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Guérigny

commune française du département de la Nièvre De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Guérigny est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle est jumelée avec la ville belge de Meix-devant-Virton. La commune a obtenu le label Cité de Caractère de Bourgogne-Franche-Comté[1] en 2021.

Faits en bref Administration, Pays ...
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Géographie

Résumé
Contexte

Avec l'ouverture d'un tronçon autoroutier reliant Nevers à Paris et débouchant à proximité immédiate de Urzy, la ville se trouve dans une position relativement privilégiée par rapport au reste du département. La promotion immobilière s'est développée à la suite de cette ouverture vers la région parisienne. En outre, une route départementale relie Guérigny à Nevers, distante de 15 km, en quelques minutes. Guérigny accueille un marché hebdomadaire, et un supermarché y est implanté depuis le début des années 1980.

Communes limitrophes

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 831 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 910,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,5 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −14,1 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Davantage d’informations Mois, jan. ...
Source : « Fiche 58131001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
7,3
0,5
79,1
 
 
 
8,9
0,1
68,5
 
 
 
13,4
2,1
62,8
 
 
 
17,3
4,6
74
 
 
 
20,8
8,2
80,2
 
 
 
24,9
11,6
67,2
 
 
 
27
13,1
66,3
 
 
 
26,9
12,7
69
 
 
 
22,8
9,5
71
 
 
 
17,5
7,2
86,6
 
 
 
11,3
3,4
93,8
 
 
 
7,8
1,1
92,3
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

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Urbanisme

Résumé
Contexte

Typologie

Au , Guérigny est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Guérigny[Note 2], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nevers, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[10]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (49,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,4 %), zones urbanisées (27,2 %), prairies (23 %), terres arables (0,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

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Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
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Toponymie

L’origine du nom fait l'objet de plusieurs hypothèses : Villa-Variniacum devient Variniacum en 887, puis Gariniacum en 986, Garigni en 1355, Guarigny en 1569 pour finalement devenir Guérigny. Cela viendrait d’un chef wisigoth nommé Warinius qui se serait installé à cet endroit et lui aurait donné son nom.

Histoire

Résumé
Contexte

À l’origine, Guérigny n’était qu’une simple bourgade du nom de Villa-Variniacum jusqu’à que l’abbé Hermod, propriétaire du lieu, en fît don à son neveu Herimanus, évêque de Nevers. À son tour en 841, il offrit la terre dont il avait hérité aux chanoines de son chapitre résidant à Nevers.

Au départ, l’endroit n’était occupé que par quelques cabanes de bois couvertes de chaume pour abriter les ouvriers chargés de l’entretien du domaine des chanoines de Saint-Cyr. Pour ensuite que des seigneurs féodaux s’y installent avec des familles qui recherchaient une protection. En échange, les populations devaient certains services et devenaient ainsi vassales[14].

L'histoire de Guérigny est intimement liée à celle de Pierre Babaud de La Chaussade (1706-1792). Profitant des ressources naturelles environnantes, principalement le minerai de fer, les forêts de chênes et de nombreux cours d'eau, celui-ci implante et développe les forges royales. Cette manufacture, totalement liée à la construction navale, devient l'une des plus importantes de France au XVIIIe siècle. En 1781, l'État acquiert le site. Les forges poursuivent leur activité jusqu'en 1971.

En effet, dès la fin des années 1960, l'exploitation du site devient de moins en moins rentable. À l'arrêt définitif de l'activité de cet établissement des constructions et armes navales de la délégation ministérielle pour l'armement en 1971 suivant une décision prise dès 1967 par le ministre des armées Pierre Messmer[15], une partie des employés est délocalisée. Des quelques grandes industries locales de l'époque ayant poussé en marge des forges, en métallurgie et pétrochimie principalement, il ne reste presque plus rien.

La ville porte, au début du XXe siècle, l'appellation informelle de « Guérigny-les-échelles », du fait que tout au long des km de la route nationale 77 ou grand-rue qui traverse l'agglomération, l'étage des habitations est généralement desservi par une échelle extérieure au lieu d'un escalier intérieur[16].

Le dimanche 5 septembre 2021 est inaugurée la place de l’Indépendance-des-États-Unis à l’entrée du château de La Chaussade[17].

Héraldique

Thumb Blasonnement :
« D'or aux deux ancres de sable passées en sautoir, au chêne terrassé au naturel brochant sur le tout. »
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Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Davantage d’informations Période, Identité ...
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Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].

En 2022, la commune comptait 2 512 habitants[Note 4], en évolution de +0,56 % par rapport à 2016 (Nièvre : −3,28 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7406585697171 0551 3451 2051 5181 445
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 8612 8053 0163 1373 0463 0463 1603 3353 388
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 7873 7343 6203 3712 9682 8292 8682 8102 848
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
2 9612 9842 4722 4172 4142 4742 5612 5732 577
Davantage d’informations - ...
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21]. |recens-prem=2007 |nom.)
Histogramme de l'évolution démographique
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Lieux et monuments

