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Alfred Hubert
peintre, sculpteur, illustrateur et officier belge De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Alfred Hubert, né à Liège le et mort à Saint-Josse-ten-Noode le , est un artiste peintre, dessinateur, illustrateur, sculpteur, aquafortiste, aquarelliste et officier belge.
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Biographie
Résumé
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Famille
Alfred (Dieudonné François Alfred) Hubert, né rue du Vertbois no 342 à Liège le , est le fils de François Hubert (1797-1881), employé au cadastre, et de Marguerite Voué (1788-1881)[1].
Formation
Après d'excellentes études latines ― car son père le destinait à la carrière du droit ― et après avoir suivi aussi assez longtemps, par simple goût et en amateur, le soir seulement, les cours de dessin de l'Académie royale des beaux-arts de Liège, Alfred Hubert change soudainement ses projets et renonce à devenir avocat. En 1850, il s'engage comme simple soldat au 3e régiment d'artillerie[2].
Carrière


C'est par le dessin, qu'Alfred Hubert débute dans la carrière artistique. Il apprend la peinture plus tard, en autodidacte, par instinct, sans aucun maître, tout doucement et par transition insensible entre le langage purement graphique et le langage coloré. Étant encore simple maréchal de logis et se souvenant de ces lointaines tentatives de jeunesse qui poussent tant d'enfants à s'amuser avec une boîte à couleurs, il avait essayé un jour de colorier un grand dessin. Puis, ayant réussi, il avait élargi, progressivement, le domaine de son nouveau talent et brossé divers petits panneaux[2].
C'est seulement en 1867, et alors qu'il s'était déjà fait connaître en illustrant plusieurs ouvrages nationaux comme Histoire d'un conscrit de 1813 d'Erckmann-Chatrian, en 1864, qu'Alfred Hubert expose son premier tableau sérieux peint à l'huile : Un Campement de Bohémiens. Le succès réel de ce début engage l'artiste à persévérer, et bientôt il signe successivement les diverses œuvres picturales qui jalonnent son évolution picturale : L'Artillerie au repos (1872), le suggestif et dramatique Soir de bataille (1874) , le Cuirassier blessé ( 1878), et Le Maréchal-ferrant (1880)[3].
En 1883, il effectue un voyage en Espagne et au Maroc et s'inspire des sites visités dans Un Campement au Maroc (1883) et un Marché à Tanger (1884). Il exécute ensuite de grandes toiles capitales : L'Artillerie à cheval (1885), Les Cuirassiers à Waterloo (1886) et le tableau mouvementé intitulé : En avant, en batterie (1893)[3]. Il est membre de la Société royale belge des aquarellistes[4].
Professeur de dessin retraité de l'École royale militaire depuis quelques années, Alfred Hubert, célibataire, meurt chez lui, rue Verte no 36 à Saint-Josse-ten-Noode, le , à l'âge de 72 ans[4].
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Œuvres
Résumé
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Caractéristiques



Les divers travaux du peintre alternent avec une avalanche de croquis pittoresques, de dessins nerveux et d'aquarelles légères saisis tous au vol de l'impression dans les différents centres où l'officier a vécu, notamment à Anvers et surtout à Lillo et au Liefkenshoek, où Alfred Hubert a longtemps commandé le fort d'observation. C'est de cette dernière station que naissent certains sujets de genre, exposés à Gand en 1873, notamment Les Paysans chargeant une charrette de foin que l'on admire au Cercle artistique d'Anvers, Le matin à Lillo et Le coup de collier[3].
Sa facture picturale le rapproche de l'École de Calmpthout, centre géographique et spirituel d'une colonie de peintres paysagistes établis dans cette région[5]. Il excelle dans le sens du mouvement, et surtout du mouvement collectif des troupes : charges de cavalerie, batteries d'artillerie montées tournant au triple galop d'un accent très juste et d'un sentiment pénétré[4].
Cependant, bien avant cette date, Alfred Hubert s'était déjà fait connaître par une importante série d'illustrations dans lesquelles il avait nettement traduit son talent vraiment solide de dessinateur habile. Il avait commencé par illustrer Le Conscrit de 1813 d'Erckmann-Chatrian. Plus tard, en collaboration avec Louis Artan, Charles de Groux, Gustave Joseph Biot, Hippolyte Boulenger et Félicien Rops, il exécute une intéressante série d'eaux-fortes et de dessins variés pour La Légende d'Ulenspiegel de Charles De Coster édité à Paris, en 1869[3].
Edmond Louis De Taye écrit en 1894 : « C'est d'ailleurs plutôt comme simple dessinateur ou illustrateur que comme peintre ou coloriste, que le talent d'Alfred Hubert passera à la postérité en creusant un sillon très net dans l'évolution générale de l'art en Belgique, depuis 1850. C'est évidemment la hantise du cheval qui domine partout dans ce milieu. Alfred Hubert et Léon Abry sont d'ailleurs, pour ainsi dire, les deux seuls artistes qui, actuellement, sont encore à même d'interpréter en Belgique les formes nerveuses des chevaux. Mais si Abry excelle à traduire la finesse nerveuse et aristocratique du cheval de selle, du cheval superbe piaffant ou caracolant, Hubert, lui, sensible principalement au pittoresque rustique et à la ligne de caractère, exprime de préférence les formes trapues de l'Ardennais à la forte encolure, de l'Ardennais aux membres solides et au poil rude. Le soldat et sa monture, voilà donc les deux foyers principaux qui alimentent le travail d'Alfred Hubert[6]. »
Son atelier renferme ses aquarelles, dessins et simples croquis enlevés en deux ou trois coups de crayon : barques de cabotage mollement balancées sur les flots lourds de l'Escaut, débarcadère animé par le va-et-vient des chaloupes, barques de pêche luttant contre le mauvais vent, types de paysans caractéristiques de la Campine[7].
C'est également en sa qualité de dessinateur qu'il a été en relations avec la plupart des caricaturistes et des illustrateurs célèbres belges et étrangers. Ainsi, il a connu Félicien Rops avec lequel il a travaillé plus d'une fois dans une intimité toute cordiale. D'autre part, le caricaturiste liégeois Draner qui signe ses spirituels dessins de la revue Le Charivari, lui a souvent demandé conseil. Plusieurs éditeurs lui ont aussi proposé de publier ses alertes études de types militaires belges. Camille Lemonnier estime que les dessins d'Alfred Hubert reflètent « l'esprit mis au service du crayon[8]. »
Alfred Hubert réalise aussi quelques sculptures, après avoir appris cet art auprès de Léon Mignon : Un petit Cavalier marocain, une Étude de Chameau, Un cheval de halage et le minuscule portrait de Rachel, la légendaire vieille jument noire du major.[6],[5].
Collections muséales
Les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, le Musée des Beaux-Arts de Liège, le musée d'Ixelles, le Rijksmuseum Amsterdam, le Musée d'Art Ateneum à Helsinki et la New York Public Library conservent des œuvres d'Alfred Hubert[5].
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Distinctions
Chevalier de l'ordre de Léopold ()[9].
Officier de l'ordre de Léopold[9].
Chevalier de l'ordre de la Couronne de fer d'Autriche[9].
Chevalier de l'ordre du Médjidié[9].
Références
Voir aussi
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