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Matour

commune française du département de Saône-et-Loire De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Matour (Matô en patois charolais) est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Faits en bref Administration, Pays ...

Elle est située dans une zone de revitalisation rurale[1].

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Géographie

Résumé
Contexte

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Aigueperse, Dompierre-les-Ormes, Gibles, Montmelard, Saint-Bonnet-des-Bruyères, Saint-Pierre-le-Vieux et Trambly.

Topographie et paysages

Matour est une commune de moyenne et basse altitude. Le point culminant de la commune se situe au nord-ouest de celle-ci dans le massif du mont Saint-Cyr et atteint 769 mètres d'altitude[2], son point le plus bas étant de 328 m[3]. Très accidentée, la commune est dominée par de multiples monts arrondis et coiffés de forêts tels[4] que :
- Le point culminant de la commune, 769 m[5] ;
- La Grande Roche, en forêt de Botte, 669 m ;
- les Roches de Chau, dominant Auveau et Étiveau, 665 m ;
- les Roches de la Naude, au nord de la commune, 614 m ;
- le Signal d'Argaud, au sud-est, 599 m ;
- le Montillet, 587 m ;
- les Roches de Trécourt, 511 m.

L'essentiel des cours d'eau, comme les ruisseaux de la Baize, du Petit Moulin et de Trécourt, alimentent vers l'est la vallée de la Grosne, relevant du réseau hydrographique du fleuve Rhône. Toutefois à l'ouest, le col de la Croix d'Auterre (557 m) constitue la ligne de séparation des eaux entre la Méditerranée et l'océan Atlantique. C'est d'ailleurs cette ligne de partage des eaux qui marque la limite du site Natura 2000 du bassin de la Grosne et du Clunisois, qui couvre la majeure partie de la commune du fait de ses paysages variés de bocages, forêts et zones humides, ainsi que des espèces phares du site présentes comme le Sonneur à ventre jaune, l'Écrevisse à pattes blanches, ou encore de multiples espèces protégées d'insectes comme l'Agrion de Mercure, d'amphibiens comme le Triton crêté, et de mammifères, dont la Loutre d’Europe et de nombreuses espèces de chauves-souris[6].

Géologie

L'essentiel de la commune de Matour repose sur un socle granitique ancien datant de l'ère Paléozoïque (Tournaisien, Viséen) semblable à la géologie d'une partie du massif du Morvan et de celui du Forez. La géologie locale se rattache d'ailleurs étroitement à celle du Massif central dont elle constitue le rebord nord-oriental. À l'est de la commune, on retrouve des dépôts sédimentaires allochtones au niveau de la forêt de Botte et de certains secteurs des monts Saint Cyr. Au sud, la partie sommitale des collines sont constituées de roches magmatiques tholéitiques peralcalines liées à un volcanisme plus ancien (Dévonien) et soulevées par le plissement de la partie est du Massif central lors de la formation des Alpes[7].

Habitat

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Matour, la place et l'église paroissiale, sous le vocable de saint Jean-Baptiste.
Répartition de la population

La commune de Matour a une occupation humaine semblable à celle de toute cette partie de la Bourgogne. Il s'agit d'un habitat dispersé et même très dispersé avec un bourg qui concentre l'essentiel des activités malgré le déclin de la commune. L'essentiel des hameaux sont des groupements de fermes.

La commune dispose aussi d'un habitat plus rurbain avec la construction de lotissements et d'ensembles pavillonnaires comme à Trécourt ou dans la partie sud du bourg (cité HLM).

Par ailleurs, la commune a lancé une opération de démolition, afin de raser certains bâtiments du centre bourg, très vétustes.

Climat

Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfa, selon la classification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été chaud sans saison sèche[9]. Par ailleurs Météo-France publie en 2020 une nouvelle typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne[10] et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[11]. Elle est en outre dans la zone H1c au titre de la réglementation environnementale 2020 des constructions neuves[12],[13].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 962 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 029,8 mm[14],[15]. La température maximale relevée sur cette station est de 39 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −16,4 °C, atteinte le [Note 1].

Davantage d’informations Mois, jan. ...
Source : « Fiche 71289001 » [PDF], sur object.files.data.gouv.fr/meteofrance/data, édité le : 06/10/2025 dans l'état de la base (consulté le )
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
6,5
−0,5
82,9
 
 
 
7,9
−0,5
71,3
 
 
 
12,1
1,9
74,4
 
 
 
15,6
4,3
79,8
 
 
 
19,7
8
100,8
 
 
 
23,6
11,5
79,6
 
 
 
26
13,4
82,9
 
 
 
26
13,1
76,4
 
 
 
21,2
9,6
83,1
 
 
 
16,3
6,9
96,5
 
 
 
10,6
2,7
109,3
 
 
 
7,1
0,2
92,8
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm
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Urbanisme

Typologie

Au , Matour est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16]. Elle est située hors unité urbaine[17] et hors attraction des villes[18],[19].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (61,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (51,9 %), forêts (37,2 %), zones agricoles hétérogènes (8,5 %), zones urbanisées (2,4 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

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Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
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Industrie

L'entrée du bourg de Matour se fait par la zone industrielle des Berlières. C'est le plus gros foyer d'emplois de la commune. Elle accueille une dizaine d'entreprises dont une fonderie.

En 2015, c'est sur le site de la fonderie qu'à la suite d'un accident industriel, un important rejet de dioxyde de soufre, gaz toxique et incolore, intoxique une dizaine de personnes, nécessitant la venue sur place de sapeurs-pompiers de 10 centres du département[21].

