Top Qs
Chronologie
Chat
Contexte

Centre CEA de Grenoble

institut de recherche en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Centre CEA de Grenoblemap
Remove ads

Le CEA Grenoble, nommé centre d'études nucléaires de Grenoble (CENG) jusqu'en [1], est un centre de recherche du Commissariat à l'Énergie atomique (CEA) situé avenue des Martyrs dans le quartier Presqu'île de Grenoble. Il a été fondé en à l'initiative de Louis Néel, prix Nobel de physique, et a possédé trois piles atomiques jusqu'à la fin des années .

Faits en bref Fondation, Type ...

En , le CEA Grenoble compte 2 500 chercheurs et techniciens sur un campus de 67 hectares[2], devenant en le siège du CEA Tech[3] qui regroupe avec l'ensemble des sites français un total de 4 500 chercheurs[4]. Selon le classement de du « Top 25 Global Innovators – Government » établi par l'agence Reuters, le CEA est l'organisme public le plus innovant au monde[5]. Le CEA Grenoble contribuant d'une façon importante dans ce classement puisque représentant 70 % des demandes de brevet de l'ensemble du CEA[6].

Dans le cadre de sa reconversion, le site inaugure en la première unité française de production industrielle d'hydrogène à partir d'énergie renouvelable.

Remove ads

Histoire

Résumé
Contexte
Thumb
Louis Néel en .

C'est sous l'impulsion du physicien Louis Néel que les travaux d'installation du centre d'études nucléaires sur le polygone scientifique commencent en par la construction de 7 700 m2 de bureaux et laboratoires. Alors que l'on vient de recruter les premiers ingénieurs, parmi lesquels figure Hubert Dubedout, futur maire de Grenoble, la première pierre est posée le . L'inauguration de ce troisième centre d'étude nucléaire français a lieu le en présence de Jacques Soustelle, alors ministre délégué chargé du Sahara, des Départements et territoires d'outre-mer et de l'Énergie atomique, et de Léon Martin, alors maire de Grenoble[7]. La pile atomique Mélusine émet son premier rayonnement le [8]. Deux autres piles sont installées par la suite, Siloé et Siloette. Avec un effectif de 118 personnes lors de l'année , le centre compte vingt ans plus tard 2 830 personnes et se stabilisera à un peu plus de 2 000 personnels au début des années [9].

Le CEA Grenoble demande au cours de l'année à son groupe « électronique intégré » de créer sans plus attendre sa propre technologie dans les transistors et semi-conducteurs, l'amenant à sortir en son premier circuit intégré composé de dix transistors et contribuant à doper la recherche sur l'électronique dans l'agglomération grenobloise, qui compte la même année un autre pôle important de circuits intégrés : la COSEM, filiale de CSF (Compagnie des signaux sans-fil). Ce laboratoire va rallier d'anciennes équipes de recherche de l'IMAG[10].

En , le site du CEA de Grenoble voit la création du Département de recherche fondamentale, qui prendra en la dénomination d'Institut nanosciences et cryogénie (INAC), et qui deviendra un acteur majeur de la recherche fondamentale sur la matière condensée, la matière molle et la cryogénie[11],[12]. Dans les années qui suivent, l'émergence du mini-ordinateur va faire émerger les projets d'informatique distribuée au sein de la CII et chez DEC, suivis ensuite par IBM.

En aussi, les perspectives dans l'électronique du CEA Grenoble dépassent le cadre du nucléaire car elles sont stimulés par la demande pour les calculateurs pour d'autres procédés industriels, sur le site grenoblois de la Télémécanique et ses 300 salariés, qui tourne à plein régime, obligeant cette dernière à ouvrir en une seconde usine à Échirolles, employant cette fois 800 personnes, pour la conception matérielle et logicielle, l'intégration et la maintenance des ordinateurs, tandis que les filiales électroniques de Compagnie des signaux sans-fil (CSF) et Thomson fusionnent pour fonder la Sescosem, qui décroche des contrats avec IBM et Texas Instruments.

Thumb
Jean-Jacques Favier passe 16 jours à bord de Columbia pour tester son expérience Life and Microgravity Spacelab.

En , Jean-Jacques Favier, directeur de recherche au CEA Grenoble et docteur de l'université Joseph-Fourier, passe seize jours dans l'espace à bord de la navette Columbia au cours de la mission STS-78, afin d'y tester son expérience Life and Microgravity Spacelab[13],[14].

Peu avant l'an , une première pile atomique est arrêtée et le CEA Grenoble entame sous la direction de son nouveau directeur Jean Therme, le processus de démantèlement complet de l'ensemble du site afin de réorienter l'activité vers les nanotechnologies, les énergies nouvelles et la santé. Le déclassement administratif des installations nucléaires de base (INB) du site est progressivement prononcé :

Davantage d’informations No INB, Description ...
Thumb
Tramway de Grenoble décoré en à l'occasion du 60e anniversaire du CEA Grenoble.

