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journaliste, écrivain, et critique d'art français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
François Edmond Valentin About, né le à Dieuze (Moselle)[1] et mort le à Paris 9e[2], est un écrivain, journaliste et critique d'art français, membre de l’Académie française.
Fauteuil 11 de l'Académie française | |
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Président de la Société des gens de lettres | |
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Président de la Société des gens de lettres | |
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Naissance | Dieuze |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière du Père-Lachaise, tombe d'Edmond About (d) |
Nom de naissance |
Edmond François Valentin About |
Pseudonyme |
Valentin de Quevilly |
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Fils de Michel About, marchand épicier, et de Sophie Hans, François Edmond Valentin About naît le 14 février 1828 à Dieuze dans le département de la Moselle[1],[3]. About fait ses études au petit séminaire, puis entre au lycée Charlemagne[4], où il devient un élève brillant et remporte le prix d'honneur de philosophie au Concours général[4]. Il entre ensuite à l'École normale supérieure en 1848[4] et est reçu premier à l'agrégation de lettres de 1851[5].
Nommé en 1851 membre de l'École française d'Athènes[4], il séjourne deux ans en Grèce en compagnie de l'architecte Charles Garnier[4] et du peintre Alfred de Curzon. Il séjourne en Égypte de 1867 à 1868. Il participe aussi au voyage inaugural de l'Orient-Express en 1883. S'inscrivant dans le courant du mis-hellénisme ayant succédé au philhellénisme alors passé de mode[6], il tire de chacun de ses voyages des ouvrages satiriques marquants. En 1854, La Grèce contemporaine, qui insiste sur l'écart entre le mythe grec fondé sur l'Antiquité et la réalité contemporaine, remporte un grand succès[4]. Le Roi des montagnes ridiculise le mythe romantique du pallikare, guerrier-bandit héros de la guerre d'indépendance grecque. Le Fellah décrit comment un paysan égyptien élevé en Europe devient une personnalité dans son pays et finit par épouser une Anglaise, fascinée par l'exotisme. De Pontoise à Stamboul parodie le célèbre Itinéraire de Paris à Jérusalem de Chateaubriand.
Cependant, ce mishellénisme est à tempérer par sa découverte d'un pays qu'il trouve admirable[7] et dont le peuple « est encore un des peuples les plus spirituels de l'Europe [car] il travaille facilement[8]. » Il loue sa passion pour la liberté, son sens de l’égalité et son patriotisme[9]. Le mishellénisme d'About, qui a souvent été très exagéré par la suite, est davantage à attribuer à son propre style caractéristique, caustique et incisif, qui est très goûté à l’époque.
Edmond About est également un critique d'art acerbe, très disposé à railler les peintres d'avant-garde. Ses comptes rendus de Salon en 1855 et 1857, d'une savoureuse verve comique, éreintent notamment les prétentions du réalisme de Gustave Courbet et appellent à la prudence face à ce qu'il considère comme une brèche ouverte à l'anarchie dans l'art.
Favorable au Second Empire[4], ce qui lui vaut les railleries du jeune Clemenceau, et violemment anticlérical[4], il se fait connaître comme polémiste[4]. La Prusse en 1860 est une parfaite illustration de l’opinion favorable qu’About avait de l’Empire et de Napoléon III, et qui se manifestait en particulier par une germanophilie appuyée, qui se précisa en austrophobie[n 1] et en prussophilie[n 2]. Ces opinions reflétaient la politique menée par Napoléon III, qui se solda par un échec lorsque les batailles de Wœrth, de Gravelotte et de Sedan modifièrent complètement l’image du Prussien dans l’opinion française. En 1871, About rallie la Troisième République et soutient la politique de Thiers[4]. Il entre alors au XIXe siècle[10], dont il deviendra rédacteur en chef[11]. En 1881, il s'installe avec son épouse et ses huit enfants au château de Grouchy à Osny[12]. Initié, le , à la franc-maçonnerie du Grand Orient de France, dans la loge Saint-Jean de Jérusalem à Nancy, il publie dans le journal le Siècle, plusieurs articles hostiles aux hauts grades maçonniques, position courante dans la gauche républicaine[13].
Edmond About est aussi un auteur comique tant il sait manier la satire[4]. Il connaît la célébrité grâce à ses nouvelles au style vif, clair et concis, et à ses romans qui évoquent des situations imaginaires, souvent inspirées par les progrès de la science[4]. Mariages de Paris (1856), Le Roi des montagnes (1857), L'Homme à l'oreille cassée (1862) ou Les Mariages de province (1868) sont autant de succès d'édition.
Il a écrit aussi des œuvres littéraires pour la jeunesse[14].
Comme Francisque Sarcey et Henry Bauër, il possède en 1880 la villa Marmaille, une des premières villas de la station balnéaire de Malo-les-Bains à l'est de Dunkerque[15].
Élu le membre de l’Académie française[16], il meurt moins d’un an plus tard, peu de temps avant le jour prévu pour sa réception, à l’âge de cinquante-six ans[17]. Son discours de réception était déjà imprimé. Deux ans avant sa mort, About, que ses admirateurs appelaient le petit-neveu de Voltaire, à cause de son esprit de raillerie, avait découvert qu’il était diabétique. Traité par les docteurs Moisard et Félizet, sa maladie était bien contrôlée lorsque, un mois avant sa mort, les actionnaires de son journal le XIXe siècle ont entamé contre lui une campagne dans laquelle ils n’avaient peut-être pas tous les torts, mais About, dont la constitution était minée par la maladie n’a pas résisté aux émotions du combat. Terrassé par l’idée de police correctionnelle évoquée par les papiers timbrés apportés chez lui, il a succombé à des accidents qu’il aurait facilement surmontés en temps ordinaire. En voulant le renverser, ses actionnaires l’ont tué. Très rapidement le diabète est reparu, aggravé d’une laryngite qui a amené la congestion pulmonaire dont il est mort, en son hôtel de la rue de Douai, entouré de sa femme et de ses huit enfants, et sans le secours de la religion[18].
Il meurt le 16 janvier 1885 à son domicile 64 rue de Douai Paris 9e[2]. Sa tombe au cimetière du Père-Lachaise est ornée d’une statue réalisée par le sculpteur Gustave Crauk[16], qu'il avait apprécié dans ses commentaires du Salon de 1857[19]. Une rue de Paris porte son nom.
Ses archives (manuscrits, correspondance, archives professionnelles) sont conservées à l'IMEC (Institut mémoires de l'édition contemporaine) fonds 429ABO.
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