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Lès Rèlîs Namurwès
association littéraire namuroise, créée en 1909 et toujours active de nos jours De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Lès Rèlîs Namurwès est un cercle littéraire dialectal fondé à Namur en 1909. Il porte depuis 1934 le titre de société royale.
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Ce cercle joue un rôle important dans la presse écrite en wallon à Namur durant la première moitié du XXe siècle. Plusieurs de ses membres sont étroitement associés à l'école moderne namuroise de poésie wallonne, qui prend son essor dans la deuxième moitié du XXe siècle.
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Origine du nom

En wallon central, rèlî est le participe passé du verbe rèlîre, qui signifie trier, séparer le bon du mauvais. Utilisé au substantif et au pluriel, ce mot désigne, dans un registre humoristique, « de fameux numéros, de drôles de cocos, des originaux »[1], des types à part, voire des simplets[2]. Le nom s'écrit selon le système de transcription Feller, qui a été adopté par le cercle.
L'origine de ce nom est attribuée à un professeur de néerlandais de l'Athénée royal de Namur, Jules Baujot[3]. Provoqué par un élève qui lui aurait demandé « On-z-aprind bin l' flamind, poqwè nin l' walon ?[note 1] », il aurait répondu « Bin, vos 'nn'èstoz d'dja dès rèlîs, vos-ôtes ![note 2] ». Le nom a alors été adopté par esprit de dérision[1].
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Historique
Résumé
Contexte
Fondation et premières années
Le cercle des Rèlîs Namurwès est fondé le lors d'une promenade à la Citadelle de Namur par quatre élèves de l'Athénée royal de Namur, Lucien Maréchal (wa), Georges Pelouse (wa), Auguste Demil et Télesphore Lambinon (wa). Ils sont rapidement rejoints par Gustave Arnould (wa), Joseph Gilson, Édouard Thirionet (wa) et Paul Maréchal (wa), le frère ainé de Lucien[4].
À cette époque, le cercle ne possède pas encore son propre organe de diffusion. Les textes acceptés en réunions sont donc publiés successivement dans le journal local Li Couarneû, dans Li Ban Cloke et, de mars à aout 1913, dans la revue Sambre-et-Meuse fondée par François Bovesse[5]. La participation des Rèlîs Namurwès au Ban Cloke (« La Cloche du Ban »), qui est produit de 1910 à 1912 par l’imprimeur-éditeur namurois Émile Chantraine, est jugée particulièrement importante. Les membres du cercle ont en effet écrit 315 articles sur les 87 numéros parus, et Lucien Maréchal est considéré comme le « principal rédacteur » de ce journal[6].
En février 1913, Charles Camberlin (wa) est remplacé par Paul Maréchal à la présidence des Rèlîs Namurwès[7]. Lors du cinquième anniversaire du cercle, celui-ci compte 12 membres (9 effectifs et 3 correspondants), ainsi que 4 membres honoraires[8]. Certains de ces membres honoraires sont des écrivains non namurois, comme Florent Mathieu (wa), originaire de Vonêche et résident de Charleville-Mézières, qui est accueilli en février 1912, après avoir d'abord côtoyé les Rèlîs dans les pages du Couarneû et du Ban Cloke[9].
La Grande Guerre

En 1914, quatre membres des Rèlîs Namurwès — Gustave Arnould (wa), Fernand Danhaive, Édouard Thirionet (wa) et Edmond Wartique (wa) — sont des artilleurs affectés à la défense des forts de Namur. Ils sont capturés par l'assaillant le et emmenés en Allemagne. Ils se trouvent réunis à la mi-avril 1915 au camp de Soltau, où ils décident de fonder un chapitre indépendant du cercle. La séance inaugurale des Rèlîs Namurwès Prîjnîs (Rèlîs Namurwès Prisonniers) se tient le dans les « latrines de la baraque 69 A ». Le cercle se dote alors d'un président (Thirionet), d'un secrétaire (Wartique) et de règlements[10].
