Loading AI tools
écrivaine américaine De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Joyce Carol Oates [ d͡ʒɔɪs ˈkærəl oʊts][1], née le à Lockport dans l'État de New York, est une femme de lettres américaine prolifique, à la fois poétesse, romancière, nouvelliste, dramaturge et essayiste. Elle a également publié plusieurs romans policiers sous les pseudonymes Rosamond Smith et Lauren Kelly.
Naissance | |
---|---|
Nom dans la langue maternelle |
Joyce Oates |
Pseudonymes |
Rosamond Smith, Lauren Kelly |
Nationalité |
Américaine |
Domicile |
Princeton (depuis ) |
Formation |
Université de Syracuse (jusqu'en ) Université du Wisconsin à Madison (maîtrise ès arts) (jusqu'en ) Université de Detroit Mercy Université Rice Williamsville South High School (en) |
Activités | |
Période d'activité |
Depuis |
Conjoint |
Raymond J. Smith (1961–2008), Charles G. Gross (2009-2019) |
A travaillé pour | |
---|---|
Membre de | |
Genre artistique | |
Influencée par | |
Distinction |
O. Henry Award 1967 et 1973 National Book Award 1970 Prix Bram-Stoker du meilleur roman 1995 Prix Femina étranger 2005 National Humanities Medal 2010 Prix World Fantasy 2011 Prix Bram-Stoker du meilleur recueil de nouvelles 2011 Prix Jérusalem 2019 Prix mondial Cino-Del-Duca 2020 |
Parmi ses romans les plus célèbres on peut trouver Nous étions les Mulvaney (1996), Un livre de martyrs américains (2017), Reflets en eau trouble (1992) et Blonde (2000) qui est considéré comme le « chef-d'œuvre de sa carrière ». Son roman semi-biographique a pu bénéficier d'une adaptation télévisée peu de temps après sa sortie et surtout d'une adaptation cinématographique au début des années 2020.
Née en 1938 dans l'État de New York[2], elle est la fille de Frederic Oates, dessinateur industriel, et de Carolina, femme au foyer. Sa grand-mère paternelle, Blanche Woodside, vit avec la famille et est très proche de Joyce, qui l'évoquera dans son roman La Fille du fossoyeur (The Gravedigger's Daughter, 2007). Elle a un frère, Fred Jr, né en 1943, et une sœur, autiste, Lynn Ann, née en 1956.
Très tôt, elle s'intéresse à la lecture, notamment au conte de Lewis Carroll, Alice aux pays des merveilles, que lui a offert sa grand-mère, et dont elle dira qu'il fut sa plus grande influence littéraire.
À l'adolescence, elle découvre les écrits de William Faulkner, Fiodor Dostoïevski, Henry David Thoreau, Ernest Hemingway, Charlotte Brontë et Emily Brontë, qui l'influenceront beaucoup par la suite. Elle commence à écrire dès l'âge de 14 ans, lorsque sa grand-mère lui donne une machine à écrire.
Elle travaille pour le journal de son lycée, le Williamsville South High School, dont elle sort diplômée en 1956 (elle est d'ailleurs la première dans sa famille à obtenir un diplôme d'enseignement secondaire).
Elle obtient alors une bourse pour l'université de Syracuse, où elle commence à écrire des romans, dont elle n'est jamais réellement satisfaite. À 19 ans, elle « connaît un premier succès en gagnant, avec la nouvelle In the World, le concours organisé par [le magazine] Mademoiselle »[2],[3]. Elle sort diplômée de l'université de Syracuse en 1960, puis obtient une maîtrise universitaire en Lettres de l'université du Wisconsin à Madison en 1961. Peu après, elle épouse Raymond J. Smith, un étudiant de la même université, qui deviendra professeur de littérature anglaise. En 1962, le couple s'installe à Détroit, au Michigan, « une ville où la violence et les tensions raciales sont vives. À son propos, Joyce Carol Oates dit : « Détroit, mon grand sujet, a fait de moi la personne que je suis, et en conséquence l'écrivain que je suis, pour le meilleur et pour le pire. » Cette ville, qui a également inspiré Elmore Leonard et Loren D. Estleman, est le cadre de son premier chef-d'œuvre, Eux (Them, 1969), couronné par le National Book Award »[2],[3].
Elle commence à enseigner brièvement à Beaumont, au Texas, puis, en 1968, à l'Université de Windsor, en Ontario, au Canada. Dix ans plus tard, elle décroche un poste de professeur en création littéraire à l'université de Princeton, dans le New Jersey[2]. Elle enseigne dans cette institution jusqu'en 2014.
Son premier époux décède en 2008 et elle se remarie en 2009 avec Charlie Gross[4], un chercheur en neurosciences. Charlie Gross décède à son tour en .
Peu de temps après l'obtention de son diplôme, elle rencontre Evelyn Schrifte, la directrice des éditions Vanguard, à qui elle fait une forte impression. Son premier ouvrage, un recueil de nouvelles intitulé By the North Gate, est publié par cette maison en 1963.
