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Igé (Orne)

commune française du département de l'Orne De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Igé est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 589 habitants[Note 1].

Faits en bref Administration, Pays ...
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Géographie

Résumé
Contexte

La commune se situe dans la région naturelle du Perche et appartient au nouveau canton de Ceton qui a incorporé depuis 2015 des communes de l'ancien canton de Bellême.

Hydrographie

La commune est située dans le bassin Loire-Bretagne. Elle est drainée par la Même, un bras de la même, l'Argenson et la Braye[3],[4],[Carte 1].

La Même, d'une longueur de 42 km, prend sa source dans la commune de Belforêt-en-Perche et se jette dans l'Huisne en limite de Cherré-Au et de La Ferté-Bernard, après avoir traversé huit communes[5]. Les caractéristiques hydrologiques de la Même sont données par la station hydrologique située sur la commune de Sainte-Gauburge-Sainte-Colombe. Le débit moyen mensuel est de 1,24 m3/s[Note 2]. Le débit moyen journalier maximum est de 14,7 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 19,8 m3/s, atteint le même jour[6].

L'Argenson, d'une longueur de 11 km, prend sa source dans la commune et se jette dans l'Orne saosnoise à Saint-Cosme-en-Vairais, après avoir traversé quatre communes[7].

Deux plans d'eau complètent le réseau hydrographique : l'étang Neuf (0,24 ha) et l'étang Normand (2,4 ha)[Carte 1],[8].

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Réseau hydrographique d'Igé[Note 3].

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[10]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d'Ouche et au Perche et bénéficiant d’un caractère continental affirmé avec des précipitations atténuées et des amplitudes thermiques fortes[11].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 737 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Martin-du-Vieux-Bellême à km à vol d'oiseau[12], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 810,0 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].

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Urbanisme

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Typologie

Au , Igé est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16]. Elle est située hors unité urbaine[17] et hors attraction des villes[18],[19].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (79,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51,9 %), prairies (25,1 %), forêts (19,9 %), zones urbanisées (1,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1 %), zones agricoles hétérogènes (0,9 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

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Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous la forme Rupe Ialgeo (sans date)[21].

Albert Dauzat, Ernest Nègre et René Lepelley qui ne citent aucune forme ancienne, preuve qu'ils n'en connaissent pas, ont vu dans ce nom de lieu une formation toponymique gauloise ou gallo-romaine en -(i)acum au sens de « lieu de, propriété de »[22],[23],[24]. Pour cela, ils se basent sur le fait que la terminaison au sud ouest de la Normandie, dans le Maine, en Anjou et plus généralement à l'ouest, est généralement explicable par ce suffixe. Seul Ernest Nègre compare avec une forme ancienne d’Igé (Saône-et-Loire, Ibiacus 887) dont le final résulte effectivement de l'évolution phonétique du suffixe -(i)acum[23].

Le premier élément Ig- représenterait un anthroponyme gaulois ou gallo-romain tel qu’Ivius[22],[24] ou Aevius[23].

Le gentilé est Igéen.

Histoire

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La commune a conservée trois mottes féodales qui gardaient, vers l'est, la vallée de la Même.

Un camp protohistorique de type éperon barré a été découvert par Jousset de Bellesme au lieu-dit le Croche-Melier[25], près de la ferme éponyme. L'éperon, aux flancs très abrupts, est barré du côté du plateau par un rempart de pierres et de terres. Celui-ci, précédé par un fossé large de 6 à 7 m, profond d'environ un mètre, à fond plat, est légèrement convexe vers l'extérieur et présente un profil latéral triangulaire haut d'un mètre. ce lieu clos d'une cinquantaine d'ares, qui s'ouvre par une porte dans l'axe de la fortification, domine d'une dizaine de mètres, la confluence de deux ruisseaux. Jousset de Bellesme y aurait recueilli deux haches polies en silex ainsi que quatre autres armes : une pointe de lance à douille, un fragment de poignard et deux haches, attribuable au bronze final, et, au pied de l'éperon une hache en bronze à talon décoré[26].

En 1817, Igé (1 321 habitants en 1806[27]) absorbe Marcilly (204 habitants[28]), au sud-est de son territoire.

Igé et sa voisine Saint-Cosme-en-Vairais forment le troisième noyau important de l'émigration percheronne vers la Nouvelle-France au XVIIe siècle, après Mortagne-au-Perche et Tourouvre.[réf. nécessaire] Bien que n'ayant pas d'ouverture directe sur la mer, le Perche a envoyé au cours du XVIIe siècle un bon nombre de ses habitants pour la colonisation de la Nouvelle-France. Artisans, bûcherons, laboureurs venus du Perche ont été parmi les premiers colons à arriver en Nouvelle-France au XVIIe siècle.

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Politique et administration

Davantage d’informations Période, Identité ...

Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[30].

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[32].

En 2022, la commune comptait 589 habitants[Note 4], en évolution de −8,96 % par rapport à 2016 (Orne : −3,21 %, France hors Mayotte : +2,11 %). Igé a compté jusqu'à 1 880 habitants en 1841.

Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
1 1471 2181 3211 5631 8341 8801 8471 8501 840
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
1 7571 6771 6011 5811 4951 3771 2921 2611 180
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
1 1151 0839931 0021 0041 0321 0521 013894
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
890885804685702690687667614
Davantage d’informations - ...
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[33].)
Histogramme de l'évolution démographique
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Économie

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Activité et manifestations

Personnalités liées à la commune

  • Pierre Gadois (Igé, v. 1594 - Montréal, 1667), premier habitant de Montréal[42].
  • Le comte Nicolas d'Orglandes, président du conseil général de l'Orne et député, achète le château de Lonné en 1800[43].
  • Le comte Albert de Balleroy (Igé, 1828 - 1872), député du Calvados[44], peintre spécialisé dans les scènes de chasse, partagea un atelier rue Lavoisier avec Édouard Manet[45].
  • Jean Descarries (ou Descaris) dit le Houx (Igé, 1621 - Montréal, 1687).
  • Jean Leduc (Igé, v. 1621 - Montréal, 1702) Jean Descarries et Jean Leduc furent les deux premiers Français qui s'établirent à Notre-Dame-de-Grâce (Montréal), le . Vers la fin du XVIIe siècle, le nord du Vieux-Montréal était une immense forêt s’étalant au pied du mont Royal, entourée de marécages et de ruisseaux. Descarries et Leduc reçoivent chacun trente arpents de terre à Notre-Dame-de-Grâce, un vaste territoire que traverse aujourd'hui l'avenue Atwater jusqu’à Lachine. Les Descarries furent longtemps ancrées dans le secteur. Par exemple, Daniel-Jérémie Décarie (1836-1904) fut maire de Notre-Dame-de-Grâce de 1877 à 1904 et son fils, l'avocat Jérémie-Louis Décarie (1870-1927), fut un parlementaire québécois. En mai 1912, on désigne officiellement « boulevard Décarie » l’axe commercial qui traverse Notre-Dame-de-Grâce.
  • Jacqueline Quatremaire (Igé, - Auschwitz, ) est une militante syndicaliste, communiste et résistante.

Héraldique

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Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Notes et références

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