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La Suze-sur-Sarthe

commune française du département de la Sarthe De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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La Suze-sur-Sarthe est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 4 628 habitants[1] (les Suzerains).

Faits en bref Administration, Pays ...

La commune fait partie de la province historique du Maine[2], et se situe dans le Haut-Maine (Maine blanc).

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Géographie

Résumé
Contexte

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 h/an) et un été peu pluvieux[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 682 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune du Mans à 18 km à vol d'oiseau[5], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 693,4 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

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Urbanisme

Typologie

Au , La Suze-sur-Sarthe est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Suze-sur-Sarthe[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Mans, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[11]. Cette aire, qui regroupe 144 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (65,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (34,4 %), forêts (26,6 %), zones agricoles hétérogènes (13,9 %), terres arables (13 %), zones urbanisées (11,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,4 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

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Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
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Toponymie

Attestée sous la forme latinisée Secusa en 1035 -1055. Probable archétype celtique *Segontia (ancien nom de Sigüenza, Espagne), formé des éléments sego-, force, victoire et du suffixe (o)nti- que l'on retrouve dans Besançon (Ves-onti-o), Lyons-la-Forêt (*Lig-onti-o) ou Mayence (Mog-onti-acum).

Homonymie avec Sigonce (Segoncia 1206) et Suze (Secusia 1178)[15],[16].

Histoire

Résumé
Contexte

Il y eut sans doute sur les lieux une présence humaine préhistorique, au moins depuis le Néolithique, puis celtique et gallo-romaine. La Suze est connue depuis la première moitié du XIe siècle pour le pont sur la Sarthe, le premier après ceux du Mans. Cette fonction de communication, d'une importance stratégique et commerciale évidente, entraîna la construction d'un château pour contrôler le passage et en percevoir les droits[17],[18].

La première famille châtelaine et seigneuriale, apparue dans la première moitié du XIe siècle, s'éteignit vers 1100 dans la famille de Craon-Sablé, auxquels succédèrent en 1312 leurs lointains cousins de la branche aînée des Craon. D'eux, La Suze passa aux Montmorency-Laval barons de Retz/de Rais en 1432, puis à la famille de Champagne-Parcé aux alentours de 1501/1502/1503. Enfin, elle fut vendue aux Chamillart en 1718.

La Suze est une ancienne châtellenie, devenue comté au XVIe siècle (1566) en faveur de Nicolas de Champagne.

Sous l'Ancien Régime, La Suze faisait partie du pays d'élection de La Flèche.

Seigneurs

Une première famille de châtelains ou de seigneurs prend alors le nom de La Suze : Dreux, puis ses fils Renaud (fl. vers 1050) et Herbert (vers 1078). Les de La Suze ont aussi Louplande. La fille d'Herbert et de sa femme Erembourg, Hersende dame de La Suze, † après 1110, apporte le fief à son mari Robert de Craon-Sablé, sans doute † vers 1100,

La fille de Robert IV et Clémence de Mayenne, Marguerite de Sablé (1175-1238), apporte Sablé, La Suze et Briollay à son mari épousé vers 1191, le sénéchal Guillaume des Roches (vers 1155/1160-1220),

La fille de ces derniers, Béatrice de Roucy (ca. 1285-1328), dame de La Suze (Béatrice II), se marie en 1312 à Amaury III de Craon (ca. 1280-1333 ; baron de Craon, Ingrandes et Chantocé, Sablé, Précigné/Pressigné, Briollé, Châteauneuf-sur-Sarthe il descendait de Jeanne des Roches, fille de Marguerite de Sablé et du sénéchal Guillaume, sœur aînée de Clémence des Roches ci-dessus. Amaury III était veuf d'Isabelle de Ste-Maure, et de ce premier lit vient la suite des seigneurs de Craon.

