Philippe Berthet
dessinateur de bandes dessinées De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Philippe Berthet, né le à Thorigny-sur-Marne (Seine-et-Marne), est un auteur de bande dessinée franco-belge. Principalement connu pour ses représentations féminines toujours très glamour.
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Philippe Berthet, après des études où il passe son bac[1] au lycée français de Bruxelles, s’initie à la bande dessinée à Bruxelles, dès [2], en suivant les cours d’Eddy Paape[3] à l’Académie de Saint-Gilles et ceux de Claude Renard[2] à l’atelier bande dessinée de l'école des Arts graphiques de l'Institut Saint-Luc[Note 1],[2] pendant trois ans[4]. En , il s'installe en atelier avec ses amis de Saint-Luc qui sont Antonio Cossu, Andreas et Philippe Foerster[5]. Ensemble en , ils font le tour des rédactions de (À suivre), Pilote et Métal hurlant sans réussir à s'y faire publier[6]. En , sa signature est présente dans le no 1 de la revue Le 9ème Rêve[7]. Il publie, grâce au contact de Cossu[6], dans Curiosity Magazine[Note 2],[1], Aïe le temps de trois numéros[1],[8] puis dans la revue Spatial des éditions Michel Deligne[1].
C'est grâce son ami Andrieu, avec lequel il a fait ses études, qui lui propose son scénario et qui connaît Alain De Kuyssche[6], rédacteur en chef de Spirou[9], que ce dernier accepte le projet sans voir quoi que ce soit[6]. La seule contrainte qui leur est imposée est d'oublier qu'ils travaillent pour Spirou[6]. Berthet ne doit pas se retenir graphiquement[6]. Ils commencent à publier une histoire longue, intitulée Couleur Café[1], dans en . Cette première œuvre, éditée en album par les éditions Dupuis, raconte une enquête de Lloyd, un dandy belge durant les années 1920.
En , il entre au magazine Circus[10] et signe les dessins de la série de science-fiction Le Marchand d'idées[1], écrite par Antonio Cossu et éditée par Glénat entre et . En , il publie un court récit intitulé Fille de la plage[11] sur un scénario de Jean-Luc Fromental dans Métal Hurlant n° 88bis[12], Spécial amour d'été.
Berthet change de genre, il aborde le fantastique : il signe les dessins de Hiver 51[13] et Été 60, deux histoires courtes pour Spirou[9] écrites par Andreas[1]. Celles-ci sont regroupées dans un album sorti en octobre 1985, intitulé Mortes Saisons[14]. Son éditeur lui consacrant une collection portée par son nom[14]. Berthet tente ensuite de lancer une série dans le registre du polar : en , il met en images les enquêtes d'Hyppolyte Fynn[15], le Privé d'Hollywood, imaginées par José-Louis Bocquet toujours pour Spirou[9]. L'univers de la série se situe à Los Angeles, durant les années 1940[15]. Trois albums paraissent jusqu'en .
Après quelques infidélités à l'éditeur, il publie dans Le Journal de Spirou, de à , une histoire longue intitulée L'Œil du Chasseur, scénarisé par Philippe Foerster, toujours dans un univers américain ; en , il signe toujours chez Dupuis, La Dame, le cygne et l'ombre, en collaboration avec Dominique David, une anthologie de trois histoires courtes dont l'action se situe à Hollywood.
Dans les années , il poursuit son exploration de l'imaginaire américain, souvent hollywoodien : après un one-shot scénarisé par Tome, Sur la Route de Selma[16] (), un poignant et superbe thriller[17],[18],[19], il signe deux autres one-shots : Halona, un récit qui plonge le lecteur dans l'univers d'un peintre à la double personnalité[1] () et qui voit Berthet se lancer pour la première et dernière fois[Note 3],[6] comme scénariste sur un long récit. En , il met en images Chiens de Prairie ; un western, dur et âpre dont les lettres de Calamity Jane à sa fille accompagnent le long périple mené par un desperado et un enfant muet, mêlant personnages et lieux historiques aux personnages fictifs, écrit par Philippe Foerster et publié par Delcourt.
Parallèlement, il crée la série Pin-Up, avec Yann[Note 4] à l'écriture, et cette fois pour l'éditeur Dargaud. La série suit les aventures de Dottie, à travers des tournants majeurs de l'histoire. Un premier cycle de trois albums publiés entre et se déroule durant la Seconde Guerre mondiale. Un deuxième cycle débute en décembre 1997 avec une prépublication dans BoDoï[20] dans les nos 3, 4, l'album sort seulement en [21] et s'étend durant la guerre froide pour s'achever en 2000. En et en prélude à la publication du tome 5, il répond au questionnaire de Proust[22]. Un troisième et dernier cycle est publié entre et , délocalisant l'action à Las Vegas.
