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Louis-Ernest Barrias

sculpteur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Louis-Ernest Barrias
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Louis-Ernest Barrias né le à Paris et mort le dans la même ville, est un sculpteur français.

Faits en bref Naissance, Décès ...
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Biographie

Résumé
Contexte
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Villa Médicis (Académie de France à Rome).
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Louis-Ernest Barrias dans son atelier, photographie anonyme.
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Louis-Ernest Barrias au soir de sa vie.
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L'Électricité, porte de la galerie des machines, Exposition universelle de 1889.
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Jeanne d'Arc, basilique Notre-Dame de Bonsecours.
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Portrait dessiné de Jean-Désiré Ringel d'Illzach (1868), musée d'Art moderne et contemporain de Strasbourg.
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L'Agriculture et La Science (1873), hôtel de ville de Poitiers.
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La Nature se dévoilant à la Science (1884-1899), plâtre peint, Paris, musée Carnavalet (à gauche) ; (1903), statue chryséléphantine, Paris, musée des arts décoratifs (au centre) ; (1899), bronze doré, Paris, musée d'Orsay (à droite).
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Buste d'Amédée Dechambre (1885), Paris, Académie nationale de médecine.
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Tombe de Joseph Garnier, cimetière de Montmartre.
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Tombe d'Alexis-Joseph Mazerolle, cimetière du Montparnasse.
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Monument Anatole de La Forge, cimetière du Père-Lachaise.
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Mozart enfant (1887), Montpellier, musée Fabre.
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Détail du Gisant de Sophie-Charlotte en Bavière (1904), musée d'Art et d'Histoire de Dreux.

Louis-Ernest Barrias est issu d'une famille d'artistes. Son père est peintre sur porcelaine et son frère aîné, Félix-Joseph Barrias (1822-1907), est un peintre reconnu. Louis-Ernest Barrias s'oriente vers des études artistiques. Entré à l'École des beaux-arts de Paris en 1858, d'abord chez le sculpteur Jules Cavelier et le peintre Léon Cogniet[1], il délaisse la peinture pour s'orienter vers la sculpture sous la direction de François Jouffroy. Second Prix de Rome en 1861 pour Chryséis rendue à son père par Ulysse, il obtient le Prix de Rome en 1865 avec La fondation de Marseille[2] et est engagé sur le chantier de l'Opéra de Paris.

Barrias séjourne à l'Académie de France à Rome et « devient à son retour en France l'un des plus brillants espoirs de l'École française de sculpture »[1] : si, constate Françoise Cachin, « Paul Dubois, Henri Chapu et Alexandre Falguière constitue le noyau de ce que l'on appelle les néo-florentins », Louis-Ernest Barrias figure bien parmi ceux qui, à leur suite, « se convainquirent que le XVe siècle n'est pas aussi gothique qu'on a voulu le dire et que les Donatello, les Andrea del Verrocchio, les Mino da Fiesole, les Bernardo Rossellino et autres barbares ont vu assez clair dans l'âme humaine : à la suite de cette découverte inattendue, une évolution s'est faite dans l'idéal. La sculpture redevint vivante »[3].

C'est dans ce contexte que l'on observe que Le serment de Spartacus de Barrias « offre, dans le corps du supplicié, un écho de la Mise au tombeau de Michel-Ange au Duomo de Florence »[3]. Il produit par la suite de nombreuses œuvres sculptées, la plupart en marbre. En 1881, il est récompensé par une médaille d'honneur des beaux-arts et nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1878, puis promu officier en 1881 et commandeur en 1900. L'artiste remplace Auguste Dumont à l'Institut en 1884, puis succède à Jules Cavelier comme professeur aux Beaux-Arts de Paris, où, parmi ses élèves les plus notables, on compte Victor Ségoffin, Charles Despiau et Paul Landowski.

Il a eu trois enfants : Paul (1875-1973), qui deviendra un architecte réputé, lauréat du 2e second grand prix de Rome en 1901[4]; Daniel (1883-1969), qui embrassera la carrière militaire[5], et Madeleine (1877-1925).

Louis-Ernest Barrias meurt des suites d'un refroidissement le à son domicile au 9, avenue des Chasseurs dans le 17e arrondissement de Paris[6]. Il est inhumé à Paris au cimetière de Passy (8e division)[7].

Une partie de son œuvre est visible dans les lieux publics à Paris, au musée d'Orsay ou au cimetière du Père-Lachaise.

