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Georges-Antoine Rochegrosse

peintre français De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Georges-Antoine Rochegrosse
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Georges-Antoine Rochegrosse né le à Versailles et mort le à El Biar (Algérie) est un peintre, décorateur et illustrateur français.

Faits en bref Naissance, Décès ...
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Biographie

Résumé
Contexte
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Autoportrait (1908), publié dans Le Chevalier aux fleurs d’Octave Charpentier.

Georges-Antoine Rochegrosse naît d’Élise Marie Bourotte (1828-1904) et de Jules Jean Baptiste Rochegrosse qui meurt en 1874. En 1875, sa mère se remarie avec le poète Théodore de Banville dont Georges-Antoine devient le fils adoptif. Il fréquente les artistes et les hommes de lettres que son beau-père reçoit chez lui : Paul Verlaine, Stéphane Mallarmé, Arthur Rimbaud, Victor Hugo et Gustave Flaubert.

Il commence sa formation de peintre auprès d’Alfred Dehodencq, puis entre en 1871 à l’Académie Julian à Paris dans les ateliers de Jules Joseph Lefebvre et Gustave Boulanger, et termine ses études à l’École des beaux-arts de Paris. Il concourt par deux fois sans succès pour le prix de Rome en 1880 et 1881, et débute au Salon de 1882 où il est médaillé. L’année suivante, il obtient une bourse pour effectuer un voyage d’études qui lui permet de parcourir toute l’Europe.

Au début de sa carrière, il pratique la peinture d'histoire[1] et s'essaye au symbolisme[2]. Peintre reconnu et apprécié de la bonne société, Rochegrosse est nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1892. Puis il se tourne vers l’orientalisme en découvrant l’Algérie en 1894, où il fait connaissance de Marie Leblon, qu’il épouse en 1896. Elle est l’amour de sa vie, sa femme, sa muse et son modèle. Il vit et travaille dans la maison de la cité Chaptal à Paris, qui hébergera plus tard le théâtre du Grand-Guignol[3].

Il s’établit avec son épouse, Marie Rochegrosse, à El Biar, dans la banlieue d’Alger, en 1900. Il fait chaque été le voyage à Paris où il est membre du jury du Salon des artistes français. Le couple demeure au début dans la villa des Oliviers[4], puis s’installe dans un petit pavillon. Le couple fait construire une villa baptisé Djenan Meryem (le Jardin de Marie). Ils passent l’hiver en Algérie et l’été à Paris. Ils font construire une maison plus simple à Sidi-Ferruch le long de la plage. En 1910, Rochegrosse fait réaliser un atelier, Dar es Saouar, où il reçoit ses élèves. La même année, il est promu officier de la Légion d’honneur. À partir d’, il parraine l’artiste Jeanne Granès, qui ouvre une école d’art à Alger : il se charge de l’atelier de peinture.

En 1905, il est professeur à l’Académie Druet, fondée à Paris en 1904 par le peintre Antoine Druet (1857-1921). Admiré par ses contemporains, en particulier son beau-père Théodore de Banville[5] ou Conan Doyle, il est un membre influent de la Société des peintres orientalistes français. Rochegrosse expose non seulement à Paris, mais aussi au Salon des artistes algériens et préside le jury de l’Union artistique de l’Afrique du Nord dès 1925, fondée par Roméo Aglietti. ainsi que le Syndicat professionnel des artistes algériens[6].

Il est profondément marqué par la Première Guerre mondiale et par la mort de son épouse, en 1920, des suites d’une maladie contractée à l’hôpital d’Alger où elle était infirmière. Inconsolable, il va jusqu’à ajouter le « M » de Marie à sa signature (G. M. Rochegrosse). Sa peinture prend alors un tour plus pessimiste se teintant de religiosité. Il puise de plus en plus son inspiration dans le jardin de sa villa algérienne. Il en représente maintes fois les allées et la végétation luxuriante. Il finit par épouser sa gouvernante Antoinette Arnau, revient à Alger en 1937 et meurt l’année suivante. Son corps est transféré et inhumé à Paris au cimetière du Montparnasse (12e division)[7].

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Distinctions

Collections publiques

En Algérie

  • Alger
    • mosquée El-Wartilani, ancienne église Sainte-Marcienne, boulevard de Télemly : La Parole d'Amour
    • musée national des Beaux-Arts : La Course au Bonheur ou Angoisse humaine, 1896, localisation actuelle inconnue[8]
  • El Biar :
    • bibliothèque : L’Essai d'interprétation picturale de la Messe en si mineur de Jean-Sébastien Bach, détruit lors de la transformation de l’église Notre-Dame du Mont-Carmel en bibliothèque en 1962
    • mairie, salle du Conseil municipal ou salle des mariages : peinture murale allégorique. Le peintre s’est représenté peignant à son chevalet avec dans son dos une silhouette féminine[9]
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Salambô et les Colombes (1895), musée d'Art et d'Histoire de Dreux.
  • Localisation inconnue :
    • Le Repentir, anciennement dans le presbytère de l’église Saint-Anne de La Redoute à Alger, église détruite après l’indépendance
    • La Joie rouge, 1906, huile sur toile, dimensions : 9 × 11 m, médaille d’honneur au Salon de 1906, orna le foyer de l’opéra d'Alger jusqu'en 1933-1935, dates de la rénovation à la suite d'un incendie du bâtiment. La toile fut retrouvée roulée en 1942, le tout en très mauvais état et quelques fragments dont la partie centrale furent exposés au nouvel hôtel de ville d’Alger. Elle s’y trouvait encore en 1964.

En France

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Vase de la Guerre (vers 1892-1893), Marseille, château Borély.
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Le Chevalier aux fleurs (1894), Paris, musée d'Orsay.
  • Moulins, musée Anne-de-Beaujeu :
    • Autoportrait, vers 1885-1886, huile sur toile
    • Salammbô, 1886, huile sur toile
    • L'Appel, 1923, huile sur toile
    • Le Bal des ardents, 1889, huile sur toile[10]. Le musée possède de nombreuses toiles, aquarelles et illustrations. Il a organisé une rétrospective sur le peintre en 2013-2014
  • Nantes, musée d'Arts : La Mort de la Pourpre, 1914, huile sur toile
  • Nîmes, musée des Beaux-Arts : Les Héros de Marathon, l’attaque, 1911, huile sur toile
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Intérieur de cathédrale, Reims musée des Beaux-Arts
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Andromaque (1883), musée des Beaux-Arts de Rouen.
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Affiches

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Affiche pour l’opéra Pénélope (1913).
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Illustrations

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Illustration pour Trois légendes d’or, d’argent et de cuivre, de Jérôme Doucet (1901).
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Illustration pour Thaïs, d’Anatole France (1909).
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Salon des artistes français

  • 1882 : Vitellius traîné dans les rues de Rome par la populace, 3e médaille
  • 1883 : Andromaque, prix du Salon et 2e médaille
  • 1894 : Le Chevalier aux fleurs
  • 1898 : Le Chant des muses éveille l’âme humaine, décoration pour la bibliothèque de la Sorbonne
  • 1906 : La Joie rouge, médaille d’honneur
  • 1908 : Le Miroir et Courtisanes
  • 1914 : La Mort de la Pourpre et Ulysse et les Sirènes
  • 1920 : Du sang, des larmes…
  • 1928 : En présence de Dieu
  • 1935 : Djenan-Meryem, le coin des chrysanthèmes.
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Expositions

Élèves

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Sarah Bernhardt (en costume de scène), huile sur toile, 50,5 × 61 cm, localisation inconnue.
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Notes et références

Annexes

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