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Bricquebec

ancienne commune française du département de la Manche De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Bricquebec est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Bricquebec-en-Cotentin[1].

Faits en bref Administration, Pays ...

Elle est peuplée de 4 121 habitants[Note 1].

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Géographie

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Localisation

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Les hivers relativement doux caractéristiques d'un climat océanique permettent la culture de palmiers ou de camélias.

La ville de Bricquebec se situe au centre de la péninsule du Cotentin, à environ 20 km au sud de la côte nord, 15 km de la côte ouest et 25 km de la côte est de la presqu'île. Elle occupe le fond d'une cuvette naturelle de quelques kilomètres de diamètre, dont les pentes sont visibles par exemple au travers de la côte de Cattigny qui mène au nord vers Cherbourg via Quettetot. La rivière l'Aizy, affluent de la Scye, traverse la ville du nord vers le sud.

Les principaux axes routiers relient Bricquebec à Cherbourg au nord, Saint-Sauveur-le-Vicomte au sud D 900, Valognes à l'est et Barneville-Carteret au sud-ouest (D 902). Cette situation de nœud routier a probablement joué un rôle dans le développement de la bourgade, qui aujourd'hui s'étire schématiquement sur km le long des routes de Valognes, Barneville-Carteret et de l'axe secondaire qui mène vers Surtainville à l'ouest. La possibilité de surveiller les collines environnantes depuis l'emplacement qui au Moyen Âge sera occupé par le château fut sans doute aussi un élément déterminant.

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Toponymie

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Hôtel de ville de Bricquebec.

Le nom de la localité est attesté sous les formes Bricrebec en 1050-1066, Brichebec en 1180, Brikebec, Brichebec au XIIe siècle[2].

Il s'agit d'un composé toponymique avec deux appellatifs : le second élément -bec représente manifestement l'ancien normand bec « ruisseau » issu du norrois bekkr « cours d'eau »[2].

Le premier élément Bricque- est plus difficilement identifiable : peut-être faut-il y voir le vieux norrois brekka « pente »[2], mais dans ce cas, il serait devenu Brecque- et il serait situé en seconde position, comme dans le microtoponyme Houllebrecque à Saint-Aubin-de-Crétot[3]. Reste le vieux norrois bryggja « pont » ou encore Briki, anthroponyme norrois déjà rencontré dans les Bricqueville[2], cependant le nom de personne Briki est hypothétique et devrait être noté *Briki. Les mêmes éléments se retrouvent aussi dans Bricquebosq (Brichebot v. 1100, Brickebo 1224), Bricquebost (avec, à côté, le hameau de Bricqueville), Briquedalle à Sassetot-le-Mauconduit, Briquemare à Cauville-sur-Mer et peut-être Briquetonne à Saint-Aubin-sur-Risle.

Le gentilé est Bricquebétais.

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Histoire

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Préhistoire

André Davy signale une allée couverte pour la période du Néolithique moyen[4].

Antiquité

La présence éparse de fragments de tuiles et artefacts gallo-romains laisse néanmoins penser à une occupation rurale relativement dense[5][réf. incomplète].

Moyen Âge

La toponymie atteste l'importance de l'apport scandinave dans le développement régional, et en effet peu de vestiges significatifs témoignent de l'occupation du site avant la fin du Haut Moyen Âge.

La tradition attribue la fondation de la place forte et de la baronnie qui s'y installe, aux alentours de l'an mille, au normand Anslech, d'origine scandinave[Note 2], un personnage proche du duc de Normandie Guillaume Longue Épée (c.927-942). Ses descendants prirent le nom de Bertrand, et ils possédèrent cette baronnie jusqu'au milieu du XIVe siècle[6]. L'édifice original devait revêtir l'aspect d'une motte féodale, forme primitive du château médiéval. Il est probable que cette construction ait eu pour objet d'affermir l'emprise ducale sur ces territoires occidentaux récemment conquis sur les Bretons.

En , le roi de France, Charles le Bel, concède des droits à Robert VIII Bertrand, bailli de Cotentin, sur la création de deux nouvelles foires annuelles : la Saint-Nicolas de mai à l'Étang-Bertrand, et la Sainte-Catherine à Bricquebec, en dédommagement de frais financiers à la suite d'une tournée des divers points du Cotentin, dans l'éventualité d'une attaque anglaise, qui durât quarante-sept jours[7].

