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Saint-Barthélemy (Morbihan)

commune française du département du Morbihan De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Saint-Barthélemy [sɛ̃.baʁ.te.le.mi] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne.

Faits en bref Administration, Pays ...
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Géographie

Résumé
Contexte

Localisation

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Carte de la commune de Saint-Barthélemy et des communes avoisinantes.
Communes limitrophes de Saint-Barthélemy
Melrand Pluméliau-Bieuzy
Quistinic Thumb Guénin
Baud



Relief et hydrographie

La commune est vallonnée, l'altitude étant comprise entre 27 mètres au niveau de la vallée du Blavet et 151 mètres sur les hauteurs à la limite orientale de la commune. Le bourg est situé au centre du territoire communal, à une altitude voisine de 100 mètres.

La commune est limitée à l'ouest par le fleuve côtier Blavet, qui sert de frontière naturelle avec Melrand et Quistinic, et dont le cours est canalisé (écluses de Tréblavet, de Talhouët et de Pont Saint-Adrien). Plusieurs affluents de rive gauche de celui-ci limitent ou traversent son finage : le ruisseau de Saint-Thuriau sert de limite avec Pluméliau (désormais Pluméliau-Bieuzy), de même que le ruisseau du Moulin de Guervaud sur la partie amont de son cours (celui-ci traverse le nord-ouest du territoire comunal dans sa partie aval) ; le ruisseau du Mounin de Kerhuilc passe juste au sud du bourg ; enfin le ruisseau du Roffol (dénommé aussi ruisseau de Kermorvan ou de Kerdualic dans sa partie amont et ruisseau de Kernars dans sa partie aval) sert de limite avec Baud.

Le sous-sol de la commune est constitué essentiellement de schiste.

Hydrographie

La commune est située dans le bassin Loire-Bretagne. Elle est drainée par le Blavet, le Kernars[1], le Moulin de Guervaud[2], le Moulin de Kerhuili[3] et divers autres petits cours d'eau[4],[Carte 1].

Le Blavet, d'une longueur de 149 km, prend sa source dans la commune de Bourbriac et se jette dans le canal de Nantes à Brest en limite de Plélauff et de Gouarec, après avoir traversé 31 communes[5].

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Réseau hydrographique de Saint-Barthélemy[Note 1].

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[7]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique[8].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 964 mm, avec 14,2 jours de précipitations en janvier et 7,1 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Moréac à 17 km à vol d'oiseau[9], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 043,7 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].

Paysages et habitat

La commune présente un paysage agraire traditionnel de bocage avec un habitat dispersé en écrts formés de hameaux ("villages") et fermes isolées. Les espaces boisés sont peu nombreux, occupant essentiellement certains fonds de vallée.

La commune a conservé pour l'essentiel son aspect rural (le patrimoine bâti traditionnel est en moellons de schiste dans la partie est et de granite dans la partie ouest de la commune, ce dernier provenant des communes voisines situées plus à l'ouest)[13].

Toutefois, en raison de la proximité de Baud, le bourg a connu depuis la Seconde Guerre mondiale une large expansion, surtout à l'est du bourg traditionnel.

Transports

La ligne de chemin de fer d'Auray à Pontivy, qui emprunte la vallée du Blavet, traverse l'ouest de la commune[14]. Une gare existait, dénommée Saint-Rivalain-gare, car plus proche du hameau de Saint-Rivalain (lequel est situé côté rive droite du Blavet) qui dépend de la commune de Melrand, mais située dans l'angle nord-ouest du territoire communal de Saint-Barthélemy.

La RD 768 (ancienne Route nationale 168), aménagée en voie expresse, qui va de Baud à Pontivy et au-delà Saint-Brieuc, longe, en l'écornant quelque peu, la limite orientale de la commune, laquelle est desservie par l'échangeur de Lann Pontual qui, via la RD 203, dessert le bourg de Saint-Barthélemy, lequel est aussi desservi par la RD 142 qui vient directement de Baud et continue ensuite en direction de Melrand.

Le Blavet canalisé n'a pas suscité d'activité nautique notable dans la commune.

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Urbanisme

Typologie

Au , Saint-Barthélemy est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15]. Elle est située hors unité urbaine[16] et hors attraction des villes[17],[18].

