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Camp de Royallieu

camp de transit nazi avant déportation, de 1941 à 1944 De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Le camp de Royallieu (Frontstalag 122) à Compiègne (Oise) en France est un camp de transit nazi, ouvert de juin 1941 à août 1944[1].

Faits en bref Présentation, Nom local ...

De 1942 à 1944, il est le lieu de transit des déportés pour Mauthausen, Ravensbrück, Buchenwald ou Neuengamme. Plus de 54 000 résistants, militants syndicaux et politiques, Tziganes (Sinté, Manouches, Yeniches, etc..), civils raflés, Juifs, y sont internés[2],[1]. 50 000 d'entre eux[2],[3] sont déportés dans les camps de concentration et d'extermination d'Auschwitz, Ravensbrück, Buchenwald, Dachau, Sachsenhausen, Mauthausen, Neuengamme[2]. Le Frontstalag 122 s'est caractérisé notamment par l'internement et la déportation des « politiques » et personnalités « otages » : communistes, syndicalistes, résistants, Sinté (appelés Tziganes) et civils[1]. Le « camp C »[4], ou le camp juif, tenu au secret, est déjà, vu les conditions d'internement qui y règnent, un lieu d'extermination par la faim et la maladie[4].

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Historique

Résumé
Contexte

Première Guerre mondiale

Le camp était tout d'abord une caserne militaire, construite en 1913. Il a ensuite accueilli un hôpital militaire pendant la guerre[5].

Entre-deux-guerres

Le camp héberge le 54e régiment d'infanterie puis le 67e régiment d'infanterie.

Seconde Guerre mondiale

La publication en 2008 de la première étude historique réalisée sur le camp d'internement de Royallieu permet d'établir et de faire connaître son histoire. Ce camp est l'un des plus importants rouages du système totalitaire et génocidaire sur le sol français pendant la guerre[6].

L'ancienne caserne de Royallieu devient en juin 1940 un camp où l'armée allemande regroupe des prisonniers de guerre[7]. Il est transformé ensuite en camp de transit avant la déportation des prisonniers vers l'Allemagne ou la Pologne.

Le camp de Royallieu est le seul camp en France dépendant exclusivement de l’administration allemande (SD : Service de Sécurité). À partir de 1941, Royallieu devient un « camp de concentration permanent pour éléments ennemis actifs » et constitue une réserve d'otages : résistants, militants syndicaux et politiques, tziganes, juifs, civils pris dans des rafles, ressortissants étrangers, etc. 45 000 personnes transitent par ce camp avant d'être déportées vers les camps de concentration ou d'extermination nazis.

De nombreuses personnes appartenant aux ethnies roms (appelés tsiganes) sont déportés depuis Royallieu vers le camp de concentration d'Oranienbourg-Sachsenhausen (victimes du Porajmos)[8]. Le décret-loi du 6 avril 1940 du président Albert Lebrun[9] assignait à résidence forcée les nomades, par crainte que leurs fréquents déplacements nuisent à la sécurité intérieure[10]. De nombreux tsiganes sont ainsi internés pour des motifs prétendument politiques, comme en témoigne le cas d'Eugène Fauveau, interné « politique » alors qu'il est âgé de six ans.

C'est de Royallieu que part le le premier convoi depuis la France vers Auschwitz, emportant plus de mille Juifs.

Après la rafle de Marseille du 22 au , 1 642 personnes sont transférées vers le camp de Royallieu. Le , 786 Juifs (dont 570 de nationalité française) sont envoyés au camp de Drancy puis déportés à Sobibor (convois 52 et 53 des 23 et  : aucun survivant pour le convoi du 23 mars et cinq pour le convoi du 25 mars)[11].

Convois

En 2024, des listes de convois de déportés du camp de Royallieu sont retrouvées à Compiègne[12].

Du camp de Royallieu sont partis les convois de la déportation des Juifs de France suivants :

Vingt-cinq autres convois emportent des internés politiques, résistants et Tziganes vers les camps de concentration nazis, dont :

Après la guerre

Devenu « quartier Royallieu » après la guerre, ce camp sert de centre d'instruction (CI) de l'Armée de l'Air pour les appelés du contingent dans la fin des années 1950 et au-delà. Formé au combat militaire terrestre en 60 à 70 jours, chaque contingent d'appelés d'environ 1 000 recrues par trimestre quitte ce centre d'entraînement à l'issue de la formation. Les appelés de chaque contingent sont alors dispersés dans les diverses bases aériennes (BA) tant en France qu'en Algérie.

Il héberge ensuite le 58e régiment de commandement et de transmissions dans les années 1970 puis le 51e régiment de transmissions de 1984 à 1997.

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Lieu de mémoire

L'Armée se retirant, un Mémorial de l'internement et de la déportation peut être créé dans les trois bâtiments conservés du site. Il est inauguré et ouvert au public le [13]. De plus, un chantier est mis en œuvre à proximité des voies de la gare de Compiègne, présentant deux wagons de déportation d'époque.

Galerie

Détenus connus

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Contexte

Liste triée par ordre alphabétique

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Notes et références

Voir aussi

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