Loading AI tools
compositeur italien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Giuseppe Saverio Raffaele Mercadante, né le à Altamura dans la province de Bari, dans la région des Pouilles et mort le à Naples, est un compositeur italien.
Maître de chapelle Dôme de Novare | |
---|---|
à partir de |
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité |
italienne ( - |
Activités |
Maîtres | |
---|---|
Élève | |
Genre artistique |
Virginia (d), Elisa e Claudio (d), Il giuramento |
Né près de Bari, dans les Pouilles, Mercadante est l'enfant illégitime d'un veuf et de sa gouvernante[1]. Il entre en 1808 au Conservatoire de Naples grâce à un faux certificat de baptême daté de 1797 et étudie sous la direction de Giovanni Furno et Giacomo Tritto[2], puis de Niccolò Zingarelli.
Chargé d'un orchestre d'étudiants, il compose de nombreuses œuvres instrumentales pour cette formation, suscitant l'enthousiasme de Rossini, qui avait assisté à l'un de ses concerts. Après avoir donné trois ballets au Teatro San Carlo de Naples, il y crée en 1819 son premier opéra, L'apoteosi d'Ercole, qui bénéficie d'une distribution prestigieuse réunissant Colbran, Pisaroni, David et Nozzari, et il connaît un grand succès avec sa deuxième œuvre, Violenza e Constanza (1820).
Quatre autres opéras suivent, créés à Naples mais aussi à Rome et à Bologne (Maria Stuarda, 1821), avant un triomphe à la Scala de Milan avec Elisa e Claudio (1821). La production de cette œuvre à Vienne lui vaut d'être convié à donner trois opéras au Kärntnertortheater, parmi lesquels Doralice (1824) qu'admirait Hegel. Parallèlement, il donne de nombreux opéras aux théâtres italiens, comme Amleto à la Scala de Milan en 1822 ou Caritea, regina di Spagna à la Fenice de Venise en 1826.
La testa di bronzo, donné à Lisbonne en 1827 lui vaut une invitation à séjourner dans la péninsule Ibérique où il donne Gabriella di Vergy à Lisbonne l'année suivante et Francesca da Rimini aurait dû être donné à Madrid en 1831 mais le projet échoue[3]. Quand il revient en Italie, il doit affronter la concurrence de Bellini et de Donizetti, du second en particulier qui, triomphant à Naples, l'écarte du San Carlo après Zaira en 1831. En 1833, il obtient un poste de maître de chapelle de la cathédrale de Novare, en Piémont, où il réside jusqu'en 1840.
Il continue à composer des opéras et remporte un succès à Turin avec I normanni a Parigi (1832), suivi dans la même ville par Francesca Donato (1835) et donne successivement six opéras à la Scala parmi lesquels Ismalia (1832), Il conte d'Essex (1833) et La gioventù d'Enrico V (1834), sans oublier Venise où il donna Emma d'Antiochia (1834).
À l'invitation de Rossini, il se rendit à Paris et donna I briganti au Théâtre italien (1836), qui fut un échec malgré une distribution réunissant Grisi, Rubini, Tamburini et Lablache. Durant son séjour à Paris, il se familiarisa avec le grand opéra à la française, assistant notamment à des représentations de La Juive d'Halévy et d'ouvrages de Meyerbeer, qui l'amenèrent à infléchir son propre style pour tendre à davantage d'intensité dramatique.
De retour en Italie, il triompha à la Scala avec Il giuramento (Le Serment) en 1837, l'un de ses opéras les plus connus. En 1838, il fut préféré à Donizetti pour diriger le conservatoire de Naples, poste qu'il occupa effectivement à partir de 1840. Cet événement précipita le départ de Donizetti pour Paris. À ce moment, Bellini était mort depuis trois ans, et Mercadante régna alors en maître incontesté sur l'opéra italien. Dans La Chartreuse de Parme (1839) Stendhal parle d'un homme "chantant un air délicieux de Mercadante, alors à la mode en Lombardie" (chapitre IX).
Invité à nouveau au San Carlo (Elena da Feltre, 1839), il obtint la même année son plus grand succès avec Il bravo à la Scala. Mais, il subissait la concurrence de Giovanni Pacini (Saffò, 1840) ; surtout, s'allumait déjà l'étoile montante de Giuseppe Verdi (son Nabucco est de 1842) qui ne devait pas tarder à éclipser celle de Mercadante. Certains des opéras qu'il donna encore eurent du succès (Orazi e Curiazi, 1846) mais la plupart peinaient à susciter l'enthousiasme de jadis, tandis que ses ouvrages plus anciens tombaient progressivement dans l'oubli.
Quand il eut atteint la soixantaine, sa vue commença à baisser fortement et il devint à peu près complètement aveugle à partir de 1863. Il ne mourut qu'à la fin de 1870, entouré du respect général mais considéré comme appartenant à un monde révolu. En dépit de quelques productions occasionnelles, la plupart de ses opéras quittèrent alors le répertoire.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.