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peintre français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Maurice Chabas est un peintre symboliste français, né le à Nantes, et mort le à Versailles.
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Maurice Frédéric Marie Athanase Chabas |
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Germaine Chanteaud-Chabas (d) |
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Archives conservées par |
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 1916-1920, 5 pièces, -)[1] |
Portrait du père de l'artiste (d) |
Maurice Chabas, troisième des quatre enfants de Charles Oscar Chabas et de son épouse née Marguerite Ferrus, naît au 1, rue de la Casserie à Nantes dans une famille de commerçants drapiers cultivés ; son père, peintre amateur, encourage la vocation artistique de ses deux fils Maurice et Paul, tandis que leur frère aîné, Charles, reprendra l'affaire de commerce familial, le magasin à l'enseigne Le Rat goutteux situé dans le quartier du Bouffay, à l'angle du cours des 50-Otages et de la rue de la Barillerie[2]. Maurice effectue ses études secondaires au lycée Georges-Clemenceau, puis est élève d'Alexandre-Jacques Chantron à l'Académie des Beaux-arts de Nantes avant son service militaire dans un régiment de zouaves à Chalon-sur-Saône[3].
En 1883, Maurice et Paul s'inscrivent à l'Académie Julian à Paris, où ils ont pour enseignants le professeur en titre Tony Robert-Fleury (1837-1911) ainsi que William Bouguereau (1825-1905), Gustave Boulanger (1824-1888), Jules Lefebvre (1836-1911) et, entre autres, Jules Adler (1865-1952) pour condisciple.
Peintre de chevalet et d'art monumental, Maurice Chabas est un artiste prolifique. Il débute au Salon des artistes français de 1885 où il présentera ses œuvres jusqu'en 1913. Il y découvre Pierre Puvis de Chavannes qui l'influencera par son style et ses sujets. Il expose aussi au Salon des Amis des beaux-arts de Nantes de 1890 à 1907, et à divers salons d'inspiration chrétienne.
Artiste sensible et mystique, il adhère aux pensées développées par Joséphin Peladan et participe à tous les Salons de la Rose-Croix de 1892[4] à 1897. Il y rencontre Alphonse Osbert, membre du groupe des Inquiets (plus tard appelé l'Éclectique) qui y expose en 1894 et dont certaines œuvres lui sont proches par l'inspiration et la technique[5]. Ses peintures symbolistes se parent de titres aux noms évocateurs d'un idéal mystique qu'il pense être nécessaire à l'être humain : Celsa (Phase extatique) ou Mélété (Mélodie du soir-sensation de calme et de recueillement). Sa notoriété s’étend et, dès 1895, son œuvre est l'objet d'une exposition à la galerie des Arts réunis, avenue de l'Opéra à Paris. Le divisionnisme lui fait adopter un style moins classique pour ses paysages de rêve et ses ciels éthérés. Parallèlement, il réalise de nombreux décors comme celui de la mairie de Montrouge en 1884, et de la mairie 14e arrondissement de Paris en 1889.
En 1895, il obtient la commande de la décoration du buffet de la gare de Lyon-Perrache avec quatre grandes toiles marouflées représentant des Allégories à la gloire de la soierie lyonnaise[6].
En 1898, il remporte le concours ouvert pour la décoration de la salle des mariages de la mairie de Vincennes. Il y réalise un ensemble de sept toiles marouflées en 1902[7]. Il demeure alors au no 3 rue Joseph-Bara à Paris.
À partir de 1900, il s'installe au no 3 villa Sainte-Foy à Neuilly-sur-Seine, où son atelier devient un salon où se retrouvent l'écrivain Léon Bloy (lequel s'installera en 1911 à Bourg-la-Reine), Lucien Lévy-Bruhl, le père Antonin Sertillanges (1863-1948), alors secrétaire de la Revue biblique après en avoir été le censeur, l'astronome Camille Flammarion, passionné de spiritisme, l'écrivain Maurice Maeterlinck, le professeur de médecine Charles Richet, Joséphin Peladan, fondateur du Salon de la Rose-Croix. René Guénon, Édouard Schuré et autres confrères du groupe fréquentent également son atelier[8].
La même année, il réalise la toile de Marseille pour la grande salle du restaurant Le Train bleu de la gare de Lyon à Paris.
