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utilisation de produits cosmétiques pour l'embellissement ou la modification des traits du visage De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le maquillage est l'utilisation de produits cosmétiques pour l'embellissement du visage, notamment de sa peau, et la modification des traits du visage et du corps pour la création de personnages au cinéma ou au théâtre.
Le maquillage englobe la beauté, la réalisation de monstres dans le cadre des effets spéciaux, le maquillage artistique et encore la peinture corporelle, appelée aussi body-painting.
Dans les domaines audiovisuels ou de la mode, le maquillage est réalisé par un professionnel, le maquilleur.
Le mot « maquillage » a été introduit dans certaines langues et dans la langue française au XIXe siècle[1],[2].
Dès ses origines, le maquillage est utilisé par tous les genres[3].
Le maquillage, comme les cosmétiques est très anciens, probablement utilisés dès la Préhistoire pour pratiquer des rites chamaniques, des cultes funéraires ou de la fertilité[4].
Dans l'Égypte ancienne, améliorer son apparence relevait aussi d'un sens spirituel. Une perruque volumineuse sculptée dans de la cire d'abeille exprimait par exemple un symbole très fort, qui reliait son porteur à Hathor, la déesse des festivités et de l'amour. Les fards à paupières verts (wadju) pouvaient invoquer sa protection. Les Égyptiens préféraient se raser le crâne. Les puissants et les riches se faisaient confectionner des perruques en cheveux travaillés pris aux esclaves, qu'ils coiffaient lors des cérémonies. Cette coutume se perpétua, y compris auprès des dynasties blanches (Hyksos, Grecs), après leur accession vers - 1800.
Après la mort, les cosmétiques devaient créer une apparence juvénile et fertile, jugée essentielle pour renaître dans l'au-delà. Utilisé par les deux sexes, le maquillage possédait également des vertus plus terre à terre. Le fard à paupières noir - appelé mesdemet dans l'Antiquité et pour lequel le mot arabe khôl s'emploie aujourd'hui - aurait éloigné les mouches, protégé des rayons aveuglants du soleil et joué un rôle de désinfectant, grâce au sulfure de plomb et au chlore qu'il contenait. Dans le climat très sec de l'Égypte, les huiles et les crèmes, souvent parfumées, hydrataient la peau. De nombreux traitements antirides existaient aussi. Les femmes portaient également des cônes de graisse parfumée[5]. Pour certaines cérémonies, les femmes accentuaient leurs veines avec une poudre bleutée. Elles se maquillaient parfois les mamelons en or et les ongles avec du rouge ou de l'orangé grâce au henné. Les joues sont maquillées avec de la vase rouge et les lèvres avec du carmin.
Les caravanes qui acheminent les épices et la soie en Europe, introduisent les cosmétiques et le maquillage en Grèce (il ne se développe vraiment qu'à partir du IIIe siècle, étant auparavant plutôt un attribut des courtisanes) et dans l'Empire romain (ainsi Néron et Poppée se maquillent avec les mêmes produits au Ier siècle[6]) : le khôl est parfois remplacé par un fard à base de safran, d'antimoine, du liège brûlé, de suie ou de cendres, les joues sont rosies par de la mûre ou de la ronce écrasée, de l'orcanette voire du cinabre[7]. Beaucoup de produits de l'époque à base de métaux (plomb, mercure) étaient toxiques, détruisant l'apparence de la peau et provoquant un vieillissement prématuré de cette dernière. Des traités de cosmétique sont écrits à cette époque : L'art d'aimer, Les remèdes de l'amour, Les produits de beauté pour le visage de la femme d'Ovide, traité aujourd'hui perdu d'Aspasie. Cette activité qui visait à atteindre un idéal de beauté était sujette à des controverses religieuses et philosophiques dès l'époque grecque[6].
