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Liste des figures de style
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Les figures de style ont, depuis les débuts de l'art oratoire et de la rhétorique, fait l'objet d'un débat de classification. En raison de leur diversité, qui s'exprime notamment dans la multiplicité de leurs dénominations, aucun classement exhaustif n'a abouti, hormis ceux présentés dans des traités stylistiques, anciens ou modernes.

Une liste exhaustive des figures de style regroupe une grande partie des procédés (162 entrées, sans compter les synonymes et variantes) classées selon une grille multicritères élaborée par la linguistique moderne, notamment par l'école de Liège dans sa Rhétorique générale.
Afin d'avoir une liste de figures de style plus simple, ne comportant que les principales figures, un autre tableau est proposé. Cette liste-ci est bien évidemment non exhaustive et peut être utilisée, entre autres, à des fins scolaires[1],[2],[3],[4].
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Figures de style
Résumé
Contexte
Les recherches modernes ont conduit à un renouveau des figures de rhétorique, au sein de domaines autres que ceux du discours ou de la littérature. Ce renouveau est notamment permis par la publication de dictionnaires donnant accès aux inventaires rhétoriques existant depuis César Chesneau Dumarsais ou Pierre Fontanier.
Henri Morier, professeur d’histoire de la Langue française à l'Université de Genève, fondateur du Centre de Poétique, réalise ainsi avec son Dictionnaire de poétique et de rhétorique l'ambition de mettre à disposition de tous les procédés rhétoriques. Il exhume notamment des figures disparues et tente de définir chaque procédé en les exemplifiant au moyen d'illustrations littéraires mais aussi provenant de la vie quotidienne, de la publicité, ou des médias.
Georges Molinié et Michèle Acquien, dans leur Dictionnaire de rhétorique et de poétique, élaborent également une lexicographie des lieux rhétoriques et des figures associées, en ne perdant jamais de vue la dimension communicationnelle de ceux-ci. Un autre dictionnaire de référence très complet est le Gradus (Les procédés littéraires) de Bernard Dupriez; un développement ultérieur de cet ouvrage, la Clé des procédés, dresse un tableau raisonné de plus de 8000 procédés.
Ce renouveau aboutit également à des traités de rhétorique, où les figures ont une place à part. Olivier Reboul s'essaye lui à une Introduction à la rhétorique, ouvrage universitaire majeur. Il y cherche, après avoir exposé plusieurs siècles de rhétorique et de codification du discours, à réconcilier l'argumentation héritée d'Aristote — qui cherche à persuader — et celle des figures de style, qui forme le style. Reboul propose de revoir la définition des figures de rhétorique seules (ce qui n'inclut pas toutes les figures). Il définit celles-ci comme « Un procédé de style permettant de s'exprimer d'une façon à la fois libre et codifiée » ; il précise « libre » car le locuteur n'est pas tenu d'y recourir pour communiquer et « codifiée » car chaque figure constitue une « structure connue, repérable, transmissible », et toujours liée au pathos. Reboul réintroduit véritablement la discipline rhétorique au sein de la linguistique moderne, qui s'en était détournée, au sein de l'enseignement universitaire.
Chaïm Perelman et Lucie Olbrechts-Tyteca, dans leur Traité d'argumentation rappellent la valeur argumentative de la figure, conformément à la théorie d'Aristote dans sa Rhétorique ; la figure devient une composante fondamentale (et non plus un « ornement » facultatif) de l'acte d'énonciation, intégrant même une portée trans-phrastique (au-delà de la phrase). Ils posent par ailleurs que toute figure de rhétorique est un condensé d'argument : par exemple, la métaphore condense l'analogie.
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Organisation des tableaux
Résumé
Contexte

Le tableau présenté ici, inspiré du Dictionnaire des termes littéraires[5] permet de classer les figures au moyen d’un croisement des natures des transformations avec l’objet grammatical sur lequel porte l’opération. On aboutit donc à quinze cas correspondant aux anciennes et traditionnelles rubriques de figures (de pensée, d’opposition, de construction, d’insistance…) qui ne permettaient pas toutefois de saisir toute la diversité de la gamme. En effet, des figures de style particulières peuvent apparaître dans plusieurs cases, d'autres peuvent légitimement ne pas être intégrées au tableau comme gnomisme ou maxime (néanmoins, nous les y avons fait apparaître afin d'être le plus exhaustif possible) ; les articles sur chaque figure concernée préciseront cet aspect.