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Marteau-pilon des forges de Guérigny.
  • Le site des forges de Villemenant[22] est encore partiellement préservé. L'association des amis du vieux Guérigny entretient les bâtiments[23] (du XVIIIe siècle, Logo monument historique Inscrit MH (1991)) et propose chaque année au printemps et à l'automne une exposition sur un thème différent ayant trait à l'industrie locale ou nationale. Une exposition permanente permet de découvrir quelques pièces intéressantes : machines à vapeur, marteaux-pilons et pièces réalisées sur le site au cours de son activité (mine marine, torpille, ancres de belle taille, etc.).
  • À quelques centaines de mètres de Guérigny s'étend la forêt des Bertranges qui, avec ses 7 600 ha, fait partie des plus grandes étendues boisées de France. Parmi les sentiers aménagés[24], il en est un qui mène en ligne droite au « chêne Babaud ». Cet arbre au tronc impressionnant est maintenant couché. Son abattage a été décidé en 1995 : plusieurs fois touché par la foudre, ses plus grosses branches menaçaient de casser. La souche est préservée et entretenue. Plusieurs repères dendrochronologiques sont placés sur les anneaux de l'arbre, du début du XVIIIe siècle à la fin du XXe siècle. Le chêne était déjà âgé d'une quarantaine d'années lors de l'arrivée de La Chaussade dans la région.
  • Construit au XIVe siècle, le château de Villemenant[25], Logo monument historique Classé MH (1930), se situe dans un paysage typiquement nivernais. À quelques pas de la Nièvre, sa tour d'escalier polygonale à colombages et ses deux tours semi-circulaires sont très pittoresques. Le château propose des chambres d'hôtes.
  • Aux alentours, on trouve en outre les châteaux de Bizy (toujours propriété familiale), de Poiseux, de Mimont, et à Urzy le château des Bordes (XVe siècle), le château de Luanges néo-Renaissance (XIXe siècle), le château des Évêques (XVIIe siècle), le château de la Chaussade[26], (XVIIIe siècle, Logo monument historique Inscrit MH (2002)).
  • Dans la rue Masson, le cinéma Le Rex, bâti en 1930, exemple d'Art déco réhabilité au début des années 2010, est le lieu d'activités culturelles.
  • Église Saint-Pierre, construite par Pierre Babaud de la Chaussade.
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Personnalités liées à la commune


  • Jacques Masson (né en 1693 à Genève et décédé le à Versailles), était un important financier, seigneur de Guérigny et propriétaire des forges.
  • Pierre Babaud de La Chaussade (né à Bellac le , mort à Paris le ), était maître de forges et possédait des forges et des bois dans le Nivernais depuis 1720. Il fait des forges royales de Guérigny une manufacture d'importance nationale et celles-ci le restent jusqu'à la première moitié du XXe siècle. Après leur acquisition par l'État peu après 1780, une ordonnance royale leur conserve le nom de « forges de la Chaussade », en signe de reconnaissance pour les services que Babaud a rendus à la France.
  • Adolphe Bouveault (1834-1892), architecte[27], né à Guérigny[28].
  • Alexis Lemaître (1864-1939), curé de la paroisse de 1896 à 1900.
  • Marcel Déat (1894-1955), personnalité politique socialiste puis collaborationniste. Poussé par les Allemands, il entre finalement, le , dans le gouvernement comme ministre du Travail et de la Solidarité nationale de Pierre Laval, et appuie une politique de collaboration totale avec l'Allemagne. Il meurt en exil en Italie.
  • Léone Corbier accède à la mairie d'abord en 1971 comme adjointe puis de 1977 à 1983 comme maire. C'est une militante socialiste et féministe qui ne fait aucun secret de son appartenance à la franc-maçonnerie, qu'elle rejoint en 1954. Elle a créé, avec six autres sœurs d'origine nivernaise, la première loge féminine dans la Nièvre, à Nevers : La Tolérance. Dans un milieu tout à la fois rural et industriel, cette élection crée la surprise. En 1983, Léone Corbier choisit de ne pas se représenter. En 2016 est inaugurée une esplanade à son nom.
  • Le général Jean Étienne Cheutin (1880-1938), aviateur vétéran de la Première Guerre mondiale, brevet de pilote militaire n° 16 en date du , puis commandant de l'aviation au Maroc. Sa notoriété fit donner le nom de « Cheutinville » au premier aérodrome desservant Nevers, dans la commune de Sermoise-sur-Loire.
  • Jean-Baptiste Édouard Bornet (1828-1911), botaniste.
  • Georges Vidal (1903-1964), écrivain et militant anarchiste, né à Guérigny.
  • Henri Gamard (1879-1961), natif de Guérigny ; de 1924 à 1932, conseiller général du canton de Pougues-les-Eaux et député de la Nièvre (SFIO).
  • Georges Schweitzer (1875-1955), ingénieur principal aux forges de la Chaussade, oncle de Jean-Paul Sartre qui venait lui rendre visite tous les étés lorsqu'il était enfant, comme il le raconte dans Les Mots[29].
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Sports

L'association sportive Guérigny-Urzy est l'association moteur des deux communes, regroupant près de 1 000 licenciés. La section Football a été récemment distinguée en obtenant le label qualité régional remis par la Fédération française de football, en reconnaissance des efforts fournis par les éducateurs et dirigeants. Cette section est à ce jour la plus importante puisqu'elle regroupe environ 230 licenciés (débutants, poussins, benjamins, 13 ans, 15 ans, 18 ans, seniors, vétérans, féminines et dirigeants).

Notes et références

Voir aussi

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