Occupation des sols

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Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Davantage d’informations Type d’occupation, Pourcentage ...
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Toponymie

Saint-Barthélémy, en breton Bartelame[20], est une commune récente créée le , date où son territoire est détaché de celui de Baud.

Saint-Barthélémy est venu d'une tentative de christianisation du breton Bartelame qui est un toponyme sans rapport avec saint Barthélemy.

Histoire

Résumé
Contexte

Préhistoire

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Les deux menhirs de Kernars.

Les menhirs de Kernars datent du Néolithique et la stèle gauloise de Khérel de l'Âge du fer. Un souterrain datant de l'époque gauloise existe à la Villeneuve.

Antiquité

Une voie romaine menant à Castennec, l'ancienne Sulim, traverse la commune en passant par Talforêt, à Tylosquet et au Henven. Un reste de retranchement d'un camp romain est signalé à Pen-Mané par Joseph-Marie Le Méné[21].

Moyen-Âge

Saint-Barthélemy est issu d'un démembrement de la paroisse de l'Armorique primitive de Baud et dépendait du doyenné de Porhoët[22].

Le manoir de Kerhuillic est attesté dès 1390 et dans les réformation et montres de la noblesse dès 1448 comme appartenant à la famille de Kerhuelic (Henry de Kerhuelic est cité dans la réformation de 1427)[23].

Temps modernes

Froment, seigle, avoine, blé noir et chanvre étaient traditionnellement cultivés, de même que les pommiers à cidre ; l'élevage bovin était important[13].

Avant 1789 la trève de Saint-Barthélemy comptait sept moulins à eau, tous situés sur les affluents du Blavet : Roffol, Kernars, Talhouët, Saint-Adrien, Kercadio, Tréblavet et Squirio. Quatre de ces moulins (Talhouët, Tréblavet, Kernars et Roffol) fonctionnaient encore en 1922[24].

Le XIXe siècle

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Saint-Barthélemy (Morbihan) ː plan cadastral datant de 1829 (tableau d'assemblage).

Le cadastre de 1829 montre un hameau de quelques fermes regroupées à l'ouest de la chapelle Saint-Barthélemy, uniquement desservie par des chemins ruraux c'est pourtant ce hameau qui fut choisi en 1867 comme centre de la nouvelle commune lors de sa création[25].

Ancienne trève de Baud, Saint-Barthélemy est érigée en commune le et devient une paroisse à part entière en 1871. Ceci était demandé depuis 1860 par de nombreux habitants qui se trouvaient trop éloignés de Baud[26].

Les premières élections municipales furent organisées le . Une mairie école fut construite en 1879 et une nouvelle église paroissiale en 1895, en remplacement de l'ancienne chapelle tréviale, laquelle fut détruite en 1912. Le bourg se déplaça progressivement depuis le "Vieux bourg" aux alentours de la nouvelle église[26].

Le XXe siècle

La Belle Époque

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Saint-Barthélemy porte les noms de 82 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 9 sont morts en Belgique (dont 6 dès 1914, 1 en 1915 et 2 en 1918) ; Julien Le Louer dans l'actuelle Macédoine du Nord en 1917 ; Joseph Thubaut en 1918 alors qu'il était en captivité en Allemagne ; tous les autres sont morts sur le sol français (parmi ceux-ci Julien Le Bras, Jean Le Gall et Joseph Le Métayer ont été décorés à la fois de la Médaille militaire et de la Croix de guerre)[28].

L'Entre-deux-guerres

La Seconde Guerre mondiale

Fin 1943, le détachement "Surcouf", commandé par René Jehanno, était formé dans la région de Melrand, Bubry, Quistinic et Saint-Barthélemy ; il intégrait début 1944 la 1re compagnie FTP du Morbihan, alors commandée par Jean-Marie Kerangouarec[Note 2], alias "commandant Étienne" ; cette compagnie prit par la suite le nom de "compagnie Lanquetil"[Note 3] ; le une patrouille de Géorgiens (des Volontaires et conscrits étrangers de la Waffen-SS qui collaboraient avec les Allemands) fit prisonnier 4 résistants, dont Jean-Marie Kerangouarec, à Saint-Nicolas-des-Eaux ; celui-ci fut fusillé le à Saint-Jacques-de-la-Lande après avoir été atrocement torturé[29].