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Expositions

Expositions collectives

Exposition personnelle

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Œuvres dans les collections publiques

Drapeau de l'Argentine Argentine

Drapeau du Canada Canada

Drapeau du Danemark Danemark

États-Unis

Drapeau de la Finlande Finlande

France

Royaume-Uni

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Réception critique et contextualisation

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Louis-Ernest Barrias dans son atelier.
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L'Électricité.
  • « Pour la ville d'Épernay désireuse d'honorer la mémoire du fondateur de ses hospices (Victor Auban, 1832-1896, n.d.l.r.), Barrias a sculpté Le Refuge : c'est une pauvre fille lasse et défaillante, affaissée plus encore qu'assise sur un banc hospitalier au-dessus duquel se dresse le buste du philanthrope, donateur de l'asile qui va la recevoir. Cette figure est fort touchante en sa grâce douloureuse. J'aurais préféré, pour ma part, que le bienfaiteur, modeste jusqu'au sacrifice, s'effaçât complètement et allégeât le monument du buste qui le couronne. À la section des "arts décoratifs", on peut se donner le plaisir de revoir dans une jolie réduction le chef-d'œuvre de Barrias, cette Fille de Bou Saâda, accroupie et jetant d'un geste triste et affectueux des fleurs sur le tombeau du peintre Gustave Guillaumet. » - André Michel[86]
  • « Au lendemain de la proclamation de la IIIe République, un nouveau style républicain, laïque et patriotique, surgit du macadam. Essentiellement bourgeois et toujours rétrograde, chargé de lourds symboles, il se veut le héraut du progrès. Ce style, où l'emphase le dispute à la naïveté, n'est pas dépourvu d'intérêt et il n'est pas exclu que, dans un avenir assez proche, on rende justice au talent de Barrias ou de Chapu. Certaines de leurs sculptures telles L'Électricité ou La Vapeur sont remarquables par le génie qu'ils eurent - mêlant les symboles aux appareils techniques - de réaliser des œuvres d'une originalité aussi belle sur le plan plastique que singulière par la composition. » - Maurice Rheims[8].
  • « If Barrias intended to elevate the new energy force (L'Électricité) - to endow it with a "rightness" in the cosmos - the allegory he presents is not completely intelligible. As in many sculptures of the period, a seriously intended subject was treated with such a high degree of sensualism that the result was wonderfully ludicrous. He demonstrates the dilemn of academic artists ettempting to cope with modern technology in a traditional, outmoded vocabulary of visual expression. » - Marie Busco et Peter Fusco[87]
  • « La Défense de Paris et La Défense de Saint-Quentin, tous deux signées Barrias, sont des émanations d'un même fond idéologique ; mais, en réalité, leur ressemblance est bien plus le résultat d'une rivalité personnelle. Edmond Turquet, sous-secrétaire aux Beaux-Arts, a voulu s'approprier l'idée d'un grand monument à la mémoire de la Défense nationale tel que celui envisagé par le nouveau préfet de la Seine Ferdinand Hérold. Tous deux étaient de jeunes avocats ambitieux, gravitant dans l'orbite de Jules Ferry, et tous deux avaient pouvoir de décision sur les fonds attribués aux arts par le gouvernement. Bien que sincèrement attachés à la République, ils n'avaient aucun plaisir à voir leur propre mérite diminué par l'action d'éclat d'un rival. Turquet profita de son amitié avec Barrias, ainsi que de ressources financières plus conséquentes de l'État, pour s'assurer pour s'assurer que lorsque La Défense de Saint-Quentin serait inaugurée en 1881, elle précéderait de deux ans celle de La Défense de Paris. » - June Hargrove[88]
  • « Durant son séjour en Italie, le jeune Barrias, désireux de sortir des lisières de l'école, renouvelle la tradition classique par une étude plus attentive de la réalité puis, à la suite de Carpeaux et Dubois, trouve dans l'art de la Renaissance le moyen de son émancipation de la seule influence antique. L'art de Michel-Ange participe bientôt dans son œuvre à la constitution d'une sculpture expressive où s'entremêlent les références à l'art ancien et une volonté nouvelle de réalisme, et dont Les premières funérailles sont un parfait exemple. » - Camille Osersanz[1]
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Hommages

André-Joseph Allar a sculpté le Buste de Louis-Ernest Barrias, dont un exemplaire en bronze doré est conservé à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris[89].

Distinctions

Élèves

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Notes et références

Annexes

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