Le groupe des Rèlîs Namurwès Prîjnîs parvient à tenir trois séances avant que ses membres ne se trouvent à nouveau séparés. Dès la première séance, des démarches sont amorcées en vue du recrutement de nouveaux membres et de la mise sur pied d'une publication ; ces efforts n'ont toutefois pas abouti dans le court délai avant la dispersion du groupe. Fidèle à la philosophie d'excellence du cercle, Thirionet inflige, lors de la troisième séance du , un blâme à Arnould et Danhaive, qui n'ont pas à leur actif le nombre de travaux requis par les règlements[11].
Une fois séparés, les Rèlîs Namurwès Prîjnîs continuent à écrire en wallon : Edmond Wartique revient de captivité avec 18 textes, Édouard Thirionet en ramène neuf et Gustave Arnould cinq. Seul Fernand Danhaive semble n'avoir plus écrit en wallon après son départ de Soltau[12]. Après la guerre, Wartique et Thirionet entreprennent d'écrire ensemble leurs souvenirs de captivité, sous le titre Les crwès dins les bruwères (wa) ; le livre est achevé par Wartique et publié en 1932, après la mort de Thirionet en 1930, à la suite d'une maladie contractée durant la guerre.
Deux Rèlîs Namurwès — Paul Maréchal et Georges Pelouse — combattent quant à eux sur le front de l'Yser. En 1916 et 1917, Pelouse dirige une revue intitulée On spîye co (« On brise encore ») à La Panne ; Maréchal collabore quant à lui au journal du front Vive Nameur po tot[13]. Georges Pelouse est tué à l'ennemi le à Boezinge, alors qu'il est sergent au 19e Régiment de Ligne ; il avait 26 ans.
Les autres membres, alors au nombre de 6[14], sont demeurés à Namur et se réunissent une dizaine de fois durant la guerre[15]. La présidence par intérim est alors exercée par Émile Robin (wa)[16]. En 1915, ils amorcent le projet d'un Kriegscayè (« carnet de guerre »), un recueil des textes écrits durant ces années, destiné à documenter pour les camarades absents les réalités de l'occupation[17]. En 1916, la cocâde est décernée aux Rèlîs Sôdârs (Rèlîs soldats) ; elle est remise le à Gustave Arnould, Fernand Danhaive, Paul Maréchal, Édouard Thirionet et Edmond Wartique. Georges Pelouse, le fondateur mort au front, est nommé en cette occasion « Président d'honneur à perpétuité »[18].
Naissance des Cahiers wallons dans l'entre-deux-guerres

Dans l'immédiate après-guerre, les Rèlîs Namurwès n'ont pas d'accès régulier à un organe de diffusion pour leurs œuvres. Ils collaborent néanmoins ponctuellement à des revues basées dans d'autres villes, comme La Vie Wallonne (à Liège) ou La Terre Wallonne (à Charleroi)[19].
En février 1924, ils retrouvent la possibilité de publier régulièrement des textes en wallon dans un journal namurois, Le Guetteur Wallon. Ils y prennent en charge une rubrique intitulée Li cwin dès Rèlîs, qui accueille un total de 151 textes du au ; la grosse majorité de ces œuvres sont directement produites par des membres du cercle[20]. À partir de 1935, une rubrique du journal Vers l'Avenir est également gérée par l'un de leurs membres, Jules Rivière (wa) ; ce quotidien accueille donc de nombreuses œuvres des Rèlîs sous le titre Tapans one divise (« Faisons un brin de conversation »)[19].
Le , le cercle est autorisé par un brevet du roi Albert 1er à porter le titre de société royale[21]. Lès Rèlîs Namurwès célèbrent par ailleurs leur 25e anniversaire en organisant un concours doté par le roi d'une médaille de vermeil à son effigie. Celle-ci est remportée par Franz Dewandelaer pour Boquèts dèl Nûte, un film poétique en wallon doublé d'une traduction française[22].
