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Nicolas Demorand
journaliste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Nicolas Demorand, né le à Vancouver, est un journaliste et animateur audiovisuel français.
Depuis 2017, il coprésente Le 7/10, l'émission matinale de France Inter, avec Léa Salamé.
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Biographie
Résumé
Contexte
Famille et jeunesse
Nicolas Demorand est le fils de Jacques Demorand, consul à Anvers, diplomate, après avoir été l'ancien chef adjoint de cabinet du ministre des affaires étrangères Roland Dumas[1], et de Jacqueline Bouaniche, femme au foyer. Il est le frère cadet du critique gastronomique Sébastien Demorand (1969-2020)[2] et de Catherine Demorand, artiste plasticienne[3].
Leur père, fils d'épiciers attachés à l'école républicaine, a également été chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères Roland Dumas. Leur mère a grandi dans une famille pauvre d'ébénistes d'Algérie[4].
Il vit au Canada, aux États-Unis, au Japon, en Belgique et au Maroc[5],[3]. Il suit ses études à Tokyo, Bruxelles, Rabat (lycée Descartes) et Sceaux (lycée Lakanal).
Lauréat du concours général de français et ancien élève de l'École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud (1992 L)[6],[5], il est licencié en philosophie et agrégé de lettres modernes[3]. Il a été, notamment, professeur en lycée professionnel à Cergy et en classe préparatoire aux grandes écoles.
1997-2006 : France Culture
Après avoir été chroniqueur gastronomique et pigiste aux Inrockuptibles, Nicolas Demorand entre à France Culture en 1997, et collabore à Staccato d'Antoine Spire[7], puis de La Suite dans les idées de Sylvain Bourmeau avant de produire Cas d'école[8].
À partir de , il est le présentateur de la tranche matinale de la station, Les Matins de France Culture, poste qu'il occupera jusqu'en et son départ pour France Inter[8].
2006-2010 : France Inter et I-Télé

En , il rejoint France Inter alors dirigée par Frédéric Schlesinger et succède à Stéphane Paoli à la présentation de la tranche d'information matinale[8]. Il présente le Sept neuf trente, devenue Le Sept dix en puis Le Six trente dix en .
Pendant ce temps, à la télévision, de à , il anime la tranche 18 heures-20 heures sur la chaîne d'information en continu I-Télé, en duo avec Maya Lauqué[9],[10].
Il anime ensuite sur France 5, entre et , une émission de débat politique intitulée C politique[11],[12], qui succède à Ripostes de Serge Moati.
Il arrête la matinale de France Inter en [13] dans un contexte de polémique autour du nouveau directeur de la station publique Philippe Val, et quitte finalement la station à la surprise générale[14],[15], après treize années passées à Radio France. Il sera remplacé par Patrick Cohen[15].
2010-2011 : bref passage à Europe 1
À partir de la rentrée médiatique 2010, Nicolas Demorand prend les commandes de la tranche 18 h - 20 h sur Europe 1[14],[15]. Dans cette nouvelle plage horaire sur cette station, il conserve une interview en direct avec un invité. Néanmoins, il quitte Europe 1 le alors que ses audiences sont jugées décevantes, en laissant son siège à Nicolas Poincaré pour rejoindre Libération[16].
2011-2014 : Libération, RTL, Canal+
À compter du , il succède à Laurent Joffrin à la codirection du journal Libération aux côtés de Nathalie Collin, coprésidente du quotidien depuis 2009. Il est approuvé par les salariés avec 118 voix pour et 90 contre, soit 56,7 % contre 43,3 % sachant qu'il lui en fallait au moins 34 %[17],[18].
Une de ses premières décisions est de mettre fin à quatre déclinaisons locales, les « Libévilles » de Lille, Strasbourg, Rennes et Orléans[19].
Soutenu par les actionnaires, il sera rapidement contesté en interne[18].
Dès , le personnel de Libération vote une motion de défiance à 78 % en lui reprochant son « isolement », son absence et son management[20].
En , la Société civile du personnel de Libération dénonce une « ligne éditoriale racoleuse, attitude autocrate de leur chef » et une « greffe [qui] n'a pas pris »[21].
La rédaction lui reproche de cumuler la direction de la rédaction et la présidence du directoire, fonction qu'il abandonne le au profit de Fabrice Rousselot. Les journalistes lui reprochent également les « unes racoleuses », comme « Casse-toi riche con ! » adressée le à Bernard Arnault, puis celle du , « Une possible affaire Fabius », relayant une rumeur à propos d’un compte en Suisse de Laurent Fabius, démentie quelques jours plus tard[18],[22].