C'est au retour des croisés que le maquillage se répand en Europe du Nord où il n'était utilisé que pour les peintures rituelles. Dès le XIIIe siècle, les nobles usent de fond de teint, de teinture à cheveux et de parfum. Au XVIe siècle, les femmes se poudrent à la céruse et à l'ocre rouge et se colorient les lèvres avec un mélange de teinture de cochenille[6]. Les yeux, contrairement à la période antique, ne sont jamais maquillés pour ne pas trahir ces « miroirs de l'âme »[8].
Dès le XVIIe siècle, le maquillage est utilisé dans toutes les classes sociales, les classes les plus aisées utilisant par préciosité des fards à base de poudre d'or, d'argent, de pierres précieuses. Les manuels de civilité aux XVIe et XVIIe siècles recommandent de ne pas ouvrir la bouche, symbole d'oralité et d'animalité, aux dents gâtées depuis l'introduction du sucre en Occident. Ainsi, le maquillage omet la bouche en ces siècles[6]. Les fards à base de substances métalliques, empruntés aux arts de la peinture et de la miniature, continuent à être très toxiques : « sublimé de mercure » au XVIe siècle, céruse, bismuth et étain de glace pour les fards blancs, sulfure de mercure (cinabre, vermillon de mercure) ou minium pour les fards rouges à partir du XVIIe siècle[9]. Le teint des aristocrates est toujours recouvert d'impressionnantes couches de poudre à base de blanc de céruse, rehaussé par du fard à joue. Ils se font dessiner, avec une poudre minérale (le bleu de cobalt) un réseau de veines sur leurs tempes ou leurs cous, pour montrer leur appartenance à la noblesse de « sang bleu » qui serait ainsi visible extérieurement[10]. Jusqu'au début du XIXe siècle, les cosmétiques contiennent du plomb, dangereux pour la santé.
Le maquillage moderne a été popularisé par le cinéma dans les années 1920[6].
Les produits modernes sont testés en laboratoires et fabriqués avec des produits neutres comme le talc, le kaolin, l'amidon de riz, auxquels sont ajoutés des huiles et des colorants de synthèse[6]. Les progrès de la recherche en cosmétologie ont permis de développer des produits de maquillage et de soins pour le visage sans risques pour la santé ni la peau.
Certains produits sont utilisés plus fréquemment que d'autres car ils composent des codes sociétaires concernant les femmes. Les plus courants sont le vernis à ongles ; l'anti-cerne ; l'autobronzant ; le ligneur (dit eye liner) ; le fard comprenant le fard à joues (dit le blush), le fard à paupières (dit ombre à paupières), le fard à cils (semblable au mascara), le fard à lèvres (dit le rouge à lèvres) ; le fond de teint ; le khôl (crayon conçu pour l'intérieur de l'œil); le crayon pour les yeux; le mascara ; la poudre ; le gloss (dit le brillant à lèvres) ; le rimmel ; sans oublier le démaquillant.
Les hommes peuvent aussi les utiliser ; ils passent outre des stéréotypes. Tous font partie d’un ensemble utilisé le plus souvent par les femmes pour se rendre superficiellement en beauté sans intention artistique. Mais de nos jours, il est fréquent de voir un homme avec du maquillage. Ce monde évolue et les stéréotypes aussi.
Un maquillage permanent est une dermopigmentation des premières couches de la peau réalisée par tatouage afin de simuler un maquillage avec des cosmétiques. Cette pigmentation a la particularité d'être pérenne : elle se maintient plusieurs années, allant de 3 à 10 ans en fonction de l’âge, la peau et les soins que reçoit la peau.
Cette technique est souvent utilisée pour pigmenter les zones suivantes : sourcils, yeux (trait noir au-dessus de l’œil), lèvres et les joues (afin de masquer ou au contraire créer des taches de rousseur). Le maquillage permanent peut également être utilisé dans certains cas pour masquer des cicatrices, on parle alors de maquillage permanent esthétique.
Le maquillage permanent est une technique de tatouage par « effraction cutanée »[11].
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