En 1937 s'amorce le plus important projet éditorial du cercle, avec la sortie, le , du tout premier numéro des Cahiers wallons. À ce stade, la revue n'est pas encore l'organe officiel du cercle ; il s'agit d'un projet personnel porté par deux de ses membres : Eugène Gillain (qui assure la direction) et Paul Moureau (wa) (qui assure la rédaction). La couverture de ce premier numéro est illustrée par Joseph Gillain, alors âgé de 23 ans. Il est tiré à 3 000 exemplaires[23].
Cette première mouture des Cahiers wallons n'est pas réservée aux écrits en wallon namurois, mais se veut plutôt une anthologie des œuvres des meilleurs écrivains wallons, ouverte à tous les dialectes de la Wallonie[24]. Le premier numéro comporte néanmoins une majorité de textes produits par des Rèlîs Namurwès, étant donné qu'y collaborent — outre Moureau — Gabrielle Bernard, Charles Camberlin, Camille Delvigne (wa), Édouard Laurent (wa), Émile Robin (wa) et Edmond Wartique, qui sont tous membres du cercle[25].
Malgré une publicité importante et un bon démarrage — la revue fait l'objet de 300 abonnements sur son premier mois d'existence[26] —, Les Cahiers wallons ne sont pas une entreprise rentable. Les exercices 1937 et 1938 se soldent par un déficit, qui s'élève à 5 000 francs belge la première année[27]. Un record d'abonnements sera atteint en 1939, où l'on en dénombre 1 300, mais cette dynamique est brisée par la guerre et par la mort de Moureau, en novembre 1939. En 1940, le nombre d'abonnements retombe à 600 et les parutions se font irrégulières[28]. En juin 1941, on ne compte plus que 120 abonnés[29]. Dans ce contexte, la formule d'anthologie fait régulièrement place à des numéros dédiés à un seul écrivain. Deux Rèlîs Namurwès voient leurs œuvres publiées de cette manière : Edmond Wartique (Tote ène vîye, dans le numéro 32) et Gabrielle Bernard, dont les trois recueils de poésie sont adressés aux abonnés des Cahiers wallons[22],[note 3].
Durant la Seconde Guerre mondiale, les réunions mensuelles des Rèlîs Namurwès sont d'abord déplacées dans le bureau de leur président, Joseph Calozet, qui est alors préfet à l'Athénée royal de Namur. Celui-ci étant destitué de son poste en 1943, le cercle ne se réunit plus que ponctuellement et clandestinement, chez un autre de ses membres, l'abbé Louis Jadin ; il reprend son activité normale en mars 1945[30]. Cette même année, trois membres sont exclus à la suite de leur attitude durant l'occupation[31].
La querelle des Anciens et des Modernes
Au sortir de la guerre, les Rèlîs Namurwès poursuivent leur collaboration avec le quotidien Vers l'Avenir, dont la page wallonne prend, à compter du , le titre de Chîjes èt paskéyes (« Veillées et histoires plaisantes »)[32]. Les Cahiers wallons, dont la parution s'est interrompue en 1944, reparaissent également en mars 1947 sous la forme d'une nouvelle série[33]. C'est à ce moment que la revue devient l'organe officiel du cercle, comme l'indique la mention « revue sous la direction d'un comité de Rèlîs Namurwès »[19], introduite à cette époque et toujours insérée de nos jours. Si la formule moderne de la revue est fixée dès cette époque, son contenu va faire l'objet de discussions plus âpres.
« Or, en ce moment, quelque chose est en train de changer en poésie wallonne. Des jeunes, intellectuels pour la plupart, considérant la poésie comme « un moyen d'élucider un peu de notre mystère » ou comme « un instrument de la connaissance de soi-même », l'orientent vers l'Humain et la haussent au niveau de l'Universel […]. Et c'est l'honneur des « Cahiers wallons » d'avoir, dès lors, ouvert leurs colonnes aux tenants de cette poésie nouvelle autant qu'aux représentants d'une expression plus traditionnelle et plus accessible[33]. »
Émile Gilliard attribue cette « révolution pacifique » à l'influence de Jean Guillaume, qui vient de collaborer à l'ouvrage fondateur Poèmes wallons 1948[34] et qui fait alors « figure de chef d'école »[35]. À la suite de celui-ci, les jeunes auteurs renouvèlent les thèmes pour évoquer « les problèmes humains, les questionnements de l'existence, la vie actuelle », expriment leur gout pour la suggestion, l'ellipse, les non-dits, les images fortes et insolites, et recherchent une plus grande authenticité de la langue, dans le sillage des recherches lexicographiques menées à cette époque[36].
