Île-de-France
région administrative française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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L'Île-de-France (/il də fʁɑ̃s/[N 1]) est une région historique et administrative française. Il s'agit d'une région très fortement peuplée, qui représente à elle seule 18,8 % de la population de la France métropolitaine sur seulement 2,2 % de sa superficie, ce qui en fait la région la plus peuplée (12,40 millions d'habitants en 2022) et la plus densément peuplée (1 017 hab/km2) de France.
Île-de-France | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Siège du conseil régional | Saint-Ouen-sur-Seine |
Préfecture | Paris |
Départements et collectivités territoriales | Paris (75) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) |
Arrondissements | 25 |
Cantons | 155 |
Communes | 1 267 |
Conseil régional | Conseil régional d'Île-de-France |
Présidente du conseil régional Mandat |
Valérie Pécresse (LR) 2021-2028 |
Préfet | Marc Guillaume |
Code Insee | 11 |
Code ISO 3166-2 | FR-IDF |
Démographie | |
Gentilé | Franciliens |
Population | 12 317 279 hab. (2021) |
Densité | 1 025 hab./km2 |
Rang (population) | 1er sur 18 |
Langues régionales |
Francien, champenois (est de la Seine-et-Marne), normand (extrême-nord-ouest des Yvelines et du Val-d'Oise) |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 51′ 08″ nord, 2° 19′ 03″ est |
Superficie | 12 011 km2 |
Rang | 13e sur 18 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.iledefrance.fr |
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Désignée dans le langage courant par son ancien nom de « région parisienne », elle est fortement centralisée sur l'agglomération parisienne, qui s'étend sur 23,7 % de la surface régionale, mais où habite 88,6 % de sa population. L'aire d'attraction de Paris recouvre, quant à elle, la totalité de la superficie francilienne et des portions de régions limitrophes.
Avec un PIB estimé à 764,8 milliards d'euros et un PIB par habitant de 62 105 euros en 2021[1], c'est la région qui produit le plus de richesses en France. L'Île-de-France est également un pôle européen de premier ordre puisque c'est la deuxième région européenne pour le produit intérieur brut (PIB) comparé selon la méthode dite « à parité de pouvoir d'achat » (PPA), juste derrière la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, et la sixième région d'Europe selon le PIB par habitant (PPA), derrière la région métropolitaine de Prague en Tchéquie, mais devant les Southern and Eastern (Dublin) en Irlande[2].
La région est limitrophe de cinq autres régions françaises : les Hauts-de-France, au nord, le Grand Est, à l'est, la Bourgogne-Franche-Comté, au sud-est, le Centre-Val de Loire, au sud-ouest, et la Normandie, à l'ouest.
La géographie de l'Île-de-France est marquée, sur le plan physique, par sa situation au centre d'un bassin sédimentaire, le Bassin parisien, au relief relativement plat, irrigué par un fleuve navigable, la Seine, dont les principaux affluents convergent précisément dans cette région ; par un climat tempéré et des sols agricoles très fertiles, et sur le plan économique, par la présence en son centre de Paris, capitale et principale agglomération urbaine de la France.
Avec une superficie de 12 012 km2, l'Île-de-France est l'une des plus petites régions françaises (la plus petite de la France métropolitaine après la Corse), mais de loin la plus importante par sa population (environ 12 millions d'habitants en 2015, soit un peu moins de 18 % de la population française, départements d'outre-mer inclus) et par son produit intérieur brut qui représentait, en 2014, 30,94% du PIB de la France[3].
Concentrant les pouvoirs économiques, administratifs et politiques d'un pays très centralisé, elle est au centre d'un réseau de communication qui se ramifie en étoile autour de Paris.
Le territoire de la région est très urbanisé malgré la fragmentation éco-paysagère d'une grande partie du territoire (par les routes) et des grandes vallées de la Seine, de la Marne, et de l'Oise (par l'urbanisation). Elle possède de grands massifs forestiers (285 000 ha dont 87 000 ha de forêt publique) et de nombreux grands parcs urbains qui ceinturent presque la région au sud et au nord (massif des trois forêts). Les trois quarts du territoire régional sont toujours recouverts de forêts ou de terres agricoles. La région a cependant moins perdu de biodiversité que certaines zones d'agriculture intensive de surface équivalente plus au nord. Cette ceinture forme un réservoir de biodiversité, principalement constitué du Vexin, des forêts de Rambouillet et d'Yvelines, connectés par des vallées de l'Essonne et certaines boucles de la Seine, repérés comme éléments du réseau écologique national.
Selon son profil environnemental régional, l'Île-de-France est du point de vue de la biodiversité dans une situation moyenne à l'échelle du continent européen, plus riche que les régions du Nord, mais moins que celles du sud. Un réseau relictuel et fragile, à conforter de corridors biologiques a permis un minimum de dispersions animales et végétales entre les grands noyaux de nature (massifs forestiers, zones humides) par la Carte des corridors biologiques d'intérêt régional[4]. La région est à 80 % constituée d'espaces naturels et ruraux, 20 % du territoire étant construit. On y trouve 228 espèces d'oiseaux sur les 375 observables en France, 18 000 espèces d'insectes sur 35 200 les plus facilement observables et 60 espèces de mammifères sur 121, ou encore 1 620 espèces et sous-espèces de plantes sur 6 000.
Les données communiquées par les autorités sur la qualité de l'air en région Île-de-France seraient délibérément faussées, les niveaux de pollution étant nettement plus élevés que les données officielles, selon une enquête du journal Le Parisien. Interrogé par le quotidien, le journaliste Jean-Christophe Brisard explique que ces données sont faussées « parce qu’au lieu d’avoir des pics de pollution quelques jours par an, on serait presque toujours en pic »[5].
