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Prison des Chantiers

ancienne prison française De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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La prison des Chantiers, également appelée prison des femmes et enfants des Chantiers, est une ancienne prison française située dans le quartier des Chantiers dans la commune de Versailles, dans le département des Yvelines et dans la région Île-de-France.

Faits en bref Localisation, Pays ...

La prison, uniquement en activité durant la Commune de Paris entre et , occupait un terrain actuellement situé au 2, place Poincaré à Versailles, le site étant désormais occupé par le collège technique Raymond-Poincaré[1].

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Histoire

Résumé
Contexte

Origine du site

Le terrain sur lequel est bâti l’établissement est situé en partie sur l'emplacement de l'ancien chenil du Roi[1], à proximité immédiate de la gare des Chantiers.

Un hangar à farine est construit en sur le terrain afin de respecter l'obligation, en vigueur durant cette période, de disposer d'un stock de trois mois de farine afin de subvenir aux besoins de la population. Cette obligation est abrogée peu avant la fin de la construction du bâtiment qui est alors mis à la disposition du ministère de la Guerre qui y entrepose des denrées alimentaires[1].

La Commune de Paris : utilisation du site en tant que prison

Emprisonnement des communards

En , les événements de la Commune de Paris conduisent les autorités à utiliser le bâtiment comme prison afin d'incarcérer les communards et plus particulièrement les femmes appartenant à ce mouvement alors surnommées les « Pétroleuses »[1], Louise Michel étant l'une des détenues les plus notables de la prison.

La localisation proche de la gare des Chantiers constitue également un atout supplémentaire pour le site[1],[2].

Le site est essentiellement destiné à emprisonner des femmes et des enfants mais certains hommes y sont également détenus[1].

Photographie des prisonnières et premiers photomontages

Les photographes français Eugène et Ernest-Charles Appert, célèbres pour leurs clichés de la Commune de Paris de 1871, réalisent durant cette période plusieurs clichés de prisonnières détenues dans la prison des Chantiers, incluant notamment un portrait de Louise Michel.

Ernest-Charles Appert exploite ensuite commercialement les portraits de prisonniers dans des photomontages, où il met en scène les protagonistes[3]. Les femmes photographiées individuellement dans la cour de la prison des Chantiers se retrouvent ainsi dans le photomontage Des femmes de la Commune[4].

L'affaire Marcerou

Les conditions de détention sont particulièrement difficiles du fait de la torture infligée aux femmes et enfants emprisonnés par le lieutenant de chasseurs Charles-Eugène Marcerou[5], ancien lancier de la garde impériale et « geôlier en chef » de la prison[6],[7].

Ces événements sont tout d'abord passés sous silence par les autorités puis sont instruits en dans le cadre d'une enquête à charge menée par Frédéric Cournet dans le journal L'Intransigeant[7]. Durant cette enquête, plusieurs anciens détenus de la prison des Chantiers, parmi lesquels Henri Ranvier[8],[9], Herminie Cadolle[10] et Émilie Noro[11],[12], témoignent des sévices qu'ils ont subis de la part de Marcerou[7].

De nombreux témoignages affluent ainsi pour dénoncer les sévices exercés par Marcerou[7], les articles de L'Intransigeant déclenchant également des débats importants et animés dans les sphères médiatiques et politiques de l'époque[7].

Une enquête administrative est en outre diligentée par le ministère de la Justice à la suite de ces publications, les résultats de cette enquête concluant qu'« aucune preuve n’ayant donné lieu à poursuivre M. Marcerou ». Cette annonce déclenche immédiatement des réactions de contestation dans les médias d'opposition[7].

Les événements rapportés par cette série d'articles trouvent également des échos dans les ouvrages écrits par Louise Michel[13], Céleste Hardouin[2] et Émilie Noro[11] dans lesquels elles détaillent également leur détention et les conditions de leur emprisonnement à la prison des Chantiers.

Fermeture de la prison et réaménagement du site

Les derniers prisonniers quittent la prison en pour être transférés dans d'autres sites tels que Quelern ou la prison de Landerneau[1]. Après un renouvellement du bail au ministère de la Guerre, le terrain est occupé par les établissements Truffaux qui en sont expropriés dans le cadre du projet d'agrandissement de la gare des Chantiers[1].

Le , le terrain est racheté par la ville de Versailles lors d'un plan de réaménagement du quartier qui voit notamment la construction d'un établissement scolaire en qui existe encore actuellement[14].

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Détenus notables

Résumé
Contexte

L'une des détenues les plus notables est Louise Michel qui relate son passage dans l'établissement dans ses mémoires intitulés La Commune, Histoire et souvenirs[15].

D'autres détenues notables appartenant au mouvement des communards sont également emprisonnées dans l'établissement durant la Commune de Paris, notamment :

Parmi les enfants emprisonnés dans l'établissement durant cette période, notamment :

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Notes et références

Voir aussi

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