Les principaux Rèlîs Namurwès engagés dans cette voie moderne ou influencés par elle sont Andrée Bacq (wa), Alexandre Bodart (wa), Roger Bouche, Lisa Chastelet (wa), Yves Christiaen, René Clinias (wa), Gérard Coulonval (wa), Bernard Debras, Charlie Dodet, André Eggermont, Willy Félix (wa), Victor George, Émile Gilliard, Laurent Hendschel (wa), Reynolds Hostin (wa), Jean Pietquin, Jean Pirotte, Georges Smal, Lucien Somme (wa), Josée Spinosa (wa), Jean-Pierre Surkol (wa) et Edmond Tillieux[37].
Les Rèlîs Namurwès soutiennent par ailleurs des idées progressistes dans le domaine liturgique, en sollicitant auprès du diocèse de Namur que des sections des messes de la Fête de Wallonie puissent être célébrées en wallon. Ils obtiennent gain de cause dès 1952, soit avant le concile Vatican II[38].
À l'approche de son 50e anniversaire, en aout 1958, le cercle compte 12 membres d'honneur, 44 membres effectifs, 11 membres adhérents et 12 membres sympathisants[39].
Le , le 60e anniversaire du cercle est célébré à Namur, en présence d'André-Marie Charue, alors évêque du diocèse de Namur, du bourgmestre Fernand Pieltain, du gouverneur René Close et du ministre Louis Namèche[40]. Les linguistes Willy Bal, André Goosse, Albert Doppagne et Albert Maquet interviennent lors de la séance académique tenue à cette occasion[41].
Politique d'ouverture
À compter des années 1990, les Rèlîs Namurwès développent une « politique d'ouverture », qui vise notamment l'accueil de plus nombreux membres non littérateurs. Le cercle entame dès lors sa mue pour se positionner en tant qu'association de promotion de la langue wallonne. Il doit par ailleurs s'adapter à des évolutions démographiques, ses plus jeunes membres n'étant plus des wallonophones natifs, ce qui les place en situation d'insécurité linguistique[42].
Lors de son centenaire, le , le cercle réunit 26 membres[43], mais ceux-ci ne sont plus que vingt-deux le , lorsque la Société de langue et de littérature wallonnes consacre une journée d'étude aux Rèlîs Namurwès[44]. En 2023, l'effectif du cercle s'élève à 31 membres[45].
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Règles et traditions internes
Résumé
Contexte
Devise
La devise des Rèlîs Namurwès est « Wêre maîs bon » (« peu mais de qualité »)[46].
Pseudonymes
Plusieurs des premiers Rèlîs Namurwès utilisaient des pseudonymes en wallon[47]. Cet usage n'a toutefois plus cours aujourd'hui.
Intronisation des membres
Les Rèlîs Namurwès prêtent le serment suivant, au moment de passer du statut de membre adhérent à celui de membre effectif : « Dji djure, insi m'aide Diè, d'èplèyî tote mi vîye à rilèver l' Walonîye[note 4],[46]. » Ce serment se prête traditionnellement sur une peau de taupe[48].
Lors de cette prestation, une passète (passoire) est symboliquement employée pour indiquer que seule la production de qualité a droit de cité dans le cercle, comme le précise la formule qui est alors prononcée : « Ci qui passe, c’èst l’ fine fleûr, ci qui d’meûre c’èst lès scrabîyes[note 5],[48]. »
Ce serment « sur la passète » est inauguré en novembre 1911, lors de l'intronisation de Joseph Calozet et Fernand Danhaive[46].