Depuis, elle publie des romans, des essais, des nouvelles, du théâtre et de la poésie ; au total plus de soixante-dix titres. Fine psychologue, elle « aime les personnages ambigus, leurs zones d'ombre et leurs secrets. La violence et les pulsions sexuelles présentes dans certains de ses récits sont proches de celles que l'on retrouve dans le roman noir »[5]. Elle a d'ailleurs écrit plusieurs romans policiers sous les pseudonymes de Rosamond Smith et de Lauren Kelly. À l'opposé de ces textes ancrés dans la réalité sociologique américaine, l'autre versant de l'œuvre de Joyce Carol Oates use d'un réalisme magique dans des romans gothiques contemporains, où apparaissent les influences conjuguées de William Faulkner, Franz Kafka, Thomas Mann et, surtout, Flannery O'Connor, notamment la Tétralogie du Pays des merveilles, qui inclut le roman Eux (Them, 1969), lauréat du National Book Award, et dans la Saga gothique, qui s'amorce avec le roman Bellefleur (1980) et s'achève avec Maudits (The Accursed, 2013).
Un peu à part dans l'ensemble de l'œuvre, son roman Blonde, inspiré de la vie de Marilyn Monroe et publié pratiquement dans le monde entier, lui vaut les éloges unanimes de la critique, tout comme le roman Les Chutes (The Falls, 2004) grâce auquel elle remporte en France le Prix Femina étranger. Elle suscite aussi la controverse à plusieurs reprises, notamment avec son roman de littérature d'enfance et de jeunesse intitulé Sexy (2005), qui aborde de front les thèmes de l'adultère, de la pédophilie et de l'homosexualité.
Excellente nouvelliste, elle signe aussi de courts romans, dont le plus reconnu demeure Reflets en eau trouble (Black Water, 1992), qui revient sur le fait divers de l'accident de Chappaquiddick.
Essayiste, elle donne des études sur les œuvres de D. H. Lawrence et Oscar Wilde et s'intéresse également à l'écriture féminine et à la boxe.
L'écrivaine est membre de Mensa[6] et a figuré deux fois parmi les finalistes du prix Nobel de littérature.
Alors qu'elle enseigne toujours la littérature à l'université de Princeton, son époux, Raymond J. Smith meurt en . Il dirigeait une revue littéraire canadienne, l'Ontario Review.
Au cours de sa carrière elle a remporté de nombreux prix pour ses écrits, notamment: le National Book Award, pour son roman Eux (1969)[2], deux O. Henry Awards, la National Humanities Medal et le Jerusalem Prize (2019) ainsi que le Prix mondial Cino-Del-Duca en 2020. Ses romans Corky (1994) et Blonde (2000) et ses recueils de nouvelles La Roue de l'amour (1970) et Lovely, Dark, Deep: Stories (2014) ont chacun été finalistes pour le prix Pulitzer. En mai 2020, Joyce Carol Oates est honorée par l'Institut de France du prix mondial Cino-Del-Duca, saluant en elle la conjonction d'une immense autrice et d'une grande humaniste[7].
Elle essaye dans cet ouvrage, à travers une œuvre de fiction, de capter la vérité spituelle et poétique de Marilyn Monroe[2]. Ce roman a été adapté pour Netflix par Andrew Dominik, avec Ana de Armas dans le rôle de la célèbre star[11].
Le roman gothique Maudits raconte une malédiction qui se serait déroulée pour l'essentiel dans quelques familles dirigeantes de l'Université de Princeton en 1905-1906[12]. Des personnages réels sont évoqués et font irruption dans cette œuvre de fiction, tels Woodrow Wilson, Upton Sinclair et Jack London. Stephen King, notamment, a recommandé la lecture de ce roman postmoderne[13].
Le , à Ypsilanti (Michigan), sur un parking de supermarché, une jeune mère est assommée au marteau, et son fils Robbie (5 ans) enlevé à bord d'un monospace. La mère est traînée par le véhicule sur plusieurs mètres. Le mari, Whit Whitcomb, DJ, animateur de radio, passe désormais une grande partie de son temps à chercher des traces du ravisseur. La mère est plus atteinte physiquement, et psychologiquement. Aucun ne perd espoir. En , au New Jersey, un enfant de onze ans, Gideon Cash, est sauvé de son poursuivant... finit par retrouver ses parents, et par suivre, en partie avec eux, une thérapie auprès du docteur Miriam Kozdoi, ne serait-ce que pour comprendre ce qui s'est passé pendant ces six années, auxquelles il a survécu, et dans quel état. Chester Czechi, jeune garçon, assez traumatisé, tue un cousin. À la sortie du pénitencier, à 20 ans, il a surtout appris à devenir invisible, insoupçonnable. Il devient le révérend Chet Cash, prédicateur itinérant de l'Espoir éternel. Il en vit plus ou moins bien, surtout grâce aux gens qu'il rencontre lors de ses prédications. Il enlève un petit garçon, le forme à son usage, et s'en débarrasse à la puberté. Le fils adopté le plus connu des voisins reste Deutéronome. Gideon est le seul à avoir survécu. Son remplaçant potentiel, Kendall McKane, est retrouvé par la police dans le monospace Chrysler, mort dans la caisse, une statue creuse en bois de la Vierge Marie. Comment le petit Robbie a-t-il pu vivre pendant six ans, dans le New-Jersey, au service d'un tel individu ? Oublier son passé, rester invisible, ne pas décevoir son Daddy Love, ne pas être puni... La romancière explore les liens complexe qui unissent la jeune victime à son bourreau[14].
Un prédateur sexuel et tueur en série, surnommé Babysitter, assassine des enfants après les avoir enlevés et torturés pendant plusieurs jours. Un couple, Hannah et Wes Jarrett, à l'existence paisible et confortable, un «rêve américain» en quelque sorte, se pense à l'abri des faits et gestes de ce tueur. Mais Hannah recherche l'aventure dans les bras d'un mystérieux amant. Frissons, malaise et frayeurs[15].
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.