Le monument aux morts de Saint-Barthélemy porte les noms de 13 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles Alexandre Cargouet, Pierre Kerguenal, Jean Le Bras, Adrien Malard et Gaston Russel sont des soldats qui ont été tués lors de la Bataille de France au printemps 1940 ; Jean Le Dortz, gendarme à Écouché (Orne), résistant, déporté au camp de concentration de Neuengamme, décédé le des suites de sa déportation, chevalier de la Légion d'honneur, Croix de guerre avec palmes ; René Pierre Le Pessec, dit "commandant Gaston", résistant, a été tué en mars 1944 après avoir été emprisonné à Vannes , puis à Locminé (son corps n'a jamais été retrouvé)[30] ; Jean Dabet, aussi résistant, a été tué à l'ennemi à Pluméliau le  ; Eugène Jan est mort en captivité en Allemagne ; Mathurin Lorcy est mort le en Allemagne[28].

L'après Seconde Guerre mondiale

Un soldat (Éloi Le Tutour) originaire de Saint-Barthélemy est mort pour la France pendant la Guerre d'Algérie[28].

Le XXIe siècle

La supérette Vivéco, qui avait ouvert en 2016 en reprenant les locaux d'Intermarché, a fermé le [31] ; elle a rouvert sous l'enseigne Proxi Super en février 2022[32]. « Ce qui nous a animé, mon épouse et moi, à la base, c’est notre volonté d’amener davantage de commerce dans la ruralité » a déclaré François Thenadey, époux de la gérante du nouveau magasin[33].

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Politique et administration

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Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1872. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[43].

En 2022, la commune comptait 1 182 habitants[Note 10], en évolution de +0,34 % par rapport à 2016 (Morbihan : +3,82 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [modifier]
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
1 5161 6111 7061 7001 7601 8011 8621 9321 907
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
1 8611 8001 9211 9501 9091 5641 5011 3751 343
Davantage d’informations - ...
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[44] puis Insee à partir de 2006[45].)
Histogramme de l'évolution démographique
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Lieux et monuments

Édifices religieux

La chapelle Saint-Adrien (de Saint-Barthélémy) : vues extérieures
La chapelle Saint-Adrien (de Saint-Barthélémy) : vues intérieures
  • la chapelle Saint-Thuriau, dédiée à saint Thuriau : elle date de la fin du XIXe siècle (1885), est de plan rectangulaire à nef unique et chevet plat : elle a remplacé une chapelle antérieure datant probablement du XVIe siècle dont le pardon était très fréquenté. Elle conserve la dépouille du chef chouan Claude Lorcy. Le culte de la Vierge y a supplanté celui de saint Thuriau[49].
  • la chapelle Saint-Guen, dédiée à saint Guen (Gwenn (sainte) ?), mais aussi à saint Méen ; située dans le village de Saint-Guen, de plan rectangulaire et construite en moellons de granite et de schiste, elle a été reconstruite au XVIIIe siècle et restaurée en 1974[50]. Une fontaine de dévotion se trouve à proximité[51].
  • Chapelle Saint-Fiacre, dédiée à saint Fiacre : située dans le village de Saint-Fiacre, elle date de la fin du XIVe siècle ou du début du XVe siècle, mais a été largement transformée par la suite, notamment au début du XVIIe siècle, ainsi qu'au XIXe siècle ; elle est de plan rectangulaire et à nef unique. Une nouvelle restauration, avec ajout d'une sacristie, a eu lieu après l'effondrement de son pignon ouest survenu en 1952[52].
  • Chapelles disparues :
    • la chapelle Saint-Corentin : située dans le village de Saint-Corentin, elle datait du XVIIe siècle. Il subsiste la fontaine de dévotion[53].
    • une chapelle a existé à Saint-Ily ; une fontaine de dévotion y était encore visible à la fin du XIXe siècle ;
  • les fontaines et lavoirs : « Je ne connais aucun autre lieu où les vestiges du culte de l'eau soient aussi nombreux et aussi frappants » a écrit François Marie Cayot-Délandre. Même si certaines ont disparu depuis, il en subsiste 7 qui sont répertoriées, souvent associées à des lavoirs[54].

Châteaux et manoirs

Divers

  • de nombreuses fermes et maisons de la commune présentent un intérêt patrimonial[61].

Menhirs

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Personnalités liées à la commune

Notes et références

Voir aussi

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