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poète, romancier, éditeur, critique, essayiste, journaliste, homme de radio français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Philippe Soupault, né le à Chaville et mort le à Paris 16e, est un écrivain, poète et journaliste français, cofondateur du surréalisme.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Marie Ernest Philippe Soupault |
Pseudonyme |
Philippe soupoult |
Nationalité | |
Activité |
poète, écrivain, journaliste |
Père |
Maurice Soupault (d) |
Fratrie |
Robert Soupault (d) |
Conjoints |
Suzanne Pillard (d) (de à ) Marie-Louise Soupault (d) (de à ) Ré Soupault (de à ) |
A travaillé pour | |
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Mouvement | |
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Il est le 3e enfant du docteur Maurice Soupault, gastro-entérologue, médecin des hôpitaux de Paris, riche propriétaire terrien en Beauce, et de Cécile Dancongnée, fille de Victor Léon Dancongnée, célèbre avocat au Conseil d'État dont la famille originaire du Puy-en-Velay avait fait fortune dans la dentelle. La sœur de sa mère, Louise, épouse Fernand Renault, frère aîné de Louis Renault. Philippe Soupault portera un jugement très dur sur son oncle par alliance[1]. Il le décrit dans Le Grand Homme ou Histoire d'un Blanc[2].
Il est également l'oncle d'Olivier Sabouraud et de Brigitte Sabouraud, qui est une auteur-compositrice-interprète de chanson française et la cofondatrice du cabaret L'Écluse.
Il est le père de deux filles : Nicole (1920-1988), de son premier mariage (1918) avec Suzanne Pillard Verneuil (1895-1980), et Christine qui, née de son second mariage (1923) avec Marie-Louise Le Borgne (1894-1955), épousera l'architecte Paul Chemetov.
Avec ses amis André Breton et Louis Aragon, il participe à l'aventure Dada, qu'il considère comme une « table rase nécessaire », pour ensuite se tourner vers le surréalisme, dont il est un des principaux fondateurs avec André Breton. Avec ce dernier, il a en effet écrit le recueil de poésie Les Champs magnétiques en 1919, selon le principe novateur de l'écriture automatique. Ce recueil de poésie peut être considéré comme une des premières œuvres surréalistes, alors que le mouvement ne sera lancé effectivement qu'en 1924 avec le premier Manifeste du surréalisme d'André Breton.
Soupault est exclu du mouvement surréaliste en 1926, avec le motif « trop de littérature », alors que le mouvement surréaliste s'engage dans la cause communiste.
Le , lors de la « fête de la Révolution » à l’ambassade soviétique où se retrouve le Tout-Paris intellectuel, Philippe Soupault fait la rencontre d’une Allemande, Ré Richter (Meta Erna Niemeyer, dite), qui divorça de Hans Richter. Ils se marient en 1937. Ré fait déjà partie du cercle d’artistes parisiens qui évolue autour de Man Ray, Fernand Léger, Elsa Triolet, Max Ernst, Kiki et bien d’autres. Cette ancienne élève du Bauhaus et amie des dadaïstes berlinois, leur fait découvrir l’avant-garde allemande jusque-là peu connue en France. Le couple qu’elle forma avec Philippe Soupault concrétise ce fructueux partage artistique.
Depuis la fin des années 1920, Philippe Soupault était devenu un journaliste français célèbre. Il travaille notamment pour VU, Excelsior ou L’Intransigeant. Il croit au talent de Ré sa future femme qui a étudié l’art et il la convainc donc d’illustrer ses reportages.
Dès 1934, le couple Soupault sillonne le monde, voyageant en Allemagne, en Autriche, en Suède, en Angleterre puis aux États-Unis. Lui écrivant, elle photographiant. Comme il le racontera dans ses entretiens sur France Culture, il rencontra même par hasard dans un ascenseur Hitler et son aide de camp. Il regrettera de ne pas avoir eu un revolver à ce moment-là. De même, il croisa un jour Staline et fut surpris par l'expression cruelle de son visage. Ce jour-là, il le vit boire 24 vodkas dans une réception mais on lui affirma que Staline les jetait discrètement sans les boire. En 1935, ils font ensemble une série de reportages en Norvège, de nouveau en Allemagne, en Tchécoslovaquie, en Angleterre, en Espagne (1936) et enfin en Tunisie. Philippe Soupault est chargé par Léon Blum, alors président du Conseil du Front populaire, de lancer une nouvelle station antifasciste Radio Tunis, qu’il dirige de 1937 à 1940. En 1941, ils voyagent à travers tout le pays à vélo. Ils veulent rencontrer la population, voir de leurs propres yeux la réalité et en faire part : « nous voulions parler au peuple » racontera-t-elle dans un entretien pour Libération en 1994. Pourchassés tant par la police de Vichy que par la dictature nazie – Philippe Soupault est emprisonné durant six mois – ils parviennent, par un heureux concours de circonstances et sans pouvoir rien emporter, à fuir clandestinement hors de Tunisie en , un jour avant que les troupes allemandes de Rommel n’envahissent Tunis. Leur maison de la rue el Karchani sera plusieurs fois pillée. Ils passent par l’Algérie et vont se réfugier sur le continent américain.
Durant l’année 1943, Philippe Soupault est chargé de nombreuses missions en Amérique du Nord, centrale et du Sud, où il travaille à reconstruire le réseau des agences de presse françaises pour le gouvernement de Charles de Gaulle. Ils retrouvent à New York leur groupe d’amis parisiens, Walter Mehring, Man Ray, Fernand Léger, Marcel Breuer, Herbert Bayer, Kurt Weill, Max Ernst. Ré accompagne Philippe dans tous ses voyages. Ils rencontrent Gisèle Freund et Victoria Ocampo en Argentine.
Ils font de nombreux voyages en Amérique du Sud durant l’année 1944 : Mexique, Bolivie, Colombie, Guatemala, Chili, Argentine, Brésil. Ils rentrent aux États-Unis en passant par Haïti, Cuba et un bref séjour à Swarthmore en Pennsylvanie, où Philippe enseigne à l’Université. L’année 1945 marque la séparation du couple Soupault.
Sa poésie est depuis le début très cosmopolite et ouverte aux mouvements d'avant-garde. Soupault fut aussi journaliste, critique, essayiste, producteur à la radio (en compagnie de Paul Gilson) et l'auteur de nombreux romans.
En 1989, Philippe Soupault participe sur France Culture à l'émission consacrée à son poème cinématographique Le Coeur volé dans la série de Jean-Pierre Pagliano "Cinémaquette ou Ecoutez les films que vous ne pouvez pas voir" (première diffusion: 13 novembre 1989).
Il est inhumé au cimetière de Montmartre (17e division)[3].
Il a tout au long de sa vie conservé la pratique, théorisé par le Mouvement surréaliste, des dessins automatiques, en lien avec ses expériences quotidiennes, comme les dessins de " souvenirs de cauchemars" des années 1985 et 86.
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