Examen des œuvres écrites
Aux commencements du cercle, les membres avaient l'obligation d'écrire en wallon et de présenter leurs œuvres lors des réunions. Les statuts prévoyaient même des sanctions graduées telles qu'un avertissement, une amende financière ou l'exclusion pour ceux qui ne présenteraient pas le nombre requis d'ouvrages[49]. Cette obligation est abolie en 1919, lorsque le cercle s'ouvre aux membres non littérateurs[50].
La règle la plus importante du cercle est l'examen en commun de toute production des membres. En séance, chacun lit donc l'ouvrage qu'il souhaite soumettre au jugement de ses pairs, et seules les œuvres approuvées peuvent être publiées avec la mention « R.N. » (Rèlî Namurwès) suivant le nom de son auteur[46]. Pour procéder à cette sélection, le cercle se dote initialement d'un comité de lecture constitué de trois membres élus, dont les décisions sont souveraines. Quatre issues sont alors possibles : l'acceptation, l'acceptation avec félicitations, le report pour amendements sous la supervision d'un membre désigné par le comité, et le rejet. Dans ce dernier cas de figure, on dit du texte qu'il est « broketé ». Aux commencements, le comité pouvait se prononcer non seulement sur la qualité littéraire d'un texte, mais également sur sa qualité morale[49].
De nos jours, l'examen des œuvres est réalisé en assemblée, sans plus recourir à un comité de lecture.
Récompense du membre le plus méritant de l'année
À compter de 1910, les Rèlîs Namurwès attribuent annuellement une cocâde (cocarde) au membre « ayant fourni le travail le plus méritoire au cours de l'exercice écoulé »[46],[51].
Liste des récipiendaires de la cocâde
N.B. : cette liste se base, pour les 50 premières années, sur les données publiées dans le numéro spécial des Cahiers wallons consacré au 50e anniversaire du cercle[52].
- 1911 : Edmond Wartique (wa)
- 1912 : Émile Robin (wa)
- 1913 : Paul Maréchal (wa)
- 1914 : Lucien Maréchal (wa)
- 1915 : non remise
- 1916 : Lès Rèlîs Sôdârs (les Rèlîs soldats)
- 1917 : non remise
- 1918 : non remise
- 1919 : Paul Maréchal (wa)
- 1920 : non remise
- 1921 : Lucien Maréchal (wa)
- 1922 : Ernest Montellier (wa)
- 1923 : Charles Camberlin (wa)
- 1924 : Edmond Wartique (wa)
- 1925 : Fernand Danhaive
- 1926 : Joseph Calozet
- 1927 : Fernand Andernack
- 1928 : Fernand Pieltain et Antoine Binot
- 1929 : non remise
- 1930 : Joseph Calozet
- 1931 : Lucien Maréchal (wa) et Paul Maréchal (wa)
- 1932 : Eugène Gillain
- 1933 : Gabrielle Bernard
- 1934 : Paul Moureau (wa)
- 1935 : Camille Delvigne (wa)
- 1936 : Ernest Fivet (wa)
- 1937 : Joseph Laubain (wa)
- 1938 : Ernest François
- 1939 : Eugène Gillain
- 1940 : Henri Pétrez (wa)
- 1941 : Louis Henrard (wa)
- 1942 : Joseph Gilson
- 1943 : G. Jacques
- 1944 : Eugène Gillain
- 1945 : D. Martin
- 1946 : Armand Tombu
- 1947 : Joseph Gelinne (wa)
- 1948 : Jean Guillaume
- 1949 : Victor Tonglet
- 1950 : Jules Rivière (wa)
- 1951 : Émile-Joseph Piret (wa)
- 1952 : Joseph Houziaux (wa)
- 1953 : Lucien Léonard (wa)
- 1954 : Edmond Tillieux
- 1955 : Joseph Calozet
- 1956 : J. Servais
- 1957 : Lucien Léonard (wa)
- 1958 : Alexandre Bodart (wa)
- 1959 : Lucien Maréchal (wa)
- 1960 : Georges Smal[53]
- 1961 : Henri Pétrez (wa)[53]
- (…)
- 1973 : Josée Spinosa (wa)[54]
- (…)
- 1986 : Jean Tombal[55]
- (…)
- 2015 : Georges Puissant (wa)[56]
