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homme politique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Didier Migaud, né le à Tours (Indre-et-Loire), est un homme politique et haut fonctionnaire français.
Didier Migaud | |
Didier Migaud en 2023. | |
Fonctions | |
---|---|
Garde des Sceaux, ministre de la Justice | |
En fonction depuis le (1 jour) |
|
Président | Emmanuel Macron |
Premier ministre | Michel Barnier |
Gouvernement | Barnier |
Prédécesseur | Éric Dupond-Moretti |
Président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique | |
En fonction depuis le (4 ans, 7 mois et 23 jours) |
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Législature | XIIIe (Cinquième République) |
Prédécesseur | Jean-Louis Nadal |
Premier président de la Cour des comptes | |
– (9 ans, 11 mois et 8 jours) |
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Prédécesseur | Philippe Séguin Alain Pichon (intérim) |
Successeur | Sophie Moati (intérim) Pierre Moscovici |
Président de la commission de finances de l'Assemblée nationale | |
– (2 ans, 7 mois et 26 jours) |
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Président | Bernard Accoyer |
Législature | XIIIe (Cinquième République) |
Prédécesseur | Pierre Méhaignerie |
Successeur | Jérôme Cahuzac |
Questeur de l'Assemblée nationale | |
– (4 ans, 11 mois et 25 jours) |
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Président | Jean-Louis Debré Patrick Ollier |
Législature | XIIe (Cinquième République) |
Rapporteur général du budget de l'Assemblée nationale | |
– (5 ans et 1 jour) |
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Législature | XIe (Cinquième République) |
Prédécesseur | Philippe Auberger |
Successeur | Gilles Carrez |
Député français | |
– (21 ans, 8 mois et 16 jours) |
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Élection | 12 juin 1988 |
Réélection | 28 mars 1993 1er juin 1997 16 juin 2002 17 juin 2007 |
Circonscription | 4e de l'Isère |
Législature | IXe, Xe, XIe, XIIe et XIIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | SOC (1988-2007) SRC (2007-2010) |
Prédécesseur | Proportionnelle par département |
Successeur | Marie-Noëlle Battistel |
Président de Grenoble-Alpes Métropole | |
– (14 ans, 7 mois et 22 jours) |
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Prédécesseur | Robert Magnin |
Successeur | Marc Baïetto |
Maire de Seyssins | |
– (14 ans, 8 mois et 9 jours) |
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Prédécesseur | Michel Segaert |
Successeur | Michel Baffert |
Conseiller régional de Rhône-Alpes | |
– (2 ans, 6 mois et 28 jours) |
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Élection | 16 mars 1986 |
Président | Charles Millon |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Tours (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | PS (jusqu'en 2010) |
Diplômé de | IEP de Lyon |
Profession | Juriste |
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Président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale de 2007 à 2010, puis premier président de la Cour des comptes de 2010 à 2020, il préside la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique à partir de 2020.
Le , il est nommé garde des Sceaux, ministre de la Justice dans le gouvernement Michel Barnier, succédant ainsi à Éric Dupond-Moretti.
Didier Migaud est diplômé de l'Institut d'études politiques de Lyon. Il est titulaire d'une licence de droit, ainsi que d'un DESS de droit public et d'un DESS de science politique[1].
Entre 1976 et 1985, il enseigne au sein de l'IEP de Lyon[1].
Didier Migaud est élu député de la 4e circonscription de l'Isère (sud de Grenoble et l'Oisans) à partir de 1988[2], et réélu à chaque élection jusqu'à ce qu'il décide de quitter ces fonctions en 2010.
Il est élu maire de Seyssins en 1995 ; cette fonction lui permet d'obtenir la présidence de la communauté d'agglomération Grenoble-Alpes Métropole, qu'il conserve pendant près de 15 ans[3]. En 2006 et sous sa présidence, la métropole procède, comme l'avait fait Seyssins, à la souscription d'emprunts structurés portant sur la parité entre l'euro et le franc suisse, qui se révéleront très défavorables pour les collectivités concernées[4].
Rapporteur général de la commission des Finances de l'Assemblée nationale de 1997 à 2002, il s'affirme au Parlement comme l'un des spécialistes des questions budgétaires.
Avec le sénateur Alain Lambert, il est à l'origine de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF), nouvelle « constitution » budgétaire adoptée en 2001, qui a pour but affiché de renforcer les pouvoirs budgétaires du Parlement et d'améliorer l'efficacité de l'action de l'État en substituant à la logique de moyens une logique d'objectifs et de résultats[5].
