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auteur belge d'origine italienne de bande dessinée De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Dino Attanasio, de son vrai nom Edoardo Attanasio, né le à Milan, est un auteur de bande dessinée italien naturalisé belge, appartenant à l'école franco-belge. Connu pour la création graphique de Bob Morane, cocréateur de Signor Spaghetti et repreneur de Modeste et Pompon. Il est l'un des doyens des dessinateurs belges.
Naissance | |
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Nom de naissance |
Edoardo Attanasio |
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Genre artistique |
Edoardo Attanasio naît le à Milan[1]. Deuxième enfant du musicien Savino Attanasio, un violoniste spécialisé dans les instruments à cordes et spécialement la mandoline, Edoardo Attanasio évolue dès son plus jeune âge dans le milieu artistique. À l'âge de treize ans, en compagnie de son frère aîné Gianni, il monte sur scène aux côtés de son père. Les deux frères formeront rapidement un duo de guitaristes et se produiront dans divers restaurants et théâtres de Milan, sous le nom d'Attanasio Brothers. Ils assureront également les transitions musicales de pièces de théâtre, ainsi qu'un intermède dans le film Ruy Blas de Jean Cocteau, avec Jean Marais, tourné pour certaines scènes à Milan en 1947[2].
Passionné par la musique et la gymnastique — il obtiendra en Italie le diplôme de moniteur et sera même qualifié pour les jeux olympiques de 1948 dans cette discipline —, il n'en est pas moins attiré par le dessin depuis l'enfance, grâce à sa grand-mère maternelle, qui lui achète régulièrement des Fumetti, publications pour la jeunesse de l'époque. À dix ans, il dessine pour lui-même et ses camarades ses premières bandes dessinées, inspirées de Walt Disney, Milton Caniff (Terry et les pirates) , Alex Raymond (Flash Gordon), Lee Falk (Mandrake) et Chester Gould (Dick Tracy). Une fois adolescent, et tout en continuant à se produire en tant que guitariste avec son frère Gianni, il s'inscrit ensuite à l'Académie des beaux-arts de Milan, où il obtiendra le Ludi Juveniles, haute distinction dans le domaine de la peinture[3].
Edoardo Attanasio travaille à partir de 1941 dans l'illustration puis dans le dessin animé. Il participe à la réalisation de l'un des premiers longs métrages d'animation italiens, La Rose de Bagdad[4] d'Anton Gino Domenighini. À la suite de cette expérience enrichissante, il se dirige vers la bande dessinée. En compagnie du futur dessinateur d'Akim, Augusto Pedrazza, qu'il a rencontré à l'académie, il va présenter ses dessins à Mario Conte, alors directeur des éditions Edital, qui les engage tous les deux. Dès lors, sa présence dans les publications de Mario Conte, ainsi que celles de ses amis Roberto Renzi et Augusto Pedrazza, sera importante et ininterrompue jusqu'en 1948. Parfois accompagné au scénario par son frère Gianni, qui a fait des études littéraires à Venise, il publiera chez Edital et d'autres éditeurs italiens de Fumetti plus d'une centaine d'illustrations et autant de planches de bande dessinée (Codino, Signora Coccode, Furio Mascherato, Sabu, Gianni e Pinotto , etc. ) faisant déjà preuve d'une étonnante capacité de production[5].
En 1948, pour fuir l'atmosphère pesante de l'après guerre en Italie[6], il s'installe en Belgique avec son frère Gianni Attanasio. Les deux frères travaillent un temps pour la société de films publicitaires Publi-Ciné de Jean Coignon, tout en se produisant comme guitaristes dans les restaurants de la capitale[7]. Il réalise pendant cette période sa première couverture pour le journal Tintin (illustrant un conte de Jean Ray), et après s'être présenté à André Fernez aux Éditions du Lombard et lui avoir montré ses dessins. À la même époque il est présenté lors d'une soirée à Georges Troisfontaines, qui dirige alors la World Press, une société qui assure les éditions Dupuis contre les retards dans la fourniture des planches, notamment pour le Journal de Spirou. Engagé à la World Press, celui qui signe désormais Dino Attanasio rencontre et travaille alors avec les futurs grands de la bande dessinée franco-belge : Eddy Paape, Victor Hubinon, Jean Graton, Michel Tacq, René Follet, Albert Weinberg, Albert Uderzo, René Goscinny, Jean-Michel Charlier... En 1950, ces deux derniers écrivent pour lui les scénarios d'une série qui sera publiée dans La Libre junior : Fanfan et Polo (trois histoires seront dessinées par Dino, d'abord sur un scénario de Jean-Michel Charlier puis, pour les deux autres, sur des scénarios de René Goscinny). Lors de cette période , Dino Attanasio réalise de surcroit plusieurs récits historiques pour la revue Petits Belges, quelques illustrations pour le journal Tintin et une vingtaine d'histoires de l’Oncle Paul pour Spirou[8].