La Suze est alors léguée, avec Coulans, Louplande et Chauffour, par le testament daté du d'Anne de Champagne ci-dessus († 1501, la grand-mère maternelle d'André de Chauvigny), à son cousin germain Brandelis (III) de Champagne-Parcé[19],[20],[21], † vers 1504, seigneur de Bazouges, Brouassin, La Motte-Achard, Villaines-la-Juhel et Villaines-sous-Malicorne (les Champagne-La Suze ont aussi cette dernière seigneurie[22], au moins Brandelis, son fils Baudouin (III) † 1560, son petit-fils Nicolas Ier comte de La Suze † 1567, et le fils cadet de ce dernier, Brandelis (IV) de Villaines † 1619, ci-dessous ; la descendance de Guy de Champagne, frère cadet de Brandelis (III) et oncle de Baudouin (III), y possède les fiefs de Bonnefontaine et La Roche-Simon : cf. la note 2 de l'article Parcé), mais pas Villaines en Louplande (qui était aux Gaignon, même si les Champagne-La Suze avaient la seigneurie de Louplande depuis Brandelis III qui l'avait héritée, comme on vient de le dire, de sa cousine Anne de Champagne). Brandelis était membre d'une grande famille féodale d'Anjou-Maine qui eut aussi Durtal et Mathefelon (on trouvera des précisions à ce dernier article). Brandelis était le neveu de Jean IV ci-dessus, et le fils de Pierre Ier de Champagne, sire de Parcé, Avoise et Pescheseul, et de Marie fille de Thibaud Ier de Montmorency-Laval-Loué : son père, Pierre de Champagne, est réputé † centenaire en 1485, mais en fait il serait né plus tard qu'en 1385, peut-être vers 1400 ? Grand-maréchal et vice-roi de Naples, prince de Montorio et d'Aquila au royaume de Naples, chevalier du Croissant ; le duc Louis III d'Anjou-Maine lui aurait donné Villaines-la-Juhel en 1420 ; frère de Jean IV de Champagne ci-dessus, le père d'Anne et le beau-père de René de Rais. Le frère aîné de Brandelis III de La Suze et de Guy de Bonnefontaine et La Roche-Simon (en Villaines-sous-Malicorne), René, fils aîné de Pierre Ier et de Marie de Laval-Loué, continue les barons de Champagne-Parcé, Avoise et Pescheseul. Brandelis (III) épouse en 1485 Renée, fille de Guillaume de Varye de L'Isle-Savary et Charlotte de Bar de Baugy, d'où :

  • Baudouin (III) de Champagne, † le à La Suze ; x 1518 Jeanne, † 1558, fille d'Olivier de La Chapelle-Rainsouin et d'Aréthuse, fille du Grand-maître Charles de Melun — baron des Landes à Canappeville, seigneur de Normanville, Nantouillet, Lumigny, Champigny — et d'Anne-Philippe de La Rochefoucauld-Barbezieux ; parents de :
  • Nicolas de Champagne (1526-1567 ; huguenot, † à la bataille de St-Denis), premier comte de La Suze en (enregistré en ), seigneur de Louplande, marié en 1547 à Françoise, fille de Guy de Montmorency-Laval-Lezay et Claude de La Jaille de La Roche-Talbot, † après 1567 ; parents de :
  • Louis Ier, deuxième comte de La Suze, 1555-† à la bataille de Coutras, x 1572 Madeleine de Melun de Normanville de Lumigny, petite-nièce d'Aréthuse de Melun ci-dessus, d'où Louis II ci-dessous ; le frère puîné de Louis Ier, Brandelis (IV) (1557-1619), baron — premier marquis en 1587 — de Villaines, est la tige des marquis de Villaines-la-Juhel ; la sœur de Louis Ier et Brandelis, Perronelle (vers 1551-ap. 1585), épouse en 1571 Jacques II de Montgomery de Lorges (1554-1609), fils de Gabriel : d'où Marguerite (1585-1606), x 1603 Jacques de Durfort de Duras (1547-1626), souche des ducs de Quintin, de Lorges et de Duras ; la fille de Louis Ier, sœur de Louis II ci-après, Catherine de Champagne (vers 1579-1649), épouse Amaury II Goyon de La Moussaye
  • Louis II, troisième comte de La Suze, gouverneur de Montbéliard, gouverneur puis comte de Belfort et de Ferrette (1636), lieutenant-général, † 1636/1637, x 1617 Charlotte (1602-1637), fille de Charles (II) de La Rochefoucauld de Roye comte de Roucy[23], d'où : Gaspard, qui suit ; ses frères François-Marie de Normanville et Louis de Lumigny, tués à la bataille de Lens en  ; leur sœur Ursule, x César de La Muce-Ponthus et Ligné, fl. 1668, arrière-petit-fils de François de La Noue par sa mère Anne de La Noue
  • Gaspard, quatrième comte de La Suze, comte de Belfort et de Ferrette (confirmé en 1640, mais déchu en 1654 au profit de Mazarin car il avait suivi le parti de Condé et de La Fronde), † 1694 à Brouassin, x 1° 1653 (annulé en 1661) Henriette (1618-1673) fille du maréchal Gaspard III de Coligny et d'Anne de Polignac, libertine, aimable et mondaine, poétesse précieuse convertie au catholicisme en 1653, alors que Gaspard était un protestant austère, revêche et jaloux[24], et x 2° 1662 Louise fille d'Henri de Clermont-Gallerande, † 1669, d'où du deuxième lit :
  • Thibault comte de La Suze, † mousquetaire du Roi à l'âge de 18 ans ; sa sœur Renée-Gabrielle (Nicole) de Champagne hérite de La Suze et épouse Jacques de Royer(s) de La Brizolière (La Brissaudière) : parents de Louise-Jacqueline de Royers de La Brizolière de La Suze ci-dessous ; leur sœur cadette Madeleine-Françoise de Champagne (vers 1667-1731) épouse en 1699 son cousin Hubert-Jérôme de Champagne de Villaines, fils cadet de Catherine Fouquet de La Varenne dame de Ste-Suzanne et du deuxième marquis de Villaines, Hubert de Champagne, lui-même fils du premier marquis Brandelis (IV) ci-dessus.