Après avoir été chargé par Ségolène Royal d'une mission sur la fiscalité aux côtés de Dominique Strauss-Kahn et de François Marc, il devient pendant la campagne de l'élection présidentielle de 2007 « conseiller budgétaire » de la candidate Ségolène Royal. Réélu député dans la foulée, il fait partie du groupe SRC et est l'un des proches de Laurent Fabius ; sa suppléante est Marie-Noëlle Battistel[6].
Au congrès de Reims de novembre 2008, il est nommé membre du secrétariat national du Parti socialiste, comme conseiller pour les finances et la fiscalité auprès de Martine Aubry, première secrétaire du parti.
Questeur de l'Assemblée nationale pendant la XIIe législature (2002-2007), il est élu, le , président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, à l'unanimité des votants[7],[8],[9]. Cette fonction est en effet dévolue, selon la promesse du président de la République, Nicolas Sarkozy, à l'opposition[10]. À peine élu, il déclare vouloir travailler « dans un esprit constructif et républicain »[11]. Il se déclare cependant « préoccupé par le "paquet fiscal" proposé par le gouvernement»[12], voté par la majorité UMP le . Adversaire résolu des « niches fiscales », sa mobilisation et celle de ses collègues socialistes sur ce dossier et le paquet fiscal entame le crédit du gouvernement sur ces dossiers ; de même, il sait utiliser ses prérogatives pour renforcer la mission de contrôle de la commission, notamment sur l'affaire de l'arbitrage au profit de Bernard Tapie[13].
Le , le président de la République Nicolas Sarkozy le nomme à la tête de la Cour des comptes, en remplacement de Philippe Séguin, décédé quelques semaines auparavant[14]. Il se retire alors de la vie politique, abandonnant l'ensemble de ses mandats électifs et quittant le Parti socialiste[15].
Le , est publié un rapport sur les comptes et la gestion des services de la présidence de la République pour la deuxième année consécutive, conformément à la volonté du président Nicolas Sarkozy. Alors que le rapport portant sur l'année 2008 jugeait « exorbitant[es] » certaines dépenses, celui-ci souligne « un sérieux effort », entre autres sur le coût des sondages réalisés par l'Élysée. La Cour des comptes note toutefois que d'autres économies sont « encore possibles »[16],[17].
Début 2013, il estime que du fait de l'importance existante des prélèvements, le gouvernement dirigé par Jean-Marc Ayrault ne peut augmenter davantage l'imposition fiscale et doit diminuer les dépenses publiques. « La France va devoir, dans les années qui viennent, consentir à un freinage sans précédent de la dépense publique », dénonçant en particulier la hausse des dépenses des collectivités locales[18].
Il est admis à la retraite le avec effet au [19].
Le 15 janvier 2020, le président Emmanuel Macron, envisage de le nommer à la présidence de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique[20]. La nomination est approuvée le 29 janvier et publiée au Journal officiel le 30 janvier 2020[21].
Reçue le 26 août 2024 au palais de l'Élysée, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, suggère à Emmanuel Macron de nommer Didier Migaud Premier ministre, estimant que son profil, entre politique et technique, est opportun pour rallier quelques anciens socialistes ainsi que la droite afin de mener à bien les discussions budgétaires de l’automne[22].
L'option est écartée, et Didier Migaud est finalement nommé garde des Sceaux, ministre de la Justice le 21 septembre 2024, au sein du gouvernement Michel Barnier ; il succède ainsi à Éric Dupond-Moretti[23].
Selon l’hebdomadaire Marianne,
« [Didier Migaud] est devenu le gardien du temple de l'orthodoxie budgétaire en France. Pas une année ne s'est écoulée sans qu'il épingle le "dérapage" des finances publiques et demande des mesures d’économie. Entre désindexation des prestations sociales, gel du point d'indice des fonctionnaires, réduction des aides au logement et baisse des dépenses des collectivités locales, le premier président de la Cour des comptes aura in fine obtenu gain de cause sur ses principales recommandations[24]. »
D'après le même magazine, son action a conduit a une « forte chute de l’investissement public local et des conséquences désastreuses pour des secteurs comme le bâtiment et les équipements publics » et fait « reposer sur les plus pauvres et les classes moyennes les efforts budgétaires demandés à la population[24]. »
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