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personnalité politique française (1920-2017) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Michel Durafour, né le à Saint-Étienne (Loire) et mort le dans la même ville[2],[3], est un homme politique et écrivain français.
Michel Durafour | |
Fonctions | |
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Ministre d'État[N 1] Ministre de la Fonction publique et des Réformes administratives | |
– (3 ans et 3 jours) |
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Président | François Mitterrand |
Premier ministre | Michel Rocard |
Gouvernement | Rocard I et II |
Prédécesseur | Hervé de Charette (Fonction publique, ministre délégué) Camille Cabana (Réforme administrative, ministre délégué) |
Successeur | Jean-Pierre Soisson |
Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l'Économie, des Finances et du Budget | |
– (7 mois et 3 jours) |
|
Président | Valéry Giscard d'Estaing |
Premier ministre | Raymond Barre |
Gouvernement | Barre I |
Prédécesseur | Jean-Pierre Fourcade (ministre) |
Successeur | Robert Boulin |
Ministre du Travail | |
– (2 ans, 2 mois et 28 jours) |
|
Président | Valéry Giscard d'Estaing |
Premier ministre | Jacques Chirac |
Gouvernement | Chirac I |
Prédécesseur | Georges Gorse |
Successeur | Christian Beullac |
Sénateur français | |
– (4 ans, 8 mois et 18 jours) |
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Élection | 25 septembre 1983 |
Circonscription | Loire |
Groupe politique | Gauche démocratique |
– (1 an, 6 mois et 8 jours) |
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Élection | 26 septembre 1965 |
Circonscription | Loire |
Groupe politique | Gauche démocratique |
Député français | |
– (3 ans, 1 mois et 19 jours) |
|
Élection | 19 mars 1978 |
Circonscription | 1re de la Loire |
Législature | VIe (Cinquième République) |
Groupe politique | UDF |
Prédécesseur | Pierre-Roger Gaussin |
Successeur | Paul Chomat |
– (6 ans, 10 mois et 24 jours) |
|
Élection | 12 mars 1967 |
Réélection | 30 juin 1968 11 mars 1973 |
Circonscription | 1re de la Loire |
Législature | IIIe, IVe et Ve (Cinquième République) |
Groupe politique | PDM (1967-1973) RDS (1973-1974) |
Prédécesseur | Bernard Muller |
Successeur | Pierre-Roger Gaussin |
Président du conseil régional de Rhône-Alpes | |
– (11 mois et 9 jours) |
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Prédécesseur | Paul Ribeyre |
Successeur | Charles Béraudier |
Maire de Saint-Étienne | |
[N 2] – (12 ans, 3 mois et 14 jours) |
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Élection | |
Réélection | mars 1965 et mars 1971 |
Prédécesseur | Alexandre de Fraissinette |
Successeur | Joseph Sanguedolce |
Biographie | |
Nom de naissance | Michel André François Jean Durafour [1] |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Saint-Étienne (Loire) |
Date de décès | (à 97 ans) |
Lieu de décès | Saint-Étienne (Loire) |
Nationalité | française |
Parti politique | UDSR (1945-1948) PRRRS (1948-1956) CR (1956-1977) UDF-RAD (1978-1992) MDR (dès 1992) |
Père | Antoine Durafour |
Diplômé de | Faculté de droit de Paris École libre des sciences politiques |
Profession | Journaliste Universitaire Écrivain |
Religion | Catholicisme |
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|
Maires de Saint-Étienne | |
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D'abord membre du Parti républicain, radical et radical-socialiste puis du Parti radical valoisien, il est membre des gouvernements de Jacques Chirac puis de Raymond Barre, entre 1974 et 1977. Il se rapproche en 1988 de la gauche en entrant au gouvernement de Michel Rocard et devenant ainsi une personnalité symbolique de l'ouverture.
Il est maire de Saint-Étienne de 1964 à 1977, sénateur de la Loire de 1965 à 1967, puis député de la 1re circonscription de la Loire de 1967 à 1981, de nouveau sénateur de la Loire de 1983 à 1988 et brièvement président du conseil régional de Rhône-Alpes de 1980 à 1981.
Michel Durafour est également écrivain sous son patronyme et sous les pseudonymes de Pierre Jardin, Cécil Viborg et Rémi Sibel[4].
Michel Durafour est le fils d'Antoine Durafour (1876-1932), avocat, homme politique et d'Olga Gaillard (1899-1992), d'origine suisse. Il est le filleul laïc d'Aristide Briand (1862-1932), homme politique et prix Nobel de la paix en 1926[5].
Michel Durafour est élève au lycée Claude-Fauriel de Saint-Étienne[6] puis diplômé de la faculté de droit de Paris[7] et de l'École libre des sciences politiques[8]. En 1939, au début de la Seconde Guerre mondiale, il s'engage dans l'armée et effectue son service militaire à Poitiers.
Michel Durafour est démobilisé en 1940 après la défaite et en 1941, il achève ses études à l'École libre des sciences politiques (section Diplomatie, promotion 1941) alors installée à Lyon.
Michel Durafour est marié à Maryse Forissier, sa quatrième épouse depuis 1973[9],[10]. Il est père de deux enfants : Estelle Durafour (épouse Metton) et Jean-Michel Durafour, philosophe et théoricien des images et du cinéma[7].
En , il entre comme chargé de mission au cabinet du ministre de l'Information. Il exerce cette responsabilité jusqu'en , successivement auprès de Pierre-Henri Teitgen, Jacques Soustelle et André Malraux. Michel Durafour est ensuite journaliste dans différents organes de presse.