La Suze et Brouassin étaient passés, comme on vient de le voir, à Renée-Gabrielle de Champagne, fille de Gaspard et sœur de Thibaut ci-dessus, femme de Jacques de Royers de La Brizolière[25], et à leur fille Louise-Jacqueline de Royer(s) de La Brizolière. Les tuteurs de Louise-Jacqueline (ses deux parents étant disparus) vendent le ces deux seigneuries à l'ancien ministre de Louis XIV, Michel Chamillart[26],[27] (1652-1721), contre 120 000 livres (50 000 pour La Suze, 70 000 pour Brouassin) ; mais il revend Brouassin dès  ; il avait acquis Courcelles en , les Mésangères et les Grandes-Maisons à Mézeray en janvier-, les Noës blanches en . Son petit-fils Louis-Michel Chamillart (1709-74), fils de Michel Chamillart de Cany (1689-1716) et grand-oncle de Talleyrand, est comte de La Suze ; Louis-Michel est père de Louis-François (1751-1833), comte puis premier marquis de La Suze en 1817, pair de France sous la Restauration, lui-même père d'Alphonse-Louis-Michel Chamillart deuxième marquis de La Suze (1776-1871).

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Politique et administration

Liste des maires

Davantage d’informations Période, Identité ...

Jumelages

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Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[37].

En 2022, la commune comptait 4 628 habitants[Note 4], en évolution de +3,72 % par rapport à 2016 (Sarthe : −0,25 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 6411 4141 5951 8071 8952 0522 1332 2282 422
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 2682 3682 3492 4682 6032 5302 5592 5982 574
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 6442 6062 6172 4112 3982 2972 1912 2202 204
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
2 4102 8073 6023 6853 6143 5973 9493 9994 379
Davantage d’informations - ...
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[38] puis Insee à partir de 2006[39].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités

  • Bric-à-brac organisé le premier week-end de juillet.
  • Fête de l'été avec de nombreuses animations.
  • Spectacle des Amat'Cœurs tous les ans en février au profit des Restos du Cœur.
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Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • L'église Saint-Julien de Brioude, dit aussi Saint-Julien le Pauvre, date des XIe, XIIIe et XIXe siècles. Ancienne chapelle du château, elle renferme une statue du XVe siècle intitulée La Vierge à l'Enfant, classée monument historique au titre d'objet en 1907[40].
  • La chapelle Notre-Dame-des-Bois, datant du XIe siècle, d'architecture romane, au lieu-dit la Chapelle. Très ancien lieu de culte, dont l’autel reposerait sur la souche d’un vieux chêne, les pèlerins y viennent nombreux depuis fort longtemps, pour y implorer tout spécialement la Vierge en faveur des soldats. L'édifice renferme un groupe sculpté du XVIe siècle ou XVIIe siècle, intitulé L'éducation de la Vierge, classé monument historique au titre d'objet en 1979[41].
  • Construit sur une motte castrale, le « vieux château » (XIe – XVe siècles) est également surnommé « château de Barbe-Bleue » en raison d'une tradition relative à Gilles de Rais. Cet ancien compagnon d'armes de Jeanne d'Arc aurait séjourné dans le château et enfoui dans les latrines les restes de ses jeunes victimes. Cependant, il semble que cette légende procède d'une confusion  commise notamment par Jules Michelet[42]  entre le château de La Suze-sur-Sarthe et l'hôtel de La Suze autrefois sis dans la paroisse Notre-Dame à Nantes. Aujourd'hui disparu, cet hôtel nantais appartint à Jean de Craon, seigneur de La Suze et grand-père maternel de Gilles de Rais. Postérieurement au décès de Craon en 1432, la seigneurie de La Suze passa à René, frère cadet de Gilles de Rais, tandis que le nom de La Suze demeurait associé à l'hôtel nantais. Celui-ci devint propriété de Gilles, qui en fit le théâtre de certains de ses crimes, d'après les pièces de ses procès[43],[44].
  • Le château de la Fuye, datant du XVIIe siècle.

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Davantage d’informations Blason, Détails ...
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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

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