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François Heaulmé

artiste peintre expressionniste de l'École de Paris De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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François Heaulmé est un artiste peintre expressionniste de l'École de Paris[1] né le à Saint-Jorioz (Haute-Savoie), installé à Montmartre à Paris[2] puis à Saint-Cirice (Cahors) dans le Lot, mort le .

Faits en bref Naissance, Décès ...
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Biographie

Résumé
Contexte
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Lycée Michelet, Vanves

François Heaulmé accomplit ses études secondaires au lycée de Thônes (il se souviendra avec reconnaissance d'un bon professeur, l'abbé Greffier, qui y oriente ses exercices de rhétorique vers la peinture), puis au lycée Michelet à Vanves. C'est ainsi dès sa prime jeunesse qu'en autodidacte et en habitué du Musée du Louvre, il étudie la peinture sur le motif[3]. Vivant alors dans une modeste chambre de la Rue Mademoiselle (il s'installera plus tard à Montmartre), il va vivre de peinture décorative d'abat-jours[4] et de restauration de tableaux anciens[5]. Dans les musées, François Heaulmé va copier Pierre-Paul Rubens, il va s'intéresser particulièrement à Goya, Rembrandt et Honoré Daumier, tandis que parmi les peintres de son temps, il va admirer Francis Gruber, Bernard Lorjou et Paul Rebeyrolle[4].

C'est en 1956, année où François Heaulmé est sélectionné pour le Prix de la Critique[6], que le marchand de tableaux Hervé Odermatt découvre sa peinture et qu'il « s'affirme bouleversé par l'expressionnisme agissant de celui qui deviendra son poulain »[4].

Choisissant de se mettre à distance de la capitale, François Heaulmé quitte dans un premier temps Paris pour le proche département de la Marne (où il peut partager son temps entre ses travaux plastiques, les obligations parisiennes et ses plaisirs que sont la lecture et la pêche), puis en 1967 pour Saint-Cirice (Lot) où il restaure de ses mains une propriété du XVIIIe siècle[4]. C'est dans le Lot qu'il aborde l'expression par l'estampe avec le monotype, appelé à constituer cette part importante de son œuvre[3] qu'il présentera à New-York où il séjournera tout le long de l'année 1979[7].

Dans son texte autobiographique Le chien du pâtissier, François Heaulmé s'efforce de définir l'expressionnisme: c'est « comme si l'image, incapable de décoller du monde, d'elle-même, engorgée de sa propre sensualité, s'exaspérait sur elle-même, se livrant souvent à la pire debauche »[8]. Puis, concluant en forme de confession sur sa propre peinture: « J'ai souvent commis ce pire sous label d'expressionnisme. Combien de chiens n'ai-je pas menés à la torture et à la mort par zèle intempestif de l'image? Nulle trouble complicité avec la mort, nul dessein moralisateur derrière cette gesticulation. Simple aveu d'une impuissance à célébrer la beauté. Même si les "soleils noirs" peuvent aveugler parfois d'une étrange beauté. L'image, ne pouvant témoigner du plus haut silence, percevait d'emblée une plus grande commodité à s'alimenter de fracas et d'horreur. L'aveu de sa sincérité n'absout pas sa perversion. Tel est le tragique d'un certain expressionnisme[8]. »

il a encore confié: « Je veux vivre très vieux pour peindre des fenêtres ouvertes sur des ciels très bleus[8] ». Mais, lorsqu'il a quitté ce monde, en , François Heaulmé n'était pas « très vieux ».

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Œuvres (sélection)

Expositions

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Musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis, 1986
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Musée de Cahors Henri-Martin, 2005

Expositions personnelles

Expositions collectives

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Réception critique

  • « ...Des êtres grimaçants, diaboliques, des fantoches qui n'étaient pas sans devoir à Ensor, semblaient ignorer eux-mêmes s'ils étaient masques ou visages... » - Claude Roger-Marx[12]
  • « C'est une peinture de l'absence, du néant, de la culpabilité, de la solitude par-dessus tout. » - Alain Bosquet[36].
  • « Pour François Heaulmé, la peinture est inséparable de la critique sociale, elle est satire par l'image. » - Dictionnaire Bénézit[5]
  • « Il y a chez lui du Goya, dénonciateur des tortures, des mutilations, de la guerre et des vices. » - Jean-Pierre Delarge[37]
  • « Héritier d'un expressionnisme éclatant et superbe, tu brosses des toiles empreintes de simplicité et de douceur, tu inventes des monotypes fort et sensibles. Mais cette tentative d'apaisement n'est qu'apparente, tu offres des allusions à un monde inquiétant, énigmatique. Ton travail donne souvent à voir des Vanités, pourtant ta peinture n'est pas "vaniteuse".. Elle n'est pas une peinture de déni, de dépit, mais un art de défi, une réflexion ardente sur la condition paradoxale qui fait de l'homme la victime et le bourreau… Quand tu représentes un cachot, une cellule, un prisonnier, de la peinture en fusion au frisson de soie du monotype, inlassablement tu parles de liberté et d'espoir. » - Jean Rollin[38]
  • « A l'instar des moines tibétains qui méditent parfois durant des mois entiers sur un seul mot, chacune des marques laissées par Heaulmé sur le support, toile ou papier, constitue la quintessence de recherches profondes et impétueuses. À cette extrême exigence de ne livrer que l'essentiel de la trace et de l'indice, correspond une économie de la couche picturale, et malgré cette retenue, cette "maigreur", le travail de Heaulmé ne manque jamais d'épaisseur. Avec ce dépouillement, la matière peut être perçue comme corps sensible. » - Isabelle Rollin-Royer[39]
  • « François Heaulmé, le jeune espoir de la peinture figurative après la guerre, a franchi les étapes de l'exigence, attaché à poursuivre une quête picturale et spirituelle. Aucun compromis n'a endigué un parcours inflexible et lumineux. » - Lydia Harambourg [40]
  • « ...François Heaulmé, coloriste hors pair, sa toile Suzanne et les vieillards, toute de clairs-obscurs, arpente le mal qui rôde comme doucereusement. » - Aude Bredy[33]
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Conservation

Collections publiques

France

Drapeau du Liban Liban

Royaume-Uni

Collections privées

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Références

Annexes

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