Financièrement, après un bond de 9,5 % sur un an grâce à la campagne présidentielle de 2012, les ventes chutent de 15 % en deux ans, notamment la vente au numéro qui s'effondre de près de 30 %[18]. Le plan d'économie de trois à quatre millions d'euros proposé par Nicolas Demorand à la demande des actionnaires du journal, comprenant la révision des accords sociaux des journalistes, est accueilli à 89,9 % par une motion de défiance le [18],[23].
Le , les salariés lancent une grève de 24 heures et demandent pour la troisième fois le départ de Nicolas Demorand, et du coprésident du directoire Philippe Nicolas. Ils s'opposent le lendemain à la publication d'un texte en soutien au projet des actionnaires de diversifier l'entreprise en s'appuyant sur sa marque et y répondent le par une une déclarant : « Nous sommes un journal. Pas un restaurant, pas un réseau social, pas un espace culturel, pas un plateau télé, pas un bar, pas un incubateur de start-up[18]. »
Le , Nicolas Demorand annonce sa démission dans une interview au journal Le Monde[24].
Durant son mandat à Libération, il poursuit ses participations dans divers médias : chroniqueur sur RTL dans l'émission On refait le monde et la matinale à la rentrée 2011[25], puis dans l'émission Le Supplément sur Canal+ à la rentrée 2012[26].
Depuis 2014 : France Inter et France 3
Il est de retour sur France Inter à la rentrée 2014, alors même que la direction de la radio publique vient de changer, et que Frédéric Schlesinger, son ancien directeur à France Inter, est désormais directeur délégué aux antennes et aux programmes de Radio France.
Tous les soirs de 18 h 15 à 19 heures il anime Un jour dans le monde[27], un magazine d'actualité internationale rappelant Et pourtant elle tourne, émission que présentait à la même heure entre 2006 et 2010 Jean-Marc Four, désormais directeur de la rédaction de la station.
Durant l'été 2015, il présente Homo Numéricus le dimanche entre 13 h 20 et 14 heures, émission consacrée au monde numérique[28].
À la rentrée 2015, à la suite des bonnes audiences de son émission et au départ d'Hélène Jouan pour la revue de presse, il présente toute la tranche 18 heures-20 heures du lundi au jeudi avec Mickaël Thébault en reprenant également la présentation du mythique Le téléphone sonne[29].
À la rentrée 2016, il présente l'émission politique Agora à la place de Stéphane Paoli, tous les dimanches de 12 heures à 14 heures[30]. D'autre part, à la rentrée 2016, il présente aussi un magazine culturel, Drôle d'endroit pour une rencontre sur France 3, le vendredi[31].
À la rentrée de , il reprend Le 7/9 devenu Le 7/9.30 en 2022 puis Le 7/10 en 2023 avec Léa Salamé, à la suite du départ de Patrick Cohen[32]. Les Inrockuptibles lui consacrent à cette occasion leur une, sous le titre « Morning Star » en faisant le « portrait d'un intello geek, stakhanoviste du micro et grand bâtisseur d'audience »[33].
Le , le ministre de l'Écologie Nicolas Hulot annonce sa démission du gouvernement en direct sur le plateau de la matinale qu'il présente[34]. Lui et sa co-présentatrice, Léa Salamé, sont critiqués pour avoir diffusé une vidéo d'auto-congratulations sur le site web de France Inter quelques minutes après l'annonce de la démission[35].
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Membre de jury
Nicolas Demorand est membre permanent du jury du prix des prix littéraires depuis 2011[36].
Doublage
- 2012 : Silex and the City : un chasseur de têtes
- 2014 : Tante Hilda ! : un journaliste
Critiques
Le film documentaire français Les Nouveaux Chiens de garde sorti en 2012, le cite parmi la « poignée de journalistes interchangeables, qui sont chez eux partout »[37].
Distinction
Le , Nicolas Demorand reçoit le prix Philippe-Caloni du meilleur intervieweur[38].
Vie privée
Il a vécu avec Louise Tourret, journaliste de France Culture, avec qui il a eu deux enfants nés en 2007 et 2009[39].
En mars 2025, dans son livre Intérieur nuit, il révèle être bipolaire et avoir été diagnostiqué huit ans auparavant[40].
Ouvrages
- Premières leçons sur le roman d'apprentissage, Presses universitaires de France, , 128 p. (ISBN 978-2130472353).
- Intérieur nuit, Les Arènes, , 104 p. (ISBN 979-1037514233).
Notes et références
Liens externes
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