Depuis le démantèlement des installations nucléaires, le site n'ayant plus vocation à faire de la recherche nucléaire[15], il consacre désormais l'essentiel de ses recherches au développement des nouvelles technologies, dans les domaines de l'énergie, de la santé, de l'information et de la communication, ainsi que la recherche sur la biomasse. En , le CEA Grenoble est l'origine de la création de Minatec dans lequel il fait partie du comité de pilotage[16]. Plus tard, en , le CEA Grenoble devient l'un des partenaires du centre de recherche biomédicale Clinatec.

C'est également sur son site que sont localisés l'atelier de recherche et de conservation Nucléart (ARC-Nucléart), le Laboratoire d'électronique et de technologie de l'information (LETI, depuis ) et le Laboratoire d'innovation pour les technologies des énergies nouvelles et les nanomatériaux (LITEN).

L'établissement est associé à la communauté Université Grenoble-Alpes depuis le [k]. Il accueille en outre chaque année les Journées mobilité durable sur son site afin de sensibiliser le grand public aux différents modes de mobilité durable.

En , dans le cadre du projet HyWay, le site inaugure la première unité française de production industrielle d'hydrogène à partir d'énergie renouvelable[17]. Cette centrale est capable de fournir 150 000 m3 d'hydrogène par an dont 40 kg par jour pour la station de recharge de véhicules à hydrogène à proximité. Elle est couplée à une station de stockage de l'hydrogène[18].

Fin un mouvement social a touché le site, mouvement qui s'est étendu à l'ensemble du CEA et a obtenu une revalorisation salariale. Le point d'indice n'avait pas été relevé depuis 12 ans, ce qui générait de nombreux mécontentements, mais aussi des dysfonctionnements : à cause d'une rémunération devenue trop faible par rapport au marché du travail, le CEA, pour embaucher, était obligé de payer le personnel nouveau mieux que l'ancien. En les 200 salariés du Leti se mettent en grève illimitée. Les grévistes veulent une politique économique en faveur d'une filière des composants électroniques française, Emmanuel Macron, président de la République, ayant promis 6 milliards d'euro d'investissement pour fiabiliser l'approvisionnement du pays en puces. Ce mouvement est porté par plusieurs syndicats, dont la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, la CGT, Force ouvrière et l'UNSA. En , il s'étend aux autres sites du CEA ; 300 personnes se réunissent devant l'Institut national de l'énergie solaire au Bourget-du-Lac[19],[20],[21],[22].

Remove ads

Directeurs du centre

Thumb
Louis Néel, premier directeur du CEA, reste en poste de à .

Les directeurs du centre ont été successivement[23] :

  • Louis Néel (-)
  • Maurice Pascal (-)
  • Robert Gerbier (-)
  • Pierre Corbet (-)
  • Michel Suscillon (-)
  • Francis Decool (-)
  • Jean-Pierre Le Roux (-)
  • Georges Carola (-)
  • Jean Therme (-)
  • Didier Bordet (-)
  • Philippe Bourguignon (-)
  • Bruno Feignier (depuis )
Remove ads

Incidents

En , un employé de la société Alfadir, qui procédait au tamisage de déchets radioactifs, a été exposé à une dose radioactive supérieure à « une des limites annuelles réglementaires ». Le CEA a proposé à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de classer cet incident au niveau 2 de l'échelle Ines[24].

Partenariat et collaboration

Les laboratoires du CEA Grenoble signent régulièrement des accords de coopération avec des entreprises ou des institutions liées au secteur de l'énergie. En , un accord de coopération entre le LITEN et l'institut de recherche allemand Fraunhofer ISE a permis de mettre en place un laboratoire commun afin de développer de nouveaux produits photovoltaïques performants à moindre coût et doter ainsi l'industrie européenne d'un avantage compétitif[25].

En matière de très basse température, le Service basse température du CEA Grenoble a acquis un savoir-faire qui lui a permis en collaboration avec deux autres spécialistes du froid, l'industriel Air liquide et l'Institut Néel, la mise au point des détecteurs ultra-sensibles de l'observatoire spatial Planck[26].

Le , le CEA Tech annonce avoir noué un partenariat de cinq ans avec les Skis Rossignol, afin de mettre au point des innovations techniques pour les équipements du futur[27].

Remove ads

Transports

Thumb
Cabine de la liaison blanc/blanc en mouvement.

Liaison blanc/blanc

Un funiculaire nommé « liaison blanc/blanc »[28], réalisé par la société Poma[29], relie deux salles blanches du site via une cabine à atmosphère contrôlée, permettant à des personnels et aux composants électroniques de voyager sans changements de tenue ou emballage, d'où d'importants gains de temps.

Accès du site

Le site du CEA Grenoble est desservi par la ligne B du tramway, ainsi que par les lignes de bus Chrono C11 à destination de Voiron ou Lumbin et C12 à destination de Voiron ou Goncelin.

Remove ads

Notes et références

Voir aussi

Loading related searches...

Wikiwand - on

Seamless Wikipedia browsing. On steroids.

Remove ads