En 1915, il fait la connaissance en Belgique de Gabrielle Castelot, née à Anvers en 1888, mère de deux garçons, André Castelot (né en 1911), qui deviendra un historien de renommée, et Jacques Castelot (né en 1914), qui sera comédien. De cette union naîtra plus tard une fille, Germaine Chanteaud-Chabas, qui sera également férue d'astronomie.
La déclaration de la Première Guerre mondiale les force à quitter la Belgique pour se réfugier en Angleterre, puis ils rentrent en France au cours du dernier trimestre de l'année 1914 et résident au no 42 rue de Lubeck à Paris. Maurice Chabas s'oriente dès lors vers une simplification stylistique, soumise à une pensée spirituelle et cosmique qui aboutit vers 1920 à une abstraction totale, dont il présentera les travaux à Nantes en 1925, ainsi qu'à la galerie Devambez en 1913, laquelle édite un recueil de lithographies accompagné d'un texte du peintre, Vers l’Amour suprême, destiné à élever les âmes et les aimanter vers les états supérieurs de la « vie universelle ».
Il participe aux Salons et aux Expositions universelles de Paris en 1900 et de Bruxelles en 1910. En , il reçoit Judith Gautier dans son atelier de Neuilly-sur-Seine, celle-ci étant la seule femme peintre à avoir obtenu une dérogation pour exposer au Salon de la Rose-Croix ; leurs entretiens sont d'ordre spirituel. En 1918, il vient vivre au 8, avenue Saint-Philibert à Paris et y résidera jusqu'en 1925, année où il s'installera définitivement au 3, rue de la Paroisse à Versailles[3].
En 1923, il est un des cofondateurs du Salon des Tuileries avec, entre autres, Bessie Ellen Davidson et Charles Dufresne, et participe le au déjeuner organisé par Ambroise Vollard pour remettre le premier et unique prix littéraire des peintres, dit prix des Peintres : parmi les membres du jury se trouvent Louise Hervieu, Jacqueline Marval, Marie Laurencin, Albert Besnard, Georges Besson, Pierre Bonnard, Antoine Bourdelle, Marc Chagall, Maurice Denis, André Derain, Jean-Louis Forain, Henri Gervex, Albert Laprade, Henri Matisse, Pablo Picasso, Georges Rouault, Rousse[Lequel ?], Sem, Paul Signac, Kees Van Dongen, Maurice Vlaminck et Édouard Vuillard, et le lauréat en est Paul Valéry.
Il devient membre du Salon d'automne, ainsi que de la Société idéaliste et de la Société moderne, et expose au Carnegie Institute of Pittsburgh. Il restera fidèle à un spiritualisme exalté qu'il défend encore en 1935 dans une lettre au directeur des Beaux-arts[9] : « L'Humanité actuelle a besoin d'un idéal supérieur. Nous ne pouvons plus vivre dans le déséquilibre créant la dysharmonie qui mène à la destruction et à la mort. Il faut l'Esprit pour donner la vie à la matière et aux œuvres. »[10]. Son ami Alphonse de Chateaubriant lui écrit la préface de son ouvrage Sur les Routes du Lot qu'il a entrepris en 1935 à la demande d'un autre ami, l'écrivain Anatole de Monzie (1876-1947), sénateur et député du Lot, ancien ministre. En 1937 meurt Paul, son frère cadet. Bien que vivant modestement, il renâcle à se séparer de ses toiles. C'est dans ces années-là qu'il fait la connaissance de Jean Marchand, dit « Mercator », avec lequel il aura des entretiens d'ordre spirituel.
Sur la fin de sa vie, il ne peint plus pratiquement que des sujets religieux dans une grande luminosité vaporeuse qui tend vers l'abstraction. Il ne voit pratiquement plus personne et vit replié loin des siens, et s'éteint ainsi le chez lui à Versailles.
Le sculpteur Jacques Louis Robert Villeneuve a modelé son portrait en buste de bronze, acquis en 1917 (Paris, Archives nationales)[11]. Myriam Reiss-de-Palma a réalisé le catalogue raisonné de l'artiste, où elle recense 903 numéros, dont 873 sont illustrés dans son ouvrage.
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