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écrivain allemand De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Ilija Trojanow (translittération allemande du bulgare Илия Троянов, translittération scientifique internationale Ilija Trojanov) ou Ilia Troïanov en français[1],[2], né le à Sofia, est un écrivain, essayiste, traducteur et éditeur bulgaro-allemand.
Naissance | |
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Илия Троянов |
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Genre artistique | |
Site web |
(de) trojanow.de |
Distinctions | Liste détaillée Prix de littérature de la cité universitaire de Marburg et du district de Marburg-Biedenkopf (en) () Prix Thomas-Valentin (d) () Prix Adalbert-von-Chamisso () Prix de la Foire du livre de Leipzig (d) () Prix de littérature de Berlin (d) () Prix littéraire de la ville de Mayence () Prix Carl-Amery (en) () Brüder-Grimm-Poetikprofessur () Prix Heinrich-Böll () Usedomer Literaturpreis (d) () Ehrenpreis des österreichischen Buchhandels für Toleranz in Denken und Handeln (d) () |
Collectionneur de mondes (d) |
Ilija Trojanow est issu d’une famille bulgare réfugiée en 1971 en République Fédérale d’Allemagne via la Yougoslavie et l’Italie. Elle obtint l’asile politique, puis partit en 1972 pour le Kenya, où le père exerça une activité d’ingénieur. Ilija Trojanow vécut jusqu’en 1984 à Nairobi, avec une interruption entre 1977 et 1981, années au cours desquelles il séjourna en Allemagne comme élève de l’internat de Marquartstein (Staatliches Landschulheim Marquartstein) en Bavière.
En dehors de ce séjour, il fut essentiellement formé à l’école allemande de Nairobi, où il obtint l’Abitur. Il vécut ensuite à Paris, puis étudia le droit et l’ethnologie de 1985 à 1989 à l'Université de Munich. Après avoir interrompu ses études, il fonda en 1989 le Kyrill-und-Method-Verlag (éditions Cyrille et Méthode), puis le Marino-Verlag en 1992, deux maisons d’édition spécialisées dans la littérature africaine. En 1999, il s’installa à Bombay et s’intéressa de près à l’Inde. De 2003 à 2007, il vécut au Cap. En 2007, il fut lauréat du prix littéraire Mainzer Stadtschreiber décerné notamment par la ville de Mayence[3]. Il vit depuis 2007 à Vienne (Autriche).
Trojanow rédigea dans les années 1990 quelques ouvrages non-fictionnels et des guides touristiques sur l’Afrique. Il édita une anthologie de la littérature africaine contemporaine et traduisit des œuvres d’auteurs africains. En 1996, il publia son premier roman, Die Welt ist groß und Rettung lauert überall (Le Monde est grand et le salut nous guette partout), dans lequel il traite l’expérience de réfugiés et de demandeurs d’asile qu’il a vécue avec sa famille. Il publia ensuite le roman de science-fiction Autopol, élaboré sur l’internet sous forme de « novel in progress »[4]. En 1999, il publia Hundezeiten (Années de chien), un reportage sur ses retrouvailles avec son pays natal, la Bulgarie (réédité en 2006 sous le titre Die fingierte Revolution. Bulgarien, eine exemplarische Geschichte, Un simulacre de révolution. La Bulgarie, une histoire exemplaire). Ilija Trojanow est depuis 2002 membre du PEN club d’Allemagne. En , Trojanow a enseigné la poétique à l’Université de Tübingen dans le cadre de la Tübinger Poetik-Dozentur, conjointement avec l’écrivain allemand d’origine turque Feridun Zaimoğlu[5].
Suivirent ensuite des livres consacrés à son expérience en Inde, puis le reportage Zu den heiligen Quellen des Islam (Aux sources saintes de l’islam) en 2004, dans lequel il décrit son pèlerinage à La Mecque[6]. Cependant, un passage contenu dans une [interview de Trojanow] au quotidien viennois Der Standard[7], parue le , entretient une confusion au sujet de sa conversion à l’islam. À la question « Après avoir accompli le Hadj en 2003, les médias allemands ont diffusé l’information selon laquelle vous vous étiez converti à l’islam », il répond : « C’est ce qu’on ne cesse de raconter à mon sujet, mais c’est n’importe quoi. Je suis contre les idéologies et ne puis donc être partisan d’un dogme. Ce qui m’intéresse dans l’islam, ce sont certaines traditions du soufisme, donc une variante plutôt sensuelle et libérale. » À cela s’oppose cependant le fait même de l’accomplissement du pèlerinage par Trojanow, qui n’est autorisé qu’aux musulmans, de même que l’accès à la ville sainte de La Mecque. En 2006 parut son roman Le Collectionneur de mondes (Der Weltensammler) consacré au fonctionnaire colonial et voyageur Richard Francis Burton, très bien reçu par la critique et qui fut couronné en 2006 du prix de la Foire du livre de Leipzig et fut sélectionné pour participer la même année au Prix allemand du livre. Dans cette biographie romancée, l’auteur insiste sur le Hadj accompli par le voyageur anglais sous une fausse identité.
En 2007, Trojanow a tourné le film Vorwärts und nie vergessen – Ballade über bulgarische Helden (En avant et n’oublions pas – ballade sur des héros bulgares), qui fut diffusé la même année sur les chaînes publique 3sat et ZDF. Ce documentaire présente des entretiens avec des prisonniers politiques et d’autres témoins internés dans les prisons et camps de concentration de la Bulgarie communiste. Il traite donc des crimes commis par le Parti communiste bulgare et des mensonges en vigueur dans la société bulgare contemporaine[8].
En avril 2008, Trojanow exerça les fonctions de commissaire du festival littéraire RE ASIA - Avatar. Asiens Erzähler[9], consacré aux écrivains d’Asie, à la Haus der Kulturen der Welt (Maison des cultures du monde) de Berlin.
Trojanow rédige pour le quotidien berlinois taz la chronique hebdomadaire Das Schlagloch, qu’il partage avec différents auteurs[10].
Depuis 2008, Ilija Trojanow est éditeur de la collection Weltlese. Lesereisen ins Unbekannte, dans laquelle il publie des auteurs encore inconnus et des textes inhabituels ou oubliés[11].
En 2009, Trojanow a publié conjointement avec Juli Zeh le livre Angriff auf die Freiheit: Sicherheitswahn, Überwachungsstaat und der Abbau bürgerlicher Rechte (publié en 2010 en traduction française sous le titre Atteinte à la liberté. Les Dérives de l’obsession sécuritaire). Lors de la présentation du livre au public, les deux auteurs ont critiqué le fait que l’État, sous prétexte de lutte antiterroriste, impose à ses citoyens des intrusions de plus en plus profondes dans leur sphère privée[12].
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