- 2016 : Joëlle Spierkel (wa)[56]
- 2017 : Anne-Marie François (wa)[48]
- 2018 : Guy Delvaux et Bernard Thiry (wa)[57]
- 2019 : Jules Hérix (wa) et Pierre Lazard (wa)[58]
- 2020 : Christine Decock (wa)[59]
- 2021 : Jean Hamblenne (wa)[60]
- 2022 : Joseph Selvais (wa) et Paul Gilles (wa)[61]
- 2023 : Bernadette Laloux et Nicole Rouchet[62]
- 2024 : Jean Colot (wa)[63]
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Membres notables
- Willy Bal, reçu membre d'honneur en 1965[54]
- Gabrielle Bernard, reçue en 1930[64]
- Joseph Calozet, reçu en 1911[46],[65]
- Fernand Danhaive, reçu en 1911[46]
- Victor George, reçu en 1960[54]
- Jean Germain, reçu membre d'honneur en 1990[54]
- Eugène Gillain, reçu en 1927[66]
- Joseph Gillain, reçu membre adhérent en 1935[67]
- Émile Gilliard, reçu en 1953[68],[69],[note 6]
- Jean Guillaume, reçu en 1943[65]
- Anatole Marchal[65]
- Arthur Masson, reçu membre d'honneur en 1947[65]
- Jules Pirot, reçu en 1937[70]
- Léon Pirsoul, reçu membre d'honneur en 1927[71]
- Félix Rousseau, reçu membre d'honneur en 1926[65]
- Georges Smal, reçu en 1952[65]
- Quelques membres effectifs notables
- Jules Pirot (1877-1955).
- Eugène Gillain (1882-1955), le directeur de la première série des Cahiers wallons.
- Gabrielle Bernard (1893-1963).
- Georges Smal (1928-1988).
- Émile Gilliard (1928-2023).
- Victor George (1937-2024).
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Locaux
Résumé
Contexte

Les réunions des Rèlîs Namurwès se sont d'abord tenues à l'Athénée royal de Namur, puis dans des cafés : au café Buyle (rue de la Croix) en 1910[72], au café Darville (boulevard Ad Aquam) en 1911[73], au café Deward (place Saint-Aubain) à partir d'aout 1912[74], au café Delguste (place d'Armes) à partir de fin 1920[75] et au café Métropole (place d'Armes) à partir de fin 1937[76].
Durant les premières années de la Seconde Guerre mondiale, ils tiennent leurs réunions dans le bureau de Joseph Calozet à l'athénée. Par la suite, ils se réunissent durant une dizaine d'années rue de l'Ange 95, dans le salon d'un domicile privé, et — à partir de novembre 1956 — ils disposent d'un local dépendant de l'escholle dominicale, où ils installent la bibliothèque du cercle[77].
Un local est ensuite mis à leur disposition par la Ville de Namur dans la Maison du Dialecte et du Folklore (avenue Baron Louis Huart 6). À la suite du projet d'extension du Parlement de Wallonie, cette maison déménage en 2019 au no 24 de la rue Saint-Nicolas[78] ; lors de l'inauguration du nouveau bâtiment, le , elle prend le nom de Maujone do walon èt do folklôre[79]. Outre d'un local de réunion, les Rèlîs Namurwès y disposent d'une bibliothèque, d'un local d'archives et d'une salle de classe.
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Activités
Résumé
Contexte
Les Cahiers wallons
La publication de la deuxième série des Cahiers wallons, entamée en mars 1947, se poursuit encore de nos jours[80].
En parallèle des numéros ordinaires composés des derniers écrits acceptés lors des assemblées, Les Cahiers wallons publient des numéros spéciaux réservés à la publication d'une ou plusieurs œuvres d'un même écrivain. En 1996, on dénombre plus de 140 numéros de ce type[81]. Plusieurs écrivains majeurs, comme Willy Bal, Victor George, Émile Gilliard, Albert Maquet, Arthur Masson et Georges Smal ont fait éditer des œuvres par ce biais.