En 1332, une charte donnée par Jean, duc de Normandie, fils aîné du roi de France et futur Jean le Bon, pour la forêt de Bricquebec, exempte les barons de Bricquebec du « tiers et danger » (droits à verser au roi sur les ventes de tout bois)[8].

Au milieu du XIVe siècle, la baronnie passa dans la famille Paynel, baron de Hambye.

Lors de la seconde phase de la guerre de Cent Ans et l'occupation de la Normandie par les Anglais (1418-1450), Guillaume de La Pole, comte de Suffolk, reçoit en 1419 les fiefs de Bricquebec et de Hambye confisqués sur Foulques Paynel[9]. Ils passèrent ensuite au sire Berty-Entwizle, et après la bataille de Formigny en 1450, revinrent aux d'Estouteville, à la suite du mariage de Jeanne Paynel, fille de Nicolas Paynel, dame de Bricquebec, Hambye, Chanteloup, Gacé et Moyon, avec Louis d'Estouteville[10].

Temps modernes

La baronnie passe dans la famille de Bourbon Saint-Paul et d'Orléans-Longueville, et enfin dans celle de Matignon qui en fut dépossédée en 1792[6]. C'est Marie d'Orléans de Longueville qui cèda, pour 350 000 francs, les terres de Bricquebec, d'Orglandes et de Blosville, à son cousin le maréchal de Matignon[11].

Époque contemporaine

À la Libération, l'affaire Élisa Lefèbre de Plinval est jugée devant la cour de justice de la Manche, du au [12].

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Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Davantage d’informations Période, Identité ...
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Jumelages

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Population et société

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Démographie

En 2021, la commune comptait 4 121 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2006, 2011, 2016, etc. pour Bricquebec[17]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 3].

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
4 2664 0004 3454 3494 2554 4144 4844 5044 446
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 9883 9693 7793 6223 6673 7573 6473 6612 761
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 7782 8172 8162 5362 5962 6042 6822 8822 732
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
2 8733 0633 1423 7244 3634 3604 2214 2604 087
Davantage d’informations - ...
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités

La Sainte-Anne, grande fête foraine traditionnelle, se tient le dernier week-end de juillet.

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Économie

  • Marché tous les lundis matin.
  • Foire Sainte-Anne.

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Vestiges du château.
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Rempart.
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Statue du général Le Marois.

À la suite de la création du pays d'art et d'histoire du Clos du Cotentin en 2001, Bricquebec bénéficie avec Valognes et Saint-Sauveur-le-Vicomte du label Villes et Pays d'art et d'histoire accordé par le ministère de la Culture.