Toponymie

Histoire

Au cours du XXe siècle, la gendarmerie et la perception quittent successivement Matour pour s'installer dans la commune de Dompierre-les-Ormes.

En 1992 la commune ainsi que certaines communes voisines forment la communauté de communes de Matour et sa région. Le siège est alors fixé sur la commune de Trambly.

En 2008, un important trafic de drogue est démantelé sur la commune, aboutissant à la saisie record de 23,5 kg d'héroïne, deuxième plus belle prise en France pour l'héroïne, ainsi que de nombreuses armes, montrant l'explosion des drogues dures en milieu rural, à Matour[22],[23].

La commune perd son statut de chef-lieu de canton en 2015 à la suite du redécoupage cantonal de la Saône-et-Loire, et intègre le nouveau canton de la Chapelle-de-Guinchay

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Héraldique

Davantage d’informations Blason, Détails ...

Politique et administration

Davantage d’informations Dates, Nom ...
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Enseignement

On trouve sur la commune, une école maternelle, une école primaire et un collège.

Santé

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].

En 2022, la commune comptait 1 159 habitants[Note 2], en évolution de +5,94 % par rapport à 2016 (Saône-et-Loire : −0,59 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 9222 0622 0322 1532 2462 3302 3312 3622 436
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 5022 3362 2702 2582 2222 1672 2012 0201 884
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 7441 6401 6311 5741 5161 4151 3021 2581 181
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1 1011 2061 2071 2311 0039981 0651 0741 043
Davantage d’informations - ...
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique
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Culture

La commune compte un cinéma à salle unique, le CinéMatour[28], animé par l'équipe de cinéphiles bénévoles du C.A.R.T., le Centre d'animation rurale et touristique de Matour[29]. La salle est rénovée et inaugurée le en présence du réalisateur Patrice Leconte dont elle prend le nom[30].

Les 8 et , le cinéma organise le Printemps des Lumière, un événement en hommage à deux personnalités du cinéma, disparues respectivement en 2015 et 2016 : l'historien du cinéma Raymond Chirat et la critique et historienne Alice Chardère, qui ont notamment œuvré pour la création de l'Institut Lumière à Lyon[31].

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Lieux et monuments

  • la Maison des Patrimoines en Bourgogne du Sud[32],
  • l'église Saint-Jean-Baptiste de Matour[33] : implantée sur la place principale du bourg elle a été construite entre 1863 et 1868. Sous l'ancien régime elle appartenait au diocèse d'Autun et à l'archiprêtré de Bois-Sainte-Marie. La construction de l'église actuelle fut réalisé sous l'autorité d'André Berthier, architecte à Mâcon. Le clocher de l'église fut foudroyé le . L'église se compose d'une nef de cinq travées, flanquée de collatéraux. Le chœur a un déambulatoire, sans chapelles rayonnantes,
  • le site de l'ancien château de Châteauthiers, demeure d'origine médiévale qui fut achetée vers 1860 par Monsieur Nugues de Matour, qui le fit démolir et dispersa mobilier, bibliothèque et matériaux de construction, et dont seule subsiste l’ancienne écurie.

Tourisme

L'une des antennes de l'Office de Tourisme du Haut Clunisois est installé dans le bourg du village sur la place de l'église.

Matour est le deuxième hébergeur touristique de la communauté de communes, elle dispose donc d'équipements d'accueil : chambres d'hôtes, gîtes de groupe, et terrain de camping.

Une piscine a été ouverte à la fin des années 1960 et, au cours de ses phases de modernisation, a été équipée du premier chauffage solaire de France : il s'agissait d'un projet national visant à équiper vingt-cinq piscines municipales extérieures d'un tel chauffage. Ce projet a été mené en 1979-1980 par le COMES (Commissariat à l’énergie solaire, devenu bien plus tard l'ADEME après fusions diverses). Il a été financé par la Commission Européenne (DG17). D'autres communes ont bénéficié du projet, comme Sézanne (Marne) ou Vauvert (Gard). Techniquement, il s'agissait de chauffage basse température par recirculation de l'eau dans un tapis souple de tubes en EPDM (source : archives COMES).

Personnalités liées à la commune

Parmi les personnalités attachées à l'histoire de Matour figurent :[réf. nécessaire]

  • Jean-Louis Delacharme (1795-1879), homme politique né et décédé à Matour, maire de Chalon-sur-Saône, député de Saône-et-Loire de 1834 à 1837.
  • Caroline Otero (dite La Belle Otero), courtisane célèbre du début du XXe siècle, vécut à Matour entre 1939 et 1948 (Me Louis Marie Victor Giraud l'avait connue à la cour de Nicolas II tsar de Russie au début du XXe siècle et lui avait proposé les services de sa dame de compagnie qui était originaire du village).
  • Émile Chateau (1866-1952), botaniste français qui fut directeur d'écoles à Matour (après l'avoir été à Saisy, Mâcon, Bourg-le-Comte et Antully).

Pour approfondir

Bibliographie

  • Raymond Barault, Matour, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 102 (), pp. 18–22.
  • Antoine Fargeton, 2 cantons, Matour et Tramayes, entre la Mère-Boitier... et la montagne St-Cyr, 909-1979, Buguet-Comptour Imprimerie, Mâcon, 1980.
  • Le patois matourin : parler d'autrefois (Maison des patrimoines en Bourgogne-du-sud)[réf. non conforme].
  • Emmanuelle Daudin, Patrimoines de Bourgogne du Sud, livret édité par la Maison des patrimoines en Bourgogne du Sud, Matour (28 pages).

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

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