],[28]. La réglementation de la publicité pour des aliments qui sont gras, sucrés et salés à destination des mineurs a démontré son efficacité à la suite de travaux scientifiques, d'expériences et même de sa mise en place dans certains pays[29].
En 2013, Christine Kelly rend possible la citation de Facebook et Twitter à la radio et la télévision, ce qui était jusqu’alors interdit, et définit les contours du placement de produits en France dans les fictions[30], jusqu'alors interdit à la télévision[31].
En 2012, elle préconise la réduction de cinq à deux semaines de la période pendant laquelle les candidats à une élection présidentielle ont égalité de temps de parole[32].
Face au manque de médiatisation du sport féminin dans les médias, Christine Kelly, également présidente de la mission « sports » au Conseil supérieur de l’audiovisuel, décide de créer la première journée internationale du sport féminin dans les médias : 24 heures du sport féminin (2013)[33],[9]. Une deuxième édition des 24 heures du sport féminin est organisée par Christine Kelly le [34].
En 2015, elle lance le projet d'un Musée européen des médias ou Villa Média, dont l'ouverture au public est programmée pour 2019 à Saint-Denis, dont elle devient présidente[35],[36]. En ligne avec ce projet, elle organise des journées de débat et de réflexions consacrées à l'éducation aux médias, auxquelles participent de nombreuses personnalités[37]. Dans le même temps, elle est élue présidente du jury de l’édition 2015 des Globes de Cristal, récompenses décernées par la presse française dans le domaine des arts et de la culture[9].
Jusqu'en octobre 2020, elle préside la fondation Alice Milliat, seule fondation européenne pour le sport féminin, lancée en 2016 en présence du président de la République François Hollande[38]. Elle est ambassadrice de l'Euro 2016, nommée au « 11 Tricolore » par François Hollande[39],[9].
En mars 2018, elle rejoint l'équipe de Touche pas à mon poste !, sur C8, en tant que chroniqueuse[40]. Durant l'été 2018, elle anime une émission de portraits et retrace le parcours de son invité dans une émission hebdomadaire diffusée le dimanche sur RTL. De plus, elle anime un débat quotidien sur CNews (chaîne au sein de laquelle elle intervient dans l'émission Punchline en compagnie de Laurence Ferrari) à la mi-journée, toujours durant l'été. Depuis la rentrée 2018, elle est également chroniqueuse régulière sur le nouveau magazine de Cyril Hanouna Balance ton post !, sur C8.
À partir de la rentrée 2019, Christine Kelly anime sur CNews l'émission Face à l'info, qui est diffusée de 19 à 20 heures du lundi au vendredi[41].
L’émission fait polémique en raison de la place accordée à l'écrivain et polémiste d’extrême droite Éric Zemmour[42]. Dès son lancement, des personnalités annoncent boycotter la chaîne, tandis que Christine Kelly reçoit des menaces de mort[41],[43]. Elle fait l’objet de nombreuses pressions et critiques, ses détracteurs l'estimant trop complaisante avec les idées exprimées par son chroniqueur. Elle a publiquement pris ses distances[Quand ?] avec les opinions[Lesquelles ?] d’Éric Zemmour[41].
Rapidement, Face à l’info devient l’émission-phare de la chaîne télévisée et réalise des audiences records, ce qui permet à CNews d’arriver en tête des chaînes d'information en continu sur cette tranche horaire, devant BFM TV[41],[44]. Selon le service CheckNews de Libération, elle y assène les idées de la droite dure en l’absence de tout contradicteur, en « enchaînant fake news et affirmations non ou mal sourcées »[45].
À partir de janvier 2021, Christine Kelly anime chaque dimanche sur CNews l'émission La Belle Histoire de France, en compagnie de Franck Ferrand et Marc Menant[46].
En novembre 2021, Christine Kelly porte plainte après avoir reçu des menaces de mort par SMS. En janvier 2022, l'affaire est saisie par le parquet de Paris[47]. Le harceleur est condamné en octobre de la même année, à 18 mois de prison avec sursis, un stage de citoyenneté contre le cyberharcèlement et une interdiction d'entrer en contact direct et indirect avec Christine Kelly durant cinq ans[48].
En avril 2023, elle marraine le média en ligne Factuel, orienté « nettement à droite »[49],[50].
Par sa décision du , l'Arcom sanctionne CNews à hauteur de 50 000 euros pour le Face à l’info du , animé par Christine Kelly, en raison d’un manquement à l’obligation d’honnêteté et de rigueur dans la présentation et le traitement de l’information[51],[52].
À partir de 2006, Christine Kelly est membre du comité d'orientation de l'agence Reporters d'espoirs[53].
Elle crée, en , la Fondation K d’urgences, sous l’égide de la Fondation de France, une entité consacrée à l’aide des familles mono-parentales. Cet engagement fait écho à une partie de sa propre enfance, pendant laquelle elle a fait l'objet de maltraitance et s'était retrouvée seule avec son frère et sa mère[4],[6].
Un fonctionnement de speed-dating gratuit a été mis en place par cette fondation entre des huissiers de justice et des familles monoparentales pour que ces dernières puissent récupérer les pensions alimentaires non payées[54],[55]. Elle est soutenue, entre autres, par Charles Aznavour, Claire Chazal et Michel Drucker[56]. La fondation organise chaque année la journée K, qui accueille près de 3 000 familles, en faisant le plus grand rassemblement de familles monoparentales en France. En 2017, la cinquième édition de la journée K a été organisée sous le patronage de Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France[57],[58].
Début 2013, Christine Kelly fait dix propositions pour aider les familles monoparentales qu'elle remet à François Hollande. En , elle lance la charte de la monoparentalité, qui est signée par 22 entreprises, en faveur de l'emploi pour les familles monoparentales[59].
Nommée en 2015 par Gérard Mestrallet, elle est administratrice de la Fondation Engie, qui soutient des projets notamment au profit de l'enfance et de l'emploi[9].
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