Cisjordanie

région de Palestine, actuellement sous occupation israélienne / De Wikipedia, l'encyclopédie libre

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La Cisjordanie, dénommée par l'État d'Israël Judée-Samarie[1] (hébreu : יהודה ושומרון, translit. Yehuda VeShomron, aussi par l'acronyme יו"ש, translit. Yosh), depuis la décision prise le 17 décembre 1967 par le général, gouverneur militaire israélien de cette zone de ne plus permettre les appellations de « territoires occupés » ou de territoire dit « rive occidentale du Jourdain », est un territoire limité au nord, à l'ouest et au sud par la ligne d'armistice du 3 avril 1949 entre Israéliens et Jordaniens résultant de la guerre israélo-arabe de 1948-1949, et à l'est par le Jourdain et la mer Morte qui font frontière avec la Jordanie.

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Cisjordanie

الضفة (ar)

Image illustrative de l’article Cisjordanie
Administration
Statut politique Territoire en partie administré et revendiqué dans sa totalité par l'Autorité palestinienne.
Démographie
Population 3 340 143 hab. (2017)
Densité 591 hab./km2
Langue(s) arabe et hébreu
Géographie
Coordonnées 32° 00′ nord, 35° 21′ est
Superficie 5 655 km2
Divers
Monnaie Nouveau shekel israélien
Fuseau horaire UTC +2
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    Le territoire couvre une surface de 5 860 km2 et est peuplé de Palestiniens (environ 2,8 millions d'habitants) et, en 2023, de plus de 710 000 citoyens israéliens, répartis entre environ 230 000 à Jérusalem-Est et plus de 480 000 dans le reste du territoire. Fin 1967, il y avait moins de 5 000 Juifs en Cisjordanie et les Palestiniens étaient alors environ 700 000 habitants (dont environ 80 000 étaient résidents de Jérusalem-Est).

    En 2023, la population juive résidant en Cisjordanie et à Jérusalem-Est représente environ 10 % du total de la population juive d'Israël, selon l'état fourni par le Bureau central des statistiques de l'État d'Israël qui établit à environ 7 150 000 le nombre total de Juifs en Israël sur une population totale de 9 727 000 habitants, toutes origines connues (Juifs, Arabes et autres origines).

    La Cisjordanie englobe les villes de Jérusalem-Est, Jéricho, Naplouse, Hébron, Jénine et Tulkarem, de nombreux lieux saints des trois religions abrahamiques, et également des colonies et villes israéliennes, construites après 1967, telles qu'Ariel, Ma'aleh Adumim, Betar Illit et le Goush Etzion. Ces dernières sont considérées comme des colonies illégales au regard du droit international par les pays membres de l'ONU, sauf les États-Unis et l'État d'Israël.

    La Cisjordanie fait l'objet de nombreuses résolutions de l'ONU dont la 181 du 29 novembre 1947 et la 242 du 22 novembre 1967. À la suite des accords d'Oslo (1993) et de l'Accord intérimaire sur la Cisjordanie et la bande de Gaza (1995), Israël en administre seule la plus grande partie, la zone C (60 %), la zone B (22 %) étant administrée conjointement par Israël et l'Autorité palestinienne, la zone A (18 %) étant entièrement sous contrôle palestinien. L'Autorité palestinienne revendique toute l'étendue de l'ancien territoire géré par la Jordanie avant juin 1967, comme base de l'État de Palestine[2],[3]. Israël y voit un territoire disputé, tandis que les pays membres de l'ONU (sauf les États-Unis) la considèrent comme un territoire occupé.

    Conquise dès décembre 1917 par l'armée britannique, sous le commandement du général Allenby, avec la reddition des troupes ottomanes à Jérusalem, elle est ensuite placée sous mandat britannique à la suite de la décision prise par la Société des Nations en 1922. Une partie du territoire sous mandat est proposée pour accueillir un futur État arabe dans le cadre du plan de partage de la Palestine voté le 29 novembre 1947 par l'Assemblée générale des Nations unies, Jérusalem et ses environs devant être placés sous juridiction internationale.

    Au cours de la première guerre israélo-arabe de 1948, elle est conquise en juin 1948 par les forces armées jordaniennes puis est annexée par la Jordanie en 1950. Par la loi du 1er janvier 1954, le Parlement jordanien accorde la nationalité jordanienne aux habitants de la Cisjordanie. Mais l'annexion n'est pas reconnue par la communauté internationale (à l'exception du Royaume-Uni, de l'Irak et du Pakistan) ni par la Ligue arabe qui menace alors d'exclure la Jordanie[4].

    Lors de la guerre des Six Jours, Israël occupe toute la Cisjordanie à compter du 10 juin 1967, Jérusalem-Est ayant été conquise dès le 7 juin 1967 par les forces armées israéliennes commandées par le général Narkiss, ancien attaché militaire israélien à Paris, ancien élève de l’École supérieure de guerre à Paris et ancien premier directeur du Collège national de défense de l'État d'Israël.

    Depuis cette époque, Israël développe l'implantation de colonies juives sur l'étendue de la Cisjordanie, qui va être appelée par la puissance occupante Judée-Samarie à compter de décembre 1967 et devenir un nouveau district, pour l’État d'Israël.

    Le 28 juin 1967, Israël dissout la municipalité arabe de Jérusalem-Est et définit de façon unilatérale la superficie de la nouvelle municipalité, en augmentant son territoire de plus de 70 km2, en incluant d'anciennes communes arabes, limitrophes de l'ancienne Jérusalem-Est et de sa superficie d'avant juin 1967 ; le nouveau territoire de Jérusalem permet notamment la construction de logements pour les immigrants arrivant en Israël.

    Par la loi du 13 décembre 1980, votée par tous les députés de la Knesset – à l'exception des députés arabes –, l'État d'Israël fait de « Jérusalem réunifiée » sa capitale qui est considérée comme « une et indivisible ».

    En 1988, à la suite de la renonciation de la Jordanie à gérer la Cisjordanie, l'OLP déclare créer un État palestinien en Cisjordanie, sur la bande de Gaza avec Jérusalem-Est pour capitale[5].

    Entre 1990 et 2001, le statut et le partage du territoire de Cisjordanie font l'objet de négociations infructueuses entre l'Autorité palestinienne et Israël. Depuis 2002, à la suite d'une vague d'attentats-suicides perpétrés par des Palestiniens et tuant plus de 700 civils israéliens, Israël édifie en Cisjordanie une barrière de séparation, sous la forme d'un mur en béton d'une hauteur de plus de huit mètres dans le secteur de Jérusalem, ou sous la forme de barrières hautes, avec zone protégée visant à « lutter contre les intrusions de terroristes palestiniens » sur le territoire israélien[6].

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