Ce mode de classement repose en premier lieu sur la nature du signe linguistique sur lequel opèrent les figures de style :
Les tableaux permettent ensuite de croiser ces entrées avec la nature des transformations qui constituent le propre de la figure de style et qui porte sur quatre phénomènes, eux-mêmes catégorisés en deux types de processus au regard de l'élément sur lequel la figure intervient (à savoir : s'il reste identique — ce qui ne concerne que la transformation par répétition — ou non identique). Le tableau suivant présente la matrice de ceux qui suivent :
En se fondant sur la spécificité linguistique des figures de style, ce mode de classement permet de prendre en compte n'importe quelle entrée. Il existe toutefois des figures appartenant à plusieurs types de transformation (cas de synonymie ou de dénomination vague écartés).
Par ailleurs, chaque article concernant une figure propose un modèle permettant de rendre compte des figures proches en évoquant les synonymes, les antonymes, les paronymes, la figure mère (hiérarchiquement supérieure) et la figure fille (les variantes) :
Tous les articles ne proposent pas ce modèle, réservé aux figures majeures.
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Figures de transformation identique
Résumé
Contexte
Dans cette rubrique, une seule opération grammaticale est possible : la répétition. Toute autre opération, en effet, détruirait le sens et la nature du mot. Cette partie envisagera donc la transformation identique sur les quatre objets grammaticaux et donnera, à chaque fois, de la manière la plus exhaustive possible, l’ensemble des figures concernées.
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Figures de transformation non identique
Résumé
Contexte
Ces figures mettent en œuvre un mécanisme linguistique, soit par addition d'éléments nouveaux, soit par leur suppression, leur déplacement ou enfin leur substitution, qui modifie la phrase canonique, sans effet particulier.
... par addition ou adjonction
Les figures créées après transformation par addition graphique sont souvent des phénomènes phonétiques, propres à l’évolution de la langue ; leur statut de figures de style est contesté.
... par effacement ou suppression
Ces figures de style consistent en la suppression d'éléments linguistiques dans une phrase, aboutissant à une construction particulière enrichie d'effets stylistiques supplémentaires qui proviennent du retranchement, soit de graphèmes, soit de phonèmes, soit de groupes morpho-syntaxiques, soit enfin de sèmes, à la phrase canonique
... par déplacement ou réarrangement
Ces figures consistent à créer un effet stylistique notable en déplaçant ou réarrangeant la phrase canonique, soit par la manipulation des graphèmes, des phonèmes, des groupes morpho-syntaxiques, des sèmes enfin qui la composent.
... par remplacement ou substitution
Ces figures créent un effet stylistique en remplaçant ou substituant des éléments canoniques par d'autres, plus riches ou construits de manière plus frappante.
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Les principales figures de styles
Résumé
Contexte
Dans cette rubrique ne seront énumérées que les principales figures de style, celles qui reviennent le plus souvent. Ces figures sont classées en cinq catégories : figures d'analogie, figures de répétition, figures d'exagération et d'atténuation, figures de construction et figures de substitution. Dans le tableau ci-dessous, à chaque figure de style sera associée une définition et un exemple expliqué[3].
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Annexes
Résumé
Contexte
Articles connexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Patrick Bacry, Les Figures de style et autres procédés stylistiques, Paris, Belin, coll. « Sujets », , 335 p. (ISBN 2-7011-1393-8).
- Henri Suhamy, Les Figures de style, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 1889), , 127 p. (ISBN 2-13-044604-3).
- Van Gorp, Dirk Delabastita, Georges Legros, Rainier Grutman, et alii, Dictionnaire des termes littéraires, Hendrik, Honoré Champion, , 533 p. (ISBN 978-2-7453-1325-6).
- Bernard Dupriez, Gradus, les procédés littéraires, Paris, coll. « Domaine français », , 10e éd., 540 p. (ISBN 2-264-03709-1).
- Bernard Dupriez, La CLÉ, Répertoire de procédés littéraires, Montréal, CLÉ, (lire en ligne)
- Catherine Fromilhague, Les Figures de style, Paris, Armand Colin, coll. « 128 Lettres », (ISBN 978-2-200-35236-3).
- Jean-Jacques Robrieux, Les Figures de style et de rhétorique, Paris, Dunod, coll. « Les topos », , 128 p. (ISBN 2-10-003560-6).
- Georges Molinié, La Stylistique, Presses universitaires de France, coll. « Premier cycle », (ISBN 2-13-045834-3).
- Groupe µ, Rhétorique générale, Paris, Larousse, coll. « Points Essais no 146 », , 256 p. (ISBN 2-02-006321-2).
- BDstyle.ca, didacticiel des figures de style en BD et en littérature[7]
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Notes et références
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