Femmes sous la Révolution française
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Les femmes sous la Révolution française participent aux événements sociaux, politiques et philosophiques, bien que les philosophes des Lumières, qui appellent à un changement des mentalités, aient des positions souvent contradictoires sur la place des femmes. C'est donc bien souvent de leur propre initiative que des femmes participent aux journées révolutionnaires, à partir de la journée des Tuiles ou de l'affaire Réveillon, mais leur condition n'est pas abordée en 1789, lors de l’élaboration de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen par l’Assemblée constituante.
La constitution de septembre 1791 définit de façon identique l’accession à la majorité civile pour les hommes et les femmes, autorisant les femmes à témoigner, contracter librement des obligations ; la loi du 10 juin 1793 consacre leur droit de vote dès 21 ans dans les assemblées générales communales visant au partage entre tous et toutes des biens communaux.
Plusieurs associations sont créées comme la Société patriotique et de bienfaisance des Amies de la Vérité de 1791 à 1792, club fondé par Etta Palm d'Aelders, et le Club des Citoyennes Républicaines Révolutionnaires en 1793. Les Tricoteuses, des femmes du peuple, assistaient aux séances de la Convention nationale, des clubs populaires et du Tribunal révolutionnaire tout en tricotant. Des figures notables émergent comme Pauline Léon, Manon Roland ou Olympe de Gouges, qui publie la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (1791), dans laquelle elle revendique que la femme soit libre et égale aux hommes en droits.
En 1792, le ci-devant royaume de France se dote d'un nouveau système politique et démocratique : la République française qui, pour les hommes citoyens, est porteuse de nouvelles libertés et d'égalité. Si les hommes bénéficient d'une grande avancée sur le plan de la représentation démocratique, les femmes, elles, restent des marginales du nouveau régime et sont exclues du droit de vote aux élections politiques.
En droit civil, la législation maintient le principe de l'autorité maritale mais, par la loi de septembre 1792 sur l’état civil et le divorce, établit une symétrie de droits entre hommes et femmes et remet en cause l'indissolubilité traditionnelle du mariage chrétien. Le droit des filles à l'enseignement primaire est reconnu mais rien n'est prévu pour leur accès à l'enseignement secondaire et supérieur.
Beaucoup de femmes refusent la déchristianisation révolutionnaire et se signalent par leur soutien au clergé réfractaire, ce qui les range dans le camp de la contre-révolution.