Patrimoine civil

  • Château de Bricquebec des Xe – XIVe siècles. Le Vieux château des Bertran classé aux monuments historiques[20], fondé au XIIe siècle, est l'un des mieux préservés de la région, avec ses remparts, ses tours (XIVe siècle et son donjon polygonal. La Tour de l'Horloge abrite un petit musée régional (meubles, médailles, minerais)[21]. Le château de Bricquebec est dominé par l'imposante silhouette du donjon. Ses 22 mètres de haut viennent s'ajouter aux 18 mètres de la motte sur laquelle il est assis. Il est séparé du châtelet d'entrée, appelé tour de l'Horloge dominée de son clocheton, par une forte courtine. Le chartrier[Note 4], enserré dans le rempart, renfermait quelque 8 482 pièces d'archives[8].
  • Château des Galleries du XVIe siècle. Ancienne propriété des d'Estouteville et actuelle propriété de la famille de Trémiolles, il est inscrit aux monuments historiques[22].
  • Château Saint-Blaise et jardin d'hiver du XVIIIe siècle[23]. Le château est bâti dans le 4e quart du XVIIIe siècle par René de Traynel, né en 1759, fils de Charles-Auguste Traisnel (1723-1780)[24], avec l'aide de la dot de 100 000 livres de son épouse Marie Fouques de Teufles[25], au centre d'un parc de 18 hectares. À noter également les communs qui méritent d'être vu. Dans la seconde moitié du XIXe siècle on lui adjoint un pavillon et on construit un haras dans les dépendances. À l'intérieur, en réemploi dans une salle du rez-de-chaussée, une cheminée du XVIIe provenant du château de Sotteville amenée ici par Marcel Grillard au début du XXe siècle[26]. Le jardin d'hiver est édifié dans la seconde moitié du XIXe siècle. Le château fait l'objet d'un recensement à l'inventaire général des monuments historiques[27].
  • Manoir du Quesnay du XVIIe siècle. En 1646, la terre du Quesnay est la possession de maître Jacques Cheron[28]. Elle est ensuite entre les mains de Jacques Le Poitevin du chef de sa femme, Anne Cheron. Se succèdent, Charles-Auguste Le Poitevin, né à Bricquebec le , écuyer, qualifié de sieur du Quesnay, puis de son frère utérin Adrien-François Pinel ( 1761), écuyer, patron et seigneur de Golleville. Son fils, Jean-Charles-Adrien Pinel (1756-1833) vend le Quesnay le à maîtres Magloire Née et Pierre-François Née[29], qu'ils revendent par acte du , pour 35 250 livres, à René-Louis Traynel, écuyer, sieur de Saint-Blaise, seigneur et patron de Bolleville, résidant en son château des Vallées à Bricquebec (actuel château Saint-Blaise). Le domaine passe à son fils Jules de Traynel (1784-1833), maire de Bricquebec, puis par partage du au fils de ce dernier Henri de Traynel (1831-1893), qui le vend le à M. Auguste Sébire. Sans postérité, ce sont ses neveux qui hérite du domaine. Le château sera vendu aux enchères le à M. Auguste Travers, dont les descendants y résident encore [30].
  • Manoir de la Ramée du XVIe siècle. Le manoir est décrit dans l'acte de vente du entre Olive Le Roux et Georges Le Roux ainsi : « un corps de logis construit de « villes pierres » (grès armoricain) et couvert d'ardoise et d'une autre maison à usage de grange. ». La ferme actuelle est construite par Georges Le Roux. Antoine Le Sage, sieur du Longval, devenu propriétaire de la Ramée en 1748 en modifie les dispositions intérieures, et le manoir est profondément remanié par François Vattier qui en fait l'acquisition le [31].
  • Manoir de la Tourelle du XVIe siècle.
  • Manoir des Petits Prés du début du XVIe siècle). En 1508, Guillaume Le Verrier en fait aveu à Guyon d'Estouteville, baron de Moyon, Bricquebec et Gacé[32]. Le , Guillaume Le Verrier fait aveu pour sa terre des Petits Prés au baron de Bricquebec[33]. François Le Verrier, la vend le à Jean-Pierre Loir, chevalier, seigneur du Lude, baron de Néhou, habitant à Saint-Sauveur-le-Vicomte, contre la somme de 10 000 livres de principal et 500 litres de vin[34]. Daniel-Raoul Loir la revend le à maîtres Jean Deschateaux et Joseph Deschateaux, frères, pour le prix de 12 000 livres[35].
  • Le Piqueret de la fin du XVIe siècle. La terre du Piqueret est dans la dernière partie du XVIe siècle la possession de Philippe Coller, sieur de Sainte-Barbe, et passe à sa fille, Annette Coller, puis au fils cadet de cette dernière, Philippe Pinel, sieur du Danois et Darnetal[36]. Vincent Pinel, sieur d'Éroudeville, au profit de François-Alexandre Guillebert, résident à Vasteville. En 1775, y habitait Jean Le Laidier et sa famille[37].
  • Hôtel de ville des XIXe – XXe siècles.

Patrimoine religieux

Personnalités liées à la commune

Héraldique

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Les armes de la commune de Bricquebec se blasonnent ainsi :
D'or au lion de sinople armé et lampassé de gueules.

Ce blason ('le lion vert') fut celui de la célèbre famille Bertrand et du maréchal de France Robert VIII Bertrand de Bricquebec.

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Voir aussi

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Bibliographie

  • Farid Abdelouahab (dir.) (préf. Jack Lang), Regards objectifs : Mieusement et Lesueur photographes à Blois, Paris, Somogy, , 183 p. (ISBN 2-85056-436-2), p. 59.
    Photographie de Séraphin-Médéric Mieusement du château et de la statue du général Le Marois.
  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 39-40.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 115.

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

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