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domaine privé à Jérusalem appartenant à l'État français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le domaine national français en Terre sainte est un domaine français situé dans la ville de Jérusalem, en majorité sur l'ancien territoire de Jérusalem-Est, conquis le 7 juin 1967 par l'armée israélienne. Ce domaine regroupe des possessions appartenant à la France depuis le XIXe siècle.
Domaine national français en Terre sainte | |
Entrée du tombeau des Rois à Jérusalem. | |
Administration | |
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Statut politique | Propriété privée de l'État français |
Gouvernance | Consul général de France à Jérusalem |
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Le domaine est géré et administré par le consulat général de France à Jérusalem.
Le domaine français regroupe quatre possessions dans la ville de Jérusalem[1] :
À l'exception du tombeau des Rois, site israélite, ces possessions sont de hauts lieux de la spiritualité chrétienne[6].
La présence française à Jérusalem remonte à l'époque des croisades[7]. Après la chute des États latins d'Orient, elle se voit officialisée par les capitulations de 1536 passées entre l'empereur ottoman Soliman le Magnifique et le roi de France François Ier[7]. Dans les années et siècles suivants, d'autres capitulations sont contractées entre les souverains des deux États visant la protection des pèlerins et des lieux saints en Palestine.
La première des possessions françaises est l'église Sainte-Anne. Elle est offerte à l'empereur Napoléon III par Abdülmecid Ier en 1856 en remerciement de l'intervention française lors de la guerre de Crimée qui vient de s'achever[7].
Le terrain où s'élève l'église du Pater Noster (ou Éléona) est acquis en 1856 par Héloïse de la Tour d'Auvergne qui y fait bâtir un monastère par l'architecte Eugène Viollet-le-Duc. La propriétaire en fait don à la France en 1874[7].
Le tombeau des Rois est fouillé par des archéologues français à partir de 1863[4], avant d'être acquis par les frères Pereire, banquiers, en 1871[4]. Ils font don du site en 1886[4] à l'État français « pour le conserver à la science et à la vénération des fidèles enfants d'Israël »[7].
Le monastère d'Abou Gosh est donné à la France en 1873 par le sultan Abdulaziz en compensation de la perte de l'église Saint-Georges de Lod, donnée aux Grecs orthodoxes deux ans auparavant[7].
Les possessions françaises n'ont jamais été remises en question par les autorités ottomanes, à partir de 1517, début de la conquête ottomane, les accords de Mytilène en 1901 puis ceux de Constantinople (en) en 1913 ayant confirmé le « protectorat » de la France sur ces territoires[6] et ce , jusqu'à la conquête de la Palestine par les forces britanniques en décembre 1917.
Ceux-ci ont été confirmés par les successeurs de l'Empire ottoman : les autorités britanniques jusqu'en 1948, l'État d'Israël, apparu après la déclaration d'indépendance du 14 mai 1948 portant création de l'État d'Israël, reconnu de facto par la France le (au vu de la lettre signée, au nom de Robert Schumann, ministre des Affaires étrangères, par M. Chauvel, directeur, adressée au représentant à Paris du gouvernement provisoire d'Israël, M. Fischer[8]) puis reconnu de jure par la France le 20 mai 1949 et l'autorité palestinienne, créée en janvier 1993 et qui a reconnu les droits de la France, après discussions en 1997.
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