En 1989, Les Cahiers wallons publient également, en coédition avec la Société de langue et de littérature wallonnes, les Œuvres poétiques wallonnes de Jean Guillaume. Cet ouvrage, qui constitue l'édition définitive des quatre premiers recueils de Guillaume, parait en tant que no 6 de la « Collection littéraire » de la SLLW.
L'année 2005 voit une évolution importante dans la formule proposée aux abonnés : les douze livraisons mensuelles de 16 pages sont remplacées par six livraisons bimestrielles de 32 pages. De nouvelles rubriques sont créées à cette occasion[82].
Édition
À partir des années 2010, les Rèlîs Namurwès publient des œuvres littéraires en volumes indépendants des Cahiers wallons. Il s'agit tout d'abord d'anthologies de textes écrits ou traduits par les membres du cercle :
- (wa) Li quauteron dès cint-z-ans : Choix de textes contemporains publiés à l'occasion du centenaire des Rèlîs Namurwès (préf. Joseph Selvais (wa)), Namur, Lès Rèlîs Namurwès, , 96 p.
- (wa) Paul Gilles (wa) et Lès Rèlîs Namurwès (préf. Jean Germain), Qué bia bouquèt ! : Anthologie sonore du wallon namurois, Namur, Lès Rèlîs Namurwès, , 275 p. (ISBN 978-2-96033-400-5)
- (wa) Maurice Carême : Trente poésies pour jeune public traduites en wallon central par Lès Rèlîs Namurwès (ill. Nathalie Cavalier), Namur, Lès Rèlîs Namurwès, , 70 p. (ISBN 978-2-960334-01-2)
Par ailleurs, le cercle édite également des ouvrages de certains de ses membres les plus réputés :
- (wa) Auguste Laloux (wa) (préf. Bernard Louis (wa)), Li curè d' Sautau, Namur, Lès Rèlîs Namurwès, , 144 p.
- (wa) Jean Guillaume (préf. Victor George), Pa-drî l's-uréyes, Namur, Lès Rèlîs Namurwès, , 72 p.
- (wa) Henry Matterne (wa) (préf. Jules Hendrick), Louwis d'èmon l' Pitchou : Istwêre d'on djon.ne rèsistant, Namur, Lès Rèlîs Namurwès, , 72 p.
- (wa) André Henin (wa), Œuvre wallonne, Namur, Lès Rèlîs Namurwès, , 280 p.
Cours de wallon
Les Rèlîs Namurwès organisent des cours de wallon depuis la fin des années 1970[83].
En octobre 2024, l'École de wallon de Namur, comme l'appellent les Rèlîs, est fréquentée par 49 élèves : 15 en première, 16 en deuxième et 18 en troisième année[63].
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Postérité

Le , le Collège communal de Namur décide de nommer une rue de Bomel (anciennement la rue Froidebise) en l'honneur des Rèlîs Namurwès[84],[85].
Avec le soutien de Denis Mathen, le gouverneur de la province de Namur, une plaque célébrant la fondation du cercle (photo) a également été apposée dans la cour de récréation de l'Athénée royal de Namur. Voici son texte, dans sa version originale wallonne puis traduit en français :
Li 25 di fèvri 1909, quate èlèves di l'Atènéye, Télesphore Lambinon, Auguste Demil, Georges Pelouse èt Lucien Maréchal, ont mètu su pîds one soce di scrîjeûs è walon : lès Rèlîs Namurwès. Il ont t'nu leûs prumîs raploûs vêci, dins one classe, après quatre eûres. |
Le 25 février 1909, quatre élèves de l'Athénée, Télesphore Lambinon, Auguste Demil, Georges Pelouse et Lucien Maréchal, ont fondé une association d'écrivains en wallon : les Rèlîs Namurwès. Ils ont tenu leurs premières réunions ici, dans une classe, après quatre heures. |
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Notes et références
Voir aussi
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