Il rejoint tout d'abord l'Union démocratique et socialiste de la Résistance (UDSR) avant d'en être exclu en 1948 par Eugène Claudius-Petit. Il devient alors membre du Parti radical-socialiste.
Adjoint au maire de Saint-Étienne de 1947 à 1964 puis maire de cette ville de 1964 à 1977, il prend ainsi la suite de son père, Antoine Durafour. À cette date, les électeurs lui reprochant un manque de présence locale[11], il est battu aux élections municipales de 1977 par le communiste Joseph Sanguedolce. Très attaché au développement de la culture à l'échelle locale, alors adjoint à la mairie de Saint-Étienne, il décide de créer systématiquement un adjoint délégué à la culture. Cette initiative pionnière dans les années 1960 sera suivie ensuite par d'autres villes.
Sénateur de la Loire (Centre républicain) de 1965 à 1967, il est député de ce département de 1967 à 1974.
Président du groupe des réformateurs démocrates sociaux de l'Assemblée nationale de 1973 à 1974, il remplit les fonctions de ministre du Travail de 1974 à 1976 puis de ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l'Économie, des Finances et du Budget de 1976 à 1977. Il laisse alors son siège de député à son suppléant, Pierre-Roger Gaussin. Le , il signe avec le premier ministre Jacques Chirac, le décret autorisant le regroupement familial ouvrant ainsi la voie à l'immigration de masse.
Lors des élections législatives de 1978, il est réélu député de la Loire sous l'étiquette de l'UDF et préside la commission de la production et des échanges de l'Assemblée nationale en 1978. Il est battu en 1981 par le candidat communiste Paul Chomat.
De 1980 à 1981, il préside le conseil régional de Rhône-Alpes et poursuit une carrière universitaire en tant que professeur associé de gestion à l'université Paris-Dauphine, professeur d’université à l'université Jean-Moulin-Lyon-III et conférencier à l'université Panthéon-Sorbonne[7].
Sénateur de la Loire de 1983 à 1988, il est inscrit au groupe de la Gauche démocratique.
Ministre d'État puis ministre de la Fonction publique et des Réformes administratives de 1989 à 1991, il constitue, aux côtés d'autres personnalités d'ouverture, le Mouvement des réformateurs. Après une longue négociation avec les fédérations de fonctionnaires, il conclut avec cinq d'entre elles (FEN, CFDT, FGAF, CFTC et CGC) un accord sur la réforme de la grille de la fonction publique le . Il est conseiller d'État en service extraordinaire de 1992 à 1996.
En 1988, il lance un appel public à « exterminer le Front national »[12], Jean-Marie Le Pen lui réplique le en déclarant « M. Durafour et Dumoulin, obscur ministre de l'ouverture, dans laquelle il a d'ailleurs immédiatement disparu, a déclaré : "Nous devons nous allier, aux élections municipales, y compris avec le Parti communiste, car le PC, lui, perd des forces tandis que l'extrême droite ne cesse d'en gagner." M. Durafour-crématoire, merci de cet aveu ! ». Poursuivi pour « injure publique envers un ministre », le président du Front national est condamné en première instance à 10 000 ₣ d'amende, le [13], puis relaxé par la cour d'appel de Versailles le [14]. L'arrêt est cassé le de la même année[15] ; Le Pen est de nouveau condamné à 10 000 ₣ d'amende par la cour d'appel de Paris, le [16],[12], condamnation définitive, la Cour de cassation ayant rejeté son pourvoi, le de la même année. Cette affaire conduit également à l'exclusion du FN de François Bachelot, Pascal Arrighi et Yann Piat après qu'ils ont « exprimé leur désaccord avec ce « calembour » »[17].
Lors de l'élection présidentielle de 2007, il reprend des activités politiques en prenant la tête du comité de soutien de Ségolène Royal dans la Loire.
Michel Durafour et sa femme étaient des amis proches de Simone Veil[18].
Dans les années 1950, il publie quelques romans. Il a été par la suite auteur de nombreux romans policiers et romans d'espionnage dans un style humoristique qui rappelle celui de Charles Exbrayat, notamment sous le pseudonyme de Pierre Jardin. En 1963, il remporte le prix du roman d'aventures pour Agnès et les vilains Messieurs. Sous son nom, il a également signé à partir des années 1980 des thrillers et des romans policiers historiques.
Il meurt le à l'âge de 97 ans, entouré par sa femme et ses enfants[19], il était hospitalisé depuis six mois[2],[20],[21],[22],[23],[24].
Les obsèques de Michel Durafour ont été célébrées par Mgr Sylvain Bataille le en la cathédrale Saint-Charles-Borromée de Saint-Étienne en présence notamment de Gaël Perdriau, Maurice Vincent, Régis Juanico, Jean-Michel Mis et Roland Romeyer[25],[26],[27],[28].
Il est inhumé au cimetière du Crêt-de-Roc à Saint-Étienne[28].
Une minute d'applaudissements a lieu en son hommage au stade Geoffroy-Guichard lors du match ASSE-OGC Nice du [29],[30].
En , le conseil municipal de Saint-Étienne décide que le campus de Tréfilerie sera renommé à son nom[31].
Période | Fonction | Gouvernement |
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du au | Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l'Économie, des Finances et du Budget | Barre I |
du au | Ministre du Travail | Chirac I |
du au | Ministre d'État (à partir du ) Ministre de la Fonction publique et des Réformes administratives |
Rocard I Rocard II |
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