Berthet tente de décliner cette recette de la femme fatale et glamour : toujours avec Yann, il tente de lancer la série de science-fiction Yoni[Note 5], qui ne connaît cependant que 2 albums[23] sortis en ; ils décident donc de proposer une série dérivée de Pin-up, nommée Les Exploits de Poison Ivy, qui ne dure que le temps de trois albums publiés par Dargaud entre et ; finalement, Berthet s'allie au scénariste Fred Duval pour livrer les aventures d'une autre super-espionne évoluant dans des décors futuristes urbains, Nico (2010-2012). .
Le , il participe à la célébration des 50 ans du journal Pilote dans son numéro 69 année érotique[24].
En , il assure le dessin du deuxième tome de la série XIII Mystery[1],[25], sur une histoire écrite par Éric Corbeyran et toujours sur des couleurs de sa compagne, Dominique David[26].
En , retrouve Yann pour un dixième tome de Pin-up, album flashback, puisque son action se situe en , cette fois à Hollywood, le temps d'une rencontre entre Dottie et Alfred Hitchcock lui-même.
Durant les années , il est à la tête d'une série anthologique pour les éditions Dargaud, intitulée Ligne noire. En février , il participe à La Galerie des illustres[27] à l'occasion des 75 ans de Spirou[9]. Le dessinateur se consacre à des héroïnes sexy évoluant dans des univers inspirés par le polar américain, chaque fois imaginés par des auteurs différents : en sort Perico[28],[29], un diptyque scénarisé par Régis Hautière où les auteurs entraînent leurs lecteurs dans le Cuba de 1958, quelques mois avant la révolution castriste[30]. Le est publié Le Crime qui est le tien[31],[32],[33],[34], cette fois sur un scénario de Zidrou ; en , il livre Motorcity[35],[36],[37], un polar nordique écrit par Sylvain Runberg[38]. La même année[39], il reçoit deux prix : le grand prix Diagonale BD[40] et le Grand prix Saint-Michel[41].
En , il revient à un héros masculin pour L'Art de mourir[42], imaginé par le scénariste espagnol Raule.
À la disparition de Philippe Tome, Berthet lui rend hommage dans le Spirou no 4256 du [9].
Le , il publie De l'autre côté de la frontière, un thriller ou encore un western des fifties inspiré d'un épisode de la vie de Georges Simenon sur un scénario de Jean-Luc Fromental[43],[44],[45],[46]. Le [47], il réédite deux œuvres de jeunesse, L'Œil du Chasseur[48] aux Éditions Anspach ainsi que Fin de bail, recueil de cinq histoires courtes du polar noir au fantastique, parues dans diverses publications aux Éditions du Tiroir grâce à projet Ulule[49],[50]. Et toujours le même jour[51], il publie Vanka 1848 premier tome de la trilogie prequel des aventures de Largo Winch intitulée La Fortune des Winczlav[52],[53],[54] sur un scénario de Jean Van Hamme chez Dupuis[2],[55],[56],[57],[58],[59] et dont le tirage est de 160 000 exemplaires[60]. Le , le second tome Tim & Lisa 1910[4],[61] paraît et dont le tirage est de 110 000 exemplaires[62]. La fin de cette trilogie est annoncée avec le titre Danitsa[63].
Philippe Berthet est le compagnon[Note 6] de Dominique David, ils ont une fille Mado[22] Berthet, également illustratrice[64].
Son style se définit selon Gilles Ratier par un si élégant style réaliste proche de la ligne claire et souligne ses cadrages et éclairages très étudiés[2], ce que confirme Patrick Gaumer[65] et que précise Éric Verhoest : « […] son sens du cadrage (d’un bon goût définitif), son esthétique vintage, ses créatures glamour et surtout, son trait partagé entre courbes élégantes, lignes épurées et masses noires mystérieuses[66]. […] Florilège de noir et de blanc tranchés, une stylisation follement esthétique[67] » et quant à Henri Filippini, il souligne son trait élégant et précis[36]. Rodolphe relève quant à lui l'intelligence de ses mises en scène et l'élégance naturelle de son trait[68].
À l'occasion, Philippe Berthet réalise des portfolios, ex-libris, tirés à part, marque-pages, posters, lithographie, sérigraphies, carnets de croquis, cartes ou cartons, puzzles[99] et carnets de croquis, esquisses, travaux publicitaires[100].
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