En 1956, il dessine Pastis et Dynamite pour Line, sur un scénario de Michel Greg. À cette époque, Dino Attanasio alterne bandes dessinées humoristiques et réalistes. Il réalise tout aussi bien des illustrations pour des contes — notamment d'Yves Duval — dans le Journal de Tintin, que les aventures de Signor Spaghetti, série humoristique créée avec René Goscinny en 1957. Également, pour l'hebdomadaire Femmes d'aujourd'hui, il crée graphiquement et adapte en bande dessinée le personnage de Bob Morane, d'après les romans publiés dans la collection « Marabout Junior » dont il illustre déjà les hors-textes depuis leur création en 1953 par Henri Vernes (les couvertures étant réalisées par Pierre Joubert). Il animera la série de 1959 à 1962, passant le flambeau à Gérald Forton. Enfin, toujours dans le journal Tintin, il reprend sur les recommandations d'André Franquin, et de 1961 à 1968, la série Modeste et Pompon, à la suite du départ d’André Franquin du journal. Il en dessinera pas loin de 500 gags.
En 1968, Dino Attanasio quitte Le journal Tintin. Il publie Candida dans Ciné-Revue, assisté pour les décors par Marc Wasterlain. Il travaille alors avant tout pour les presses italiennes (créant Ambroise et Gino dans le Corriere dei Piccoli à partir de 1965) et flamande , notamment aux Pays-Bas (où il crée la série de gangsters Johnny Goodbye, avec Martin Lodewijk et Patty Klein, dans Pep puis Eppo, puis la série les Macaroni's sur des scénarios de Dick Matena). Ces deux séries connaîtront un beau succès aux Pays-Bas, totalisant à elles deux une trentaine d'histoires complètes de 44 planches, dont certaines sont encore inédites soit en français, soit en album, soit les deux.
De 1974 (dans le magazine Formule 1 et en album aux Éditions du Lombard) à 1986 (en album aux Archers), Dino Attanasio reprend Signor Spaghetti, sur des scénarios principalement de Lucien Meys et d'Yves Duval. Il collaborera également un temps avec José-Louis Bocquet et Jean-Luc Fromental pour des histoires courtes de Spaghetti[9] pour le magazine Rigolo[10].
En 1975, un éditeur iranien propose aux Éditions du Lombard de réaliser une bande dessinée biographique à la gloire du Chah d'Iran, Mohammad Reza Pahlavi, aux frais du gouvernement. Le projet est confié à Dino Attanasio. L'album est publié en 1976 en Iran sous le titre Aẓemat e bâzyâfteh (عظمت بازیافته - « La gloire retrouvée »)[11],[12].
De 1979 à 1984, Dino Attanasio réalise plusieurs one shots aux Éditions Michel Deligne.
En 1991, il adapte, avec son fils Dino Alexandre, Le Décaméron de Boccace aux éditions Lefrancq.
En 1994, Dino Attanasio reprend le temps d'un épisode le dessin des aventures de Bob Morane pour La Galère engloutie.
Depuis le début des années 2000, Dino Attanasio fait l'objet d'un travail de réédition de la part d'éditeurs, comme Point Image (Carnets de route en 1999 et 2002) et Hibou / Loup, qui réédite, depuis 2002, nombre de ses histoires courtes parues dans Le journal Tintin, mais également les nombreux one shots réalisés par Dino Attanasio au cours de sa carrière, comme Huit chevaux en balade ou Jimmy Stone sur un scénario d'André Fernez.
Depuis quelques années, le centre flamand de la bande dessinée [« Vlaamsstripcentrum »] édite périodiquement en néerlandais des inédits des séries Johnny Goodbye ou Ambroise et Gino de Dino Attanasio[13].
Une biographie de Dino Attanasio par l'écrivain Wilfried Salomé est parue en mai 2024, en collaboration avec son fils Dino Alexandre, aux Éditions Hibou[14]. À cette occasion, et pour les 99 ans de Dino Attanasio, un weekend hommage a été organisé à Jette, en présence de l'auteur, de son biographe, et d'autres auteurs[15].
Suite à la publication de cet ouvrage, Dino Attanasio est également mis à l'honneur lors du festival de bande dessinée de la ville de Courcelles[16] en juin 2024, où une exposition rétrospective de son oeuvre est organisée. A cette occasion il rencontrera de nouveau son public, et aura l'occasion de revoir l'un de ses premiers assistants, l'auteur de bande dessinée Marc Wasterlain, ainsi que nombres de ses collègues auteurs, notamment François Walthéry.
Cette exposition rétrospective[17] se déplacera ensuite au Comicstrip festival de Bruxelles de Tour et Taxis, sur le stand des Éditions Hibou du 6 au 8 septembre 2024, une nouvelle en présence de Dino, de son biographe, sa famille, et des auteurs Marc Wasterlain et André Benn.
Au cours de sa carrière, Attanasio est aidé par plusieurs assistants :
Le , il épouse Joanna Walckiers. Le couple aura deux enfants au cours de la décennie 1950, une fille et un garçon[28]. Il réside depuis 2020 à Jette, au nord-ouest de Bruxelles[29].
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Série finie
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Dino Attanasio, trente années de bandes dessinées
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Dans les années 1960, quatre courts métrages de Spaghetti ont été réalisés[4]
43 œuvres de cet artiste sont conservées au Centre belge de la bande dessinée et font partie du patrimoine mobilier de la région Bruxelles-Capitale[36].
Le , une fresque murale située rue Van Bergen à Koekelberg constituée de quatre panneaux représentant les personnages emblématiques de Dino Attanasio est inaugurée. Elle fait partie du parcours BD de Bruxelles[5].
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