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Parc national de Dadiá-Lefkími-Souflí
parc national de Grèce De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Le parc national forestier de Dadiá-Lefkími-Souflí (en grec moderne : Εθνικό Πάρκο Δάσους Δαδιάς-Λευκίμης-Σουφλίου) est un parc national de Grèce situé à l’extrémité sud-est des Rhodopes, dans la région de Macédoine-Orientale-et-Thrace. Créé en 2006, il constitue l’un des principaux espaces naturels pour les rapaces en Europe[1].
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Géographie

Le parc national de Dadiá-Lefkími-Souflí reprend les limites de la réserve naturelle de la forêt de Dadiá créée en 1980. L’espace cœur, à la réglementation stricte de protection de la nature, comprend deux zones de 72,9 km2 entourées par une aire d'adhésion de 355,1 km2 à la protection moindre[2].
Le paysage est composé de montagnes basses largement boisées, de petites vallées, de cours d'eau se jetant dans l'Évros et de formations rocheuses qui s'étendent entre les villages de Dadiá, Lefkímmi et Souflí. La forêt couvre plus de 70 % du parc en 2010 (jusqu'à 90 % dans l'espace cœur)[3] alors qu'elle n'occupait que 46 % de la zone en 1945. A contrario, les paysages de clairières ont nettement diminué, passant de 35 % de la surface du parc en 1945 à 9 % en 2001[4].
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Protection
Le parc est inscrit sur la liste des zones de protection spéciale (ZPS) pour les oiseaux et des zones spéciales de conservation (ZSC) des habitats naturels du réseau Natura 2000[5]. Il figure également à l'inventaire des zones importantes pour la conservation des oiseaux de l'ONG BirdLife International[6].
En 2014, le parc national de Dadiá-Lefkími-Souflí a été inscrit sur la liste indicative du patrimoine mondial de l'Unesco pour sa valeur écologique exceptionnelle au niveau européen[7].

Le , un important feu de forêt éclate près du village de Dadiá, brûlant plus de 2 500 hectares de végétation dans l'aire d'adhésion du parc national[8],[9]. L'année suivante, un mégafeu affecte plus de la moitié de la forêt de Dadiá[10].
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Faune
Résumé
Contexte
Rapaces
Le parc constitue une zone d'hivernage, de nidification ou d'habitat permanent pour 36 des 38 espèces de rapaces diurnes présentes en Europe, formant ainsi l'une des plus grandes concentrations de rapaces diurnes du continent[1],[11]. À ces espèces, dont beaucoup sont inscrites dans l’annexe I de la directive oiseaux de l'Union européenne[12] et dans l’annexe II de la convention de Bonn[13], il convient d'ajouter six espèces d'oiseaux de proie nocturnes[14].
Parmi les espèces menacées à l'échelle mondiale telles que définies par la liste rouge de l'UICN et BirdLife International, on retrouve en particulier[15] :
- l'Aigle criard (Clanga clanga)
- l’Aigle impérial (Aquila heliaca)
- le Faucon sacre (Falco cherrug)
- le Percnoptère d'Égypte (Neophron percnopterus), dont la population observée dans le parc est en déclin[1],[16],[17].
Parmi les espèces quasi menacées à l'échelle mondiale, on compte notamment :
- le Busard pâle (Circus macrourus)
- le Faucon kobez (Falco vespertinus)
- le Gypaète barbu (Gypaetus barbatus)
- le Milan royal (Milvus milvus)
- le Vautour moine (Aegypius monachus), les Rhodopes orientales étant l'une des dernières zones de reproduction de cette espèce en Europe. Les effectifs de Vautours moines dans le parc sont néanmoins en augmentation depuis les années 1970[1],[16].
Parmi les espèces aux préoccupations de conservation mineures à l'échelle mondiale, on retrouve notamment :
- l’Aigle botté (Hieraaetus pennatus)
- l’Aigle pomarin (Clanga pomarina)
- l’Aigle royal (Aquila chrysaetos)
- l’Autour des palombes (Accipiter gentilis)
- la Bondrée apivore (Pernis apivorus)
- le Busard des roseaux (Circus aeruginosus)
- le Busard Saint-Martin (Circus cyaneus)
- la Buse féroce (Buteo rufinus)
- la Buse variable (Buteo buteo)
- le Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus)
- l'Épervier à pieds courts (Accipiter brevipes)
- le Faucon hobereau (Falco subbuteo)
- le Faucon lanier (Falco biarmicus), de préoccupation mineure à l'échelle mondiale mais menacé en Europe
- le Faucon pèlerin (Falco peregrinus)
- le Hibou grand-duc (Bubo bubo), prédateur nocturne.
- le Milan noir (Milvus migrans)
- le Pygargue à queue blanche (Haliaeetus albicilla)
- le Vautour fauve (Gyps fulvus)
- Couple de Percnoptères d'Égypte dans le parc
- Vautour fauve prenant son envol au sein du parc
- Faucon sacre en plein vol
- Aigle impérial juvénile
- Aigle criard
- Vautour moine (de face au premier plan) et Vautours fauves dans les Rhodopes orientales
Autres oiseaux
Outre les oiseaux de proie, 166 espèces[18] d'oiseaux peuplent le parc, parmi lesquelles la Cigogne noire (Ciconia nigra) et la Perdrix grise (Perdix perdix)[19]. Le Vanneau huppé (Vanellus vanellus), la Grive mauvis (Turdus iliacus), le Pipit farlouse (Anthus pratensis) et la Perdrix bartavelle (Alectoris graeca) sont considérés comme des espèces quasi menacées par l'UICN, tandis que la Tourterelle des bois (Streptopelia turtur) est répertoriée comme vulnérable[20].
Autres espèces
En 2009, 17 espèces de poissons ont été cataloguées[21], parmi lesquelles Barbus cyclolepis (en), Squalius orpheus (en) et Cobitis strumicae (en) sont endémiques du bassin inférieur de l’Évros. Cobitis puncticulata (en) est une espèce menacée présente uniquement en Turquie et en Grèce[22].
L'inventaire de la faune du parc national comprend également une soixantaine d’espèces de mammifères, dont 24 espèces de chauves-souris[23], 13 espèces d’amphibiens et 29 espèces de reptiles[24]. La Vipère ottomane (Montivipera xanthina), présente dans le sud-est de la Thrace égéenne, constitue potentiellement dans la région l'unique population de l'espèce sur le sol continental européen[25]. Enfin, plus de 283 espèces d’invertébrés dont 104 espèces de papillons[26] et Phrurolithus thracia, une espèce d'araignées endémique de la Grèce et de la Turquie, complètent l'inventaire.
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Flore
Plus de 360 espèces de plantes ont été recensées à ce jour dans le parc, dont 25 espèces d’orchidées[27]. Le catalogue floristique du parc[28] comprend notamment une espèce endémique de la Grèce (Minuartia greuteriana), deux espèces endémiques des Rhodopes (Salix xanthicola et Onosma kittanae[29]) et une espèce rare et menacée (Malus trilobata)[30].
Notes et références
Bibliographie
Liens externes
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