La région parisienne est touchée par le problème des décharges sauvages. La très grande majorité de ces déchets proviennent d'artisans et d'entreprises du BTP[6].
Les études de l'Union internationale pour la conservation de la nature menées sur l’Île-de-France révèlent que 31 % des 1 600 espèces de fougères et plantes à fleurs sont menacées de disparition, 27 % des papillons de jour, 30 % des chauves-souris, ou encore 39 % des oiseaux nicheurs. Sans être menacées de disparition, certaines populations « encore abondantes il y a peu » ont considérablement diminué, comme certaines espèces de chauve-souris (pipistrelles communes et noctules communes) ou d'oiseaux, dont les hirondelles et le moineau domestique, qui a perdu 73 % de ses effectifs parisiens entre 2004 et 2017. L'usage des pesticides, l'urbanisation et le réchauffement climatique semblent en être les principales causes[7]. En 2019, selon la liste rouge régionale des oiseaux nicheurs, sur les 14 espèces de rapaces diurne d'Île-de-France, huit sont menacées d'extinction[8].
Source ORS-IDF[9]. |
En dehors des zones construites le long des rivières, les carrières et zones rocheuses exploitables sont encore nombreuses dans la région.
On trouve du gypse au Nord (Cormeilles-en-Parisis, butte de Montmorency, monts de la Goële, etc.), beaucoup de sablons notamment dans le Gâtinais et les boucles de la Marne, de l'argile autour de la ville de Provins (Seine-et-Marne) et dans le Mantois ainsi que du calcaire aux limites champenoises et le long du Loing[10].
Le point culminant de la région d'Île-de-France, au sens administratif, est situé à Neuilly-en-Vexin (Val-d'Oise) sur les buttes de Rosne et culmine à 216 mètres. Le point le plus bas est à 11 mètres à Port-Villez (Yvelines). L'altitude moyenne est de 108 mètres[11].
Le point le plus haut de la région historique, qui comprend des terres hors de la région administrative actuelle (notamment dans l'actuel département de l'Oise), est le mont Pagnotte, en forêt d'Halatte au nord de Senlis qui culmine à 221 mètres.
La colline d'Élancourt (anciennement colline de la Revanche) est plus haute avec ses 231 mètres, mais il s'agit d'une colline en partie artificielle, élevée avec les remblais de construction de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines : son sommet n'est pas d'origine naturelle.
Le point culminant de Paris et de sa proche banlieue (départements 75, 92, 93 et 94) se trouve dans la forêt de Meudon qui culmine à 180 mètres.
La région Île-de-France est entièrement comprise dans le bassin versant de la Seine. Tous les cours d'eau de la région sont des affluents ou des sous-affluents de la Seine. Nombre des rivières sont drainées par les grands affluents de la rive droite (Marne, Oise, Epte) ou de la rive gauche (Eure). Cette dernière bien qu'elle ne coule pas en Île-de-France, reçoit de nombreuses rivières issues du sud et de l'ouest des Yvelines (Drouette, Vesgre…)[12].
Les cours d'eau principaux (Seine, Marne et Oise) sont navigables et se caractérisent par leurs nombreux méandres, boucles typiques de l'Île-de-France qui ont modelé le paysage. La formation de ces méandres s'explique par la très faible pente de ces cours d'eau.
L'altitude du terrain totalement aléatoire (oscillant toujours entre 10 et 200 m) a laissé, souvent aux abords des boucles, des lacs et des étangs aujourd'hui aménagés en bases de loisirs (Moisson-Mousseaux, Cergy-Neuville, Villeneuve-Saint-Georges, etc.).
La région Île-de-France bénéficie d'un climat tempéré, modéré par des influences océaniques. La température moyenne s'élève à 11 °C et les précipitations moyennes à 600 mm.
Malgré sa forte urbanisation qui la situe au premier rang national sur ce plan, l'Île-de-France est majoritairement agricole et rurale pour ce qui est de l'occupation des sols[13] : sur ses 12 070 km2, environ 50 % sont consacrés à l'agriculture[14],[13] (une des plus productives de France) et environ 23 % à la forêt (287 000 hectares), contre une moyenne nationale de 30 %[13],[15]. Parmi les plus importantes forêts de la région, on peut citer celles de Fontainebleau, Rambouillet, Montmorency, Saint-Germain-en-Laye et Sénart. Cependant, la progression de l'urbanisation continue, année après année, de grignoter la surface agricole qui a perdu mille kilomètres carrés au cours des cinquante dernières années face à l'étalement urbain et aux développements des infrastructures.
Avec 1 263 700 logements locatifs sociaux, l’Île-de-France totalise 26 % du parc social de la France métropolitaine[16]. Les créations de logements sociaux dans la région ont atteint en 2024 leur plus bas niveau depuis seize ans alors que les demandes sont en augmentation. Fin décembre 2023, il y avait 836 000 demandes de logements sociaux, soit deux fois plus qu’en 2010. La région compte 1,3 million de personnes mal logées ou sans domicile[17].
Les catégories socioprofessionnelles les plus favorisées représentent en 2018 73 % des transactions de logements contre 60 % en 1998. Inversement, la part des employés et ouvriers achetant un logement est tombé de 27 % à 19 %[18].
Tous les modes de transport urbains ou presque, sont représentés en Île-de-France.
Malgré sa position en marge de la banane bleue européenne, l'Île-de-France et en particulier l'agglomération parisienne dispose d'atouts qui contribuent à en faire un pôle essentiel des transports européens : poids économique de la région, position sur des axes de circulation importants entre nord et sud de l'Union, qualité du réseau existant (en particulier du réseau TGV<